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Stève Puig

Graduate Center of the City University of New York, French, Alumnus

St. John's University, Languages and Literatures, Faculty Member

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Ph.D. in French Literature, 2012
The Graduate Center, The City University of New York.
Dissertation : Inscription du passé colonial dans la littérature urbaine contemporaine
Advisor: Professor Thomas Spear.

Master of Arts in French Literature, 2004
University of North Carolina-Chapel Hill
Thesis: Le surnaturel dans Traversée de la mangrove de Maryse Condé
Advisor: Professor Martine Antle.

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Papers by Stève Puig

« New York, deuxième ville haïtienne du monde » : représentations de New York dans l’œuvre de Jean-Claude Charles

Francofonia, 2021

New York est l'une des villes qui existent dans l'imaginaire de ses visiteurs bien avant qu'ils n... more New York est l'une des villes qui existent dans l'imaginaire de ses visiteurs bien avant qu'ils n'en foulent le sol grâce aux multiples représentations qui en existent, notamment en littérature. Depuis la vision quasi-anthropologique de Paul Morand dans New York (1929) et celle de Louis-Ferdinand Céline d'un New York phallique dans Voyage au bout de la nuit (1932), bon nombre d'écrivains français ont tenté de dresser un portrait de la ville qui devient souvent un véritable personnage du roman. Comme l'affirme Crystel Pinçonnat dans son ouvrage New York, mythe littéraire français, les écrivains qui prennent New York comme cadre oscillent entre réalité et perpétration de mythes dans leurs portraits car « la réalité urbaine ne semble pas directement appréhendable ». 1 Ces mythes qui alimentent l'imaginaire des Français ne sont pas forcément opérationnels chez les écrivains haïtiens pour qui New York est une ville plus familière puisqu'elle est le lieu de résidence d'une grande partie de la diaspora haïtienne. Chez l'écrivain Jean-Claude Charles par exemple, né à Port-au-Prince, New York est une ville d'écriture où les mythes associés à la grosse pomme ne sont pas monnaie courante. La mégalopole est plutôt présentée chez Charles comme un épicentre de l'immigration haïtienne aux États-Unis, tant et si bien qu'il fait de New York « la deuxième ville haïtienne du monde ». 2 Cet article vise donc à analyser les représentations de la ville de New York aussi bien dans son célèbre Manhattan Blues (1984)

Redefining Frenchness through Urban Music and Literature: The Case of Rapper-Writers Abd Al Malik and Disiz

Post-Migratory Cultures in Postcolonial France, 2018

An essential element of urban culture is rap, which has grown progressively in importance to and ... more An essential element of urban culture is rap, which has grown progressively in importance to and for post-migratory postcolonial minorities since the mid-1980s. One interesting development in the last decade is the emergence of a group of rapper-writers, including Abd Al Malik or Disiz, who use various platforms to offer a counter-narrative to dominant discourse on the banlieues. Both artists, who draw on similar influences, move across and fuse genres to redefine Frenchness in the 21st century and to imagine what it is to be an artist in the instance of what Marie-Claude Smouts has called ‘the postcolonial situation’.

'Qui fait la France?' New configurations of Frenchness in contemporary urban fiction

‘Qui fait la France?’ New configurations of Frenchness in contemporary urban fiction, 2018

This essay traces the change in focus from beur literature in the 1980s to urban literature in th... more This essay traces the change in focus from beur literature in the 1980s to urban literature in the 1990s onwards. Whereas beur literature showed characters torn between their original culture and their adopted culture, urban literature presents characters claiming and asserting their belonging to France and refusing to be confined to racist stereotypes. Relying on a collection of short stories entitled Chroniques d’une société annoncée published in 2005 by a group of writers named Qui Fait la France?, Puig shows how the short stories give fresh and different representations of people living in the banlieue.

L’Enfant-bois d’Audrey Pulvar : écriture d’une mémoire traumatique

Premier roman d’Audrey Pulvar, L’Enfant-bois s’inscrit dans une généalogie littéraire tracée par ... more Premier roman d’Audrey Pulvar, L’Enfant-bois s’inscrit dans une généalogie littéraire tracée par les écrivains de la créolité mais également dans la tradition de romans publiés par des femmes de la diaspora noire, qu’elles écrivent de la Caraïbe ou des États-Unis. Cet article vise donc à souligner les influences de ces écrivains sur le roman de Pulvar et à analyser le thème du traumatisme individuel et collectif qui hante le roman de Pulvar et donne au texte un style particulier, faisant du roman une lente confession d’un passé douloureux.

