Papers by Anne Lagarrigue
Table des matières, préface et résumé en anglais, allemand, italien et espagnol / Table of conten... more Table des matières, préface et résumé en anglais, allemand, italien et espagnol / Table of contents, preface and abstract in English, German, Italian, and Spanish La nécropole du Camp de l’Église Nord à Flaujac-Poujols (Lot) a été découverte sur le tracé de l’autoroute A20. Ce gisement, intégralement fouillé entre 2000 et 2013, s’impose comme un site de référence pour l’étude de la fin du premier et du début du second âge du Fer dans le sud-ouest de la France. L’exploration archéologique de ce complexe a révélé un ensemble remarquable de 41 monuments à crémations, édifiés entre le deuxième quart du VIe et la fin du Ve s. av. J.-C., qui apporte un nouvel éclairage sur l’évolution des pratiques funéraires et renouvelle considérablement la documentation existante. Pas moins de 773 vases et 387 objets métalliques ainsi que divers documents matériels ont été étudiés dans le cadre de ce travail de recherche qui s’articule en deux parties distinctes. Le premier volume rassemble les études thématiques : étude typologique du mobilier, études anthropologique et faunique, analyse des contenus organiques des vases, étude de l’architecture et des pratiques funéraires, organisation des dépôts, chronologie et développement du complexe funéraire, analyse spatiale et archéologique des sites des groupes du bas et haut Quercy. La synthèse de ces données permet de caractériser les sépultures de ces mêmes régions et de préciser l’évolution des groupes culturels associés au cours des VIe et Ve s. av. J.-C. Les bouleversements que connaît le monde funéraire à partir du second tiers du VIe s. av. J.-C. sont le reflet de dynamiques sociales internes et externes induisant de nouvelles pratiques à caractère élitaire, communes à de nombreuses entités culturelles du sud et du sud-ouest de la Gaule. Les nécropoles du bas Quercy renvoient l’image de groupes humains largement ouverts sur le Massif Central ainsi que sur les domaines méditerranéen et navarro-aquitain. L’homogénéité des assemblages et des pratiques funéraires illustrée par la nécropole du Camp de l’Église Nord doit être considérée comme les preuves d’une forte identité culturelle et de l’emprise territoriale de classes sociales dominantes sur le bas Quercy. C’est dans le cadre d’une compétition accrue que se situeraient les enjeux de ce territoire, peut-être à relier à la forte attractivité et aux potentialités métallogéniques locales (fer et cuivre), marqué au cours du VIe s. av. J.-C. par des influences méridionales (mobilier métallique) bien sensibles. La fin du VIe et le Ve s. av. J.-C. sont caractérisés, tant par l’apparition de nouveaux types d’objets métalliques matérialisant l’existence d’une production régionale autonome, que par une diminution des influences méridionales au profit de contacts avec le domaine continental. Au cours du Ve s. av. J.-C., si les traditions locales (pratiques funéraires et céramiques) subsistent, différentes innovations techniques, avec l’apparition d’objets de types dits « laténiens » (fibules, agrafes de ceinture et armement), témoignent d’évolutions stylistiques qui permettent de nuancer l’origine traditionnellement assignée à ces mêmes marqueurs (Champagne, Ardennes, Rhénanie – culture du Hunsrück-Eifel – et Bohême). Ces mobiliers constituent des témoins privilégiés de la diffusion et de l’adoption précoce des premiers standards de l’armement laténien, en particulier dans les régions méridionales. Le bas Quercy s’intègre dès le début du VIe s. av. J.-C dans un réseau méditerranéen, occupant une position de « relais obligé » dans la diffusion des biens et des idées, au moins jusqu’à la fin du Ve av. J.-C. Le caractère spectaculaire de l’architecture et la grande diversité des pratiques funéraires témoignent de la richesse exceptionnelle du Camp de l’Église Nord. Cette nécropole constitue un bel exemple des processus de syncrétisme ayant conduit à l’émergence de la civilisation celtique du second âge du Fer, à la croisée des mondes aquitain, méditerranéen et continental. Le volume 2 est consacré quant à lui à l’étude architecturale des monuments et des pratiques funéraires, ainsi que des différents contextes dans lesquels les divers mobiliers ont été découverts.
