République du Kenya ((en)Republic of Kenya (sw) Jamhuri ya Kenya) | |
Drapeau | |
Information | |
Capitale | Nairobi |
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Altitude maxi. | m (mont Kenya) |
Altitude mini. | 0 m (océan Indien) |
Superficie | 581 309 km² |
Population | 48 468 138 hab. () |
Densité | 83,38 hab./km2 |
Gentilé | Kényan(e) |
Océan | Indien |
Lac(s) | Victoria, Turkana |
Cours d'eau | Tana, Mara |
Forme de l'État | |
Langue(s) officielle(s) | swahili, anglais |
Monnaie | Shilling kényan |
Religion(s) | |
Électricité | 240 V / 50 Hz / BS 1363 |
Préfixe téléphonique | +254 |
Suffixe Internet | .ke |
Sens de circulation | Conduite à gauche |
Plaques d'immatriculation | EAK |
Fuseau | UTC+03:00, Afrique/Nairobi |
Bureau d'informations touristiques | e-mail : [email protected] |
Localisation | |
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Site officiel | |
Site touristique | |
Le Kenya, en forme longue la République du Kenya, est un pays d'Afrique de l'Est, en bordure de l'océan Indien et frontalier de la Tanzanie au sud, de l'Ouganda à l'ouest, du Soudan du Sud au nord-ouest, de l'Éthiopie au nord et de la Somalie à l'est. Il est aussi coupé, pratiquement en deux parties égales, par l'équateur terrestre
Sa capitale est Nairobi et il compte environ 47 500 000 habitants avec une densité de population d'environ 79 hab./km2.
S'il est surtout connu pour ses safaris photos dans les parcs et réserves naturelles ainsi que pour ses plages de sable blanc et ses excursions sous-marines sur le récif corallien du littoral, le pays gagne aussi à être apprécié pour l'accueil et la jovialité de ses habitants.
Comprendre
[modifier]Si vous entendez que l'on vous « traite » de Muzungu, ce n'est pas un terme péjoratif, cela signifie simplement « Européen » et par amalgame sémantique « homme blanc » en swahili. Aussi si vous l'entendez, souriez et répondez d'un signe de la main ou par un Mwafrica (« Africain » en swahili).
Les Kényans au contact des touristes sont très conciliants, même trop. Quand vous préparez votre voyage, ces questions ne vous apporteront pas d'informations « Si nous partons à 8 h de Nairobi, est-ce que le bus sera à 16 h à Mombasa ? », « Est-ce que votre bus est confortable / climatisé ? », « Est-ce que votre hôtel est proche de la plage ? », « Est-ce qu'il y aura des animaux dans le parc pendant mon séjour ? ». À ces questions, votre interlocuteur vous répondra « oui » immédiatement et essaiera ensuite de trouver quelque chose pour vous satisfaire. Le jour J, il vous donnera ce qu'il a trouvé.
Si, dans la rue, quelque chose vous parait insolite alors que les Kényans n'y prêtent pas attention, faites comme eux : passez votre chemin. Ne donnez pas de sucrerie ou d'argent aux enfants ; cela se terminera inévitablement en bagarre entre ceux qui ont eu et ceux qui n'ont pas eu.
D'une part, lors de vos achats, ayez toujours en tête que, comme partout en Afrique, il est d'usage courant de marchander dans les petits commerces et chez les petits artisans ; le prix qui vous est demandé est souvent surfait, surtout si vous ne faites pas très couleur locale. D'autre part, si vous devez avoir affaire à une administration, qu'elle soit publique (y compris les forces de police) ou privée, sachez que la petite corruption et le chantage de proximité pour extorquer de l'argent sous forme de pot-de-vin est un fait très courant et le touriste, non averti, n'est pas à l'abri de ces pratiques ; le Kenya a, par ailleurs, été classé à la 124e place sur 179 des pays les plus corrompus par l'ONG Transparency International en 2020. Si vous croyez être victime, glissez habilement dans la conversation, et sans vous démonter, que vous connaissez personnellement un personnage local influant difficilement accessible, le maire par exemple, et que vous devez le rencontrer sous peu, cela mettra souvent votre conversant dans le questionnement sur la façon de vous traiter et accélérera grandement l'arrivée d'une solution légale à votre cas, pour autant que vous puissiez donner un minimum d'informations connues de tous (pas d'un touriste lambda) mais en vous offusquant s'il y a demande de renseignement d'ordre privé sur le personnage public évidement.
Le Kényan est généralement souriant, curieux et très respectueux envers les personnes plus âgées que lui. Il aime rire, chanter, danser, boire (parfois un peu trop) et manger. Les hommes sont aussi de grands « coureurs de jupons » — la polygynie est un droit coutumier admis par le code civil — mais comprennent très vite lorsqu'il n'y a pas d'issue possible. Hormis dans la capitale Nairobi qui est trépidante et très business place, ailleurs la vie semble se dérouler comme dans la chanson Le Sud de Nino Ferrer ; la devise sera souvent « doucement, il n'y a pas de problème » (polepole, hakuna matata).
Géographie physique
[modifier]Relief
[modifier]L'altitude croit selon un pendage faible et régulier depuis l'océan Indien, au sud-est, jusqu'à la chaine des monts Aberdare avant de décroître en direction de l'ouest et du nord.
Le pays est traversé par le grand rift oriental qui sépare la plaque nubienne, à l'ouest, de la plaque somalienne, à l'est, et coupe, du sud au nord, le tiers occidental du pays au reste du territoire. La largeur du rift varie entre 45 et 100 km. Si sa profondeur maximale est d'environ 1 510 m au gradin oriental bordant le lac Bogoria, il est difficile de le distinguer du désert avoisinant à hauteur du delta de la rivière Turkwel lorsqu'elle se jette dans le lac Turkana.
Dans ce rift, qui comporte un linéament occidental suivant — grosso-modo — le 0,2 e parallèle sud, se logent plusieurs lacs qui sont du sud au nord : le lac Magadi, le lac Naivasha, le lac Elementaita, le lac Nakuru, le lac Bogoria, le lac Baringo et le lac Turkana. Comparativement aux lacs du rift occidental, ceux du rift oriental ont une profondeur maximale relativement faible avec un maximum de 109 m pour le lac Turkana. Le golfe de Winam constitue la partie ouest du linéament occidental qui est appelé rift de Kavirondo. Le lac Victoria, qui est avec une surface de 68 100 km2 la deuxième plus grande étendue d'eau fraîche au monde, n'est pas un lac d'origine directement tectonique mais consécutif à la cuvette qui s'est formée entre les deux branches du grand rift.
Plusieurs volcans éteints bordent ce rift oriental, du sud au nord : le mont Olengarua, le mont Oloolkisailie, le mont Suswa, le mont Longonot, le mont Kipipiri, le lac Baringo et le mont Lopokino. Les monts Londiani, Eldalat et Tinderet barrent l'entrée du rift de Kavirondo tandis que les monts Homa, Nyamaji et la caldeira de Rangwe bordent le gradin sud de ce dernier. Les monts, et volcans éteints, Kenya (5 199 m) et Elgon (4 302 m), désaxés par rapport au rift oriental, sont aussi les deux plus hauts sommets du pays.
Les deux principaux déserts sont le désert de Chalbi qui s'étend à l'est du lac Turkana et se prolonge en Éthiopie et le désert de Nyiri à l'est du lac Magadi.
Le littoral, quant à lui, est bordé par plusieurs récifs coralliens qui, ensemble, ont une superficie de 621 km2.
Climat
[modifier]Le climat du Kenya est très diversifié. Le bassin du lac Victoria et le sud du littoral ont un climat chaud et humide de type tropical, selon la classification de Köppen, tandis que le nord du littoral a un climat tropical de savane. Le centre a un climat froid et humide de type climat montagnard et les régions est et nord ont un climat chaud et sec de type climat semi-aride. Les périodes les plus sèches vont de décembre à mars et de mai à octobre. L'hiver s'étend de juillet à septembre qui sont des mois plutôt grisâtres.
Les températures moyennes les plus basses se situent entre 17 et 19 °C, les plus élevées entre 27 et 29 °C. Les minimums nocturnes enregistrés surviennent en août et septembre avec des températures de l'ordre de 12 °C. Les maximums diurnes peuvent atteindre 37 °C entre décembre et avril.
Il y a deux saisons de pluie, la plus abondante a lieu entre les mois de mars et de mai. Les précipitations les plus importantes se déroulent au mois d'avril, avec 200 mm. Une petite saison pluvieuse survient également en novembre et décembre avec une moyenne de 100 mm et un maximum de 140 mm. Le mois le plus sec, avec une moyenne comprise entre 8 et 79 mm, est janvier.
- Météo du jour de sept villes kényanes – Météo France.
Étymologie
[modifier]Le nom de Kenya provient de celui de son plus haut sommet, le mont Kenya que les Kamba appellent Kiinyaa qui signifie « montagne de l'autruche ». Ce dernier nom renvoie à la couleur des pics qui sont blancs avec la neige et noirs avec les rochers, ressemblant au plumage du mâle.
Le nom est apparu officiellement en 1920 lorsque l'Afrique orientale britannique est devenue la colonie et protectorat du Kenia et son orthographe est devenue Kenya en 1963 lorsque le pays est devenu indépendant.
Population
[modifier]La vallée du grand rift est souvent désignée comme le « berceau de l'humanité » en raison des nombreux fossiles d'hominidés qui y ont été trouvés. Les plus anciens, des Proconsuls datant du Miocène, ont été découverts sur l'île d'origine volcanique de Rusinga par le paléo-primatologue et archéologue Louis Leakey. D'autres découvertes indiquent que des hominidés comme Homo habilis et Homo ergaster vécurent sur le territoire actuel du Kenya il y a 2,5 millions d'années.
Des peuples venus du nord-est, parlant une langue couchitique, arrivèrent dans la région du littoral aux alentours de 2000 av. J.-C. Au passage du 2e au 1er millénaire av. J.-C. arrivèrent, de l'ouest, les premiers bantous, dits de la « culture Urewe » du nom du site archéologique au Nyanza central où elle fut découverte pour la première fois. L'arrivée d'autres peuples bantous perdure jusqu'à la fin du 1er millénaire apr. J.-C. Enfin, à partir de 1500 apr. J.-C. arrivèrent les peuples de langues nilotiques venus du nord-ouest et plus spécifiquement de la vallée du Nil, d'où leur nom de Nilote.
Actuellement, le Kenya compte 70 groupes tribaux issus de ces trois différentes ethnies. Le groupe le plus important est d'origine bantoue avec, entre autres, les Kikuyus (22 %), les Luhya (14 %), les Kisii (6 %), les Meru (6 %), les Embus. Presque à parts égales, le groupe d'origine nilotique comme les Luo (14 %), les Kalenjin (12 %), les Maasaï, les Samburu, les Pokot et les Turkana. Vient ensuite le groupe d'origine couchitique comme les Orma, les Somali et les Borana.
Certains groupes, bien que considérés d'origine bantoue, ont une culture mixte. Il en va ainsi des Kamba (11 %) et des tribus de la côte comme les Taita et les neuf tribus Mijikenda. Le pays compte aussi des minorités indiennes et européennes issues de la colonisation. Les premiers ayant été enrôlés par les seconds.
Selon le dernier recensement national effectué en 2009, la répartition des différentes confessions religieuses s’établit comme suit :
- christianisme : 82,5 %
- protestantisme : 47,4 %
- catholicisme : 23,3 %
- autres chrétiens : 11,8 %
- islam : 11,1 %
- athéisme : 2,4 %
- mouvements syncrétiques : 2,2 %
- religions traditionnelles : 1,6 %
- hindouisme : 0,14 %
Seule 0,06 % de la population se déclare agnostique.
Organisation politique
[modifier]Le Kenya est une république dont le pouvoir exécutif national est dirigé par un président, actuellement Uhuru Kenyatta, et un gouvernement composé de 18 ministres. À côté de cet exécutif national existent 47 exécutifs régionaux, un par comté, semi-autonomes et dirigés chacun par un gouverneur de comté.
Le pouvoir législatif est entre les mains d'un parlement bicaméral composé d'une Assemblée nationale représentant les 290 circonscriptions électorales que compte le pays et d'un Sénat national représentant les 47 comtés. À côté de ce parlement national, chaque comté possède sa propre Assemblée régionale.
Des élections générales pour élire le président de la République, les sénateurs et les députés aussi bien nationaux que régionaux ont lieu tous les cinq ans.