France/Etats-Unis/Caraïbe : le développement d'une pensée postcoloniale

Réflexion sur la construction de la pensée postcoloniale, les étapes et le croisement des échange... more Réflexion sur la construction de la pensée postcoloniale, les étapes et le croisement des échanges intellectuels entre trois zones géographiques : la France, les Etats-Unis et la Caraïbe. La réflexion sur la littérature notamment avec le roman Didier Mandin, Banlieue Voltaire (2006) qui illustre une certaine forme de créolisation de la pensée postcoloniale.

Le marronnage en tant que moyen de résistance dans le film Nèg Maron

As Richard Burton and Marie-Christine Rochman have shown respectively in Le roman marron (1997) a... more As Richard Burton and Marie-Christine Rochman have shown respectively in Le roman marron (1997) and in L'esclave fugitif dans la littérature antillaise (2000), the maroon is an omnipresent character in French Caribbean literature. Both scholars depict the maroon as a mythical figure that serves as a symbol of rebellion against the colonial system. In 2005, the movie Nèg Maron is released in France, giving the audience a new representation of the maroon in a film that leads to a new kind of marronnage based on a realisation of Guadeloupe's colonial history as a physical one. By establishing some parallels between the movie and literature, I will show how we have moved on from the old depiction of the maroon in the context of slavery to a more contemporary portrait of Caribbean life in the French Antilles, and a new mode of resistance, which takes place, as Édouard Glissant and Patrick Chamoiseau have suggested, on a collective imaginary level as well as on a more concrete one.

Banlieue et dystopie en littérature urbaine : les cas de Zone cinglée et de René

Les rapports entre ville et banlieue sont au cœur de la littérature urbaine, mouvance littéraire ... more Les rapports entre ville et banlieue sont au cœur de la littérature urbaine, mouvance littéraire apparue suite aux émeutes urbaines de 2005. Cette littérature aborde des thèmes variés dont la gestion de l’espace urbain et la vie quotidienne dans la périphérie de Paris. Deux romans récents Zone cinglée (2009) et René (2012) offrent une vision pessimiste de l’avenir des banlieues en insistant sur les dangers d’un urbanisme mal géré et sur les problèmes liés à la ségrégation urbaine qui est, dans les deux romans, poussée à l’extrême. La dystopie, genre qui se développe en littérature et au cinéma dans des contextes politiques souvent troubles, permet aux deux écrivains de faire un constat alarmant sur les conditions de vie dans certaines banlieues tout en alertant le lecteur quant à d’éventuels dérapages de la société française actuelle.

Entretien avec Catherine Cusset

"Banlieue Noire" : la question noire dans la littérature urbaine contemporaine

Du roman beur au roman urbain : de L’intégration d’Azouz Begag à Désintégration d’Ahmed Djouder

Littérature-monde et littérature urbaine, deux manifestes, même combat?

«Enfermés dehors»: représentations de la banlieue dans les romans de Rachid Djaïdani.

ieeff.org

Depuis les émeutes qui ont agité la France en Novembre 2005, bon nombre de romans dits « urbains ... more Depuis les émeutes qui ont agité la France en Novembre 2005, bon nombre de romans dits « urbains » ont été publiés par de jeunes écrivains issus de la banlieue parisienne. Dans son roman Boumkoeur, paru en 1999, Rachid Djaïdani décrit le parcours de Yaz, un jeune homme dont le quotidien lui inspire ennui et frustration, dans une cité. Les deux romans suivants, Mon nerf (2004) et Viscéral (2006) abordent également ce rapport difficile entre l'architecture de ces banlieues et ses habitants, d'où ressort un sentiment de malaise. Le but de cet article est de retracer un bref parcours de quelques représentations du périurbain dans la littérature puis de considérer la littérature urbaine de ces dernières années. Il s'agira surtout de montrer comment les romans de Rachid Djaïdani laissent place à des sentiments ambivalents de la part des personnages envers cet espace périurbain, allant du rejet à la fierté d'appartenir à un espace tant stigmatisé.

