Jean-Jacques Pinto
— Psychanalyste (pratique de la psychanalyse classique (freudienne), pratique de la psychothérapie d'inspiration psychanalytique (en face à face), pratique de la psychothérapie des états psychotiques chroniques (schizophrénie stabilisée) ou aigus (prévention des bouffées délirantes),— Enseignant en psychiatrie, psychanalyse, psychologie, argumentation, rhétorique— Auteur d'ouvrages et d'articles relatifs à la psychanalyse et à l'Analyse des Logiques Subjectives© ("A.L.S.©").— Conférences sur des thèmes en rapport avec la psychanalyse, la psychothérapie des psychoses, l'Analyse des Logiques Subjectives© ("A.L.S.©").PRÉSENTATION : L'Analyse des Logiques Subjectives© (A.L.S.©) est une méthode originale d'analyse de discours partant des métaphores quotidiennes et de la psychanalyse. Elle permet d’avoir une idée de la personnalité de l’auteur et de ceux qu’il pourrait convaincre, sans recourir au non-verbal.L'A.L.S.© prend en compte le sens des mots, non pas globalement, mais en le décomposant en "atomes" de sens le plus élémentaires possible, afin de trouver des tendances générales, des invariants subjectifs indépendants du sujet abordé dans le texte considéré. Elle peut être considérée comme une "micro-sémantique du fantasme", s'inscrivant dans une "logique de la déraison", et ouvrant la voie à une forme de Subjectivité Artificielle :https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01137849v2/documentElle offre des applications dans de nombreux domaines des Sciences Humaines et Sociales : linguistique, littérature (Camus), poésie (Baudelaire), traduction, rhétorique, argumentation, psychologie sociale.On trouvera des textes analysés, articles, exercices, discussions, dictionnaires etc., sur le site dont l'adresse figure ci-après : http://analogisub.over-blog.com
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Papers by Jean-Jacques Pinto
Artificial subjectivity :
• is a pleonasm, if it is correct that human subjectivity can only be artificial, cf infra subjiciel
• is a term coined by the author of A.S.L.© (Jean-Jacques Pinto) as a counterpart to the term Artificial intelligence
Subjiciel© – term coined (I.N.P.I – Institut National de la Proprieté Industrielle – registered trademark, 1984) by the creator of A.S.L.© (Jean-Jacques Pinto) – is :
1. a ''natural" subjective program, but it is quite possible that human subjectivity be only artificial : there is no " human nature " as such, only "human condition''. Subjiciels are catering to subjective identification just as cogniciels are catering to cognitive identification ;
2. a software of artificial subjectivity written by humans to simulate "natural" human subjectivity, and more specifically subjilects or subjective lects or varieties. In this respect, we want to mention that as from 1983, inspired by the title of the book Machina sapiens, Essay on artificial intelligence by William Skyvington, Seuil Editions, 1976, we proposed the expression Machina subjectiva to designate any project aiming to construct this artificial subjectivity.
En première approximation, le « malaise dans la civilisation » trouve sa source dans le divorce entre les deux versants (cognitif et subjectif) de l’identification, laquelle est le lot acquis de l’innée condition humaine.
Sans négliger l’antécédent freudien, mais tirant plutôt notre inspiration du renouveau théorique amené par Lacan, nous introduirons, pour une analyse plus fine de ce fossé qui tend tragiquement à s’accroître :
- une reformulation du ternaire « Réel, Symbolique, Imaginaire », dont nous tenterons de montrer qu’elle est plus efficiente pour notre sujet
- et une méthode originale d’analyse du discours courant, l’Analyse des Logiques Subjectives, héritière critique de la théorie des Quatre Discours.
L’inconscient étant « structuré comme un langage », rendons au langage ce qui lui revient : recourant à l’étymologie des mots destruction et déstructuration, nous décrirons ces processus à l’œuvre (généralisation de l’anomie durkheimienne) dans les différents « tissus » : économique, financier, social, urbain, environnemental, mais aussi conceptuel et clinique.
Puis, parcourant - pour mieux les démêler - les fils entrelacés du fantasme, des discours et des idéologies, nous rendrons compte par notre méthode d’analyse des complicités inconscientes qui alimentent l’aveugle machine infernale de la (post-) modernité, sans tomber dans un quelconque manichéisme (tout manipulateur est manipulé par son inconscient).
Enfin, puisant dans le Freud de « Psychologie collective » et le Lacan des « Quatre concepts fondamentaux », nous explorerons les pistes (éventuellement pourvoyeuses de solutions) qu’une psychanalyse régénérée pourrait nous offrir... « au delà de l’identification ».
Voici le lien vers la présentation de ce labo, le TALEP (Traitement Automatique du Langage Écrit et Parlé) : http://www.lif.univ-mrs.fr/recherche/equipes/6/presentation
Et voici les 12 pages d'exemples et commentaires que les participants ont pu avoir sous les yeux pendant cet exposé :
Le parler "E → I" ("du progrès"), parler de la rédemption, du rachat, de la réparation, avec sa biographie en deux étapes (jeunesse "folle" et âge mûr "rangé"), semble résulter d'un jugement en deux temps du parent, qui rejette au début un enfant non conforme à son attente, puis « se fait une raison », s'en accommode, et remédie au "défaut" naturel par l'éducation, la "formation", la "construction de la personnalité de l'enfant".
On trouvera dans la suite de l'article, à travers le parcours de LOUIS ARAGON, un exemple détaillé du fonctionnement du parler constructeur.
• verbes exprimant la déception, la surprise, l'étonnement, la peur, l'horreur,
• haïr, détester, maudire, ne pas prendre au sérieux, tourner en dérision,
et les moyens de se débarrasser d'un tel enfant, de le faire changer, ou de l’ignorer :
• détruire (ouvrir, casser, démolir, brûler, éclater, déchirer, percer, etc.)