Éditions de la Maison des sciences de l’homme eBooks, Dec 31, 2002
Resumen Zusammenfassung Volume 2-Catalogue des ensembles funéraires Auteurs et collaborateurs Pri... more Resumen Zusammenfassung Volume 2-Catalogue des ensembles funéraires Auteurs et collaborateurs Principes généraux Chapitre 1-Les ensembles funéraires de la nécropole du Causse (T1 à 400
Un projet de lotissement de la ZAC Euronord sur les communes de Saint-Jory et de Bruguières a enc... more Un projet de lotissement de la ZAC Euronord sur les communes de Saint-Jory et de Bruguières a enclenché un diagnostic archéologique sur une superficie de 48553 m2. L’extrémité sud-est de l’emprise prescrite se trouve à environ 250 m du site néolithique de Cap-de-Joan, découvert par Jean-Pierre Giraud et Jean Vaquer en 1979. Des prospections au sol avaient révélé l’existence de vestiges néolithiques peu denses, étalés sur une grande surface, sur des petites buttes situées dans la basse pleine entre 100 et 200 m du lit actuel de l’Hers. Une fouille de sauvetage à l’emplacement des fossés de drainage de l’autoroute A-20, lors de sa construction en 1979, avait concerné deux structures en creux (un foyer à galets chauffés et un silo) datant du Néolithique récent ou final ou peut-être du Néolithique moyen pour l’une d’entre elles. Une nappe de mobilier était située au niveau d’ouverture de ces structures, pouvant correspondre à un sol néolithique (Giraud, Vaquer 1979).Le diagnostic réalis...
c'est le projet de construction de la nouvelle station d'épuration intercommunale de Carb... more c'est le projet de construction de la nouvelle station d'épuration intercommunale de Carbonne et de Marquefave qui est à l'origine de cette opération au lieu dit "La Rivière" à Carbonne (Haute-Garonne). Une villa gallo-romaine ayant été découverte dans les années 60, à 1 km au sud, sur la commune de Marquefave, ce diagnostic avait pour but d'évaluer le potentiel archéologique de cette zone alluviale sur lequel les futurs travaux étaient susceptibles de porter atteinte. Sur 22 sondages, seuls 2 ont livrés des vestiges datés par la céramique du Néolithique moyen ou final. Il s'agit de 2 structures fossoyées, d'un épandage de galets chauffés et d'un vase en place.Aucun vestige antique n'a été mis au jour.On peut également inscrire dans les résultats, une carte géomorphologique plus précise de cette zone, grâce aux observations effectuées dans les tranchées profondes. En effet, creusées dans le sens de la pente naturelle, elles ont permis une le...
Un projet de construction d’un lotissement dans la commune d’Auzeville-Tolosane a motivé un diagn... more Un projet de construction d’un lotissement dans la commune d’Auzeville-Tolosane a motivé un diagnostic archéologique sur une surface totale de 24400 m². La présence de contraintes (une maison avec jardin encaissé et une ligne aérienne à haute tension) a réduit la surface accessible à 22533 m².Peu de structures ont été mises au jour. Parmi elles, un trou de poteau a été repéré au nord de l’emprise, dans la partie la plus élevée du terrain. Cette structure n’a pas restitué de mobilier. Elle est apparue sous un niveau contenant à sa base un épandage de mobilier protohistorique, daté probablement de l’âge du Bronze ancien ou moyen. Du mobilier épars dans la même position stratigraphique a été repéré dans deux autres sondages, respectivement à l’est et à l’ouest de l’emprise.L’érosion superficielle a largement entamé ces vestiges. Toute la partie méridionale de l’emprise, en bas de pente, est en effet occupée par d’épaisses couches de colluvions contenant du mobilier protohistorique rema...
Un projet de construction de quatre habitations individuelles dans la commune de Saint-Aignan a m... more Un projet de construction de quatre habitations individuelles dans la commune de Saint-Aignan a motivé un diagnostic archéologique. Le terrain se trouve en bordure de la basse terrasse de la Garonne, près du talus qui fait la jonction avec la basse plaine et d’une source située en haut de ce talus.La présence de contraintes (une ligne EDF aérienne, un petit bois assez dense et des mares générées par les deux sources en bas du talus) a réduit la surface du projet, initialement de 14127.33 m2, à environ 11539 m². Cette opération a confirmé la présence d’un bâtiment antique (sans doute la pars urbana d’une villa) au lieu-dit Vacquiès (site n° 82-152-005 de la carte archéologique du SRA).L’opération a permis la mise su jour d’un hypocauste carré d’environ 13 m², dont le sous-sol est conservé. L’air de l’hypocauste était chauffé par un foyer (praefurnium), aménagé dans le mur sud-occidental ou peut-être à l’extérieur de celui-ci, et circulait dans les parties creuses des parois de la piè...