Damas et les écrivains de la Harlem Renaissance: Une Négritude transatlantique.

L’œuvre de Léon-Gontran Damas, une des grandes figures de la négritude, peut se lire comme un dia... more L’œuvre de Léon-Gontran Damas, une des grandes figures de la négritude, peut se lire comme un dialogue avec certains écrivains de la Harlem Renaissance. En effet, touché par les romans de Claude McKay et inspiré par la poésie de Langston Hughes, Damas aborde parfois dans sa poésie des thèmes qui touchent non seulement à la culture guyanaise ou antillaise, mais également à la culture afro-américaine. D’autre part, certains poèmes (comme « Shine ») peuvent être considérés comme de véritables hommages à certaines personnalités de la Harlem Renaissance. Grâce à Mercer Cook, professeur à Washington D.C., Léon-Gontran Damas obtient en 1970 un poste d’enseignant à Howard University, et donne une série de conférences sur la négritude. S’ensuit une diffusion des idées de la négritude à travers plusieurs universités américaines. Par conséquent, cet article vise à mettre en évidence la période américaine de Damas et propose de parcourir certains poèmes des écrivains de la Harlem Renaissance et de Damas afin de voir comment s’est développé ce dialogue transatlantique.

Entretien avec Mabrouck Rachedi

Depuis les émeutes de 2005, la littérature “urbaine” s’est imposée, donnant une voix à des écriva... more Depuis les émeutes de 2005, la littérature “urbaine”
s’est imposée, donnant une voix à des écrivains issus
de la banlieue parisienne. Mabrouck Rachedi est
l’auteur de deux romans, Le Poids d’une âme (2006)
et Le Petit Malik (2008), de nouvelles parues dans
l’ouvrage du collectif “Qui Fait la France” et d’un
essai, Eloge du miséreux: de l’art de vivre avec rien du
tout. Il anime également un blog, “La nouvelle
racaille française”. Dans cet entretien, Rachedi
revient sur son parcours littéraire et expose ses
idées sur la littérature, l’Algérie et la situation actuelle en France.

Rue du Faubourg Saint-Denis de Louis-Philippe Dalembert: Une Emancipation littéraire?

Interview avec Mohamed Razane

Expressions maghrébines, Jan 1, 2008

The Journal of Haitian Studies, Vol. 11 No. 1© 2005

Journal of Haitian studies, Jan 1, 2005

Quelques romans de l'exil post-duvaliérístes : le retour impossible Edouard Glissant, dans son cé... more Quelques romans de l'exil post-duvaliérístes : le retour impossible Edouard Glissant, dans son célèbre Poétique de la Relation, nous rappelle que « les livres fondateurs de communauté, l'Ancien Testament, l'Iliade , l'Odyssée, les Chansons de geste, les Sagas, l'Enéide, ou les épopées africaines, étaient des livres d'exil et souvent d'errance » (Glissant 27). Il affirme un peu plus loin, en s 'appuyant sur les théories de Deleuze et Guattaria1, que c'est dans cet exil répété, ou cette « errance », pour employer un terme qui lui est cher, que se crée la conscience d'une identité nationale. Le rapport à l'Autre semble donc être fondateur d'une certaine identité, nationale certes, mais aussi individuelle ; l'exil permettant alors de confronter sa culture, ses croyances, ses traits de caractères, à d'autres qui leur sont plus ou moins antinomiques. Résulte de cette confrontation un certain métissage culturel-et du coup identitaire-qui nous amène à penser qu'un choix s'impose à la personne exilée : celui de l'assimilation ou du rejet de la culture du pays d'accueil. De nos jours, cette tension entre assimilation et rejet est particulièrement visible chez les écrivains haïtiens. En effet, après les événements qui ont mis les Duvalier au pouvoir (de 1957 à 1971 d'abord avec François Duvalier puis de 1971 à 1986 avec son fils Jean-Claude), beaucoup d'haïtiens, et en particulier des intellectuels, ont quitté leur île natale. On sait que bon nombre d'entre eux se sont exilés au Canada, notamment au Québec, alors que d'autres ont choisi les côtes américaines, la Floride tout particulièrement, dès 1972 avec les premiers « boat people ». D'emblée, il semble nécessaire de faire une distinction entre ces deux principales terres d'immigration, et tout particulièrement une distinction au niveau linguistique puisque dans le cas des haïtiens émigrés aux États-unis, il s'agira d'adopter une nouvelle langue, avec toutes les conséquences que cela peut avoir au point de vue identitaire (voir par exemple le cas d'Edwidge Danticat). Les critiques de littérature dite « francophone », et en particulier haïtienne, ont commencé à parler d'une littérature « du dehors »2, ou une littérature de diaspora. D'autres iront même jusqu'à se demander si l'on peut vraiment parler de littérature