• changer, modifier, altérer, déformer, tordre
• déplacer, remuer, secouer, éloigner, écarter, chasser, (faire) sortir (verbe parfois métaphorisé en vomir)
• abandonner, laisser tomber, lâcher, jeter
• perdre, égarer, donner, vendre, échanger
• méconnaître, ignorer, oublier, etc.,
tous ces mots étant valorisés secondairement chez l'adulte que cet enfant deviendra.
. On observe sur le corpus des Fleurs du mal quatre types de courbes :
- Des courbes mettant en évidence un profil « extraverti » (point de vue « E ») : environ 80 %
- Une courbe à profil « introverti » (point de vue « I »), celle du poème XVII « La beauté » (L'explication par l'ironie et l'antiphrase est prouvée par le contexte: le démenti apporté par Baudelaire dans le poème immédiatement suivant nommé « l'Idéal », dont la courbe est typiquement « extravertie ».
- Une courbe à profil « hésitant » pour « Les chats » (balancement dans les deux quatrains, premier tercet « I », second tercet « E »), à comparer aux courbes « extraverties » des autres poèmes « Le chat ».
- Des courbes d'allure aléatoire (près de 20 %) pour lesquelles nous tenterons de montrer le rôle joué par diverses contraintes poétiques dans le gommage de la dimension subjective mise en évidence par l'A.L.S.
Nos résultats, s'ils se trouvaient confirmés, auraient, entre autres, un impact direct sur les choix lexicaux dans les traductions de Baudelaire en langues étrangères.
. Voir ci-dessous quelques exemples de graphes...
Ensuite seulement viendra une présentation logicisée et déductive des trouvailles de l'A.L.S. puis la mise en relation des « parlers » (substitut des « discours ») avec la genèse des identifications dont le moteur est le discours parental.
Enfin nous parcourons l'éventail des applications nombreuses et fécondes de l'A.L.S., depuis son retour critique sur le discours analytique jusqu'aux analyses de textes quotidiens, politiques, publicitaires, poétiques, voire tirés de réunions de travail. Des tableaux, échantillons de textes et une bibliographie compléteront l'exposé.
La triade "Réel, Symbolique, Imaginaire" proposée par Lacan pose problème, entre autres pour les trois raisons qui suivent :
— Variations dans la définition des trois termes chez Lacan lui-même
— Désaccord et confusion chez les disciples sur les définitions
— La mise en relation chronologique, - en fait hiérarchique -, des trois vocables est sujette à caution.
Pour les raisons précitées, nous proposons une terminologie différente, bien sûr critiquable elle aussi, mais plus intelligible donc plus accessible à la réfutation.
This article, which can be read by non-psychoanalysts, intends to browse in four stages through the issue offered to our thinking : two (odd-numbered) stages analyzing the argument that provides its context, and two (even-numbered) of propositions presenting our views on what could be the content of the analytic discourse in the coming years.
After this introduction, a first reading will point by point but informally review the argument of J.-P. Journet by showing that each of its clauses may generate a “bifurcated” comment able to serve or go against the analytic discourse.
Hence the interest of the “differential diagnosis” mentioned in our title (french : DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL), which makes glimpse the traps that the HOMONYMY may set to this speech.
Then, to prepare a second scan which sticks neither to the analytical doxa, nor to the even authoritative opinions of our tenors and seniors, it will be proposed two attempts at redefinitions (“APOPHATIC” and “RECURSIVE”) of what psychoanalysis is, as well as methodological tools operating downstream from these redefinitions to thwart the obstacles of “external” and “internal” homonymy (starting from a syllogism which can make consensus).
The third stage will precisely be made of our second scan of the issue, whose elements will be reviewed and analyzed more methodically : “external differential diagnosis” between the analytic discourse and psychology, philosophy, sociology, and modern science, and “internal differential diagnosis” on the entanglement between theoretical advances of psychoanalysts and the repeated survival of fantasmatic elements...
Finally, a fourth part will present propositions and perspectives resulting from these analysis (principle of economy as to the source of psychoanalytical theorizations; dialogue with the other fields, but without compromising; specific relations with the discourse of science), all this leading to an invitation, beyond disputes (french : DIFFÉRENDS), to renew the content of the analytic discourse on some points...
RÉSUMÉ EN FRANÇAIS :
Cet article, qui se veut lisible aux non-analystes, se propose de parcourir en quatre temps la problématique offerte à notre réflexion : deux temps (de rang impair) d'analyse de l'argument qui en fournit le contexte, et deux (de rang pair) de propositions présentant nos vues sur ce que pourrait être la teneur du discours analytique dans les prochaines années.
Après cette introduction, un premier parcours réexaminera point par point mais informellement l'argument de J.-P. Journet en montrant que chacune de ses propositions peut donner lieu à un commentaire “bifide” à même de servir ou de desservir le discours analytique. D'où l'intérêt du “DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL” évoqué dans notre titre, qui fait entrevoir les pièges que l'HOMONYMIE peut tendre à ce discours.
Puis, pour préparer un second balayage qui ne s'en tienne ni à la doxa analytique, ni aux opinions même autorisées de nos ténors et seniors, il sera proposé deux tentatives de redéfinitions (“APOPHATIQUE” et “RÉCURSIVE”) de ce qu'est l'analyse, ainsi que des outils méthodologiques fonctionnant en aval de ces redéfinitions pour déjouer les embûches de l'homonymie “externe” et “interne” (à partir d'un syllogisme pouvant faire consensus).
Le troisième temps sera fait justement de ce second balayage de la problématique, dont les éléments seront reconsidérés et analysés plus méthodiquement : “diagnostic différentiel externe” entre le discours analytique et les discours psychologique, philosophique, sociologique et celui de la science moderne ; et “diagnostic différentiel interne” portant sur l'intrication entre avancées théoriques des analystes et survivance à répétition d'éléments fantasmatiques...
