La rééducation myofonctionnelle orofaciale a été montrée efficace dans la prise en charge multidi... more La rééducation myofonctionnelle orofaciale a été montrée efficace dans la prise en charge multidisciplinaire du syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte, et elle est prescrite à plusieurs étapes de ces prises en charge. Cependant, compte tenu du manque d’homogénéité des protocoles de traitement et de mesures des résultats, du manque de recherches sur le type, la fréquence et la durée des exercices myofonctionnels et sur les phénotypes spécifiques qui peuvent en bénéficier, il apparait nécessaire de définir des recommandations de bonne pratique. Un consensus de recommandations Delphi consacré à l’évaluation et au traitement myofonctionnel orofacial pour les patients atteints de SAOS, a été mis en œuvre à l’initiative de Marc Richard Moeller. Les deux premières étapes du consensus de recommandations Delphi sont achevées. La troisième étape, consacrée à l’élaboration du questionnaire aura lieu lors de la réunion conjointe de la World Sleep Socie...
Introduction : l'état actuel des données publiées en orthodontie s'accorde sur l'importance d'une... more Introduction : l'état actuel des données publiées en orthodontie s'accorde sur l'importance d'une prise en charge des dysfonctions orofaciales. Pour autant, aucune recommandation de bonne pratique n'a encore été proposée. Dans ce contexte, l'objectif de cette étude était d'évaluer les pratiques des orthodontistes en matière de rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMOF).
Mirco Raffaini a été formé à l’Université de Parme en Italie, où il a effectué son internat dans ... more Mirco Raffaini a été formé à l’Université de Parme en Italie, où il a effectué son internat dans le département de chirurgie maxillo-faciale du professeur Brusati. Il est spécialiste en chirurgie maxillofaciale, en chirurgie esthétique et plastique, et il a suivi des formations au CHU de Nantes (France), à l’Hôpital Necker de Paris, au Plastic Surgery Universidad Nacional de Mexico, au Surgery Canton Spital de Zurich, en chirurgie cranio-faciale à la Clinique Paul Tessier de Paris, au Baylor College à Dallas, à l’UCLA de Los Angeles, à l’Arnett Jaws Surgery Center, à Santa Barbara en Californie, et à la Southwestern University de Dallas au Texas.
Les donnees actuelles fondees de la litterature scientifique recommandent que la prise en charge ... more Les donnees actuelles fondees de la litterature scientifique recommandent que la prise en charge therapeutique des patients souffrant de dysfonctionnements de l’appareil manducateur (DAM) repose, en premiere intention, sur des traitements conservateurs simples et reversibles, dont la reeducation maxillo-faciale (RMF). L’integration de la RMF dans une demarche planifiee d’education therapeutique du patient (ETP) permet aux patients d’etre informes sur leur DAM et eduques quant a la maniere de gerer leurs symptomes. Cette approche medicale est similaire a celle utilisee pour d’autres articulations du systeme musculo-squelettique. De mise en oeuvre aisee, elle aide les patients souffrant de DAM a devenir co-acteurs de leur traitement, afin de diminuer leurs douleurs et de retrouver un confort fonctionnel.
Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La c... more Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La communication est aussi un élément indispensable à la vie. Bernard WERBER ÉniTAIil AI Encyclopédie du savoir relatif et absolu CUII V^M/%L Avec méthode... et bon sens n chaud matin de juillet, le Docteur Dupont las de vainement chercher un remplaçant, ferme la porte TJ de son cabinet pour la période estivale. <« , Dans un dernier effort, il lève les yeux au ciel :-«Eh toi, le Très Haut ! Ne peux-tu rien faire pour un pauvre médecin de campagne ?-Pour cette fois seulement, je t'envoie mon fils». Le lendemain matin, ceint d'une blouse immaculée, le Fils s'apprête à recevoir sa première patiente. Paraplégique, Madame Dubbu fait grincer son fauteuil roulant jusqu'à la salle de consultation. Le remplaçant ne dit mot, s'approche d'elle et lui impose les mains. Madame Dubbu sent de nouveau ses jambes bouger. Elle mobilise un orteil, puis deux, puis l'ensemble du pied. Elle hésite, prend appui sur les accoudoirs du fauteuil. Encore un effort : la voila debout ! Bougonnant, elle salue et quitte la pièce en marchant. Quand elle passe devant la salle d'attente, les autres patients, surpris, l'interpellent.-«Alors, le nouveau, comment est-il ?-Bah, pas mieux que l'autre ! Il ne m'a même pas écoutée ! » La qualité de notre écoute médicale semble perfectible. L'histoire serait plaisante si la brutalité des chiffres ne venait en atténuer l'humour : Beckman et Frankel ont mesuré qu'un patient essayant d'expliquer son problème ou de poser des questions, est interrompu après seulement dix-huit secondes. En dépit, ou en raison des extraordinaires progrès de la médecine, l'aspect technique de notre exercice prend parfois le pas sur sa dimension humaine. Au-delà de l'écoute, c'est l'ensemble du processus de communication interpersonnelle qui est affecté. Nous oublions à quel point il est important d'apporter notre soutien affectif au patient, en l'aidant à sentir qu'on le respecte et qu'on a confiance en lui. S'intéresser à la personne globale, c'est-à-dire au patient dans son milieu physique, social et psychologique, c'est faire l'expérience gratifiante d'une réelle communication réciproque avec lui. Selon les données acquises de la recherche fondamentale et clinique, certaines techniques de communication renforcent cette relation entre soignant et patient, et d'autres l'affaiblissent. La bonne volonté et l'empirisme ne suffisent pas toujours. Ils peuvent ne pas suppléer à l'apprentissage des éléments d'une communication efficace, à la compréhension de leurs effets et à leur transcription en comportements tangibles. L'Orthopédie Dento-Faciale Fondée sur la Preuve (OFP) a succédé à la méthode essai-erreur. Elément clé de notre arsenal thérapeutique, la communication peut bénéficier de cette approche en demeurant, heureusement, compatible avec la spontanéité. Communiquons avec méthode... et bon sens ! Philippe. AMAT
La fonction de guidage des deplacements mandibulaires en occlusion par les dents anterieures peut... more La fonction de guidage des deplacements mandibulaires en occlusion par les dents anterieures peut etre perturbee par l’occlusion inversee d’une ou plusieurs dents du secteur incisivo-canin. En l’absence de desequilibre squelettique associe, la correction des occlusions inversees anterieures est aisee et de nombreux dispositifs therapeutiques ont ete decrits. Cet article a pour objectif d’illustrer l’approche myofonctionnelle de cette correction. L’obstacle occlusal au mouvement dentaire souhaite est leve par des cales de liberation occlusales (CLO) en ciment verre-ionomere, edifiees sur les faces occlusales des dents posterieures. Les musculatures linguale et labio-jugale peuvent alors pleinement jouer leur role de conformateur des arcades dento-alveolaires et l’occlusion inversee est corrigee en deux a trois mois.
Journal of Dentofacial Anomalies and Orthodontics, 2011
Dr. Olivier REVOL, a pediatric psychiatrist, is the chief of the Neuropsychiatric Service at Pier... more Dr. Olivier REVOL, a pediatric psychiatrist, is the chief of the Neuropsychiatric Service at Pierre-Wertheimer Neurological Hospital of Lyon. In practice for more than twenty years, Dr. Revol has been the director of a reference center for learning disorders for the last seven years. He has written two books 14,15 and many articles devoted to precocious intelligence, hyperactivity, and problems young people have adjusting to school for national and international publications. In his service, Dr. Revol gives hope to many children and their parents every day and fights tirelessly to insure that all students, no matter what level of competence they may have, discover the pleasure of learning in school. Last June, at the invitation of the Association of the Revue d'O.D.F, Dr. Revol presented a captivating all day conference on the topic, ''Adolescence, are we making it a disease?'' whose proceedings the Revue d'ODF published in full 16. Philippe Amat, Sophie Carolus. Dr. Revol, the relationship between psychiatry and dentofacial orthopedics is one that orthodontists are taking a great deal of interest in as two recent publications in the world's leading orthodontic journal testify 11,12. In this interview we should like to give you the opportunity to present a synthesis of some of the key elements of this relationship. We have designed some of our questions to help us gain insight on how we can improve the therapeutic interaction between orthodontists and patients. Others will be aimed at providing information for us on certain special topics that come up in our discussions with patients and their parents. Olivier Revol. I'll be happy to answer as well as I can.