Le surnaturel dans Traversée de la mangrove de Maryse Condé

Iris, Jan 1, 2004

RefDoc Bienvenue - Welcome. Refdoc est un service / is powered by. ...

Books by Stève Puig

Littérature urbaine et mémoire postcoloniale

Les cultures urbaines sont le fruit d'apports divers puisqu'elles sont en partie importées des Ét... more Les cultures urbaines sont le fruit d'apports divers puisqu'elles sont en partie importées des États-Unis (notamment par le biais de la culture hip-hop) et influencées par les cultures d'Afrique sub-saharienne, du Maghreb ou de la Caraïbe. Les grandes villes, mais aussi leurs banlieues deviennent donc le laboratoire majeur de ce phénomène culturel. La littérature urbaine en particulier se donne à lire comme une oeuvre résolument militante dans la mesure où elle renferme des éléments permettant d'aborder la dimension postcoloniale de la France d'aujourd'hui.

Littérature urbaine et mémoire postcoloniale

Editions L'Harmattan, 2019

La littérature urbaine se donne à lire comme une littérature résolument militante dans la mesure ... more La littérature urbaine se donne à lire comme une littérature résolument militante dans la mesure où elle renferme des éléments permettant d'aborder la dimension postcoloniale de la France d'aujourd'hui. Les romans urbains abordent entre autres le passé colonial de la France ainsi que ses répercussions dans la société contemporaine, redéfinissant ainsi ce qu'être français(e) signifie au début du 21eme siècle. Ce livre analyse en particulier la dimension historique de cette littérature indispensable à une meilleure compréhension de ce mouvement littéraire qui émerge après les émeutes de 2005 et qui donne un nouveau souffle au monde littéraire français.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=62664

« New York, deuxième ville haïtienne du monde » : représentations de New York dans l’œuvre de Jean-Claude Charles

Francofonia, 2021

New York est l'une des villes qui existent dans l'imaginaire de ses visiteurs bien avant qu'ils n... more New York est l'une des villes qui existent dans l'imaginaire de ses visiteurs bien avant qu'ils n'en foulent le sol grâce aux multiples représentations qui en existent, notamment en littérature. Depuis la vision quasi-anthropologique de Paul Morand dans New York (1929) et celle de Louis-Ferdinand Céline d'un New York phallique dans Voyage au bout de la nuit (1932), bon nombre d'écrivains français ont tenté de dresser un portrait de la ville qui devient souvent un véritable personnage du roman. Comme l'affirme Crystel Pinçonnat dans son ouvrage New York, mythe littéraire français, les écrivains qui prennent New York comme cadre oscillent entre réalité et perpétration de mythes dans leurs portraits car « la réalité urbaine ne semble pas directement appréhendable ». 1 Ces mythes qui alimentent l'imaginaire des Français ne sont pas forcément opérationnels chez les écrivains haïtiens pour qui New York est une ville plus familière puisqu'elle est le lieu de résidence d'une grande partie de la diaspora haïtienne. Chez l'écrivain Jean-Claude Charles par exemple, né à Port-au-Prince, New York est une ville d'écriture où les mythes associés à la grosse pomme ne sont pas monnaie courante. La mégalopole est plutôt présentée chez Charles comme un épicentre de l'immigration haïtienne aux États-Unis, tant et si bien qu'il fait de New York « la deuxième ville haïtienne du monde ». 2 Cet article vise donc à analyser les représentations de la ville de New York aussi bien dans son célèbre Manhattan Blues (1984)

