Papers by Marianne Desmets
Beaucoup d'étudiants rencontrent des difficultés dans la maîtrise du français écrit. Sur la base ... more Beaucoup d'étudiants rencontrent des difficultés dans la maîtrise du français écrit. Sur la base d'une enquête linguistique préliminaire, il est apparu que les constructions syntaxiques comprenant des coordinations et des constructions elliptiques forment des contextes linguistiques sensibles aux erreurs ou aux maladresses dans les écrits des étudiants. Dans le cadre du projet écri+, notre recherche vise à développer un outil de détection automatique de phrases coordonnées erronées dans les rédactions des étudiants afin de leur permettre de s'auto-former en expression écrite. Après avoir constitué le corpus de phrases coordonnées extraites des différents écrits universitaires (exercices, examens, devoirs, rapports de stage et mémoires), nous avons établi une typologie des erreurs qui a servi de modèle pour l'annotation du corpus. Nous avons entrainé premièrement des classifieurs (Random Forest, SVM, CamemBERT et FlauBERT) afin de détecter deux étiquettes: erronée et correcte puis, dans un second temps, un classifieur multi-label pour diagnostiquer l'erreur.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 4, 2001
Linx, Jun 1, 2008
Les séquences fragmentaires ou phrastiques en comme connaissent la même distribution. Elles se re... more Les séquences fragmentaires ou phrastiques en comme connaissent la même distribution. Elles se rencontrent en fonction d'ajout modifieur de Adj/SA (1), de V/SV (2), ou de complément de manière d'un V (3) : (1) a. il était donc convenable qu'il y eût des canaux et des ruisseaux visibles pour apporter ces grâces à chacun en particulier, visibles comme avait été visible la personne de l'homme-dieu. DICT. DE THEOLOGIE CATH. T.14 / 1938 : 537 b. tu seras laide comme les quatorze péchés capitaux ! COLETTE.G / CLAUDINE A L'ECOLE / 1900 (2) a. Mais Ladourd retombe sur sa chaise, secoue la tête comme le taureau qui compte ses banderilles, mugit son indignation. BAZIN.H / LA MORT DU PETIT CHEVAL / 1950 : 105 / XIII b. ... brave homme, très serviable... C'est drôle, mais quand j'entends ce mot dans la bouche de l'un des nôtres, il sonne exactement comme le mot serviette et donne l'impression d'être aussi facile à jeter dans le sac à linge sale. BAZIN.H / LA MORT DU PETIT CHEVAL / 1950 : 69 / VII (3) a. Il le traita comme il aurait fait de ses propres enfants. b. 25 avril-J'apprends que les danois, dans les rues de leurs villes, se comportent exactement comme les voitures dans les rues de Paris. BLOY.L / JOURNAL T.1 / 1900 : 320 / MON JOURNAL Elles peuvent également être ajout modifieurs (i.e., épithète) de N/SN (4), ou attribut (5) : (4) a. ... dans ce trou de province, avec une pimbêche comme est ma nouvelle maîtresse, je n'ai pas à rêver de pareilles aubaines, ni espérer de semblables distractions... je ferai du ménage embêtant... de la couture qui m' assomme... rien d'autre... ah ! MIRBEAU.O / JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE / 1900 : 54 / b. Je regrette la bague comme avait mon amie Maud. HAMP.P / MAREE FRAICHE VIN DE CHAMPAGNE / 1909 : 231 / VIN DE CHAMPAGNE 1909 (i) En reconnaissant Koupriane, les deux nihilistes pouvaient, comme l'avait dit le reporter, se croire découverts, et précipiter la catastrophe. LEROUX.G (ii) Il n'était surtout pas question de porter le voile, ce « symbole de la répression patriarcale », comme elle le qualifie. LE MONDE DIPL. Nous signalons également que les comparatives ajouts, quand elles sont antéposées à la phrase, recoivent de meilleurs jugements d'acceptabilité lorsqu'elles sont fragmentaires. C'est le cas des comparatives d'analogie en comme, dont l'interprétation peut parfois entrer en collision avec celle d'un ajout causal, qui lui ne connaît pas de forme elliptique (phénomène également signalé dans Moline 2007) : Comme Paul va au foot le mercredi soir, Marie va au tennis tous les samedis. Le même phénomène s'observe avec les comparatives scalaires incidentes, qui présentent des difficultés à être antéposées lorsqu'elles ne sont pas fragmentaires (cf. Amsili & Desmets, 2008b) : Plus que des subventions aux cités, il faut donner du travail aux jeunes vs *Plus qu'il faut donner des subventions aux cités, il faut donner du travail aux jeunes.
Scolia, 2013
Cet article examine le cas des consécutives du français en montrant quand et comment l'expres... more Cet article examine le cas des consécutives du français en montrant quand et comment l'expression de la conséquence peut caractériser une manière. Ces constructions complexes mettent en jeu une relation de discours entre deux phrases, la seconde, toujours réalisée en finale, est interprétée comme la conséquence de la première. En réalité, la répartition syntaxique croise la dimension sémantique : deux systèmes de formes sont possibles, l'un est corrélatif, l'autre non, et trois types d'interprétations sont disponibles : la subordonnée consécutive peut être interprétée comme une propriété mesurant un haut degré, comme une propriété de manière (sans haut degré), ou comme une simple consécution (résultant de l'enchaînement des deux situations décrites).