Le pouvoir judiciaire est indépendant vis-à-vis des deux autres niveaux de pouvoir et son indépendance est garantie par la Commission justice ((en) Judicial Service Commission).
Histoire
[modifier]Le Kenya a obtenu son indépendance du Royaume-Uni le . Pendant 1 an, il devient un dominion, c'est-à-dire un royaume indépendant mais pas totalement souverain de l'Empire britannique, avec pour gouverneur général le Britannique Malcolm MacDonald et pour Premier ministre le Kényan Jomo Kenyatta.
Le , le pays devient totalement souverain sous la forme d'une république avec pour président Jomo Kenyatta tout en continuant, comme la plupart des anciennes colonies britanniques, à adhérer au Commonwealth of Nations.
Politique
[modifier]Présidence de Jomo Kenyatta
[modifier]Rapidement, les propriétaires terriens britanniques et la minorité indienne — qui domine le commerce de détail — sont priés de prendre la nationalité kényane ou de quitter le territoire, ce que fait la majorité d'entre eux. Kenyatta procède alors à une redistribution des terres et des postes clés aux Kikuyu et à leurs alliés politiques Meru et Embu. Les désaccords politiques interviennent tout aussi rapidement et de plus en plus fréquemment entre le président Kenyatta et le vice-président Oginga Odinga. Ce dernier reproche au premier de mener une politique de clientélisme et, suite à un amendement à la Constitution ayant dissous le Sénat et les Assemblées provinciales, de centralisation de tous les pouvoirs. Il démissionne en mars 1966 pour former un parti politique d'opposition face au parti unique que compte le jeune État. En 1969, Odinga est arrêté après que Kenyatta et lui-même se soient insultés mutuellement, verbalement et publiquement et le parti politique d'opposition est interdit. Le pays redevient de facto un État de monopartisme.
Présidence de Daniel Arap Moi
[modifier]À la mort de Kenyatta en 1978, le vice-président Daniel Arap Moi devient président. Le « style » du nouveau président, qui part à la rencontre des citoyens, tranche avec celui de son prédécesseur qui gouvernait « derrière des portes closes ». En signe d'apaisement, il libère Oginga Odinga qui tente d'enregistrer une nouvelle formation politique mais, entretemps, un amendement à la Constitution introduisant un nouvel article fait du Kenya African National Union (KANU) l'unique parti politique autorisé. Le Kenya est maintenant devenu un État de monopartisme constitutionnel tandis qu'Odinga est de nouveau consigné à résidence à Kisumu. Les élections générales du ne comportent pas d'élection présidentielle car Moi est le seul candidat du seul parti autorisé. L'élection législative voit la disparition du vote à bulletin secret lors de l'élection primaire. Celui-ci est remplacé par un système appelé mlolongo (« file d'attente » en swahili) où les seuls électeurs autorisés doivent être membre du KANU et faire la file devant une photo du candidat qui a sa préférence. Au deuxième tour, cette élection législative est ouverte à tous les électeurs et se tient à bulletin secret. En 1991, avec cinq autres opposants au régime, Oginga Odinga parvient à fonder le parti politique d'opposition Forum for the Restoration of Democracy (FORD) et en devient président intérimaire. Les six fondateurs sont arrêtés et emprisonnés par le président Moi. Cette arrestation déclenche une série d'événements dont l'interruption de l'aide internationale. Les pressions du Royaume-Uni, des États-Unis et des pays scandinaves aboutissent à la libération des six hommes politiques puis, en décembre 1991, à l'abolition du nouvel article de la Constitution. Le pays redevient, constitutionnellement, un État de multipartisme. 1992 voit s'accomplir les premières vraies élections multipartites depuis l'indépendance. Sept partis sur les neuf présents sur les listes électorales proposent un candidat à l'élection présidentielle. Le président sortant, Moi, est réélu pour un nouveau mandat tandis que six des partis d'opposition obtiennent 46,8 % des sièges à l'Assemblée nationale ce qui oblige Moi à octroyer des postes ministériels à l'opposition. Des suspicions de bourrage d'urnes entrainent des violences dans la province de la vallée du Rift et Human Rights Watch accuse plusieurs politiciens, dont le président Moi, d'avoir incité et coordonné ces violences.
Présidence de Mwai Kibaki
[modifier]L'élection présidentielle de 2002 voit une large victoire de Mwai Kibaki et le parti politique Liberal Democratic Party (LDP) de Raila Odinga, un des fils d'Oginga Odinga, devient le premier parti politique du pays tandis que le KANU est jeté dans l'opposition. En 2005, une équipe de constitutionnalistes présente un texte portant révision de la Constitution. Ce texte, connu sous le nom de Bomas Draft, limite, entre autres, les pouvoirs du président de la République et crée un poste de Premier ministre. Mwai Kibaki rejette ce texte et présente un texte de réforme donnant plus de pouvoirs politiques au chef de l'État. Ce texte connu sous le nom de Wako Draft est soumis le , à un référendum national et rejeté par 58,12 % des votants. En réaction, le président Kibaki congédie l'entièreté du gouvernement deux jours après le résultat du référendum et, deux semaines plus tard, forme un nouveau gouvernement qui ne comporte plus aucun membre du LDP. C'est à ce moment que Raila Odinga décide d'être candidat à l'élection présidentielle de décembre 2007 et crée son propre parti politique : l′Orange Democratic Movement (ODM). Son symbole est une orange en référence au symbole visuel qui représentait le « non » lors du référendum (le « oui » était imagé par une banane). Lors de l'élection présidentielle de 2007, Raila Odinga reçoit un soutien massif dans les provinces de Nyanza, occidentale, de la vallée du Rift et de la côte mais aussi de personnalités emblématiques telle Wangari Maathai. Dans la soirée du , le président de la commission électorale déclare Odinga battu par 232 000 voix de différence en faveur du président sortant et ce contrairement aux tendances des derniers résultats enregistrés. Controversée par les observateurs de l'Union européenne qui demande un recomptage des bulletins de vote, cette annonce est immédiatement contestée par le camp d'Odinga et entraine la plus grande crise de violence survenue au Kenya. Pendant les deux mois suivants, plus de 1 500 personnes perdront la vie et environ 300 000 autres seront déplacées. Cette crise se termine le , grâce à la médiation de Kofi Annan, l'ancien Secrétaire général des Nations unies. Un accord de partage du pouvoir entre le président Kibaki et Odinga est signé, et entériné à l'unanimité par le Parlement le 18 mars, pour résoudre le problème. Il se matérialise par la nomination de Raila Odinga au poste de Premier ministre le 13 avril suivant. Quatre jours plus tard, il prête serment et un gouvernement de coalition est constitué. Le , le texte de réforme de la Constitution, incluant la Charte des droits et libertés, chère à Odinga — et maintenant soutenu par Kibaki — est accepté par la majorité des 72,1 % de Kényans ayant participé au référendum populaire. Cette nouvelle Constitution entérine, entre autres, la disparition des sept provinces et de la zone spéciale de Nairobi qui sont remplacées par 47 comtés semi-autonomes par rapport au gouvernement central ainsi que la création d'un Sénat national représentant ces 47 comtés. Faisant suite à l'enlèvement d'une touriste britannique et à l'assassinat de son mari le , à l'enlèvement d'une résidente franco-kényane le 1er octobre et enfin, le 13 octobre, à l’enlèvement de deux volontaires humanitaires espagnoles ainsi qu'à l'assassinat de leur chauffeur kényan, des unités militaires des forces armées kényanes entrent en Somalie le 16 octobre à la poursuite des miliciens d'Al-Shabaab. Cette intervention donnera lieu à plusieurs attentats perpétrés sur le sol kényan et attribués au groupe islamiste somalien.
Présidence d'Uhuru Kenyatta
[modifier]Pour les élections générales de 2013, des débats présidentiels télévisés sont organisés pour la première fois et certains bureaux de votes sont équipés pour transmettre électroniquement les résultats vers la commission indépendante chargée de comptabiliser les résultats des élections générales. Uhuru Kenyatta — un des fils de Jomo Kenyatta — est déclaré vainqueur dès le premier tour de l'élection avec 50,07 % des suffrages devant Raila Odinga avec 43,31 %. Ce dernier conteste les élections et, conformément à la possibilité donnée par la Constitution, dépose, une pétition devant la Cour suprême pour contester la validité du scrutin présidentiel arguant des bourrages d'urnes, les dysfonctionnements du système électronique de transmission vers la commission indépendante et l'inorganisation de cette dernière. La Cour rend son jugement en déclarant que « l'élection générale fut libre et impartiale » et que « Uhuru et son colistier Ruto ont été valablement élus ».
Pour les élections générales de 2017, Uhuru Kenyatta est déclaré vainqueur par l'IEBC, l'agence publique indépendante de régulation électorale, avec 53,81 % des votes valables contre 44,59 % pour Raila Odinga.
Chef d’État entre 1963 et 1964 | ||
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Monarque | Règne | |
Élisabeth II | au | |
Chefs d’État depuis 1964 | ||
Président | Mandat | |
Jomo Kenyatta | au | |
Daniel Arap Moi | au | |
Mwai Kibaki | au | |
Uhuru Kenyatta | au | |
William Ruto | (en fonction) |
La section « Histoire politique » est issue de la section « Histoire post-coloniale » de l'article de Wikipédia en français intitulé « Kenya » (voir la liste des auteurs).
Attentats
[modifier]- Le , un attentat organisé par Al-Qaïda vise l'ambassade des États-Unis à Nairobi tuant 220 personnes et blessant plus de 5 500 autres.
- Le , un attentat-suicide à la voiture piégée est commis contre le Paradise Hotel, situé sur le littoral kényan et propriété d'un Israélien. L'explosion tue trois Israéliens et dix Kényans. Environ 20 min plus tôt, un missile sol-air était tiré en direction d'un Boeing 757 d'Arkia Israel Airlines. L'appareil qui venait de décoller de l'Aéroport international Moi de Mombasa n'est pas touché et atterrit sans encombre à Tel Aviv. Ces attentats sont aussi attribués à Al-Qaïda.
- À partir de la fin du mois d'octobre 2011, et en représailles contre l'entrée de l'armée kényane en Somalie, une série d'attentats à la grenade attribuée à Al-Shabaab est perpétrée. Notamment à Nairobi dans un bar blessant 12 personnes et, simultanément, vers un arrêt de bus blessant 18 personnes et tuant le présumé auteur ; contre un pick-up transportant des personnalités académiques dans la ville de Mandera tuant 4 personnes et blessant 4 autres ; dans la propriété d'une église pentecôtiste à Garissa tuant 2 personnes — dont un garçon âgé de 7 ans — et blessant 5 autres ; toujours à Garissa, une grenade lancée dans la rue et une autre dans le bar d'un hôtel tuent 3 personnes et blessent 27 autres ; enfin, pendant la nuit de la Saint-Sylvestre 2011, une attaque à la grenade et à l'arme automatique dans un pub de Garissa fait 5 tués et 26 blessés.
- Le , une fusillade dans le centre commercial Westgate de Nairobi fait 68 morts et environ 200 blessés.
- Dans la soirée du , un commando terroriste incendie plusieurs bâtiments et tue 48 personnes à Mpeketoni. La nuit suivante, le même commando incendie plusieurs maisons et tue 17 personnes dans trois villages proche de Mpeketoni.
- Le , au sud de Mandera, un groupe armé identifié comme des miliciens d'Al-Shabaab exécute 28 des 60 passagers du bus Mandera-Nairobi parce qu'identifiés comme non musulman.
- Le , des miliciens d'Al-Shabaab exécutent 36 ouvriers dans une carrière à Koromey située à environ 10 km à l'est de Mandera.
- Le , une fusillade perpétrée par quatre miliciens d'Al-Shabaab fait 147 morts et 79 blessés à l'université de Garissa.
- Entre le et le : une attaque perpétrée par cinq miliciens d'Al-Shabaab contre le complexe hôtelier et commercial du no14 de Riverside Drive à Nairobi fait 21 morts et 30 blessés.