Redefining Frenchness through Urban Music and Literature: The Case of Rapper-Writers Abd Al Malik and Disiz

Post-Migratory Cultures in Postcolonial France, 2018

An essential element of urban culture is rap, which has grown progressively in importance to and ... more An essential element of urban culture is rap, which has grown progressively in importance to and for post-migratory postcolonial minorities since the mid-1980s. One interesting development in the last decade is the emergence of a group of rapper-writers, including Abd Al Malik or Disiz, who use various platforms to offer a counter-narrative to dominant discourse on the banlieues. Both artists, who draw on similar influences, move across and fuse genres to redefine Frenchness in the 21st century and to imagine what it is to be an artist in the instance of what Marie-Claude Smouts has called ‘the postcolonial situation’.

'Qui fait la France?' New configurations of Frenchness in contemporary urban fiction

‘Qui fait la France?’ New configurations of Frenchness in contemporary urban fiction, 2018

This essay traces the change in focus from beur literature in the 1980s to urban literature in th... more This essay traces the change in focus from beur literature in the 1980s to urban literature in the 1990s onwards. Whereas beur literature showed characters torn between their original culture and their adopted culture, urban literature presents characters claiming and asserting their belonging to France and refusing to be confined to racist stereotypes. Relying on a collection of short stories entitled Chroniques d’une société annoncée published in 2005 by a group of writers named Qui Fait la France?, Puig shows how the short stories give fresh and different representations of people living in the banlieue.

L’Enfant-bois d’Audrey Pulvar : écriture d’une mémoire traumatique

Premier roman d’Audrey Pulvar, L’Enfant-bois s’inscrit dans une généalogie littéraire tracée par ... more Premier roman d’Audrey Pulvar, L’Enfant-bois s’inscrit dans une généalogie littéraire tracée par les écrivains de la créolité mais également dans la tradition de romans publiés par des femmes de la diaspora noire, qu’elles écrivent de la Caraïbe ou des États-Unis. Cet article vise donc à souligner les influences de ces écrivains sur le roman de Pulvar et à analyser le thème du traumatisme individuel et collectif qui hante le roman de Pulvar et donne au texte un style particulier, faisant du roman une lente confession d’un passé douloureux.

France/Etats-Unis/Caraïbe : le développement d'une pensée postcoloniale

Réflexion sur la construction de la pensée postcoloniale, les étapes et le croisement des échange... more Réflexion sur la construction de la pensée postcoloniale, les étapes et le croisement des échanges intellectuels entre trois zones géographiques : la France, les Etats-Unis et la Caraïbe. La réflexion sur la littérature notamment avec le roman Didier Mandin, Banlieue Voltaire (2006) qui illustre une certaine forme de créolisation de la pensée postcoloniale.

Le marronnage en tant que moyen de résistance dans le film Nèg Maron

As Richard Burton and Marie-Christine Rochman have shown respectively in Le roman marron (1997) a... more As Richard Burton and Marie-Christine Rochman have shown respectively in Le roman marron (1997) and in L'esclave fugitif dans la littérature antillaise (2000), the maroon is an omnipresent character in French Caribbean literature. Both scholars depict the maroon as a mythical figure that serves as a symbol of rebellion against the colonial system. In 2005, the movie Nèg Maron is released in France, giving the audience a new representation of the maroon in a film that leads to a new kind of marronnage based on a realisation of Guadeloupe's colonial history as a physical one. By establishing some parallels between the movie and literature, I will show how we have moved on from the old depiction of the maroon in the context of slavery to a more contemporary portrait of Caribbean life in the French Antilles, and a new mode of resistance, which takes place, as Édouard Glissant and Patrick Chamoiseau have suggested, on a collective imaginary level as well as on a more concrete one.