Enfin une quatrième partie exposera propositions et perspectives résultant de ces analyses (principe d'économie quant à la source des théorisations analytiques ; dialogue avec les autres champs, mais sans compromissions ; relations spécifiques avec le discours de la science), l'ensemble débouchant sur une invitation, au delà des DIFFÉRENDS, à renouveler sur certains points la teneur du discours analytique...
https://scholar.google.fr/citations?hl=fr&user=LhIzvRQAAAAJ
2 - Textes non publiés dans des thèses, mémoires, livres, revues ou actes de colloques, mais publiés sur le web
Artificial subjectivity :
• is a pleonasm, if it is correct that human subjectivity can only be artificial, cf infra subjiciel
• is a term coined by the author of A.S.L.© (Jean-Jacques Pinto) as a counterpart to the term Artificial intelligence
Subjiciel© – term coined (I.N.P.I – Institut National de la Proprieté Industrielle – registered trademark, 1984) by the creator of A.S.L.© (Jean-Jacques Pinto) – is :
1. a ''natural" subjective program, but it is quite possible that human subjectivity be only artificial : there is no " human nature " as such, only "human condition''. Subjiciels are catering to subjective identification just as cogniciels are catering to cognitive identification ;
2. a software of artificial subjectivity written by humans to simulate "natural" human subjectivity, and more specifically subjilects or subjective lects or varieties. In this respect, we want to mention that as from 1983, inspired by the title of the book Machina sapiens, Essay on artificial intelligence by William Skyvington, Seuil Editions, 1976, we proposed the expression Machina subjectiva to designate any project aiming to construct this artificial subjectivity.
En première approximation, le « malaise dans la civilisation » trouve sa source dans le divorce entre les deux versants (cognitif et subjectif) de l’identification, laquelle est le lot acquis de l’innée condition humaine.
Sans négliger l’antécédent freudien, mais tirant plutôt notre inspiration du renouveau théorique amené par Lacan, nous introduirons, pour une analyse plus fine de ce fossé qui tend tragiquement à s’accroître :
- une reformulation du ternaire « Réel, Symbolique, Imaginaire », dont nous tenterons de montrer qu’elle est plus efficiente pour notre sujet
- et une méthode originale d’analyse du discours courant, l’Analyse des Logiques Subjectives, héritière critique de la théorie des Quatre Discours.
L’inconscient étant « structuré comme un langage », rendons au langage ce qui lui revient : recourant à l’étymologie des mots destruction et déstructuration, nous décrirons ces processus à l’œuvre (généralisation de l’anomie durkheimienne) dans les différents « tissus » : économique, financier, social, urbain, environnemental, mais aussi conceptuel et clinique.
Puis, parcourant - pour mieux les démêler - les fils entrelacés du fantasme, des discours et des idéologies, nous rendrons compte par notre méthode d’analyse des complicités inconscientes qui alimentent l’aveugle machine infernale de la (post-) modernité, sans tomber dans un quelconque manichéisme (tout manipulateur est manipulé par son inconscient).
Enfin, puisant dans le Freud de « Psychologie collective » et le Lacan des « Quatre concepts fondamentaux », nous explorerons les pistes (éventuellement pourvoyeuses de solutions) qu’une psychanalyse régénérée pourrait nous offrir... « au delà de l’identification ».
Voici le lien vers la présentation de ce labo, le TALEP (Traitement Automatique du Langage Écrit et Parlé) : http://www.lif.univ-mrs.fr/recherche/equipes/6/presentation
Et voici les 12 pages d'exemples et commentaires que les participants ont pu avoir sous les yeux pendant cet exposé :
Le parler "E → I" ("du progrès"), parler de la rédemption, du rachat, de la réparation, avec sa biographie en deux étapes (jeunesse "folle" et âge mûr "rangé"), semble résulter d'un jugement en deux temps du parent, qui rejette au début un enfant non conforme à son attente, puis « se fait une raison », s'en accommode, et remédie au "défaut" naturel par l'éducation, la "formation", la "construction de la personnalité de l'enfant".
On trouvera dans la suite de l'article, à travers le parcours de LOUIS ARAGON, un exemple détaillé du fonctionnement du parler constructeur.
• verbes exprimant la déception, la surprise, l'étonnement, la peur, l'horreur,
• haïr, détester, maudire, ne pas prendre au sérieux, tourner en dérision,
et les moyens de se débarrasser d'un tel enfant, de le faire changer, ou de l’ignorer :
• détruire (ouvrir, casser, démolir, brûler, éclater, déchirer, percer, etc.)
• changer, modifier, altérer, déformer, tordre
• déplacer, remuer, secouer, éloigner, écarter, chasser, (faire) sortir (verbe parfois métaphorisé en vomir)
• abandonner, laisser tomber, lâcher, jeter
• perdre, égarer, donner, vendre, échanger
• méconnaître, ignorer, oublier, etc.,
tous ces mots étant valorisés secondairement chez l'adulte que cet enfant deviendra.
. On observe sur le corpus des Fleurs du mal quatre types de courbes :
- Des courbes mettant en évidence un profil « extraverti » (point de vue « E ») : environ 80 %
- Une courbe à profil « introverti » (point de vue « I »), celle du poème XVII « La beauté » (L'explication par l'ironie et l'antiphrase est prouvée par le contexte: le démenti apporté par Baudelaire dans le poème immédiatement suivant nommé « l'Idéal », dont la courbe est typiquement « extravertie ».
- Une courbe à profil « hésitant » pour « Les chats » (balancement dans les deux quatrains, premier tercet « I », second tercet « E »), à comparer aux courbes « extraverties » des autres poèmes « Le chat ».
- Des courbes d'allure aléatoire (près de 20 %) pour lesquelles nous tenterons de montrer le rôle joué par diverses contraintes poétiques dans le gommage de la dimension subjective mise en évidence par l'A.L.S.
Nos résultats, s'ils se trouvaient confirmés, auraient, entre autres, un impact direct sur les choix lexicaux dans les traductions de Baudelaire en langues étrangères.
. Voir ci-dessous quelques exemples de graphes...
Ensuite seulement viendra une présentation logicisée et déductive des trouvailles de l'A.L.S. puis la mise en relation des « parlers » (substitut des « discours ») avec la genèse des identifications dont le moteur est le discours parental.