Sur une longueur de 400 m, l’installation d’une canalisation d’évacuation des eaux pluviales dans... more Sur une longueur de 400 m, l’installation d’une canalisation d’évacuation des eaux pluviales dans le secteur des ateliers de potiers gaulois de « La Gravisse » a justifié une nouvelle intervention archéologique, faisant suite aux fouilles programmées d’A. Reginato en 1985 et 1986 et aux fouilles préventives préalables à la construction de maisons individuelles à « A Grand Jean » et « rue Claude Debussy » de 2009 à 2013.La canalisation débute à l’est de la rue du 19 mars 1962. Elle la suit sur 200 m avant de bifurquer à angle droit vers le sud dans la rue Claude Debussy et se déverse dans le ruisseau de Fromadan. En dépit de la faible surface observée (400 m²), dans le cadre d’une fouille jusqu’à 1,30 m, suivie d’une surveillance des travaux jusqu’à une profondeur de 4 m au maximum, de nombreuses informations ont été acquises sur la géomorphologie du secteur et sur son occupation pendant trois périodes.Les profils sédimentaires ont permis de comprendre que le site gaulois se trouvait en position d’interfluve entre le Fromadan, ruisseau encore fort actif à l’ouest, et un large talweg à l’est, perpendiculaire à la rue du 19 mars 1962. Ces entités semblent contraindre les limites à l’est et l’ouest du site, qui demeuraient inconnues à ce jour.Dans la rue Claude Debussy, une sépulture à incinération de la fin du premier âge du Fer est contemporaine d’une douzaine de tombes similaires fouillées à « Grand Jean ». Bien que fort abîmée par une voirie antique, elle contient quatre vases et un couteau en fer à manche en os (ou ivoire ?). Sa position à environ 200 m du groupe précédent permet d’élargir l’extension supposée de la nécropole en direction du sud, sur l’éminence formée par l’interfluve des vallons.Au nord de la rue Claude Debussy, et à l’ouest de la rue du 19 mars 1962, de nouvelles structures gauloises ont été relevées, qui s’intègrent parfaitement à l’occupation reconnue de longue date à cet endroit. La coexistence de structures domestiques (poteaux, foyers, fossés) et de structures de production artisanale (fours 19 et 21) confirme que ces activités n’étaient pas déconnectées, et semble illustrer des productions individuelles de petits groupes familiaux.Comme il est habituel sur le site, les structures sont très bien conservées. Le four 19 est le plus grand connu à ce jour. Sa fosse d’accès recoupe le plus petit exemplaire du site. Cette tendance déjà observée par ailleurs semblerait indiquer que la dimension des fours s’est accrue au fil du temps.L’étude céramique réalisée à la lumière des travaux précédents confirme une attribution au courant du IIe s. avant J.-C. et met en relief un hiatus d’occupation couvrant le Ier s. avant J.-C. Il marque peut-être le déclin de la production potière ou un déplacement des structures de production vers des secteurs inexplorés à ce jour.Le Ier s. après J.-C. marque une reprise des activités avec d’une part la mise en place d’une voirie et d’autre part le remblaiement du talweg formant la limite orientale du site gaulois. La voirie antique se trouve à l’emplacement de la rue Claude Debussy et se dirige vers « La Tourasse ». Elle s’inscrit dans un réseau viaire secondaire entre Bordeaux, Villeneuve-sur-Lot et Agen. Le remblaiement du talweg est précédé par le creusement d’un fossé de drainage, qui s’inscrit dans le cadre d’une mise en valeur agricole, où aucune structure bâtie importante n’a encore été détectée
Ce tumulus, qui est inclus dans un ensemble tumulaire connu sous le nom d’«Avezac » ou de « l’Est... more Ce tumulus, qui est inclus dans un ensemble tumulaire connu sous le nom d’«Avezac » ou de « l’Estaque », est localise sur la langue qui prolonge le plateau de Lannemezan (Hautes-Pyrenees) en direction de Bielsa et qui constitue une zone geographique parmi les plus riches en tumulus a l’echelle nationale. Sa fouille, realisee au printemps 2006, a ete motivee par l’amenagement d’une route entre La Barthe de Neste et Heches (RD 929). Les principaux resultats concernent son architecture et sa conception, les sepultures proprement dites faisant defaut. En effet, si le pillage de la partie centrale etait deja mentionne, celui-ci a bien ete mene en totalite et aucune sepulture annexe n’a pu etre remarquee dans ce monument arase. De ce fait, le mobilier ceramique est pauvre et les elements datant rares. Ce mobilier, qui a ete retrouve en position secondaire dans le comblement du pillage central et dans la portion nord-orientale du fosse, renvoie a au moins deux frequentations, durant le Cha...