Fêtes et jours fériés
[modifier]Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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1er janvier | Nouvel An | New Year | marque le premier jour de l'année du calendrier grégorien |
Variable (vendredi précédant et lundi suivant le premier dimanche après la pleine lune suivant le 21 mars) | Pâques (Vendredi saint et Lundi de Pâques) | Easter (Good Friday et Easter Monday) | commémore la résurrection de Jésus Christ |
1er mai | Fête du Travail | Labour Day | célèbre les réalisations des travailleurs |
1er juin | Madaraka Day | célèbre l'autonomie du pays (1er juin 1963) | |
20 octobre | Mashujaa Day | en l'honneur des héros morts pour l'indépendance et commémore l'anniversaire de l'arrestation, par les Britanniques, des Kapenguria six le | |
12 décembre | Fête nationale | Jamhuri Day | marque les dates des (indépendance) et (constitution de la république) |
25 et 26 décembre | Noël et Après-Noël | Christmas Day et Boxing Day | commémore la naissance de Jésus Christ |
Variable (premier jour du mois de chawwal dans le calendrier musulman)* | Aïd el-Fitr | Idd-Ul-Fitr | marque la rupture du jeûne après le ramadan |
Variable ( le 10 du mois de dhou al-hijja dans le calendrier musulman)** | Aïd al-Adha | Idd-Ul-Hudha | marque la fête du sacrifice |
* 2020 : , 2021 : ** 2020 : , 2021 : |
Bibliographie
[modifier]- Aurélia Ferrari, Émergence d'une langue urbaine : le sheng de Nairobi, Peeters, Louvain, coll. « Collection Afrique et langage, » (n° 16), 2012, 264 p. (ISBN 978-9-04292-551-9), OCLC 779875805).
- Laurence de Bélizal, Paul Cox et Jean-Denis Joubert, Kenya, Éditions Gallimard, Paris, 2005, 340 p. (ISBN 978-2-74241-608-0), OCLC 420163755) — Traduit de l'anglais.
- François Grignon et Gérard Prunier, Le Kenya contemporain, Paris, Karthala, 1998, 394 p. (ISBN 978-2-8653-7793-0), OCLC 39305032) — Avec des illustrations et des cartes.
- Ariel Crozon et Adrienne Polomack, Parlons swahili : langue et culture, Paris, L'Harmattan, 1992, 191 p. (ISBN 978-2-7384-1344-4), OCLC 28295222).
- Walter Heylen, Initiation pratique au swahili, Bukavu, Centre d'études de langues africaines, 1981, 203 p. (OCLC 9441073).
Régions
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Villes
[modifier]Les cinq plus grandes villes en termes de populations, selon le dernier recensement décennal de 2019 pour les trois premières et de 2009 pour les deux autres, sont :
- 1 Nairobi – 4 397 073 hab. La capitale du Kenya est active et trépidante de jour comme de nuit : magasins, restaurants, universités. Peu de monuments dans cette ville jeune et très business.
- 2 Mombasa – 1 208 333 hab. Mombasa est une ville agréable et fort colorée, plus tranquille que Nairobi où la population y est aussi plus simple. La ville ne manque pas d'attraits touristiques avec, comme points d'orgue, sa vieille ville, le fort Jesus, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, et ses plages de sable blanc.
- 3 Kisumu – 567 963 hab. Hormis le va-et-vient incessant des boda-boda (vélos taxis), Kisumu est une ville tranquille dont la population est très accueillante. Ville tranquille ne signifie pas morte : la vie nocturne y est active sans être bruyante dans les rues. Hormis son musée ethnographique, son sanctuaire pour les impalas et ses magnifiques couchers de soleil sur le lac Victoria, Kisumu est le centre idéal pour rayonner dans la région qui ne manque pas d'intérêts touristiques divers.
- 4 Nakuru – 307 990 hab. La seule attraction touristique est le parc national du lac Nakuru, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, où vivent plus de 400 espèces d'oiseaux dont des milliers de Flamants roses.
- 5 Eldoret – 289 380 hab. Sans aucun attrait touristique, Eldoret est un centre très important pour l'exportation du thé, du café et des fleurs coupées et n’intéressera que les importateurs de ces produits.
Autres destinations
[modifier]Parcs et réserves naturelles
[modifier]L'attraction touristique majeure du Kenya est constituée par ses parcs et réserves nationaux représentant 8 % de la surface totale du territoire soit 46 430 km2. Gérés par le Kenya Wildlife Service (KWS), ils sont constitués de 26 parcs, dont 22 terrestres et 4 marins, de 34 réserves, dont 28 terrestres et 6 marines ainsi que de 5 sanctuaires.
La superficie des zones protégées varie de 0,4 km2 pour le sanctuaire des impalas à 13 747 km2 pour le parc national de Tsavo Est (24 453 km2 si l'on y ajoute les parcs nationaux contigus de Tsavo Ouest et de Chyulu Hills). Parmi les zones marines, la plus célèbre au sein de la communauté des plongeurs sous-marins est le parc national maritime et réserve marine de Mombasa.
Cinq de ces zones sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO en tant que bien naturel :
- le parc national du mont Kenya (depuis 1997) ;
- les trois parcs nationaux du lac Turkana (depuis 1997),
- parc national de Sibiloi,
- parc national de l'île centrale,
- parc national de l'île sud ;
- le réseau des lacs du Kenya dans la vallée du Grand Rift comprenant les lacs Bogoria, Elementaita et Nakuru.
Onze sont soumises à inscription :
- depuis 1999 :
- le lac Naivasha ;
- le parc national du lac Nakuru ;
- la réserve nationale du lac Bogoria ;
- depuis 2010 :
- le delta du fleuve Tana et la forêt avoisinante,
- les montagnes Aberdare dans le parc national Aberdare,
- le parc national de Hell's Gate,
- le parc national de Meru,
- le complexe formé par les deux parcs nationaux de Tsavo et celui de Chyulu Hills,
- la réserve nationale de la forêt de Kakamega ,
- la réserve nationale du Masai Mara,
- l'arc formé par la réserve nationale des Simba Hills et le parc national Arabuko-Sokoke.
Biens culturels inscrits au patrimoine de l'UNESCO
[modifier]Hormis ces zones naturelles, quatre autres sites sont inscrits au patrimoine mondial en tant que bien culturel :
- le fort Jesus à Mombasa (2011) ;
- les forêts sacrées de kayas des Mijikenda (2008) ;
- la vieille ville de Lamu (2001) ;
- le site de Thimlich Ohinga (2018).
Et cinq sont soumis à inscription :
- depuis 1997 :
- depuis 2010 :
- le complexe des îles Mfangano et Rusinga ;
- le site préhistorique d'Olorgesailie ;
- le système d'irrigation dans l'Escarpement de Marakwet ;
- la ville historique de Gedi.
Passage de l'équateur terrestre
[modifier]Le passage de l'équateur terrestre, au niveau d'une route est possible en de nombreux endroits du pays. Certains sont marqués par un monument ou un panneau mais pour la plupart, vous aurez besoin d'un GPS pour trouver la position exacte.
- Kenya occidental – À Maseno, Gambogi, Kogelo, Mur Malanga et sur la route internationale A104 entre Equator et Timboroa.
- Vallée du grand rift Nord – À Mogotio.
- Vallée du grand rift Sud – À Nanyuki.
- Kenya oriental
Le passage de la ligne équatoriale est l'occasion d'exécuter une expérience simple et ludique concernant le sens de rotation d'un liquide qui s'écoule. À certains endroits, de jeunes Kényans vous attendent pour réaliser l'expérience contre quelques shillings mais, la plupart du temps, vous aurez pris soin de vous munir de votre propre matériel pour l'effectuer. L'expérience faite par vous-même avec votre propre matériel devrait avoir une meilleure valeur scientifique que celle exécutée par les Kényans, ceux-ci ayant plutôt tendance à manipuler la méthode pour forcer le résultat.
- Matériel et méthode pour l'expérience
- Matériel – Minimum 10 litres de liquide (en principe de l'eau) ; un récipient qui doit servir à vider l'eau dans le 2e récipient avant l'expérience et à récolter cette eau pendant l'expérience ; un récipient assez large et profond (par exemple une bassine demi-sphérique de dix litres en plastique), dont le fond est percé, en son centre, d'un trou d'évacuation muni d'une bonde avec chainette (pour éviter, autant que possible, les mouvements incontrôlés de l'eau lors du retrait de la bonde) ou, mieux, d'un robinet à boisseau ; un objet très léger et insubmersible (par exemple de petites feuilles végétales trouvées sur place).
- Méthode – Remplissez le récipient percé puis placez l'autre récipient en dessous, laissez bien reposer le liquide, afin de permettre à la force de Coriolis de prendre, vers la fin de l'expérience, le dessus sur les autres mouvements induits par le manipulateur. Retirez la bonde ou ouvrez le robinet puis placez l'objet insubmersible sur le liquide. Sur la ligne équatoriale, le liquide s'évacue directement sans tourbillonner. Dans l'hémisphère nord (à minimum 10 mètres de la ligne équatoriale), il s'écoule dans le sens anti-horaire. Dans l'hémisphère sud (à minimum 10 mètres de la ligne équatoriale), il s'écoule dans le sens horaire.
Cependant, ne soyez pas trop déçu si votre expérience n'est pas concluante à chaque coup, vous aurez passé un bon moment de suspense. La force de Coriolis étant assez faible, pour réussir à chaque fois, il vous faudrait un récipient à vidanger de la taille d'une piscine olympique comme l'ont prouvé des physiciens dans le début des années 1960.
Aller
[modifier]Formalités
[modifier]Pour les personnes
[modifier]Tous les nationaux de l'Union européenne, de Suisse, du Canada, d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale doivent posséder un visa d'entrée sur leur passeport dont la date de validité doit être d'au moins six mois après la sortie et contenir au moins deux pages vierges. Les seuls nationaux ayant le français comme une de leurs langues officielles et exemptés de visa sont les Burundais et les Rwandais.
Depuis le , le prix d'un visa d'entrées multiples (valable un an) est de 80 € et le prix d'un visa d'entrée simple est de 40 € (52 $ CA). Si vous partez avec une agence de voyage, celle-ci peut s'occuper des formalités. Dans les pays où le français est une langue nationale ou une langue importante, le Kenya possède une ambassade à Bruxelles, à Paris, à Kinshasa, ainsi qu'un haut-commissariat à Ottawa et à Kigali et un consulat honoraire à Zurich.
Depuis le , il est possible d'obtenir un « eVisa » (visa par voie électronique) en créant un compte gratuit, puis de remplir le formulaire, de payer au moyen d'une carte de crédit et de télécharger le visa sous forme de fichier pdf. Pour les pays où le français est une langue nationale ou une langue importante, seuls les ressortissants camerounais, libanais, maliens et sénégalais ne peuvent obtenir de « eVisa » et doivent donc continuer à passer par la voie ordinaire.
Attention, depuis le , les autorités kényanes ne délivrent plus de visa à l'arrivée. Il est donc obligatoire de passer par la voie du « eVisa » ou par celle de la mission diplomatique.
- Department of Immigration Services, +254 708 206206, +254 772 246669, courriel : [email protected] 40 € ou 52 $C ou 51 $. – demande d'un « eVisa ».
Pour les animaux
[modifier]Aucune quarantaine concernant les animaux de compagnie importés n'est imposée pour autant que ceux-ci satisfassent à plusieurs obligations :
- licence d'importation délivrée par l'ambassade ou le haut-commissariat kényan du pays d'exportation au prix de 40 € (52 $ CA) ;
- attestation du commandant de l'avion à bord duquel votre compagnon domestique a voyagé certifiant que l'animal est venu à bord d'un vol direct vers le Kenya et a été isolé de tout autre animal présent sur ce vol ;
- l'animal doit être porteur d'une puce électronique sous-cutanée ;
- carnet de vaccination portant les attestations :
- vaccin contre la rage administré minimum six mois et maximum un an avant l'entrée au Kenya,
- test de titrage sanguin ((en) Blood titer test) effectué minimum deux mois et maximum deux ans avant l'entrée au Kenya ;
- certificat vétérinaire établi par un vétérinaire accrédité par l'agence nationale responsable de l'importation et de l'exportation des animaux du pays d'exportation dans l'Union européenne ou par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (CFIA) du Canada ;
- les signatures apposées sur les documents requis sont légalisées par l'ambassade ou le haut-commissariat kényan du pays d'exportation au prix de 15 € (20 $ CA) par légalisation.
Le seul point d'entrée possible au Kenya pour les animaux de compagnie est l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi. De plus, l'animal doit être déclaré auprès d'un bureau du ministère de l'Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche dans les trois jours de son arrivée.