L'approche du patient fondée sur les faits est devenue un dénominateur commun à l'ensemble des di... more L'approche du patient fondée sur les faits est devenue un dénominateur commun à l'ensemble des disciplines de santé. Elle consiste à fonder nos décisions cliniques sur notre expérience et les données les plus probantes issues de la recherche médicale, tout en tenant compte des préférences de nos patients. Cet article définit ce qu'est l'orthopédie dento-faciale fondée sur les faits (OFF) et montre comment l'utiliser en clinique. Il apporte également des éléments de réponse aux questions que soulève sa diffusion audelà de son cadre universitaire initial. De nombreux praticiens semblent penser que l'orthopédie dento-faciale fondée sur les faits n'a pas sa place en clinique ou la perçoivent comme une menace pour leur mode actuel d'exercice. Nous montrons que ces craintes et ces critiques sont infondées et qu'elles ne remettent pas en cause l'intérêt de cette approche.
La grenouille et le chaudron conventionnel uand on plonge une grenouille dans un chaudron d'eau b... more La grenouille et le chaudron conventionnel uand on plonge une grenouille dans un chaudron d'eau bouillante, elle tente aussitôt d'en sortir. Elle bondit hors du récipient saine, sauve et libre. Si l'eau est à température ambiante, elle se prélasse nonchalamment. Allumons le feu sous le récipient. Notre grenouille continue de nager sans prendre conscience du danger. L'eau est maintenant tiède. La reinette apprécie ce douillet confort. Certes, la hausse régulière de la température la fatigue un peu, mais elle ne s'inquiète pas et ne cherche pas davantage à s'échapper. Quand l'élévation de la température rend le bain inconfortable, l'animal est trop affaibli pour réagir. Le batracien supporte donc et finit par se laisser cuire, à petit feu et sans même réaliser. Risquons-nous, un jour prochain et trop tardif, de nous reconnaître sous les traits de cette infortunée grenouille ? Posée ainsi, la question peut paraître choquante, voire provocatrice. Elle mérite néanmoins d'être posée, et cette expérience du naturaliste Jean Rostand nous semble être une excellente illustration des enjeux de la nouvelle convention. Notre propos n'est pas de nier la difficulté de la tâche et de dénigrer la somme de travail fournie par nos négociateurs, mais d'attirer l'attention sur les modifications insidieuses et évolutives de notre mode d'exercice qui, si nous n'y prenons pas garde, risquent de progressivement transformer notre environnement professionnel en une marmite d'eau en ébullition. Il était nécessaire, nous dit-on, de se jeter dans le bain conventionnel. Notre convention n'arrive à échéance qu'en 2009, pourquoi précipiter les choses et vouloir négocier une convention qui n'avait pas été dénoncée ? Le risque de se voir ultérieurement imposer un changement défavorable justifie-t-il d'accepter une évolution inappropriée ? Quand on prend un risque, on risque aussi de réussir et de créer une dynamique constructive. Il fallait une prise de conscience de l'indigence des soins odontologiques. La réécriture du texte conventionnel qu'on nous propose n'est pas la meilleure façon d'appeler à cette prise de conscience. À qui veut-on faire croire que la modeste revalorisation d'un panier de soins minimal peut garantir l'accès aux soins pour tous ? Nos partenaires sociaux n'ont pas les moyens de leurs ambitions. Nous savons tous qu'ils ne peuvent financer la prise en charge des nouvelles avancées scientifiques en odontologie. Ce changement est-il au moins porteur de progrès ? Pour les orthodontistes, assurément non. Qui s'en soucie d'ailleurs vraiment? Mais pour le reste de notre profession ? Les incidences de la modulation de l'avantage social maladie vont au-delà de l'aspect financier de notre bilan comptable. Il nous a fallu accepter l'autofinancement de notre protection sociale. Devrons-nous ensuite tolérer une restriction de l'inopposabilité, cet espace de liberté qui permet encore de gérer une pratique odontologique conforme aux données acquises ou avérées de la science ? Les contradicteurs du bien-fondé de cette nouvelle convention peuvent-ils être taxés d'immobilisme ? L'histoire de l'évolution de notre spécialité et des modalités de notre exercice ne peut laisser aucun doute sur notre capacité à lutter efficacement contre la résistance naturelle au changement. Consoeurs, Confrères, prenons garde : une profession incapable d'apprendre à voir les évolutions lentes est d'ores et déjà menacée. Insidieusement, la température du chaudron conventionnel s'élève. Que souhaitons-nous ? Nous laisser bercer en eau tiède et, un sourire béat aux lèvres, cuire à petit feu, ou bien donner le coup de patte salutaire ?