Banlieue et dystopie en littérature urbaine : les cas de Zone cinglée et de René

Les rapports entre ville et banlieue sont au cœur de la littérature urbaine, mouvance littéraire ... more Les rapports entre ville et banlieue sont au cœur de la littérature urbaine, mouvance littéraire apparue suite aux émeutes urbaines de 2005. Cette littérature aborde des thèmes variés dont la gestion de l’espace urbain et la vie quotidienne dans la périphérie de Paris. Deux romans récents Zone cinglée (2009) et René (2012) offrent une vision pessimiste de l’avenir des banlieues en insistant sur les dangers d’un urbanisme mal géré et sur les problèmes liés à la ségrégation urbaine qui est, dans les deux romans, poussée à l’extrême. La dystopie, genre qui se développe en littérature et au cinéma dans des contextes politiques souvent troubles, permet aux deux écrivains de faire un constat alarmant sur les conditions de vie dans certaines banlieues tout en alertant le lecteur quant à d’éventuels dérapages de la société française actuelle.

Entretien avec Catherine Cusset

"Banlieue Noire" : la question noire dans la littérature urbaine contemporaine

Du roman beur au roman urbain : de L’intégration d’Azouz Begag à Désintégration d’Ahmed Djouder

Littérature-monde et littérature urbaine, deux manifestes, même combat?

«Enfermés dehors»: représentations de la banlieue dans les romans de Rachid Djaïdani.

ieeff.org

Depuis les émeutes qui ont agité la France en Novembre 2005, bon nombre de romans dits « urbains ... more Depuis les émeutes qui ont agité la France en Novembre 2005, bon nombre de romans dits « urbains » ont été publiés par de jeunes écrivains issus de la banlieue parisienne. Dans son roman Boumkoeur, paru en 1999, Rachid Djaïdani décrit le parcours de Yaz, un jeune homme dont le quotidien lui inspire ennui et frustration, dans une cité. Les deux romans suivants, Mon nerf (2004) et Viscéral (2006) abordent également ce rapport difficile entre l'architecture de ces banlieues et ses habitants, d'où ressort un sentiment de malaise. Le but de cet article est de retracer un bref parcours de quelques représentations du périurbain dans la littérature puis de considérer la littérature urbaine de ces dernières années. Il s'agira surtout de montrer comment les romans de Rachid Djaïdani laissent place à des sentiments ambivalents de la part des personnages envers cet espace périurbain, allant du rejet à la fierté d'appartenir à un espace tant stigmatisé.

Damas et les écrivains de la Harlem Renaissance: Une Négritude transatlantique.

L’œuvre de Léon-Gontran Damas, une des grandes figures de la négritude, peut se lire comme un dia... more L’œuvre de Léon-Gontran Damas, une des grandes figures de la négritude, peut se lire comme un dialogue avec certains écrivains de la Harlem Renaissance. En effet, touché par les romans de Claude McKay et inspiré par la poésie de Langston Hughes, Damas aborde parfois dans sa poésie des thèmes qui touchent non seulement à la culture guyanaise ou antillaise, mais également à la culture afro-américaine. D’autre part, certains poèmes (comme « Shine ») peuvent être considérés comme de véritables hommages à certaines personnalités de la Harlem Renaissance. Grâce à Mercer Cook, professeur à Washington D.C., Léon-Gontran Damas obtient en 1970 un poste d’enseignant à Howard University, et donne une série de conférences sur la négritude. S’ensuit une diffusion des idées de la négritude à travers plusieurs universités américaines. Par conséquent, cet article vise à mettre en évidence la période américaine de Damas et propose de parcourir certains poèmes des écrivains de la Harlem Renaissance et de Damas afin de voir comment s’est développé ce dialogue transatlantique.

Entretien avec Mabrouck Rachedi

Depuis les émeutes de 2005, la littérature “urbaine” s’est imposée, donnant une voix à des écriva... more Depuis les émeutes de 2005, la littérature “urbaine”
s’est imposée, donnant une voix à des écrivains issus
de la banlieue parisienne. Mabrouck Rachedi est
l’auteur de deux romans, Le Poids d’une âme (2006)
et Le Petit Malik (2008), de nouvelles parues dans
l’ouvrage du collectif “Qui Fait la France” et d’un
essai, Eloge du miséreux: de l’art de vivre avec rien du
tout. Il anime également un blog, “La nouvelle
racaille française”. Dans cet entretien, Rachedi
revient sur son parcours littéraire et expose ses
idées sur la littérature, l’Algérie et la situation actuelle en France.

Rue du Faubourg Saint-Denis de Louis-Philippe Dalembert: Une Emancipation littéraire?