- Ministry of Agriculture, Livestock and Fisheries (Veterinary Disease Control Department), + 254 20 2718870 (département central), courriel : [email protected]
En avion
[modifier]Le Kenya possède quatre aéroports internationaux qui sont par ordre d'importance en trafic de passagers :
- 1 Aéroport international Jomo Kenyatta (jomo Kenyatta International Airport IATA : NBO) Airport South Road, 00501 Embakasi (Nairobi), + 254 20 822111, + 254 722 205061 (téléphone portable), courriel : [email protected] – Vols directs de et vers l'Afrique, l'Asie et l'Europe.
- 2 Aéroport international Moi (Moi International Airport IATA : MBA) Barack Obama Road, 80100 Changamwe (Mombasa), + 254 716 694306 (téléphone portable) – vols directs de et vers l'Afrique et l'Europe.
- 3 Aéroport international de Kisumu (Kisumu International Airport IATA : KIS) Airport Road, 40100 Kisumu, + 254 57 2020811, + 254 728 765360 (téléphone portable) – Vols directs de et vers l'Ouganda et la Tanzanie.
- 4 Aéroport international d'Eldoret (Eldoret International Airport IATA : EDL) Eldoret Road, 34124 Eldoret, + 254 53 2061299, + 254 725 536633 (téléphone portable) – Pas de vols voyageurs directs avec l'étranger.
En bateau
[modifier]Depuis l’arrêt, en 2005, des deux derniers transbordeurs internationaux qui reliaient Kisumu et Entebbe en Ouganda, il n'existe plus de possibilité d'entrer au Kenya par le lac Victoria. Depuis 2009, un projet de remise en service est bien dans les « cartons » du gouvernement ougandais mais, en 2014, rien de concret n'en est toujours sorti. Patience donc !
Le seul moyen possible reste donc par l'océan Indien soit en bateau de plaisance, soit en navire de croisière.
L'arrivée en bateau de plaisance par le golfe d'Aden ou par la mer d'Arabie est fortement déconseillée à cause des actes de piraterie perpétrés généralement autour de la corne de l'Afrique et plus particulièrement à hauteur des côtes somaliennes. D'une part, des possibilités d'ancrage existent dans les nombreuses criques qui jalonnent le littoral kényan. D'autre part, deux clubs nautiques, ouverts aux non affiliés, exercent leurs activités à Mombasa, un autre à Kilifi et encore un autre à Shimoni.
Certaines compagnies maritimes organisent des croisières qui font étape à Mombasa :
- Oceania Cruises , + 44 845 5051920 – Croisière à bord du MS Nautica
- Silversea Cruises, + 377 97702424 (Monaco), + 49 69 920399340 (Francfort)
- Regent Seven Seas Cruises, + 44 238 0682140, + 0805 102530 (France uniquement), courriel : [email protected]
En train
[modifier]La seule interconnexion du réseau ferroviaire kényan avec celui de ses voisins était avec l'Ouganda mais celle-ci a été interrompue en 2008. Cependant, depuis 2012 il existe des plans pour réaliser de telles connexions avec l'Ouganda, le Soudan du Sud et l'Éthiopie.
En autocar
[modifier]Trois compagnies d'autocars ont des trajets permettant de rentrer au Kenya par l'Ouganda ou par la Tanzanie
Compagnies routières | Départ | Poste frontière | Destination |
---|---|---|---|
Easy Coach, +256 77 6727270 (Kampala), +256 73 8999704 (Mbale) |
* |
* | |
Modern Coast, +256 75 5347214 (Kampala) |
|
*
*
|
* * |
Pwani Tawakal, +255 715 422550 (Dar es Salaam), +255 713 422540 (Tanga) |
*
|
* |
En voiture
[modifier]À moins de disposer d'un visa diplomatique, d'un laissez-passer de l'ONU ou d'une lettre d'invitation d'une haute personnalité politique kényane ou encore d'être accompagné d'un notable grandement connu au point de passage, rentrer au Kenya en véhicule particulier n'est pas chose de tout repos et demande de la patience. L'exhibition d'une carte de presse ne fera que compliquer les choses. Ici, le bakchich est roi et ouvre toutes les barrières.
Tanzanie
[modifier]- De Tanga par la route internationale bitumée A14, poste frontière à Horo Horo, vers Mombasa par la A14 bitumée.
- D'arusha par la route internationale bitumée A23, poste frontière à Holili, vers Voi par la A23 bitumée.
- D'arusha par la route internationale bitumée A104, poste frontière à Namanga, vers Athi River par la A104 bitumée.
- Du parc national du Serengeti par la route nationale non revêtue B144, sans poste frontière mais avec des patrouilles du Kenya Wildlife Service (KWS), vers la réserve nationale du Masai Mara par la C110 non revêtue.
- De Mwanza par la route nationale bitumée B6, poste frontière à Isibania, vers Kisii par la A1 bitumée.
Ouganda
[modifier]- De Kampala par la route internationale bitumée A104 et la route nationale B1 aussi bitumée, poste frontière à Busia, vers Kisumu par la B1 bitumée.
- De Kampala et Mbale par la route internationale bitumée A104, poste frontière à Malaba, vers Bungoma par la A104 bitumée. Attention au fait que le poste frontière de Malaba est un des plus encombrés d'Afrique. Environ 700 camions y passent quotidiennement avec des marchandises, en provenance du port de Mombasa, pour l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi qui sont trois pays enclavés sans accès à la mer.
- De Muyembe par la route nationale non bitumée B45, poste frontière à Suam, vers Kitale par la C45 non bitumée.
Soudan du Sud
[modifier]Éthiopie
[modifier]- D'Addis-Abeba par la route nationale n° 4 bitumée puis la route nationale n° 6 aussi bitumée, poste frontière à Moyale, vers Marsabit par la A2 bitumée.
Somalie
[modifier]Le Kenya ayant fermé sa frontière terrestre avec la Somalie depuis 2011, il n'est donc plus possible d'y accéder, de façon normale, par la route.
Circuler
[modifier]ATTENTION : Toute la zone du Kenya oriental située à moins de 150 km de la frontière somalienne, c'est-à-dire la plus grande partie des comtés de Garissa et de Wajir ainsi que l'entièreté du comté de Mandera, est à éviter. Non seulement, les rivalités entre tribus locales peuvent se terminer dans le sang mais des incursions régulières de miliciens d'Al-Shabaab venus de Somalie ont pour but de commettre des attentats visant plus spécifiquement les non musulmans. | |
Conseils gouvernementaux aux voyageurs : Belgique • Canada • France • Suisse |
En avion
[modifier]Le Kenya possède 15 aéroports ou aérodromes civils et 179 pistes en herbe ou terre battue. Cinq compagnies aériennes kényanes sont actives dans les vols domestiques à horaire régulier ou nolisés. Airkenya Express et Fly-Sax sont spécialisés dans les destinations vers les parcs et réserves.
Compagnie aérienne | Destinations | Hub |
---|---|---|
Airkenya Express Langata Road, 00100 Nairobi, + 254 20 3916000, courriel : [email protected] | vols nolisés : Amboseli, Mombasa-Bamburi, Manda, Lewa Downs, Malindi, Masai-Mara, Meru, Nakuru, Nanyuki, Samburu, Ukunda | Nairobi–Wilson |
Fly540 Palm Suite, Riverside Drive, 00100 Nairobi, + 254 710 540540 (téléphone portable), fax : + 254 20 4453257, courriel : [email protected] | vols réguliers : Eldoret, Kisumu, Manda, Lodwar, Malindi, Mombasa, Wajir | Nairobi-Jomo Kenyatta |
Eastafrican.com Baycourt Upper Floor, Ndege Road, 00100 Karen (Nairobi), +254 725 305305 (téléphone portable), courriel : [email protected] | vols réguliers : Eldoret, Kakamega, Kisumu, Manda, Lodwar, Lokichoggio, Malindi, Mombasa, Ukunda, Wajir vols nolisés : Amboseli, Borana, Marsabit, Masai-Mara, Meru, Nakuru, Nanyuki, Samburu, Tsavo est, Tsavo ouest | Nairobi-Jomo Kenyatta, Nairobi-Wilson |
Jambojet Airport North Road, 00501 Embakasi (Nairobi), + 254 20 3274545, courriel : [email protected] | vols réguliers : Eldoret, Kisumu, Mombasa | Nairobi-Jomo Kenyatta |
JetLink Express Freight Complex, 1st floor, 00501 Embakasi (Nairobi), + 254 20 827531, fax : + 254 20 827535, courriel : [email protected] | vols réguliers : Eldoret, Kisumu, Mombasa | Nairobi-Jomo Kenyatta |
Kenya Airways Airport North Road, 00501 Embakasi (Nairobi), + 254 20 3274747, + 254 711 024747 (téléphone portable), courriel : [email protected] | vols réguliers : Eldoret, Kisumu, Malindi, Mombasa | Nairobi-Jomo Kenyatta |
En train
[modifier]Depuis l'arrêt définitif de la mythique liaison ferroviaire entre Mombasa et Kisumu, surnommée Lunatic Express et construite entre 1896 et 1903 par les Britanniques, il existe, depuis 2017, une ligne longue distance à écartement standard (SGR) reliant, par le Madaraka Express, Miritini, dans la périphérie de Mombasa à Syokimau, dans la banlieue de Nairobi et, depuis 2021, une ligne entre Nairobi et Kisumu par le Kisumu Safari Train.
Le voyage, à bord du Madaraka Express (Madaraka veut dire « autonomie » en swahili), entre Nairobi et Mombasa dure 5 h (Express sans arrêt intermédiaire) ou, depuis , 8 h (Inter-County avec 7 arrêts intermédiaires). Le trajet prend place une fois par jour dans chaque sens en train express et une fois par jour (un jour dans un sens et le lendemain dans l'autre) en train omnibus et le prix maximum d'un billet, en 2023, est de 1 000 KES par personne adulte en 2e classe, 3 000 KES en 1re classe. Attention toutefois, car, victime de son succès parmi les Kényans, il vaut mieux réserver son billet, en 2e classe, à l'avance soit dans une des gares soit via le site web des Kenya Railways.
- Gare de Nairobi (Nairobi Terminus Station) Express : lun.- dim. : 14 h 35, arrivée à Mombasa à 19 h 18, Inter-County : lun.- dim. : 8 h 20, arrivée à Mombasa à 14 h 18.
- Gare de Miritini (Mombasa Railway Station) Express : lun.- dim. : 15 h 15, arrivée à Nairobi à 20 h 15, Inter-County : lun.- dim. : 8 h, arrivée à Nairobi à 13 h 42.
Le voyage, à bord du Kisumu Safari Train (Safari veut dire « voyage » en swahili), dure 12 h ( avec 13 arrêts intermédiaires). Le trajet prend place chaque vendredi vers Kisumu et chaque dimanche vers Nairobi. le prix d'un billet, en 2023, est de 600 KES par personne adulte en 2e classe (compartiment pour 2 personnes) et de 1 000 KES en 1re classe (compartiment individuel et Wi-Fi gratuit).
- Gare de Nairobi (Nairobi Terminus Station) ven. : 18 h 30, arrivée à Kisumu à 6 h 30 le lendemain matin.
- Gare de Kisumu (Kisumu Railway Station) dim. : 18 h 30, arrivée à Nairobi à 6 h 30 le lendemain matin.
Du côté des trains de banlieue, seule Nairobi possède un réseau constitué par quatre lignes qui fonctionnent uniquement durant les heures de pointes de la semaine et uniquement en configuration 3e classe.
- Kenya Railways, +254 728 603581, courriel : [email protected] – Réservation de billets en ligne mais, attention, il est nécessaire de terminer l'opération via un compte « M-Pesa » pour recevoir les billets sur son téléphone mobile.
En autocar
[modifier]Plusieurs compagnies privées proposent des liaisons interurbaines. Interdits, par le code de la route depuis fin 2013, de circuler la nuit, les véhicules sont équipés d'un régulateur de vitesse limitant celle-ci à un maximum de 80 km/h, de ceintures de sécurité à deux points à chaque siège et, parfois, de l'air conditionné (lorsqu'il fonctionne). Certains véhicules dits « luxury class » ont des sièges de plus grande dimension, un espace plus grand pour les jambes, une toilette, un système d'air conditionné efficace, un accès au réseau Wi-Fi et le sourire d'une hôtesse lorsqu'elle vous sert la boisson ou le snack acheté.