Faut-il brûler les thérapeutiques fonctionnelles ? 'éditorial récent, rédigé par MB Ackerman 1 et... more Faut-il brûler les thérapeutiques fonctionnelles ? 'éditorial récent, rédigé par MB Ackerman 1 et publié en mai 2005 par l'American Journal of Orthodontics and Dentofacial Orthopedics, peut raisonnablement nous inciter à nous interroger : faut-il brûler les thérapeutiques fonctionnelles ? L'auteur s'insurge contre le contenu rédactionnel mis en ligne sur le site de l'American Association of Orthodontics qui affirme que «Certains problèmes orthodontiques peuvent trouver une solution plus simple lorsque leur traitement est entrepris précocement. Attendre l'évolution complète de la denture adulte jeune, ou presque la fin de la croissance faciale, peut rendre la correction de certains problèmes plus délicate.» Le visiteur du site est également informé qu' «à l'âge de 7 ans, croissance faciale et évolution de la denture adulte sont suffisamment avancées pour permettre au chirurgien-dentiste ou à l'orthodontiste d'identifier les problèmes actuels, d'anticiper les problèmes futurs et d'apaiser les inquiétudes des parents si tout semble normal.» Selon Ackerman, ces extraits témoignent d'une démarche tendancieuse visant à convaincre indûment des bénéfices offerts par un dépistage et un traitement précoces des troubles orthodontiques. Ainsi, le message délivré aux parents serait clair : «les orthodontistes traitent tôt car cela marche mieux». Pour prendre comme seul exemple l'âge du traitement des malocclusions de classe II, l'auteur explique que l'analyse des données scientifiques montre au contraire que «le traitement en deux phases des classes II relève davantage d'une décision ayant trait au management de l'exercice, plutôt que de la recherche d'un bénéfice en termes de résultat de traitement pour le patient.» À l'appui de sa thèse, il cite un article de la presse grand public mettant en garde ses lecteurs contre l'abaissement souvent peu pertinent et inadapté de l'âge de début de traitement à 7 ans. En pareil cas, il est suggéré aux parents de demander à l'orthodontiste de justifier pourquoi le traitement qu'il propose ne peut être différé. Hormis l'interprétation réductrice du débat scientifique par une presse en mal de copie, où donc est le problème ? L'intérêt du dépistage précoce est fondé. Laisser évoluer une canine maxillaire en inclusion, ne pas préserver un espace de dérive mésiale si précieux dans la gestion de l'encombrement mandibulaire, différer la correction d'un problème transversal et du dysfonctionnement ventilatoire qui y est associé, ne rendent pas précisément hommage à la vocation interceptive de notre spécialité. On ne saurait trop inciter les parents et les confrères à demander un dépistage précoce et l'examen de la situation présente montre, s'il en était besoin, que des progrès peuvent encore être accomplis dans ce sens.
Ventilation, orthopédie dento-faciale et santé : l'aval de la HAS En médecine, l'évolution des id... more Ventilation, orthopédie dento-faciale et santé : l'aval de la HAS En médecine, l'évolution des idées, parfois, s'accélère. Des raisonnements sont élaborés, des recherches sont conduites, des réponses sont trouvées, qui mettent pleinement en lumière la pertinence des raisonnements et hypothèses initiaux. Apparaît alors un trait d'union obligé qui témoigne de la parfaite adéquation entre la démarche scientifique inductive et l'orthopédie dento-faciale fondée sur les faits. L'arrêté du 30 mars 1998 inscrivait à la nomenclature le traitement de l'insuffisance respiratoire confirmée par disjonction intermaxillaire rapide. Cette prise en charge, reconnaissance tacite de l'intérêt médical du traitement par expansion orthopédique maxillaire, semble avoir été le premier pas d'une salutaire évolution de nos autorités de tutelle. Un autre élément de nos thérapies orthopédiques a depuis reçu l'aval de la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle a évalué positivement l'intérêt thérapeutique de l'utilisation d'orthèses d'avancée mandibulaire dans certaines situations cliniques, diminution de la somnolence diurne et de l'index d'apnées/hypopnées. La HAS a souligné leur intérêt de santé publique compte tenu de la prévalence du syndrome d'apnées/hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et du besoin thérapeutique non couvert chez les patients qui refusent, ou tolèrent mal, les dispositifs de ventilation par pression positive continue. Cette évaluation permet définitivement à la mandibule de sortir de son rôle limité de marteau lors de la mastication. Sa fonction ventilatoire dans 3
La rééducation myofonctionnelle orofaciale a été montrée efficace dans la prise en charge multidi... more La rééducation myofonctionnelle orofaciale a été montrée efficace dans la prise en charge multidisciplinaire du syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte, et elle est prescrite à plusieurs étapes de ces prises en charge. Cependant, compte tenu du manque d’homogénéité des protocoles de traitement et de mesures des résultats, du manque de recherches sur le type, la fréquence et la durée des exercices myofonctionnels et sur les phénotypes spécifiques qui peuvent en bénéficier, il apparait nécessaire de définir des recommandations de bonne pratique. Un consensus de recommandations Delphi consacré à l’évaluation et au traitement myofonctionnel orofacial pour les patients atteints de SAOS, a été mis en œuvre à l’initiative de Marc Richard Moeller. Les deux premières étapes du consensus de recommandations Delphi sont achevées. La troisième étape, consacrée à l’élaboration du questionnaire aura lieu lors de la réunion conjointe de la World Sleep Socie...