International audienceno abstrac
Comme une comparaison voguant négligemment en apparence dans un esprit distrait, s'en va, pêchant... more Comme une comparaison voguant négligemment en apparence dans un esprit distrait, s'en va, pêchant une réalité encore obscure dans une zone encore plus obscure et vous la met au jour, tout à coup, timbrée de mots significatifs, ainsi l'époque malheureuse, hébétée sous les coups incessants, prépare quelque chose d'important qui va rendre intelligible l'immense confusion où des millions s'entrebattent à mort, sans pouvoir s'arrêter, pris dans les bretelles du malheur. Mais quelle chose ? Et comment ? Telle une eau douce souterraine circule sous l'eau de la mer, ne servant à personne, mais peut émerger plus loin à l'intérieur des terres, arrosant une graine, puis un palmier, ainsi...
... c. Paul travaille plus vite que bien. (41) ?George more fears than loves Dick. [McCawley, 199... more ... c. Paul travaille plus vite que bien. (41) ?George more fears than loves Dick. [McCawley, 1998] • Placement de la que-clause ... Springer, 2006. [Abeillé et al., 2008] Anne Abeillé, Gabriella Bilbıie, and François Mouret. Gapping in romance: a fragment analysis. ...
Langue Francaise, Sep 1, 2008
French comparative constructions introduced by the word comme show a large variety of realization... more French comparative constructions introduced by the word comme show a large variety of realizations. However, a thorough observation of their semantics, and of their syntactic properties, leads to conclude that they all fall under a unique analysis : they are adverbial free relative clauses. Indeed, comme phrases show the behavior of manner adverbs (§ 2), the embedded clause is an extraction context (§ 3) and comme has the properties of an adverbial wh- word. Moreover, thanks to the matching effects that constrain the free relative clause construction, we can explain how the comparative semantics proceed – roughly, the fact that two manners are compared (§ 1 and § 5.2).
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2006
Proceedings of the ... International Conference on Head-Driven Phrase Structure Grammar, Mar 12, 2001
for important contributions, discussions and comments. 2 The term 'reportive' is borrowed from La... more for important contributions, discussions and comments. 2 The term 'reportive' is borrowed from Lapointe (1991). 3 The present work is based upon an on going research work (Desmets (2001), Doctorat thesis).
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 1, 2021
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2002
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 1, 2021
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Oct 1, 2021
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Aug 1, 2007
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Sep 1, 2007
International audienceno abstrac
Journal of French Language Studies, Sep 1, 2000
We examine the phrasal vs. clausal syntactic status of French in®nitives. Whereas a number of cur... more We examine the phrasal vs. clausal syntactic status of French in®nitives. Whereas a number of current theories assume a VP-hypothesis (contra principles and parameters theories, including the Minimalist Program), data relative to causative constructions in French are often treated as clausal constructions (the so-called`proposition in®nitive'). The aim of this paper is to demonstrate (i) that it is possible to account for causative constructions in French according to the VP-hypothesis (e.g. in the HPSG framework); (ii) that it is in fact impossible to maintain a clausal hypothesis for causative constructions with respect to subject inversion in French. We therefore argue in favour of the VP-hypothesis for all (French) in®nitives. 1 introdution We address here the following issue: should French in®nitives be taken as phrasal (the VP-hypothesis) or as clausal? The question is far from new; it is well-known that in early transformational grammar the`in®nitive-clause' hypothesis was a central axiom of the theory, and remains so to the present day (cf. Chomsky, 1995). Wehrli (1980), however, has demonstrated that the clausal-hypothesis is not logically necessary even within Chomsky's framework. He argues at some length that the assumption of a syntactic empty category like the null subject`PRO' for in®nitives runs into serious dif®culties that render the theory both inconsistent and empirically unmotivated: to take just one argument, the fact that most French and English in®nitives do not exhibit a lexical subject crucially lacks any explanation on this account. Moreover, as Chierchia (1984) points out, by virtue of Occam's razor a theory that does not posit empty categories ± other things being equal ± is better than one that does.
Linx, Dec 15, 1998
Les constructions en comme représentent une partie de langue peu étudiée pour ellemême. Dans les ... more Les constructions en comme représentent une partie de langue peu étudiée pour ellemême. Dans les grammaires classiques, on les trouve regroupées avec d'autres, classées bien souvent selon des critères d'usages. Les emplois de comme sont forts variés, et il est vrai que de tels ouvrages, par ailleurs précieux pour la richesse des données qu'ils fournissent, n'en présentent pas de descriptions systématiques ou unifiées. Comme est également le « parent pauvre » de la linguistique contemporaine, particulièrement en syntaxe. Signalons les travaux de Caron-Pargue (1992) et de Le Goffic (1991) se situant dans le champ des sciences cognitives, en syntaxe l'analyse de Milner (1973), qui traite comme par analogie avec les constructions comparatives en que. Le présent article se situe dans une perspective plus large de modélisation des structures du français dans le cadre d'une grammaire syntagmatique de type HPSG. L'étude élaborée ici constitue la première étape de description nécessaire à toute formalisation d'un phénomène en langue naturelle. C'est aussi, et surtout, l'occasion d'exposer les problèmes d'analyse et de représentation que posent des faits de langue peu étudiés. Nous limitons notre propos aux structures phrastiques, causales et comparatives en comme. Le corpus utilisé est constitué d'exemples attestés (Le Monde et divers textes littéraires) et d'exemples construits qui ont été soumis au jugement de nombreux locuteurs. 2 Nous présentons tout d'abord des critères de distinction formels. Examinons les caractéristiques générales des structures suivantes, causale en (1), comparative en (2). Leur réalisation est assez semblable : (1) Comme Pierre ne l'avait pas encore fait, il présenta sa femme à son nouvel employeur.
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