Interview avec Mohamed Razane

Expressions maghrébines, Jan 1, 2008

The Journal of Haitian Studies, Vol. 11 No. 1© 2005

Journal of Haitian studies, Jan 1, 2005

Quelques romans de l'exil post-duvaliérístes : le retour impossible Edouard Glissant, dans son cé... more Quelques romans de l'exil post-duvaliérístes : le retour impossible Edouard Glissant, dans son célèbre Poétique de la Relation, nous rappelle que « les livres fondateurs de communauté, l'Ancien Testament, l'Iliade , l'Odyssée, les Chansons de geste, les Sagas, l'Enéide, ou les épopées africaines, étaient des livres d'exil et souvent d'errance » (Glissant 27). Il affirme un peu plus loin, en s 'appuyant sur les théories de Deleuze et Guattaria1, que c'est dans cet exil répété, ou cette « errance », pour employer un terme qui lui est cher, que se crée la conscience d'une identité nationale. Le rapport à l'Autre semble donc être fondateur d'une certaine identité, nationale certes, mais aussi individuelle ; l'exil permettant alors de confronter sa culture, ses croyances, ses traits de caractères, à d'autres qui leur sont plus ou moins antinomiques. Résulte de cette confrontation un certain métissage culturel-et du coup identitaire-qui nous amène à penser qu'un choix s'impose à la personne exilée : celui de l'assimilation ou du rejet de la culture du pays d'accueil. De nos jours, cette tension entre assimilation et rejet est particulièrement visible chez les écrivains haïtiens. En effet, après les événements qui ont mis les Duvalier au pouvoir (de 1957 à 1971 d'abord avec François Duvalier puis de 1971 à 1986 avec son fils Jean-Claude), beaucoup d'haïtiens, et en particulier des intellectuels, ont quitté leur île natale. On sait que bon nombre d'entre eux se sont exilés au Canada, notamment au Québec, alors que d'autres ont choisi les côtes américaines, la Floride tout particulièrement, dès 1972 avec les premiers « boat people ». D'emblée, il semble nécessaire de faire une distinction entre ces deux principales terres d'immigration, et tout particulièrement une distinction au niveau linguistique puisque dans le cas des haïtiens émigrés aux États-unis, il s'agira d'adopter une nouvelle langue, avec toutes les conséquences que cela peut avoir au point de vue identitaire (voir par exemple le cas d'Edwidge Danticat). Les critiques de littérature dite « francophone », et en particulier haïtienne, ont commencé à parler d'une littérature « du dehors »2, ou une littérature de diaspora. D'autres iront même jusqu'à se demander si l'on peut vraiment parler de littérature

Le surnaturel dans Traversée de la mangrove de Maryse Condé

Iris, Jan 1, 2004

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Littérature urbaine et mémoire postcoloniale

Les cultures urbaines sont le fruit d'apports divers puisqu'elles sont en partie importées des Ét... more Les cultures urbaines sont le fruit d'apports divers puisqu'elles sont en partie importées des États-Unis (notamment par le biais de la culture hip-hop) et influencées par les cultures d'Afrique sub-saharienne, du Maghreb ou de la Caraïbe. Les grandes villes, mais aussi leurs banlieues deviennent donc le laboratoire majeur de ce phénomène culturel. La littérature urbaine en particulier se donne à lire comme une oeuvre résolument militante dans la mesure où elle renferme des éléments permettant d'aborder la dimension postcoloniale de la France d'aujourd'hui.

Littérature urbaine et mémoire postcoloniale

Editions L'Harmattan, 2019

La littérature urbaine se donne à lire comme une littérature résolument militante dans la mesure ... more La littérature urbaine se donne à lire comme une littérature résolument militante dans la mesure où elle renferme des éléments permettant d'aborder la dimension postcoloniale de la France d'aujourd'hui. Les romans urbains abordent entre autres le passé colonial de la France ainsi que ses répercussions dans la société contemporaine, redéfinissant ainsi ce qu'être français(e) signifie au début du 21eme siècle. Ce livre analyse en particulier la dimension historique de cette littérature indispensable à une meilleure compréhension de ce mouvement littéraire qui émerge après les émeutes de 2005 et qui donne un nouveau souffle au monde littéraire français.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=62664