Introduction : l'état actuel des données publiées en orthodontie s'accorde sur l'importance d'une... more Introduction : l'état actuel des données publiées en orthodontie s'accorde sur l'importance d'une prise en charge des dysfonctions orofaciales. Pour autant, aucune recommandation de bonne pratique n'a encore été proposée. Dans ce contexte, l'objectif de cette étude était d'évaluer les pratiques des orthodontistes en matière de rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMOF).
Mirco Raffaini a été formé à l’Université de Parme en Italie, où il a effectué son internat dans ... more Mirco Raffaini a été formé à l’Université de Parme en Italie, où il a effectué son internat dans le département de chirurgie maxillo-faciale du professeur Brusati. Il est spécialiste en chirurgie maxillofaciale, en chirurgie esthétique et plastique, et il a suivi des formations au CHU de Nantes (France), à l’Hôpital Necker de Paris, au Plastic Surgery Universidad Nacional de Mexico, au Surgery Canton Spital de Zurich, en chirurgie cranio-faciale à la Clinique Paul Tessier de Paris, au Baylor College à Dallas, à l’UCLA de Los Angeles, à l’Arnett Jaws Surgery Center, à Santa Barbara en Californie, et à la Southwestern University de Dallas au Texas.
Les donnees actuelles fondees de la litterature scientifique recommandent que la prise en charge ... more Les donnees actuelles fondees de la litterature scientifique recommandent que la prise en charge therapeutique des patients souffrant de dysfonctionnements de l’appareil manducateur (DAM) repose, en premiere intention, sur des traitements conservateurs simples et reversibles, dont la reeducation maxillo-faciale (RMF). L’integration de la RMF dans une demarche planifiee d’education therapeutique du patient (ETP) permet aux patients d’etre informes sur leur DAM et eduques quant a la maniere de gerer leurs symptomes. Cette approche medicale est similaire a celle utilisee pour d’autres articulations du systeme musculo-squelettique. De mise en oeuvre aisee, elle aide les patients souffrant de DAM a devenir co-acteurs de leur traitement, afin de diminuer leurs douleurs et de retrouver un confort fonctionnel.
Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La c... more Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La communication est aussi un élément indispensable à la vie. Bernard WERBER ÉniTAIil AI Encyclopédie du savoir relatif et absolu CUII V^M/%L Avec méthode... et bon sens n chaud matin de juillet, le Docteur Dupont las de vainement chercher un remplaçant, ferme la porte TJ de son cabinet pour la période estivale. <« , Dans un dernier effort, il lève les yeux au ciel :-«Eh toi, le Très Haut ! Ne peux-tu rien faire pour un pauvre médecin de campagne ?-Pour cette fois seulement, je t'envoie mon fils». Le lendemain matin, ceint d'une blouse immaculée, le Fils s'apprête à recevoir sa première patiente. Paraplégique, Madame Dubbu fait grincer son fauteuil roulant jusqu'à la salle de consultation. Le remplaçant ne dit mot, s'approche d'elle et lui impose les mains. Madame Dubbu sent de nouveau ses jambes bouger. Elle mobilise un orteil, puis deux, puis l'ensemble du pied. Elle hésite, prend appui sur les accoudoirs du fauteuil. Encore un effort : la voila debout ! Bougonnant, elle salue et quitte la pièce en marchant. Quand elle passe devant la salle d'attente, les autres patients, surpris, l'interpellent.-«Alors, le nouveau, comment est-il ?-Bah, pas mieux que l'autre ! Il ne m'a même pas écoutée ! » La qualité de notre écoute médicale semble perfectible. L'histoire serait plaisante si la brutalité des chiffres ne venait en atténuer l'humour : Beckman et Frankel ont mesuré qu'un patient essayant d'expliquer son problème ou de poser des questions, est interrompu après seulement dix-huit secondes. En dépit, ou en raison des extraordinaires progrès de la médecine, l'aspect technique de notre exercice prend parfois le pas sur sa dimension humaine. Au-delà de l'écoute, c'est l'ensemble du processus de communication interpersonnelle qui est affecté. Nous oublions à quel point il est important d'apporter notre soutien affectif au patient, en l'aidant à sentir qu'on le respecte et qu'on a confiance en lui. S'intéresser à la personne globale, c'est-à-dire au patient dans son milieu physique, social et psychologique, c'est faire l'expérience gratifiante d'une réelle communication réciproque avec lui. Selon les données acquises de la recherche fondamentale et clinique, certaines techniques de communication renforcent cette relation entre soignant et patient, et d'autres l'affaiblissent. La bonne volonté et l'empirisme ne suffisent pas toujours. Ils peuvent ne pas suppléer à l'apprentissage des éléments d'une communication efficace, à la compréhension de leurs effets et à leur transcription en comportements tangibles. L'Orthopédie Dento-Faciale Fondée sur la Preuve (OFP) a succédé à la méthode essai-erreur. Elément clé de notre arsenal thérapeutique, la communication peut bénéficier de cette approche en demeurant, heureusement, compatible avec la spontanéité. Communiquons avec méthode... et bon sens ! Philippe. AMAT
La fonction de guidage des deplacements mandibulaires en occlusion par les dents anterieures peut... more La fonction de guidage des deplacements mandibulaires en occlusion par les dents anterieures peut etre perturbee par l’occlusion inversee d’une ou plusieurs dents du secteur incisivo-canin. En l’absence de desequilibre squelettique associe, la correction des occlusions inversees anterieures est aisee et de nombreux dispositifs therapeutiques ont ete decrits. Cet article a pour objectif d’illustrer l’approche myofonctionnelle de cette correction. L’obstacle occlusal au mouvement dentaire souhaite est leve par des cales de liberation occlusales (CLO) en ciment verre-ionomere, edifiees sur les faces occlusales des dents posterieures. Les musculatures linguale et labio-jugale peuvent alors pleinement jouer leur role de conformateur des arcades dento-alveolaires et l’occlusion inversee est corrigee en deux a trois mois.
Journal of Dentofacial Anomalies and Orthodontics, 2011
Dr. Olivier REVOL, a pediatric psychiatrist, is the chief of the Neuropsychiatric Service at Pier... more Dr. Olivier REVOL, a pediatric psychiatrist, is the chief of the Neuropsychiatric Service at Pierre-Wertheimer Neurological Hospital of Lyon. In practice for more than twenty years, Dr. Revol has been the director of a reference center for learning disorders for the last seven years. He has written two books 14,15 and many articles devoted to precocious intelligence, hyperactivity, and problems young people have adjusting to school for national and international publications. In his service, Dr. Revol gives hope to many children and their parents every day and fights tirelessly to insure that all students, no matter what level of competence they may have, discover the pleasure of learning in school. Last June, at the invitation of the Association of the Revue d'O.D.F, Dr. Revol presented a captivating all day conference on the topic, ''Adolescence, are we making it a disease?'' whose proceedings the Revue d'ODF published in full 16. Philippe Amat, Sophie Carolus. Dr. Revol, the relationship between psychiatry and dentofacial orthopedics is one that orthodontists are taking a great deal of interest in as two recent publications in the world's leading orthodontic journal testify 11,12. In this interview we should like to give you the opportunity to present a synthesis of some of the key elements of this relationship. We have designed some of our questions to help us gain insight on how we can improve the therapeutic interaction between orthodontists and patients. Others will be aimed at providing information for us on certain special topics that come up in our discussions with patients and their parents. Olivier Revol. I'll be happy to answer as well as I can.