Enfin nous parcourons l'éventail des applications nombreuses et fécondes de l'A.L.S., depuis son retour critique sur le discours analytique jusqu'aux analyses de textes quotidiens, politiques, publicitaires, poétiques, voire tirés de réunions de travail. Des tableaux, échantillons de textes et une bibliographie compléteront l'exposé.
La triade "Réel, Symbolique, Imaginaire" proposée par Lacan pose problème, entre autres pour les trois raisons qui suivent :
— Variations dans la définition des trois termes chez Lacan lui-même
— Désaccord et confusion chez les disciples sur les définitions
— La mise en relation chronologique, - en fait hiérarchique -, des trois vocables est sujette à caution.
Pour les raisons précitées, nous proposons une terminologie différente, bien sûr critiquable elle aussi, mais plus intelligible donc plus accessible à la réfutation.
This article, which can be read by non-psychoanalysts, intends to browse in four stages through the issue offered to our thinking : two (odd-numbered) stages analyzing the argument that provides its context, and two (even-numbered) of propositions presenting our views on what could be the content of the analytic discourse in the coming years.
After this introduction, a first reading will point by point but informally review the argument of J.-P. Journet by showing that each of its clauses may generate a “bifurcated” comment able to serve or go against the analytic discourse.
Hence the interest of the “differential diagnosis” mentioned in our title (french : DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL), which makes glimpse the traps that the HOMONYMY may set to this speech.
Then, to prepare a second scan which sticks neither to the analytical doxa, nor to the even authoritative opinions of our tenors and seniors, it will be proposed two attempts at redefinitions (“APOPHATIC” and “RECURSIVE”) of what psychoanalysis is, as well as methodological tools operating downstream from these redefinitions to thwart the obstacles of “external” and “internal” homonymy (starting from a syllogism which can make consensus).
The third stage will precisely be made of our second scan of the issue, whose elements will be reviewed and analyzed more methodically : “external differential diagnosis” between the analytic discourse and psychology, philosophy, sociology, and modern science, and “internal differential diagnosis” on the entanglement between theoretical advances of psychoanalysts and the repeated survival of fantasmatic elements...
Finally, a fourth part will present propositions and perspectives resulting from these analysis (principle of economy as to the source of psychoanalytical theorizations; dialogue with the other fields, but without compromising; specific relations with the discourse of science), all this leading to an invitation, beyond disputes (french : DIFFÉRENDS), to renew the content of the analytic discourse on some points...
RÉSUMÉ EN FRANÇAIS :
Cet article, qui se veut lisible aux non-analystes, se propose de parcourir en quatre temps la problématique offerte à notre réflexion : deux temps (de rang impair) d'analyse de l'argument qui en fournit le contexte, et deux (de rang pair) de propositions présentant nos vues sur ce que pourrait être la teneur du discours analytique dans les prochaines années.
Après cette introduction, un premier parcours réexaminera point par point mais informellement l'argument de J.-P. Journet en montrant que chacune de ses propositions peut donner lieu à un commentaire “bifide” à même de servir ou de desservir le discours analytique. D'où l'intérêt du “DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL” évoqué dans notre titre, qui fait entrevoir les pièges que l'HOMONYMIE peut tendre à ce discours.
Puis, pour préparer un second balayage qui ne s'en tienne ni à la doxa analytique, ni aux opinions même autorisées de nos ténors et seniors, il sera proposé deux tentatives de redéfinitions (“APOPHATIQUE” et “RÉCURSIVE”) de ce qu'est l'analyse, ainsi que des outils méthodologiques fonctionnant en aval de ces redéfinitions pour déjouer les embûches de l'homonymie “externe” et “interne” (à partir d'un syllogisme pouvant faire consensus).
Le troisième temps sera fait justement de ce second balayage de la problématique, dont les éléments seront reconsidérés et analysés plus méthodiquement : “diagnostic différentiel externe” entre le discours analytique et les discours psychologique, philosophique, sociologique et celui de la science moderne ; et “diagnostic différentiel interne” portant sur l'intrication entre avancées théoriques des analystes et survivance à répétition d'éléments fantasmatiques...
Enfin une quatrième partie exposera propositions et perspectives résultant de ces analyses (principe d'économie quant à la source des théorisations analytiques ; dialogue avec les autres champs, mais sans compromissions ; relations spécifiques avec le discours de la science), l'ensemble débouchant sur une invitation, au delà des DIFFÉRENDS, à renouveler sur certains points la teneur du discours analytique...
https://scholar.google.fr/citations?hl=fr&user=LhIzvRQAAAAJ
2 - Textes non publiés dans des thèses, mémoires, livres, revues ou actes de colloques, mais publiés sur le web
Il est conseillé d'avoir sous les yeux le tableau suivant : https://www.academia.edu/11428232/Tableau_des_atomes_s%C3%A9mantiques_concrets_et_abstraits_entrant_en_jeu_dans_lAnalyse_des_Logiques_Subjectives_A.L.S._
Cet ouvrage, épuisé, peut se retrouver dans les bibliothèques suivantes :
Bibliothèque nationale de France (BnF) : http://catalogue.bnf.fr/servlet/RechercheEquation;jsessionid=E33BC2970E7DECF469F13F517B40E8E3?TexteCollection=HGARSTUVWXYZ1DIECBMJNQLOKP&TexteTypeDoc=DESNFPIBTMCJOV&Equation=IBN%3D2951064608&host=catalogue, ... et :
Bibliothèque Université d'Aix-Marseille (AIX-MRS-Aix-Lettres Sci. Humain.) : http://www.sudoc.abes.fr/CMD?DB=2.1&ACT=SRCHA&PRS=HOL&HLIB=130012101&IKT=8910&TRM=463928452
Nous donnons ici la parole aux mots qui forment la trame symbolique des discours “courants” et non aux individus qui n’en sont que les porte-parole transitoires. Ces discours ont-ils des caractéristiques spécifiques, des stratégies particulières ? Comment viennent-ils au jour ? Ces questions seront abordées à partir des acquis suivants :
- Le monde humain et les désirs qui l’animent ne sont connaissables qu’à travers ce qu’on en dit.