Le lieu-dit Le Castelet a Grenade (Haute-Garonne) est situe a egale distance (1,5 km) du confluen... more Le lieu-dit Le Castelet a Grenade (Haute-Garonne) est situe a egale distance (1,5 km) du confluent Hers-Girou vers l’est et d’un meandre de la Garonne vers le nord-ouest. Un projet de carriere de la Societe Midi-Pyrenees Granulats a permis de retrouver dans ce lieu les traces de plusieurs occupations humaines, echelonnees pour l’essentiel entre le Neolithique moyen et de la fin de l’âge du Bronze. L’ancien reseau hydrographique secondaire de la Garonne marque le paysage et draine dans le sous-sol la nappe phreatique, constituant sans doute un atout. En effet, il suffit de creuser un puits au sein d’un paleo-chenal pour creer un point d’eau au milieu d’une plaine cultivable, et reunir ainsi deux conditions necessaires a l’installation d’un habitat. Par ailleurs, le relief etant anciennement beaucoup plus contraste qu'aujourd'hui, l’eau de surface se concentrait naturellement dans les zones deprimees. Par consequent, l’humidite du milieu favorisait le developpement de la faune...
Documents d'Archéologie Méridionale, 2003
Le site diachronique (Bronze final/premier âge du Fer, periode gauloise et enfin epoque gallo-rom... more Le site diachronique (Bronze final/premier âge du Fer, periode gauloise et enfin epoque gallo-romaine) du Barricou a Beauzelle, decouvert au cours d'un diagnostic archeologique en 2003 a fait l'objet d'une fouille preventive au cours de l'hiver 2004-2005. Nous ne presenterons ici que les vestiges de l'occupation Bronze final/premier âge du Fer. Il s'agit d'une structure en creux de 4,20 m de diametre et de 2,40 m de profondeur, a vocation domestique, ayant livre un abondant mobilier ceramique riche de 990 tessons issus de recipients protohistoriques exclusivement non tournes. La composition de la serie, melant ceramique « fine » et ceramique « grossiere » permet d'avoir une vision globale de la production en cours a l'extreme fin de l'âge du Bronze, a une periode charniere avec le premier âge du Fer, vers le milieu du VIII e siecle avant notre ere. Une datation radiocarbone affermit cette chronologie. Ajoute aux resultats des recherches archeologiques obtenus depuis 2001 sur les projets d'amenagements des ZAC Aeroconstellation et Andromede, cette structure apporte sa contribution a la connaissance encore tres lacunaire de la culture materielle des communautes protohistoriques du toulousain, au contact des mondes languedocien et atlantique.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2006
La découverte récente de trois tombes à incinération sur le chantier du métro de la Place des Car... more La découverte récente de trois tombes à incinération sur le chantier du métro de la Place des Carmes à Toulouse vient compléter de manière inattendue la faible documentation jusqu'alors disponible pour la Protohistoire du Toulousain, notamment dans le domaine funéraire. Ces vestiges qui signalent pour la première fois à Toulouse la présence d'une nécropole protohistorique sont attribuables aux VIII e et VII e s. av. n. è. Ils présentent des caractères proches de ceux des ensembles funéraires de la vallée de l'Aveyron (Camp d'Alba à Réalville, Le Tap à Négrepelisse), de la vallée du Tarn (Gabor à Saint-Sulpice-la-Pointe) et du bas Quercy (Camp de l'Église-Sud à Flaujac-Poujols), groupes culturellement homogènes qui se démarquent sensiblement des complexes méditerranéen et atlantique.
Documents d'Archéologie Méridionale, 2001
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