Les principales compagnies avec leurs dessertes sont :
- Coast Bus Carrefour de Accra Road et Durume Road, 00100 Nairobi, + 254 20 24519000 – Villes desservies : Bungoma, Kakamega, Kaimosi, Kisumu, Kitui, Mombasa, Nairobi, Nakuru, Voi
- Easy Coach Haile Selassie Avenue, 00100 Nairobi, + 254 738 200301 (téléphone portable) – Villes desservies : Bungoma, Busia, Eldoret, Homa Bay, Kakamega, Kericho, Kisumu, Kitui, Malaba, Maseno, Mumias, Nairobi, Nakuru, Sirare, Siaya, Rongo, Usenge
- Modern Coast Jomo Kenyatta Avenue, 80100 Mombasa, + 254 726 978852 (téléphone portable) – Villes desservies : Bungoma, Busia, Eldoret, Kakamega, Kisii, Kisumu, Malaba, Malindi, Migori, Mombasa, Nairobi, Nakuru, Voi, Webuye
- Pwani Tawakal 80100 Mombasa, + 254 722 550111 (téléphone portable), courriel : [email protected] – Villes desservies : Hindi, Lamu, Malindi, Mombasa, Witu
- TTS Express Dar Es Salaam Road, 80100 Mombasa, + 254 733 333542 (téléphone portable) – Villes desservies : Kisumu, Kitale, Lamu, Malindi, Mombasa, Nairobi, Nakuru, Voi
- Spanish Coast Express River Road, 00100 Nairobi (dans l’hôtel Kipepeo), + 254 737 497504 (téléphone portable) – Villes desservies : Mombasa, Nairobi
Il est possible de louer un véhicule pour un groupe de 8 à 30 personnes auprès de certains autocaristes ou transporteurs en matatu. Vous pouvez décider des horaires et des pauses, mais il est conseillé d'écouter les recommandations du chauffeur. Sachant qu'il a affaire à des étrangers, ce dernier sera aussi plus prudent que d'habitude dans sa manière de conduire.
En autobus
[modifier]Seule Nairobi possède un réseau interurbain de bus. Il s'agit d'un réseau qui intègre deux compagnies d'autobus, City Hopper et Kenya Bus Service (KBS), et les sociétés de matatu actives à Nairobi.
En matatu
[modifier]Le matatu, véritable institution au Kenya, est un minibus prévu pour 13 à 19 passagers (mais avec quelquefois beaucoup plus) circulant sur des distances moyennes (20-50 km). Légalement, chaque siège doit être muni d'une ceinture de sécurité à deux points et le véhicule doit être équipé d'un régulateur de vitesse limitant celle-ci à un maximum de 80 km/h. Extérieurement, il est reconnaissable à la bande de couleur jaune ceinturant horizontalement l'entièreté de la carrosserie et sur laquelle sont inscrits le nom des deux terminus.
Le voyage en matatu peut être un peu risqué, car les véhicules sont souvent mal entretenus et les conducteurs peu prudents. C'est cependant un moyen de transport bon marché, rapide et commun (leur nombre est estimé à plus de 25 000) surtout dans les régions rurales. C'est aussi un bon moyen d'entrer en contact avec la population locale (lorsque la musique diffusée dans l'habitacle n'est pas trop forte).
Les matatus circulent entre deux terminus selon un itinéraire défini avec des points d'embarquement et de débarquement tout aussi définis et règlementés. Ils ont la particularité d'employer, en plus du conducteur, un jeune homme jouant le double rôle de recherche de clients et de réception du titre de transport des passagers. Cet équilibriste, accroché à la portière latérale coulissante du véhicule, attire l'attention par des gesticulations, des acrobaties et des appels sur la destination. Il est surnommé manamba (« harangueur », « baratineur » en swahili).
Le nom « matatu » provient de tatu (« trois » en swahili) et signifie littéralement « pour trois » consécutivement au prix de 30 cents ou de trois pièces de 10 cents (mateni matatu) qui était, lors de leur création en 1992, le prix de la course en shilling kényan.
Exemples de tarif par passager en 2014 | ||
---|---|---|
Nairobi* | Mombasa, Kisumu | |
Inter-cité | 40 KES à 80 KES | 50 KES |
périphérie | 80 KES à 120 KES | 60 KES |
extérieur | 100 KES à 150 KES | 120 KES |
* Le prix peut doubler en cas de pluie. |
En taxi et transport partagé
[modifier]Taxi
[modifier]Le taxi conventionnel (teksi en swahili), plus ou moins officiel, est le moyen de transport partagé le plus cher. La course est généralement payable à l'avance, après marchandage, et il ne faut pas s'étonner de voir le chauffeur se précipiter à la station-service la plus proche pour remplir son réservoir avec les litres de carburant nécessaires avant d'effectuer le trajet commandé. Pour exemple, le prix d'un transport sur une distance d'une dizaine de 10 km coûte, en 2020, environ 1 500 KES mais peut monter jusqu'à 2 300 KES à Nairobi. Si vous craignez de conduire vous-même un véhicule et que vos déplacements sont relativement nombreux, il est peut-être commode de prendre un arrangement avec un chauffeur de taxi dont vous aurez testé le savoir faire lors d'un premier trajet. Vous obtiendrez alors une réduction de tarif. Une location à la journée vous coûtera entre 6 000 KES et 8 000 KES à Nairobi et entre 5 000 KES et 7 000 KES ailleurs.
Tuk-tuk
[modifier]Le tuk-tuk, qui tient son nom du bruit que fait son moteur à deux temps, est un scooter à trois roues de faible puissance totalement ou partiellement carrossé, dont le parcours est limité au périmètre inter-cité mais financièrement avantageux pour 2 ou 3 personnes. À Nairobi, ils ne fonctionnent que dans la périphérie. En 2020, le prix d'une course (quel que soit le nombre de passagers) varie entre 200 KES et 500 KES selon la distance parcourue.
Pikipiki
[modifier]Le pikipiki (« motocyclette » en swahili) est une moto ayant, en général, une cylindrée de 125 cm3 et dont le rayon d'action peut atteindre celui du matatu. Le prix d'une course, en 2014, est d'environ 50 KES (voire le double à Nairobi en cas de pluie). Si vous êtes téméraire et que vous aimez les poussées d'adrénaline, un parcours urbain en pikipiki est une expérience à tenter : frissons garantis !
Boda-boda
[modifier]Le boda-boda est un vélo taxi restreint aux limites d'une localité. Muni d'un coussin adapté au porte-bagages il sert à transporter un client. Interdit dans le centre de Nairobi, ce moyen de transport est généralisé dans tout le reste du Kenya. En 2014, le prix d'une course est de 20 KES ou de 35 KES pour un boda-boda dont le coussin est adapté au transport de deux passagers (qu'il y ait un ou deux passagers). Comme pour le pikipiki, un parcours en boda-boda qui se faufile au milieu des autres véhicules ou des piétons est une expérience à tenter : frissons tout aussi garantis !
À l'origine, les premiers boda-boda étaient des bicyclettes qui transportaient des biens (surtout du café) ou des personnes de part et d'autre de la frontière entre l'Ouganda et le Kenya dans les environs de la ville transfrontalière de Busia. L'usage de véhicules non motorisés permettait de circuler discrètement via des petits chemins et donc d'éluder les taxes frontalières. On peut donc écrire qu'il s'agissait de contrebande. Selon une explication apocryphe, boda-boda (ou bodaboda) serait une altération du terme border border (« frontière frontière »).
Comme conducteur
[modifier]Si vous conduisez vous-même le véhicule, vous aurez pris soin de posséder un permis de conduire international soit via votre agence de voyage soit via l'association automobile de votre pays. Si vous n'avez pas pris cette précaution, il est encore possible de l'obtenir au bureau local de l'Association automobile du Kenya (Automobile Association of Kenya). Les expatriés qui doivent convertir leur permis de conduire en permis kényan doivent s'adresser à la Recette locale du Département des transports routiers (Road Transport Department, Income Tax House). Aucun permis n'est nécessaire pour circuler à vélo.
- Automobile Association of Kenya Siège social : Catherine Nderema Road, 00100 Embakasi (Nairobi), + 254 20 6979000, courriel : [email protected]
- Road Transport Department Bureau central : Times Tower, Haile Selassie Avenue, 00100 Nairobi, + 254 20 310900, courriel : [email protected]
La plupart des agences internationales de location ont un bureau dans les aéroports de Nairobi et de Mombasa ainsi qu'au centre de ces deux villes.
- Auto Europe Jomo Kenyatta International Airport, Embakasi (Nairobi) et Makena House, Wajir Road (Mombasa), + 254 20 822625 (Nairobi), + 254 41 2311994 (Mombasa)
- Avis Kenya Mombasa Road, Nairobi et Moi Avenue, Mombasa, + 254 20 2966500 (Nairobi), + 254 41 2220465 (Mombasa), + 254 727 532232 (aéroport de Nairobi), + 254 736 750006 (aéroport de Mombasa), fax : + 254 20 2533613, courriel : [email protected]
- Europcar Jomo Kenyatta International Airport (à côté du Passenger Drop Off, Point 1), Embakasi (Nairobi) et Nkrumah Road, Mombasa, + 254 20 822625 (Nairobi), + 254 41 2311994 (Mombasa)
Certaines agences de location kényanes ont des points d'enlèvement et de retour dans la plupart des villes et même, parfois, dans les parcs nationaux.
- Elite, + 254 722 761623 (téléphone portable), courriel : [email protected] – Agences à Eldoret, Kakamega, Kisumu, Malindi, Mombasa, Moshi, Nairobi, Nakuru, Ukunda
- Africa Point, + 254 726 610593 (téléphone portable), courriel : [email protected] – Agences à Kisumu, Mombasa, Nairobi,
Si vous comptez circuler en dehors des grandes agglomérations ou sur des routes autres que celles des types « A » et « B », la location d'un véhicule à transmission intégrale pourra s'avérer très utile, voire indispensable pendant la saison des pluies qui s'étend sur les mois d'avril et de mai.
Hormis à Nairobi et dans la région des monts Aberdare, un véhicule équipé de l'air conditionné se révélera aussi d'un confort appréciable.
En 2014, le prix de base d'une location journalière peut varier entre 6 000 KES pour une petite 2 roues motrices et 8 000 KES pour un véhicule à transmission intégrale. Le prix d'une l'assurance journalière en responsabilité civile varie entre 1 000 et 1 500 KES auquel il faut ajouter entre 500 et 1 000 KES pour une assurance de dommages sans franchise. Lors de la réception du véhicule, vérifiez bien que celui-ci porte l'étiquette autocollante PSV (Passenger Service Vehicle) derrière le pare-brise sinon, vous risquez des problèmes avec la police lors d'un contrôle routier ou d'un accident de la circulation. La plage du prix d'un litre d'essence variait, en juillet 2014, entre 111 et 120 KES.
N'oubliez jamais que l'on roule à gauche au Kenya et qu'il vous faudra un certain temps d'adaptation. Quel que soit l'endroit où vous circulez, il vaut mieux voyager pendant la journée et bloquer les portières, surtout dans les agglomérations.
Le réseau des routes de type « A » et « B » est généralement en bon état. Cependant, c'est sur ce réseau qu'arrivent la majorité des accidents ayant l'imprudence, voire l'inconscience, des conducteurs et l'alcoolisme pour cause. La route A104 entre Nairobi et Nakuru a été classée en 2013, par une étude de l'ONU concernant la sécurité routière, parmi les 22 routes les plus dangereuses au monde avec un facteur de risque de sept sur une échelle de dix et un bilan de 320 morts. Rien que pour les quatre premiers mois de 2014, 31 accidents avec 80 issues fatales sont survenus.
Si vous êtes impliqué dans un accident de la circulation, le premier réflexe sera de noter le numéro d'immatriculation de l'autre véhicule. Le nombre de conducteurs roulant sans assurances ou dont le véhicule n'est pas en ordre de contrôle technique est assez élevé et les tentatives de délit de fuite nombreuses. N'hésitez pas non plus à prendre des photos.
Le service Twitter de la Croix Rouge du Kenya donne des informations en temps réel sur les manifestations ou les accidents de la circulation pour lesquels elle intervient ce qui permet aux automobilistes d'éviter certains embouteillages.
- Croix Rouge du Kenya (Kenya Red Cross), + 254 41 2224161, + 254 725 292000 (téléphone portable), fax : + 254 41 2313236
Certaines routes comportent des sections particulièrement accidentogènes. Ces zones sont annoncées par le signal routier no W.34
- Zones noires (Black spots) – (en) Liste des portions de routes accidentogènes.