- Tous les humains ne sont pas mus par le même discours subjectif.
- Les discours ont des composants, une logique et des effets différents.
Notre hypothèse : c’est le discours parental qui détermine après la naissance le discours fantasmatique de l’enfant, de façon différente selon son degré d'idéalisation ou de rejet.
Le résultat à démontrer : analyser les propos actuels d’un adulte permet de reconstituer les grandes lignes de son passé et de pronostiquer de façon assez fiable le futur de son discours, dans les mots qui le composent et dans les actes qu’il commande.
Au fil de ces pages, le lecteur apprendra à reconnaître les différentes incarnations d’une même forme subjective, que celle-ci se propose à lui sous l’humble aspect de la chansonnette ou sous le masque, plus prétentieux et plus suspect, de la théorie.
________________________
Livre en fait co-écrit par Éliane Pons et J.-J. Pinto. Ce dernier, pour raisons de discrétion professionnelle quant à sa patientèle, n'avait indiqué son nom que dans l'important chapitre central (plus d'1/3 de l'ouvrage) intitulé "Esquisse d'une psychanalyse scientifique" (allusion respectueuse au titre de Freud "Esquisse d'une psychologie scientifique"), où se trouve expliquée en détail la méthode originale d'analyse de discours inventée et enseignée par lui : l'Analyse des Logiques Subjectives© (A.L.S.©). On pourra vérifier, en ce reportant à ce chapitre, l'authenticité de ces informations.
Voici le lien vers la présentation de ce labo, le TALEP (Traitement Automatique du Langage Écrit et Parlé) : http://www.lif.univ-mrs.fr/recherche/equipes/6/presentation
Et voici la présentation de cet exposé :
Plan de la conférence du Dr Jean-Jacques PINTO
le jeudi 24 septembre 2009
(texte complet ici : http://www.academia.edu/3229286/La_psychotherapie_des_psychoses_Conference_publique_)
1) L'argument d'autorité ne vaut pas lorsqu'on a un minimum d'esprit scientifique :
Des commentaires de Freud et Lacan sur le cas Schreber, nous ne retiendrons que ce qui "tient la route".
Il n'y a pas une mais deux psychoses chroniques : la paranoïa et la schizophrénie. Seule la seconde (ainsi que les bouffées délirantes) peut jusqu'à nouvel ordre bénéficier d'une psychothérapie.
2) Les trois identifications et les trois niveaux de la structure psychique :
L'analogie de l'ordinateur
Les trois identifications
Les trois niveaux de la structure psychique ('cliquer)
La relation imaginaire,
Le fantasme,
L'Inconscient.
3) Complétons la définition de l'identification : c'est la connexion signifiant-affect.
Lors de la formation, dans l'enfance, du sujet de l'inconscient, on passe de la rencontre fortuite entre des sons et des situations chargées d'affect, à la répétition aveugle (automatisme de répétition) qui structure la "personnalité", simulant l'instinct (la prétendue "nature humaine"),
4) Il existe une "carence" de la fonction métaphorique chez le schizophrène, en rapport avec une carence des associations verbales inconscientes sur lesquelles le sujet non-psychotique peut s'appuyer pour fantasmer.
Il ne s'agit donc pas dans la psychothérapie des psychotiques de faire des interprétations fondées sur un repérage analytique classique.
Ici il faut une "psychanalyse à l'envers" (Racamier), une "antipsychanalyse", une "psychosynthèse" qui structure, qui identifie.
Il faut synthétiser du sens à la place du patient, les noyaux de sens pouvant n'être qu'un semblant, une mise en forme arbitraire et systématique de tous ses dires, à la différence des autres thérapies qui croient au sens qu'elles donnent.
5) La réponse du patient, plutôt qu'un changement de discours, consiste à nous fournir de plus en plus de matériel verbal « a-signifiant », comme s'il nous encourageait à continuer pour lui ce processus de symbolisation.
6) Le réveil du délire est prévisible, souhaitable et contrôlable au cours de la thérapie : on peut le décrire comme psychose de transfert.
7) Lorsque le patient commence de lui-même à constituer des fantasmes de nature ?dipienne, nous le laissons faire sans rien en interpréter, et nous continuons à lui constituer un "sous-sol" d'associations verbales sur lesquelles il peut s'appuyer pour fantasmer.
8) Le problème de l'orientation théorique dans les thérapies de schizophrènes (cliquer) : nous ne ferons que les citer
L'Analyse Directe de ROSEN
La Réalisation Symbolique de M. A. SECHEHAYE
Les psychothérapies de psychotiques d'inspiration kleinienne (ROSENFELD et BION)
La méthode de structuration dynamique de GISELA PANKOW
Les autres psychothérapies de psychotiques d'inspiration lacanienne
Convergences et divergences entre ces méthodes.
9) La théorie et la pratique en ce qui concerne les bouffées délirantes
Théorie : les "trous' sont bien plus rares dans le réseau des associations, le sujet peut ne jamais "tomber dessus", donc ne jamais délirer ...
Pratique : la thérapie peut se faire "à chaud" (hôpital, consultation) ou "à froid" (consultation)
10) Conclusion et perspectives
Indications des psychothérapies de psychotiques
Conditions de mise en oeuvre
Après avoir donné une description rapide et critique des Quatre Discours de Lacan, nous montrerons l'intérêt d'instaurer, pour leur trouver un substitut, un dialogue entre science et psychanalyse par le biais des « analysciences », dont fait partie l'A.L.S.©. À une formalisation prématurée des dialectes du discours courant, nous préférerons la découverte par induction de ses « règles de grammaire » à partir d'exemples concrets.
Ensuite seulement viendra une présentation logicisée et déductive des trouvailles de l'A.L.S.©, puis la mise en relation des « parlers » (substitut des « discours ») avec la genèse des identifications dont le moteur est le discours parental.