L'approche du patient fondée sur les faits est devenue un dénominateur commun à l'ensemble des di... more L'approche du patient fondée sur les faits est devenue un dénominateur commun à l'ensemble des disciplines de santé. Elle consiste à fonder nos décisions cliniques sur notre expérience et les données les plus probantes issues de la recherche médicale, tout en tenant compte des préférences de nos patients. Cet article définit ce qu'est l'orthopédie dento-faciale fondée sur les faits (OFF) et montre comment l'utiliser en clinique. Il apporte également des éléments de réponse aux questions que soulève sa diffusion audelà de son cadre universitaire initial. De nombreux praticiens semblent penser que l'orthopédie dento-faciale fondée sur les faits n'a pas sa place en clinique ou la perçoivent comme une menace pour leur mode actuel d'exercice. Nous montrons que ces craintes et ces critiques sont infondées et qu'elles ne remettent pas en cause l'intérêt de cette approche.
La grenouille et le chaudron conventionnel uand on plonge une grenouille dans un chaudron d'eau b... more La grenouille et le chaudron conventionnel uand on plonge une grenouille dans un chaudron d'eau bouillante, elle tente aussitôt d'en sortir. Elle bondit hors du récipient saine, sauve et libre. Si l'eau est à température ambiante, elle se prélasse nonchalamment. Allumons le feu sous le récipient. Notre grenouille continue de nager sans prendre conscience du danger. L'eau est maintenant tiède. La reinette apprécie ce douillet confort. Certes, la hausse régulière de la température la fatigue un peu, mais elle ne s'inquiète pas et ne cherche pas davantage à s'échapper. Quand l'élévation de la température rend le bain inconfortable, l'animal est trop affaibli pour réagir. Le batracien supporte donc et finit par se laisser cuire, à petit feu et sans même réaliser. Risquons-nous, un jour prochain et trop tardif, de nous reconnaître sous les traits de cette infortunée grenouille ? Posée ainsi, la question peut paraître choquante, voire provocatrice. Elle mérite néanmoins d'être posée, et cette expérience du naturaliste Jean Rostand nous semble être une excellente illustration des enjeux de la nouvelle convention. Notre propos n'est pas de nier la difficulté de la tâche et de dénigrer la somme de travail fournie par nos négociateurs, mais d'attirer l'attention sur les modifications insidieuses et évolutives de notre mode d'exercice qui, si nous n'y prenons pas garde, risquent de progressivement transformer notre environnement professionnel en une marmite d'eau en ébullition. Il était nécessaire, nous dit-on, de se jeter dans le bain conventionnel. Notre convention n'arrive à échéance qu'en 2009, pourquoi précipiter les choses et vouloir négocier une convention qui n'avait pas été dénoncée ? Le risque de se voir ultérieurement imposer un changement défavorable justifie-t-il d'accepter une évolution inappropriée ? Quand on prend un risque, on risque aussi de réussir et de créer une dynamique constructive. Il fallait une prise de conscience de l'indigence des soins odontologiques. La réécriture du texte conventionnel qu'on nous propose n'est pas la meilleure façon d'appeler à cette prise de conscience. À qui veut-on faire croire que la modeste revalorisation d'un panier de soins minimal peut garantir l'accès aux soins pour tous ? Nos partenaires sociaux n'ont pas les moyens de leurs ambitions. Nous savons tous qu'ils ne peuvent financer la prise en charge des nouvelles avancées scientifiques en odontologie. Ce changement est-il au moins porteur de progrès ? Pour les orthodontistes, assurément non. Qui s'en soucie d'ailleurs vraiment? Mais pour le reste de notre profession ? Les incidences de la modulation de l'avantage social maladie vont au-delà de l'aspect financier de notre bilan comptable. Il nous a fallu accepter l'autofinancement de notre protection sociale. Devrons-nous ensuite tolérer une restriction de l'inopposabilité, cet espace de liberté qui permet encore de gérer une pratique odontologique conforme aux données acquises ou avérées de la science ? Les contradicteurs du bien-fondé de cette nouvelle convention peuvent-ils être taxés d'immobilisme ? L'histoire de l'évolution de notre spécialité et des modalités de notre exercice ne peut laisser aucun doute sur notre capacité à lutter efficacement contre la résistance naturelle au changement. Consoeurs, Confrères, prenons garde : une profession incapable d'apprendre à voir les évolutions lentes est d'ores et déjà menacée. Insidieusement, la température du chaudron conventionnel s'élève. Que souhaitons-nous ? Nous laisser bercer en eau tiède et, un sourire béat aux lèvres, cuire à petit feu, ou bien donner le coup de patte salutaire ?