Classification des routes
[modifier]Type | Signe | Définition | Revêtement |
---|---|---|---|
A | A1 | International Trunk Road : route d'importance internationale qui traverse une limite nationale ou se termine aux ports internationaux ou aux aéroports internationaux. | Enrobé bitumeux |
B | B8 | National Trunk Road : route qui relie des villes importantes à l'échelon national. | Enrobé bitumeux |
C | C110 | Primary Road : route qui relie des villes importantes à l'échelon régional ou des routes de type supérieur (A ou B). | Enrobé bitumeux, gravillon, terre battue |
D | Secondary Road : route qui relie des localités importantes l'une par rapport à l'autre, ou converge vers une ville plus importante ou abouti à une route de type supérieur (A, B ou C) | Gravillon, terre battue | |
E | Minor Road : route vers une localité mineure. | Terre battue | |
SPR | Special Purpose Road : route d'accès rural : plantation de sucre (SPR-S), plantation de thé (SPR-T), plantation de blé (SPR-W). | Terre battue | |
U | Unclassified Road : toute route ou rue publique non reprise ci-dessus. | Enrobé bitumeux, gravillon, terre battue |
Signaux routiers
[modifier]Le Kenya n'a pas adhéré à la Convention de Vienne sur la signalisation routière. Si certains panneaux sont déjà conformes à la réglementation routière commune de la Communauté d'Afrique de l'Est (East African Community) d'autres n'ont pas encore été remplacés et sont spécifiques au pays.
Exemples de signaux routiers propres au Kenya
Réseau routier principal
[modifier]- A1 : Isibania (frontière tanzanienne), Migori, Kisii, Ahero, Kisumu, Kakamega, Webuye, Kitale, Lokichar, Londwar, Kakuma, Lokichokio, Nakodok (frontière sud soudanaise) ;
- A2 : Nairobi, Thika, Nanyuki, Isiolo, Laisamis, Marsabit, Moyale (frontière éthiopienne) ;
- A3 : Thika, Mwingi, Bangali, Garissa, Dadaab, frontière somalienne (Entre Garissa et la frontière somalienne, il n'y a pas de revêtement bitumeux) ;
- A14 : Mombasa, Ukunda, Horo Horo (frontière tanzanienne) ;
- A23 : Voi, Taveta, Holili (frontière tanzanienne) ;
- A104 : Namanga (frontière tanzanienne), Kajiado, Athi River, Nairobi, Kikuyu, Limuru, Naivasha, Gilgil, Nakuru, Eldoret, Webuye, Bungoma, Malaba (frontière ougandaise)
- A109 : Athi River, Kibwezi, Mtito Andei, Voi, Mariakani, Mombasa ;
- B1 : Mau Summit (A104), Londiani, Kericho, Ahero, Kisumu, Maseno, Yala, Sega, Busia (frontière ougandaise) ;
- B3 : Limuru (A104), Mai Mahiu, Narok, Bomet, Kisii (A1) ;
- B4 : Nakuru, Kampi Ya Samaki (lac Baringo), Sigor, A1 ;
- B7 : Kibwezi, Kitui, Kankonde, Embu ;
- B8 : Mombasa, Mtwapa, Kilifi, Malindi, Garsen, Garissa (A3) ;
- B9 : Isiolo (A2), Habaswein, Wajir, Mandera (frontière somalienne).
Deux routes transafricaines traversent le Kenya en empruntant son réseau routier :
- Transafricaine no 4 : en provenance de Cape Town en Afrique du Sud → Namanga (frontière tanzanienne) → A104 → Nairobi → A2 → Moyale (frontière éthiopienne) avec pour destination finale Le Caire en Égypte.
- Transafricaine no 8 : en provenance de Lagos au Nigeria → Malaba (frontière ougandaise) → A104 → Athi River → A109 → Mombasa qui est la destination finale.
Parler
[modifier]Les langues officielles sont le swahili et l'anglais (article 7.2 de la Constitution). La langue nationale est le swahili (article 7.1 de la Constitution) auquel s'ajoutent 51 langues tribales (certaines en voie de disparition) protégées et promues par les articles 7.3.a et b de la Constitution. À cela s'ajoutent deux langues construites, la langue des signes kényane qui fait partie de la famille des langues de signe françaises et le sheng.
Le sheng (contraction des mots « SwaHili » et « ENGlish ») est, au départ, un argot né au début des années 1970 dans le bidonville de Kibera à Nairobi. Faisant maintenant partie intégrante du groupe des langues swahilies vivantes, il est largement utilisé à travers tout le pays par les conducteurs de matatu, les médias populaires, les étudiants des universités et des lycées et, même, le Parlement. Largement diffusé par les artistes du hip-hop africain, on peut supposer que c'est devenu le premier mode d'expression orale des jeunes Kényans des secteurs urbains. Bien que la grammaire, la syntaxe, et une grande partie du vocabulaire soient tirées du swahili, le sheng emprunte aussi à l'anglais et aux langues des divers groupes ethniques du Kenya (surtout au kikuyu, au luo et au kikamba). Ainsi, le vocabulaire peut changer de façon significative, non seulement, entre les régions du Kenya mais aussi au sein d'une même ville selon le quartier où il est parlé.
Généralement, les Kényans nés après 1963, date de l'indépendance du pays, sont trilingues, sans compter le sheng, et parlent leur langue tribale lorsqu'ils sont au sein de leur communauté et le swahili normalisé en dehors de celle-ci. L'anglais dit « britannique », qui est la seule langue d'apprentissage à partir de l'enseignement secondaire, est communément utilisé dans les affaires et pour communiquer avec les étrangers mais, si vous souhaitez briser la glace, il est bon d'apprendre quelques mots de swahili (Kiswahili en swahili).
La langue étrangère la plus enseignée dans les établissements scolaires kényans étant le français, nombre de Kényans en connaissent les rudiments, d'autant plus s'ils sont en contact fréquent avec des touristes. L'Alliance française qui est très présente au Kenya avec des écoles à Nairobi, la plus importante du continent africain avec deux campus et 4 000 étudiants chaque année, Mombasa, Kisumu et Eldoret n'est pas étrangère à l'intérêt des Kényans pour le français.
Acheter
[modifier]La monnaie du Kenya est le shilling kényan (KES). Il est divisé en 100 cents. Les valeurs monétaires en cours depuis 2003 sont :
- billets à l'effigie de Jomo Kenyatta : 50, 100, 200, 500 et 1 000 KES
- pièces :
- à l'effigie de Jomo Kenyatta : 50 cents, 1, 2, 5, 10 et 20 KES,
- à l'effigie de Mwai Kibaki : 40 KES
Il faut être conscient que le seuil de pauvreté fixé depuis 2008 par le gouvernement kényan est de 1 240 KES (soit environ 0,4 € par jour) et qu'environ 46 % de la population vit sous ce seuil. Le salaire de base est de 500 KES par jour pour des métiers comme cuisinier ou jardinier. Si vous donnez un pourboire au garçon de l'hôtel qui a porté vos valises, un montant de 20 à 50 KES est « ordinaire ».
Tout se marchande et se négocie. Pour acheter une babiole touristique (tee shirt, sculpture en bois, ...) le vendeur démarre parfois avec une proposition de prix à 10 fois la valeur de l'objet.
Le Kenya est réputé pour son artisanat qui est souvent la signature d'une tribu ou d'une région particulière. Vous pourrez, en général, trouver ces objets partout au Kenya, cependant, voici les spécialités de chaque région :
- Kenya occidental :
- pierre à savon ((en) soap stone) sculptée des Kisii,
- instruments de musique tels l’orutu (vielle), les gara (grelots), l’asili (flûte) ou, si vous avez de la place, l’oporo (corne d’antilope) et le must de tous la nyatiti (lyre millénaire) des Luo,
- ngaga (mot invariable) : boucles d'oreille en coquilles de gastéropode,
- objets tressés en papyrus ou en jacinthe d'eau du lac Victoria,
- akala (mot invariable) : sandales confectionnées à partir de pneumatiques déclassés que beaucoup croient, à tort, inventées par les Maasaï alors qu'elles l'ont été par Oginga Odinga le premier vice-président du Kenya ;
- Littoral kényan :
- kanga ou khanga (mot invariable) : pièce de tissus décorée de motifs aux couleurs vives à porter, par les femmes, autour de la taille ou de la poitrine, ou bien à nouer sur la tête. Il est orné d'une bordure (appelée pindo) courant le long des quatre côtés et présentant à l'intérieur de ce cadre des motifs différents (appelés mji) ainsi que d'un proverbe en swahili (appelé le jina) ;
- kikoi (vikoi au pluriel) : pièce de tissu décorée de rayures ou de carreaux aux couleurs vives à porter autour de la taille ou de la poitrine ou bien à nouer sur la tête. En laine, c'est alors un vêtement plutôt destiné aux hommes,
- batik : originaire de Java, la technique du batik est connue depuis des siècles sur la côte kényane. Il s'agit de pièces d'étoffe non pas tissées mais peintes à la main. Vu la technique d'impression, le lavage en machine n'est pas recommandé,
- ndala (mot invariable) : sandales en cuir ornées de perles. Fabriquées artisanalement, aucune paire n'est identique,
- objets sculptés en accord avec l'héritage musulman qui n'utilise pas d'image mais préfère utiliser des motifs géométriques.
- bijoux en argent ;
- Vallée du grand rift Nord :
- bijoux en perle des Turkana ou des Samburu ;
- Vallée du grand rift Sud :
- ustensiles, plats de cuisine et figurines sculptés dans l'olivier brun et sertis d'os,
- kiondo ou chondo (vyondo au pluriel) : sac à main ou à provisions en sisal tissé à la main avec des garnitures en cuir et souvent ornés de perles ou de coquillages,
- kitenge (vitenge au pluriel) : pièce de tissus décorée de motifs aux couleurs vives à porter, par les femmes, autour de la taille ou de la poitrine, ou bien à nouer sur la tête ;
- bijoux en perle des Maasaï.
- enkri (inkri au pluriel) : chez les Maasaï, calebasse pour le transport individuel de la ration journalière de lait. Elle est munie d'une lanière en cuir de vache et ornée de perles.
Attention, le masque n'est absolument pas une tradition dans aucune tribu kényane. Même s'il y en a de très beaux et qu'ils ont réellement été sculptés par un artisan kényan, ce sont des objets d'inspiration étrangère.
- Maasaï Market Nairobi jeudi, vendredi, samedi, dimanche. – Le plus grand marché aux souvenirs du Kenya.
- Biashara Street Mombasa – La rue la plus commerçante de Mombasa
- Kisumu Craft Stalls Kisumu (dans le Kisumu Municipal Market) – Fera le bonheur des amateurs de pierre à savon.
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Taux de change KES actuel | |
XE.com: | CAD CHF EUR GBP USD |
OANDA.com: | CAD CHF EUR GBP USD |
fxtop.com: | CAD CHF EUR GBP USD |
- Cost of Living (période des 18 derniers mois) – Comparaison du prix de la vie entre Nairobi et Mombasa (en).
Manger
[modifier]Cuisine
[modifier]Le plat national est constitué d'une portion d’ugali, qui est de la farine issue du maïs blanc ou du millet ou d'un mélange des deux simplement cuite dans l'eau non salée jusqu'à l'incorporation complète de celle-ci dans la farine, accompagnée de sukuma wiki (littéralement « pousser la semaine » en swahili, c'est-à-dire l'art d’accommoder les restes) qui peut être n'importe quelle variété de choux blanc ou vert. Ce plat pourra être accompagné de nyama choma (« viande rôtie » en swahili), généralement des côtes, ou d'un demi tilapia du Nil (kumba en swahili) frit ou de kuku (« poulet » en swahili) ou encore de boiro (« viande bouillie » en swahili).