Enfin nous parcourrons l'éventail des applications nombreuses et fécondes de l'A.L.S.©, depuis son retour critique sur le discours analytique jusqu'aux analyses de textes quotidiens, politiques, publicitaires, poétiques, voire tirés de réunions de travail.
Des tableaux, échantillons de textes et une bibliographie compléteront l'exposé. "
(conférence reprenant pour tous publics les contenus de l'article publié dans Topique)
1 La propagande ne se rencontre pas seulement sous ses formes publicitaires et politiques, qui ne font que la systématiser. Elle est partout, adressée aux connaissances proches et au voisinage par la conversation et le bouche-à-oreille.
Elle trouve ses fondements dans une disposition générale inconsciente du psychisme humain, qui permet et favorise son émission, son acceptation et sa diffusion.
2 Cette structure psychique, la subjectivité inconsciente, est le résultat de l'identification subjective, laquelle ne se confond ni avec l'instinct, ni avec le conditionnement pavlovien, ni avec l'imitation.
Cette face “méconnaissance” de l'identification entre en conflit avec la face “connaissance” de l'identification : l'identification cognitive (l'éducation, l'argumentation, la raison), toutes deux relevant du langage, qui est le propre de l'homme,
C'est dans la relation parent-enfant que se constitue chez chacun cette subjectivité inconsciente, dont les caractéristiques feront le lit des propagandes futures.
3 Une description rapide de la forme et du contenu de la propagande nous conduira, en passant par le Socio-Styles-Système de B. Cathelat,à introduire l’Analyse des Logiques Subjectives (A.L.S.) comme moyen de description efficace des grands types de profils subjectifs plus ou moins sensibles à la propagande.
4 Je ferai une présentation résumée de l'Analyse des Logiques Subjectives (A.L.S.), méthode qui permet :
* d'une part de prédire et d'expliquer certaines des lignes de forces dégagées par d'autres analyses dans les textes de propagande,
* d'autre part d'étudier précisément un des ressorts majeurs par lesquels la propagande agit sur l'organisation subjective: la structure du fantasme.
5 Je présenterai, du général au particulier, quelques applications de l'A.L.S. à l'étude de la propagande.
6 Je proposerai une réponse à la question : "Quelles relations entretiennent les fantasmes individuels et les idéologies collectives ?"
7 (Si j'en ai le temps) La psychanalyse étant parfois elle-même matière à propagande, quelle psychanalyse auto-critique pourrait permettre une prévention des effets de la propagande ?
8 Je terminerai par une conclusion plus générale sur le thème : propagande et « malaise dans la civilisation ».
"
Tout en marquant la spécificité de chacune de ces deux approches quant à l’abord du psychisme humain, le conférencier tentera, entre autres à l’aide d’une analogie simple et d’une méthode originale d’analyse de discours, de montrer ceci :
À l’encontre des positions dogmatiques (assorties de rejet mutuel) émanant des camps retranchés d’inconditionnels partisans, il existe des passerelles et des possibilités de coopération fructueuse entre neurosciences et psychanalyse.
Une condition essentielle pour ce dialogue est que soit redéfini ce qui n’aurait jamais dû cesser de les inspirer : la démarche scientifique, considérée à la fois
- dans ses variantes adaptées aux sciences de la nature et aux sciences humaines,
- dans son souci de démonstration et de réfutation en ce qui concerne aussi bien le cas particulier que la loi générale.
Résumé en quatre pages sur ce site :
http://www.academia.edu/2647167/Psychanalyse_et_Neurosciences_resume_de_la_conference_publique_
En première approximation, le « malaise dans la civilisation » trouve sa source dans le divorce entre les deux versants (cognitif et subjectif) de l’identification, qui est le lot acquis de l’innée condition humaine.
Sans négliger l’antécédent freudien, mais tirant plutôt notre inspiration du renouveau théorique amené par Lacan, nous introduirons, pour une analyse plus fine de ce fossé qui tend tragiquement à s’accroître :
- une reformulation du ternaire « Réel, Symbolique, Imaginaire », dont nous tenterons de montrer qu’elle est plus efficience pour notre sujet
- et une méthode originale d’analyse du discours courant, l’Analyse des Logiques Subjectives, héritière critique de la théorie des Quatre Discours.
L’inconscient étant « structuré comme un langage », rendons au langage ce qui lui revient : recourant à l’étymologie des mots destruction et déstructuration, nous décrirons ces processus à l’œuvre (généralisation de l’anomie durkheimienne) dans les différents « tissus » : économique, financier, social, urbain, environnemental, mais aussi conceptuel et clinique.
Puis, parcourant - pour mieux les démêler - les fils entrelacés du fantasme, des discours et des idéologies, nous rendrons compte par notre méthode d’analyse des complicités inconscientes qui alimentent l’aveugle machine infernale de la (post-) modernité, sans tomber dans un quelconque manichéisme (tout manipulateur est manipulé par son inconscient).
Enfin, puisant dans le Freud de « Psychologie collective » et le Lacan des « Quatre concepts fondamentaux », nous explorerons les pistes (éventuellement pourvoyeuses de solutions) qu’une psychanalyse régénérée pourrait nous offrir... « au delà de l’identification »."
Résumé sur ce site :
http://www.academia.edu/3154225/Resume_en_4_pages_de_ma_conference_Au_dela_de_lidentification_"
Extrait de la Thèse de médecine de J.-J. Pinto
sur le changement en psychiatrie (partie théorique)
Cette thèse est intitulée La notion de changement en psychiatrie, Marseille, 1978. L'extrait ci-dessous porte sur "les leurres de l'imaginaire" et oppose la "géométrie imaginaire du Moi" (avec ses métaphores corporelles) et la "logique du signifiant" (avec sa topologie), irréductible différence de nature que la médiation du fantasme tentera de combler.