Faut-il brûler les thérapeutiques fonctionnelles ? 'éditorial récent, rédigé par MB Ackerman 1 et... more Faut-il brûler les thérapeutiques fonctionnelles ? 'éditorial récent, rédigé par MB Ackerman 1 et publié en mai 2005 par l'American Journal of Orthodontics and Dentofacial Orthopedics, peut raisonnablement nous inciter à nous interroger : faut-il brûler les thérapeutiques fonctionnelles ? L'auteur s'insurge contre le contenu rédactionnel mis en ligne sur le site de l'American Association of Orthodontics qui affirme que «Certains problèmes orthodontiques peuvent trouver une solution plus simple lorsque leur traitement est entrepris précocement. Attendre l'évolution complète de la denture adulte jeune, ou presque la fin de la croissance faciale, peut rendre la correction de certains problèmes plus délicate.» Le visiteur du site est également informé qu' «à l'âge de 7 ans, croissance faciale et évolution de la denture adulte sont suffisamment avancées pour permettre au chirurgien-dentiste ou à l'orthodontiste d'identifier les problèmes actuels, d'anticiper les problèmes futurs et d'apaiser les inquiétudes des parents si tout semble normal.» Selon Ackerman, ces extraits témoignent d'une démarche tendancieuse visant à convaincre indûment des bénéfices offerts par un dépistage et un traitement précoces des troubles orthodontiques. Ainsi, le message délivré aux parents serait clair : «les orthodontistes traitent tôt car cela marche mieux». Pour prendre comme seul exemple l'âge du traitement des malocclusions de classe II, l'auteur explique que l'analyse des données scientifiques montre au contraire que «le traitement en deux phases des classes II relève davantage d'une décision ayant trait au management de l'exercice, plutôt que de la recherche d'un bénéfice en termes de résultat de traitement pour le patient.» À l'appui de sa thèse, il cite un article de la presse grand public mettant en garde ses lecteurs contre l'abaissement souvent peu pertinent et inadapté de l'âge de début de traitement à 7 ans. En pareil cas, il est suggéré aux parents de demander à l'orthodontiste de justifier pourquoi le traitement qu'il propose ne peut être différé. Hormis l'interprétation réductrice du débat scientifique par une presse en mal de copie, où donc est le problème ? L'intérêt du dépistage précoce est fondé. Laisser évoluer une canine maxillaire en inclusion, ne pas préserver un espace de dérive mésiale si précieux dans la gestion de l'encombrement mandibulaire, différer la correction d'un problème transversal et du dysfonctionnement ventilatoire qui y est associé, ne rendent pas précisément hommage à la vocation interceptive de notre spécialité. On ne saurait trop inciter les parents et les confrères à demander un dépistage précoce et l'examen de la situation présente montre, s'il en était besoin, que des progrès peuvent encore être accomplis dans ce sens.
Ventilation, orthopédie dento-faciale et santé : l'aval de la HAS En médecine, l'évolution des id... more Ventilation, orthopédie dento-faciale et santé : l'aval de la HAS En médecine, l'évolution des idées, parfois, s'accélère. Des raisonnements sont élaborés, des recherches sont conduites, des réponses sont trouvées, qui mettent pleinement en lumière la pertinence des raisonnements et hypothèses initiaux. Apparaît alors un trait d'union obligé qui témoigne de la parfaite adéquation entre la démarche scientifique inductive et l'orthopédie dento-faciale fondée sur les faits. L'arrêté du 30 mars 1998 inscrivait à la nomenclature le traitement de l'insuffisance respiratoire confirmée par disjonction intermaxillaire rapide. Cette prise en charge, reconnaissance tacite de l'intérêt médical du traitement par expansion orthopédique maxillaire, semble avoir été le premier pas d'une salutaire évolution de nos autorités de tutelle. Un autre élément de nos thérapies orthopédiques a depuis reçu l'aval de la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle a évalué positivement l'intérêt thérapeutique de l'utilisation d'orthèses d'avancée mandibulaire dans certaines situations cliniques, diminution de la somnolence diurne et de l'index d'apnées/hypopnées. La HAS a souligné leur intérêt de santé publique compte tenu de la prévalence du syndrome d'apnées/hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et du besoin thérapeutique non couvert chez les patients qui refusent, ou tolèrent mal, les dispositifs de ventilation par pression positive continue. Cette évaluation permet définitivement à la mandibule de sortir de son rôle limité de marteau lors de la mastication. Sa fonction ventilatoire dans 3
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