D'autres recettes typiques pourront être dégustées partout au Kenya :
- le kachumbari, un mélange de tomates coupées en petits dés et d'oignons finement hachés le tout arrosé de jus de citron, d'une sauce plus ou moins pimentée et parfumé à la coriandre fraiche,
- les chapati, des crêpes épaisses de farine de blé badigeonnées de matière grasse et rissolées,
- les naan, similaires aux chapati mais cuites au four sans matière grasse,
- les samusa, des feuilletés de maïs farcis de viande ou de légumes et frit,
- le dengu (appellation générique pour la « graine de haricot, de pois ou de lentille » en swahili) accommodé de différentes façons selon les régions,
- Les bhajia, pommes de terre coupées en fines tranches et incorporées dans une pâte épaisse à base de riz précuit, de farine de pois chiche, d'épices et d'herbes aromatiques avant d'être frites,
- les mabamia (bamia au singulier) qui sont les fruits du gombo (Abelmoschus esculentus). Ils sont généralement coupés en deux dans le sens de la longueur et mijotés dans une sauce de tomates et d'oignons,
- le wali ou ubwabwa (appellation générique pour le « riz cuit » en swahili). Les variétés de riz utilisées au Kenya sont le riz basmati, le riz thaï ainsi que le riz pishori cultivé autour du mont Kenya. On trouvera, selon les régions, le pilao ou pilau qui est du riz pilaf, le biriani qui est similaire au pilao mais fortement épicé, le bilau qui est du riz bouilli avec des raisins et du beurre clarifié, le wali ya tui qui est cuit avec du lait de noix de coco,
- les mandazi, beignets de farine de blé frits à manger comme en-cas ou accompagnés d'une tasse de thé ou de café,
- du côté des fruits, les reines sont la mangue et la banane.
Selon l'endroit où vous êtes, vous pourrez découvrir d'autres spécialités culinaires :
- pourtour du lac Victoria :
- les espèces de poissons d'eau douce, comme le tilapia du Nil, la perche du Nil, l'anguille, le barbeau, les différents genres d’Haplochromis. Ils sont grillés, frits ou en sauce qu'ils soient cuisinés frais ou après avoir été séchés au soleil. Un exemple typique est l’omena (« menu fretin » ou « ablette » en luo) séché au soleil puis cuit dans une sauce tomatée,
- l’apoth littéralement (« légume glissant » en luo) qui sont les feuilles d'une plante sauvage. Elles sont conservées séchées et ébouillantées puis rissolées au moment de la cuisson,
- l’alya viande de bœuf salée, séchée au soleil et fumée ;
- chez les Kikuyu de la vallée du grand rift Sud :
- le gideri, mélange de dengu, de grains de maïs et, parfois, de pomme de terre,
- le mbuzi choma, viande de chèvre grillée,
- la viande de ruminants sauvages comme le buffle, l’antilope ;
- littoral kényan :
- ici, c'est le règne de la noix de coco qui est incorporée dans la plupart des recettes,
- les poissons et crustacés d'eau de mer,
- les mahamri, similaires aux mandazi mais la pâte est mélangée à du lait de coco et ils sont parfumés à la cardamone.
Boissons
[modifier]La boisson nationale est le thé (chai en swahili). Avec une production, en 2012, de 369 400 tonnes, le Kenya est, par ailleurs, le 3e plus gros producteur mondial et il constitue son premier produit d'exportation. Ses régions de culture sont le Kenya occidental et la vallée du grand rift Sud tandis que son procédé de fabrication est du type « thé noir ». Le thé est bu du matin au soir infusé soit dans l'eau chaude soit dans le lait, parfois coupé d'eau, chaud et sucré au sucre de canne. Cette seconde méthode comporte une variante qui est le thé épicé (chai ya masala en swahili) à la cardamone, au gingembre, à la cannelle, au poivre noir et au clou de girofle.
Le café (kahawa en swahili) constitue le 2e produit d'exportation et il est produit dans les mêmes régions que le thé. Il est du type « arabica » et les meilleures fèves produites sont classifiées « AA ». Il donne une boisson au goût intense et légèrement acidulé, avec beaucoup de corps et un arôme plaisant de cacao. Vendu sous l’appellation « Kenya AA », c'est un café exclusivement produit au Kenya et sous l'appellation « Colombia mild », c'est alors un assemblage de cafés arabica lavés de Colombie, du Kenya et de Tanzanie. Malgré sa haute qualité, le café, hormis dans la région comprise entre Nairobi et le mont Kenya, est moins apprécié par les Kényans que le thé.
Le Kenya produit des bières (bia ou pombe en swahili) de très bonne qualité qui sont largement consommées aussi bien par les Kényans que les Kényanes. Les deux marques les plus connues sont :
- Tusker – « pale lager » (Tusker) à 4,2 % vendue en bouteille de 500 mL et en canette de 330 ou 500 mL, « premium lager » (Tusker Malt) à 5 % vendue en bouteille de 330 mL et « lite lager » (Tusker Lite) à 4 % vendue en bouteille de 330 mL.
- Senator – « pale lager » à 6 % vendue en bouteille de 500 mL et en canette de 500 mL.
Le Kenya produit aussi une boisson spiritueuse, également de grande qualité, appelée Kenya Gold qui est une liqueur de café titrant 22 % et vendue en bouteille de 750 mL. Même s'ils sont produits en Ouganda, le Waragi, un alcool de millet titrant 40 %, et le Lira Lira, un alcool de manioc fermenté au sucre de canne titrant aussi 40 %, sont deux boissons largement diffusées au Kenya. Ces deux alcools sont vendus en bouteille de 750 mL et en sachet plastique de 100 mL.
La production des distillateurs locaux n'ayant pas pignon sur rue est à éviter. L'éthanol utilisé n'est pas souvent de bonne qualité, voire est frelaté. Son absorption ne saurait que vous apporter des problèmes d'estomac voire vous mener à l’hôpital. Par contre, si vous avez l'occasion de participer à une réunion familiale et de consommer du busa vous passerez un moment des plus convivial. Le busa est un alcool produit à partir de grains d'orge et de millet macérés dans l'eau chaude que la communauté adulte masculine présente lors d'une réunion absorbe, à tour de rôle, au moyen d'un même long tuyau. Cela se passe dans les rires et, le titre alcoométrique étant très peu élevé, vous ne risquez guère d'avoir la « gueule de bois ».
Même si les Kényans sont généralement amateurs de boissons alcoolisées, il est très mal vu de consommer celles-ci en rue et d'autant plus sur le littoral où une bonne partie de la population est musulmane.
Restaurants
[modifier]Toutes les cuisines du monde peuvent être dégustées dans les grandes villes et les stations touristiques : cuisine internationale, française, italienne, anglaise, russe, d'Afrique du Nord, orientale ou sud américaine mais aussi de fast-food. Presque tous les hôtels ont un restaurant ouvert aux non clients.
Le Kenya possède deux des meilleurs restaurants d'Afrique. Tous deux font partie du groupe Tamarind :
- À Nairobi, The Carnivore (spécialité de viandes sauvages rôties ou grillées dans la salle de restaurant)
- À Mombasa, Tamarind Mombasa (spécialités de la mer, terrasse avec vue sur le vieux Mombasa et, le must, le Tamarind Dhow avec les mêmes spécialités mais savourées pendant une croisière en dhow)
Si vous décidez de tester la cuisine locale dans un petit restaurant ou un snack-bar, regardez tout d'abord son état général de propreté et sentez si des odeurs de vieille huile de friture ne s'en dégagent pas. À table, exigez que toutes les boissons arrivent en récipient fermé d'origine, évitez les glaçons et pelez les fruits. Si vous respectez ces conseils, vous devriez passer un bon moment pour très bon marché. Une addition de 250 KES, par personne pour un plat copieux et une bière ne devrait pas vous ruiner, même si vous ajoutez 80 KES pour une bouteille d'eau d'1 L 500.
Par contre, évitez les lieux de restauration occupant la voie publique. Non pas que la nourriture y soit de mauvaise qualité, en général les odeurs qui en proviennent sont même généralement attirantes, mais pour leur manque d'hygiène inhérent à leur conception même.
Alimentation
[modifier]Pour les voyageurs qui aiment ou doivent préparer leurs repas, le plus simple et le plus sûr, hygiéniquement parlant, est de s'approvisionner dans une des chaînes de la grande distribution comme Uchumi ou Tuskys qui ont des points de vente partout au Kenya.
- Uchumi – Liste des magasins Uchumi.
- Tuskys – Liste des magasins Tuskys.
Vous trouverez aussi dans toutes les villes un, ou plusieurs centres commerciaux, appelé mall ainsi qu'un marché public où il sera bon de se méfier des viandes rouges qui ne sont pas toujours ce qu'elles sont annoncées ainsi que de la viande de brousse non séchée qui pourrait être infestée de parasites ou d'agents pathogènes. Cependant, y aller pour les légumes, les fruits, les épices, l'ambiance, les couleurs et les parfums est à faire en faisant toutefois attention aux pickpockets et à ne pas montrer trop ostensiblement ses téléphones mobiles ou caméras et, bien sûr, sans jamais oublier de marchander vos achats. Il est aussi de bon aloi de demander au commerçant la permission de photographier son étalage.
Se loger
[modifier]L'offre de logement va de la place de camping à l’hôtel ou village de vacance cinq étoiles selon la classification française sans oublier les safari lodges des parcs et réserves. Beaucoup d’hôtels ont une connexion Wi-Fi qui est souvent gratuite. La location d'un appartement ou d'une villa est aussi fort généralisée, même dans les lieux moins touristiques. Les prix peuvent varier de 500 KES par jour pour une place de camping à 12 500 KES pour une nuitée dans un hôtel de luxe. La location court terme d'un logement pourra être comprise entre 45 000 KES par semaine, pour un appartement de deux chambres, à 175 000 KES pour une villa de quatre chambres et avec piscine.
Apprendre
[modifier]Le Kenya compte 10 universités publiques et 13 universités privées où les cours sont dispensés uniquement en anglais et dont les diplômes ont une reconnaissance internationale. Certaines de ces universités participent à des programmes d'échange d'étudiants notamment via le programme Mundus ACP II qui favorise les échanges entre les universités des pays de l'Union européenne et celles des Pays ACP. La coordination du programme a été confiée par l'Union Européenne à l'Université de Porto. Deux universités francophones européennes sont impliquées dans le programme : l'Université de Liège et l'Université Lille 1 tandis que quatre universités francophones africaines le sont : l'Université Cheikh Anta Diop, l'Université d'Antananarivo, l'Université de Yaounde 1 et l'Université Marien Ngouabi
- Mundus ACP II Porto, Portugal, +351 220 408000 (Université de Porto), + 32 2 7430600 (secrétariat des Pays ACP), courriel : [email protected] – Échanges avec : Université de Nairobi
- Fondation Nationale des Sciences Politiques Paris, France, + 33 1 45495050, courriel : [email protected] – Échanges avec : Université de Nairobi, Université Kenyatta, Institut de recherche des études swahilies d'Afrique de l'Est
C'est l'étudiant qui s'occupe des formalités du visa d'entrée en présentant à la représentation diplomatique kényane dans son pays la lettre d'accréditation (pupil’s pass) fournie par l'établissement scolaire kényan à son université.
Travailler
[modifier]Tous les étrangers désirant résider pour plus de six mois sur le sol kényan doivent préalablement obtenir un permis de résidence et, éventuellement, un permis de travail qui ne peuvent être obtenus qu'auprès du Département de l'immigration kényan. L'ambassade ou le haut-commissariat ne sert donc ici que d'intermédiaire entre le candidat résident étranger et le département de l'immigration et délivre le visa d'entrée en cas d'acceptation de ce dernier. De plus, obligation est faite de s'enregistrer dans les trente jours suivant l'arrivée au Kenya auprès du service des étrangers du ministère de l'Immigration le plus proche de la résidence choisie si cela est possible sinon auprès de la police locale.
- Immigration Department Nyaho House, Posta Street, 00100 Nairobi (P.O.Box 30191), courriel : [email protected]
- Ministry of Toursim & Wildlife NSSF Building, Block A, 15th floor, 00100 Nairobi (P.O.Box 30027), +254 20 2724646, courriel : [email protected] – Listes des documents nécessaires pour obtenir un permis de travail « D » ou un permis de travail « G »
Comme salarié
[modifier]Le permis de travail requis est le « permis D » que la personne soit employée dans une entreprise, kényane ou internationale, ou travailleur humanitaire dans une ONG ou encore sans statut diplomatique dans une mission diplomatique. En principe, c'est l'employeur qui se chargera des formalités pour l'obtention du visa d'entrée et du permis de travail.
Comme indépendant
[modifier]Il existe plusieurs types de permis :
- Professions libérales ou commerciales : « permis G » ;
- Missionnaires et religieux : « permis I » ;
- Rentiers : « permis K ». Il s'agit plutôt d'un permis de résidence où l'on doit prouver ses moyens d'existence.
C'est, bien sûr, le candidat résident étranger qui doit se charger des formalités via la mission diplomatique kényane de son pays qui sert uniquement d'intermédiaire entre le candidat et le département de l'immigration.