Excerpts of the Thesis of medicine by J-J Pinto
on the change in psychiatry (theoretical part)
This thesis is entitled "The concept of change in psychiatry", Marseilles, 1978. The below excerpt discusses “the lures of Imaginary” to which it opposes the “Ego imaginary geometry ” (with its metaphors of the body ) and the “logic of signifier” (with its topology), irreducible difference in nature which the mediation of fantasy will try to fill.
Nous relatons dans le présent travail la prise en charge psychothérapique d'un psychotique chronique sur une période de sept mois. Cette période s'étend du début de la relation psychothérapique jusqu'au moment où notre changement de service nous conduisit à passer le relais à d'autres thérapeutes, c'est-à-dire de janvier à juillet 1975.
Il s'agit pour nous de faire le bilan des facteurs qui sont intervenus pour modifier de façon notable et durable l'état psychique du malade. En effet celui-ci, clinophile, apragmatique et semi-mutique, a évolué vers une autonomie et un investissement du milieu extérieur jamais observés auparavant (il n'a cependant pas encore pu quitter l'hôpital).
Dans le chapitre "RAPPEL DES DONNÉES LACANIENNES SUR LA PSYCHOSE ", page 26, il est indispensable de se référer au schéma R accessible sur ce site par le lien suivant : https://www.academia.edu/10449852/ANNEXE_2_pour_larticle_La_Réalité_psychique_dans_le_schéma_R_de_Lacan_
Contribuant à construire une définition apophatique du discours psychanalytique (attribut, selon Larousse, “d’une théologie qui approche de la connaissance de Dieu en partant de ce qu’il n’est pas plutôt que de ce qu’il est”), elle propose de caractériser ce discours en procédant par élimination, de dire ce qu’il n’est sûrement pas, à mesure qu’un savoir guidé par l’exigence d’une analyse littérale identifie les différents fantasmes dans ce qui se donne à lire ou entendre.
(« Mr. Kane était un homme qui a eu tout ce qu'il voulait, puis l'a perdu. Peut-être que Rosebud était quelque chose qu'il ne pouvait pas avoir, ou quelque chose qu'il a perdu. (...) Je suppose que Rosebud est juste une pièce dans un puzzle, une pièce manquante) ».
– « ... quelque chose qu'il ne pouvait pas avoir, ou quelque chose qu'il a perdu. » : voilà qui fait écho aux énoncés de Lacan sur l'objet a, notamment : « C'est de sa nature que l'objet est perdu comme tel. Il ne sera jamais retrouvé. » (1959/60 - Séminaire L'éthique de la psychanalyse)
Ce qui tient lieu d’objet potentiel du désir après l’intériorisation de l'interdit de l'inceste au sens large (« Tu ne désireras pas celle qui a été ton premier objet d’amour ») est constitué de restes insignifiants, de “déchets” issus de l'image verbale de la mère par synecdoque ou métonymie.
– Pourquoi le désir fait-il appel à la métonymie et à la synecdoque ?
● Pour l'enfant le premier objet d'amour est la mère (objet nécessaire et univoque, aussi irremplaçable et inconditionnel que l'objet du besoin, cf. l'angoisse du huitième mois décrite par René Spitz (De la naissance à la parole, Paris, Puf, 1993).
● Or il doit s'en détacher par suite de l’interdit de l’inceste sus-mentionné : il doit la perdre pour pouvoir (grâce à la fonction du Nom-du-Père qui « est d’unir un désir à la Loi », nous dit Lacan) retrouver de multiples objets de désir (personnes, objets, activités, idées).
– Comment passe-t-on de la mère à d'autres objet de désir par la métonymie ou la synecdoque ?
● La synecdoque : il se crée un nouvel objet du désir (un tout) avec une partie des caractéristiques concrètes ou abstraite de la mère : la partie vaut pour le tout.
● La métonymie proprement dite : toute caractéristique associée lors de circonstances accidentelles (“tuchè”) à la présence de la mère ou à un geste d'amour de sa part peut se retrouver impliquée dorénavant (“automaton”) dans la recherche de l'objet désiré.
– Revenons à présent à Citizen Kane et à notre “bouton de rose” (“Rosebud”). La solution est donnée à la fin du film, dans la dernière réplique.
Et la signification toute “lacanienne” qu’Orson Welles lui-même donne de “Rosebud” dans le scénario qu’il a écrit figure dans notre conclusion.
- un texte d’Hélène Cixous de la même époque (un extrait de “Sorties”),
- un texte de Luce Irigaray de la même époque (un extrait de “Quand nos lèvres se parlent”),
- et un texte de Jean-François Lyotard, toujours de la même époque (un extrait de “Économie libidinale”),
... un long extrait de Rhizome (Introduction), par Gilles Deleuze et Félix Guattari, Éditions de Minuit, 1976, le tout formant un “quadriptyque” ou une “tétralogie”...
Nous présentons ici une analyse assez détaillée de cet extrait au moyen de l'Analyse des Logiques Subjectives© (A.L.S.©).
Ces textes font partie d’une série de quatre exercices, dont l'intérêt est le suivant: il faut les comparer après analyse pour éviter une erreur grossière communément répandue, qui surgit en général de l'analyse des deux premiers. Veuillez donc, après les avoir tous lus, vous reporter à la synthèse qui figure à la fin du dernier texte, celui de Jean-François Lyotard.
(5) Analyse fine d'un texte de G. Deleuze et F. Guattari au moyen de l'Analyse des Logiques Subjectives©. Available from: https://www.researchgate.net/publication/319503831_Analyse_fine_d%27un_texte_de_G_Deleuze_et_F_Guattari_au_moyen_de_l%27Analyse_des_Logiques_SubjectivesC [accessed Sep 6, 2017].
Nous présentons ici une analyse assez détaillée de cet extrait au moyen de l'Analyse des Logiques Subjectives© (A.L.S.©).
Ces textes font partie d'une série de quatre exercices, dont l'intérêt est le suivant : il faut les comparer après analyse pour éviter une erreur grossière communément répandue, qui surgit en général de l'analyse des deux premiers.
• un texte d'Hélène Cixous de la même époque (un extrait de Sorties, in " La jeune née "),
• un texte de Deleuze et Guattari, de la même époque (un extrait de " Rhizome ")
• et un texte de Jean-François Lyotard, toujours de la même époque (un extrait de " Économie libidinale "), le tout formant un " quadriptyque " ou une " tétralogie " ,
… un extrait du texte de Luce IRIGARAY "Quand nos lèvres se parlent", Cahiers du GRIF n°12, 1976, p. 26.
Nous présentons ici une analyse assez détaillée de cet extrait au moyen de l'Analyse des Logiqyes Subjectives© (A.L.S.©).
Ces textes font partie d'une série de quatre exercices, dont l'intérêt est le suivant: il faut les comparer après analyse pour éviter une erreur grossière communément répandue, qui surgit en général de l'analyse des deux premiers. Veuillez donc patienter en attendant d'avoir lu l'analyse des textes, toujours de la même époque, d'Hélène Cixous, Deleuze et Guattari, et J.-F. Lyotard.
• un texte de Luce Irigaray de la même époque (un extrait de Quand nos lèvres se parlent, qui sera présenté en fin de 2ème partie),
• un texte de Deleuze et Guattari, de la même époque (un extrait de Rhizome)
• et un texte de Jean-François Lyotard (un extrait de Économie libidinale), le tout formant un quadriptyque ou une tétralogie,
... un long extrait de Sorties, par Hélène Cixous in "La jeune née" 10/18, 1975. Nous présentons ici une analyse assez détaillée de cet extrait au moyen de l'Analyse des Logiques Subjectives© (A.L.S.©).
Ces textes font partie d'une série de quatre exercices, dont l'intérêt est le suivant : il faut les comparer après analyse pour éviter une erreur grossière communément répandue, qui surgit en général de l'analyse des deux premiers.
Il y a quelques petits pièges (des exceptions)... et d'autre part la fin du passage devrait évoquer quelque chose de précis à ceux qui ont lu les tableaux de l'article complet sur l'A.L.S.©, tableaux reproduits pages 4 et 5 de mon exposé de 2015 au C.N.R.S de Marseille.
Comme le montrera clairement en (2) le texte annoté, il n'est aucunement question ici de traiter ces extraits sous l'angle philosophique, notre propos se situe ailleurs !
Rappel tiré de l'article princeps (“Linguistique et psychanalyse, approche logiciste") :
“ 2.1.2.3. Les parlers : C'est l'extension cette fois à l'échelle d'une vie entière de la notion de "point de vue", recoupant la notion empirique de personnalité et la notion psychanalytique d'identification : chacun joue « sa » biographie comme un acteur dit « son » texte, en fait écrit par un autre… Les sous-langues subjectives, ou « parlers », recombinent dans le temps (de l’adolescence à la fin de la vie) les deux points de vue « I, introverti » et « E, extraverti »...”
1) Règles du jeu dialogique en cas de consensus...
2) Règles du jeu dialogique en cas de conflit...
3) Enfin la reformulation peut s'observer non dans un dialogue, mais chez une seule et même personne.
2) Un autre passage important quant aux intuitions de Baudelaire : " Les rhétoriques et les prosodies ne sont pas des tyrannies inventées arbitrairement, mais une collection de règles réclamées par l'organisation même de l'être spirituel ".
3) Dans ses notes sur Edgar Poe, Baudelaire amène d'autres éléments :
" Mais voici plus important que tout : nous noterons que cet auteur, produit d'un siècle infatué de lui-même, enfant d'une nation plus infatuée d'elle-même qu'aucune autre, a vu clairement, a imperturbablement affirmé la méchanceté naturelle de l'Homme. "
— quelque chose d’inscrit dans la structuration stratifiée des identifications inconscientes chez l’enfant (ce qu’illustre la fameuse analogie de l’OIGNON)...
— va pouvoir conditionner la recherche par nombre d’adultes d’un rattachement conscient à une identité de groupe, “choisie” au sein du MILLE-FEUILLES d’appartenances que le fonctionnement des sociétés offre à leur appétit.
" Question : Pourquoi autant de personnes s'identifient-elles à Camus ?
Réponse : Parce qu'il est dans l'AMBIGUÏTÉ, l'HYBRIDITÉ. C'est un personnage de l'ENTRE-DEUX qui est au cœur de la Méditerranée. "
... et par ces propos de Camus lui-même : “ Sur une même chose, on ne pense pas de même façon le matin ou le soir. Mais où est le vrai ? Dans la pensée de la nuit ou l’esprit de midi ? Deux réponses, deux races d’hommes. ” Albert Camus (Extrait de Carnets, 1962)
Ces parlers, (dialectes subjectifs ou « subjilectes »), recombinent de l’adolescence à la fin de la vie les deux points de vue « I » et « E »
Puisque cet ouvrage se donne bel et bien pour un essai dûment argumenté se prenant au sérieux, et non pour un texte poétique — où délirer serait non seulement permis mais même souhaitable !!! —, il est licite et loisible de l'analyser de façon critique...
À une première étape d'analyse "cognitive" (du contenu sémantique) puis logique (de l'enchaînement des propositions) fera suite une étape d'analyse du contenu subjectif (par l'Analyse des Logiques Subjectives ou A.L.S.) qui en livrera une clef possible...
Ce cours avait eu depuis des années l'ambition de ne pas seulement délivrer des contenus, mais aussi former l'esprit à la critique constructive de savoirs souvent mal étayés et fréquemment contradictoires entre eux : il débutait donc toujours par une invitation à adopter une certaine méthodologie, conformément au proverbe oriental selon lequel, plutôt que de donner à un enfant un poisson chaque jour, mieux vaut lui apprendre à pêcher...
Pour ce groupe " post-UTL " j'avais ludiquement présenté de la façon suivante quelques uns es principes de méthode qui me semblent pertinents et opérants : La justification de chacun de ces " commandements " se verra argumentée et débattue ci-dessous (texte encore à compléter) :