Comme volontaire
[modifier]Il est tout à fait possible de travailler au Kenya comme volontaire international pour une ONG dans les domaines sociaux ou médicaux et ce pour une durée de quinze jours à six mois. Comme dans le cas des salariés, c'est l'ONG qui s'occupera des formalités du visa d'entrée. Étant donné que la durée maximale du séjour n’excède pas six mois, ni un permis de travail ni un permis de résidence ne sont nécessaires. Cependant, si le séjour excède les quatre-vingt-dix jours, obligation est faite de s'enregistrer auprès de la police locale dans les trente jours de l'arrivée sur le sol kényan.
- Advance Africa – Programmes pour le Kenya. (en)
- Médecins sans frontières – Besoins pour le Kenya.
Comme chercheur
[modifier]Les chercheurs et conducteurs de recherches scientifiques doivent, de surcroît, obtenir un permis de recherche auprès du ministère de l’Éducation, de la Science et de la Technologie.
- Ministry of Higher Education, Science and Technology Jogoo House "B", Harambee Avenue, 00100 Nairobi (P.O.Box 30040), courriel : [email protected]
Comme réalisateur
[modifier]L'autorisation de réaliser une œuvre audio-visuelle dépend du ministère de l'Information et de la Communication (Ministry of Information and Communications) et les demandes doivent être adressées au Département du service cinématographique (Department of Film Services). Ici aussi, si le séjour excède les quatre-vingt-dix jours, obligation est faite de s'enregistrer dans les trente jours suivant l'arrivée au Kenya auprès du service des étrangers du ministère de l'Immigration le plus proche du lieu de tournage.
- Department of Film Service Mwembere Muholo Road, 00200 Nairobi, +254 20 650120, courriel : [email protected]
Gérer le quotidien
[modifier]Les bureaux sont, en général, ouverts de 8 h - 15 h du lundi au vendredi. Ils sont fermés pendant les dix jours fériés que compte le Kenya.
Administration
[modifier]Le Kenya est divisé en 47 comtés semi-autonomes par rapport au pouvoir central. Les administrations régionales étant responsables de l’infrastructure routière, de la police, des hôpitaux, des pompiers, de l'éducation scolaire, des finances et du tourisme, c'est le plus souvent à celles-ci qu'il faudra s'adresser. Installées dans les chefs-lieux, elles ont parfois des antennes locales dans les localités importantes.
Banques
[modifier]Hormis la banque centrale du Kenya, les agences bancaires sont ouvertes de 9 h - 15 h du lundi au vendredi et de 9 h - 11 h les 1er et dernier samedi du mois. Elles possèdent toutes un bureau de change. Il existe aussi de nombreux guichets automatiques bancaires signalés par le sigle « ATM ». Si vous avez une carte de crédit genre Visa ou Mastercard, vous pourrez y obtenir des shillings. Si votre carte de débit bancaire possède la fonction « Maestro » et que vous avez prévenu votre banque de votre voyage au Kenya ainsi que des dates de départ et de retour, vous pourrez aussi y obtenir des shillings mais pas connaître le solde de votre compte.
M-Pesa
[modifier]Si vous résidez au Kenya pour minimum quinze jours et que vous aimez sortir, il peut être très utile d'ouvrir un compte « M-Pesa » (« M » pour Mobile et « Pesa » qui signifie « argent » en swahili) auprès de l'opérateur de télécommunication Safaricom. Il suffit d'avoir une carte SIM Safaricom de couleur verte et de se rendre chez un distributeur affichant un panonceau « M-Pesa » (il y en a dans les moindres petits villages). L'enregistrement est gratuit. Cela vous permet de recevoir de l'argent ou du crédit d'appel téléphonique de n'importe où dans le monde, de déposer de l'argent sur votre compte bancaire, de payer vos dépenses (achats, bar, restaurant, hôtel, etc.), de recharger votre carte SIM Safaricom en crédit d'appel, de retirer de l'argent dans un guichet automatique bancaire signalé par le sigle « ATM », de retirer ou de déposer de l'argent chez un agent « M-Pesa ».
- M-Pesa de Safaricom, +100 (carte prépayée), +200 (abonnement), + 254 722 000000 (téléphone portable), courriel : [email protected] Enregistrement gratuit, tarifs d'ulilisation.
Santé
[modifier]La gestion de la santé au Kenya est organisée à partir d’hôpitaux publics de district ((en) Distric Hospitals) possédant tous les services attendus d'un établissement de soins moderne y compris l'informatisation des différents départements ainsi qu'un laboratoire et une pharmacie fonctionnant 24 h sur 24. Ces hôpitaux de district sont secondés par des plus petites unités de soins ((en) Sub-Distric Hospitals) équipées, entre autres, pour pratiquer des césariennes et implantées dans les petites agglomérations. Ce réseau public est constitué de 290 unités de soins.
Hormis ce réseau public, les grandes villes possèdent, au moins, un grand hôpital généraliste privé et les villes universitaires un hôpital universitaire. Les petites agglomérations possèdent, au moins, une petite clinique privée offrant simplement une hospitalisation de jour. Beaucoup d'établissements de soins comportent aussi un centre pour le contrôle et la prévention des maladies en partenariat avec l'agence américaine de la santé CDC. Dans les agglomérations, même de moyenne importance, vous n'aurez aucune difficulté pour trouver un opticien ou une clinique vétérinaire.
Faites attention au fait que, au Kenya, toutes les prestations médicales sont payables à l'avance, que ce soit chez un médecin généraliste ou dans un établissement hospitalier. Si vous devez être hospitalisé et que vous devez, par exemple, être astreint à une radiologie conventionnelle (rayons X), coût en 2014 entre 15 000 (hôpital public) et 30 000 KES (hôpital privé), puis à une imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM), chacune sera payable à l'avance ; il en va de même pour les médicaments administrés en cours d'hospitalisation. Lorsque vous serez guéri, la totalité des jours d'hospitalisation doit être payée avant de pouvoir sortir de l'hôpital. Il sera donc sage de souscrire une assurance voyage incluant des avances de fond.
En cas d'urgence médicale insurmontable, et si vous avez préalablement souscrit au service, la Flying Doctors' Society of Africa peut vous transférer par avion médicalisé puis par ambulance vers l’hôpital kényan le mieux équipé pour traiter votre cas.
- Flying Doctors' Society of Africa, + 254 727 337337 (urgences), courriel : [email protected] Contrats : 15 $ par personne pour 15 jours ou 25 $ par personne pour 2 mois.
Si vous devez être amené à résider au Kenya pour une longue période (travailleurs, étudiants, etc.), il est possible de s'affilier à une société d'assurance mutuelle. Le secteur des assurances est régulé au Kenya par l'autorité régulatrice des assurances (Insurance Regulatory Authority) qui contrôle les fournisseurs d'assurance médicale (Medical Insurance Providers) ainsi que leurs courtiers (brokers).
- Insurance Regulatory Authority, + 254 20 4996000, + 0800 724499 (numéro gratuit), + 254 719 047000 (téléphone portable), courriel : [email protected] – Liste des Medical Insurance Providers agréés.
En cas de séjour de longue durée, il est également possible de souscrire une assurance hospitalisation auprès de l'organisme parastatal National Hospital Insurance Fund
- National Hospital Insurance Fund (NHIF), + 254 20 2723255, + 0800 720601 (numéro gratuit), courriel : [email protected] – Site web du NHIF.
Médias de diffusion
[modifier]Les sources médiatiques de diffusion sont variées et leur liberté d'expression est spécifiquement garantie par l'article 34 de la Constitution sous réserve de l'article 33.2 (« propagande pour la guerre, incitation à la violence, discours haineux »).
Du point de vue télévisuel, le Kenya possède une chaine publique, la Kenya Broadcasting Corporation (KBC) et plusieurs chaines privées dont les plus appréciées en termes de parts d'audience sont Kenya Television Network (KTN) et NTV. Les programmes sont généralement en anglais mais quelques-uns sont en swahili selon des créneaux horaires plus ou moins stratégiques en termes d'audience. La seule possibilité de regarder une chaine diffusant en langue française est de capter les signaux des satellites Eutelsat 7A ou, depuis juillet 2014, Eutelsat 7B ou encore NSS-7 et que, pour les signaux de NSS-7, l'endroit de réception soit abonné à un des bouquets DStv Premium Français ou Canalsat Horizons ce qui ne sera, en général, vrai que dans les hôtels de luxe et moyennant supplément. Une autre solution est que votre chaine de télévision préférée ait un service de vidéo en direct ou de vidéo à la demande et d'utiliser celui-ci en diffusion en flux (streaming) à partir d'un ordinateur, d'une tablette ou d'un téléphone mobile.
Il existe une chaîne de radiodiffusion publique qui est aussi la KBC et des dizaines de chaines privées. Toutes diffusent en anglais mais certaines ont des programmes en swahili, dans une des langues régionales ou en hindi. Les seules possibilités d'écouter une radio en langue française est de capter Radio France internationale (RFI) qui émet dans les fréquences FM de 105,5 MHz dans la région de Nairobi et de 89,9 MHz dans la région de Mombasa ainsi que dans les fréquences OC de 9 790 kHz et 13 685 kHz, selon l'endroit du territoire kényan, mais uniquement entre 7 et 8 h ; en clair via les mêmes satellites que pour la télévision ainsi qu'en diffusion en flux pour ordinateur, tablette et téléphone mobile.
- Radio France internationale – Applications disponibles pour ordinateurs et appareils mobiles.
La presse écrite quotidienne nationale est partagée entre deux journaux : The Standard qui, créé en 1902, est le plus ancien et le Daily Nation qui édite aussi une version en swahili appelée Taifa Leo (ce qui, en swahili, signifie aussi « La nation au quotidien »). Le 3e plus important quotidien est le Coast Week, uniquement distribué sur le littoral kényan, qui, outre les nouvelles internationales, est plus centré sur les informations concernant ce littoral. Hormis le quotidien Le Monde, et uniquement à Nairobi ou à Mombasa, vous aurez très peu de chance de trouver un journal en langue française. Certains hôtels de luxe, habitués à héberger de nombreux francophones, proposent également la lecture gratuite de ce quotidien dans leur salon-bar.
Cultes
[modifier]Les Kényans étant fort croyants et pratiquants, si vous êtes catholique, musulman ou anglican, vous n'aurez, en général, aucune difficulté à trouver un lieu de culte même dans les petits villages. Si vous êtes hindouiste, vous ne trouverez un lieu de culte que dans les grandes villes.
- Église catholique romaine (Catholic Church in Kenya)
- Église anglicane du Kenya (Anglican Church of Kenya)
Pour les musulmans, la période du ramadan au Kenya va de la soirée du premier avril à la soirée du premier mai en 2022.
- Horaire du jeûne au Kenya (Kenya Ramadan Timings) – Horaire du jeûne (Sehr o Iftar) selon la ville kényane.
Ambassades et consulats
[modifier]Presque tous les pays ayant le français comme une de ses langues nationales ont une ambassade ou un haut-commissariat à Nairobi. Certains pays ont aussi un consulat à Mombasa.
Communiquer
[modifier]Courrier postal
[modifier]Le pays compte 285 bureaux de poste. Les bureaux principaux dans les grandes villes sont ouverts du lundi au vendredi de 8 h - 17 h et le samedi de 9 h - 13 h. Les autres sont ouverts du lundi au vendredi de 8 h - 12 h 30 et 14 h - 17 h. Tous sont, bien sûr, fermés pendant les 10 jours fériés nationaux.
Si vous devez envoyer du courrier vers l'Union européenne ou l'Amérique du Nord, il faut compter quatre jours ouvrables pour sa délivrance par la poste aérienne.
Si vous devez recevoir du courrier par la poste, il vous faudra renseigner à l'expéditeur non pas l'adresse physique de votre lieu de villégiature mais le numéro de sa boite postale (P.O.Box) suivi du code postal et du nom de la ville. Si vous comptez résider plus de six mois au Kenya, il vous faudra, ouvrir une telle boite postale privée auprès d'un bureau de poste.
Cependant, la perte du courrier au Kenya est un risque réel même si celui-ci est adressé à un service public. Si l'expéditeur ou le destinataire se trouve hors Kenya, il est préférable car plus sûr d'utiliser une société spécialisée en transport et logistique, comme DHL qui a des centaines de bureaux dans le pays et peut apporter le courrier à une adresse spécifique. Si l'expéditeur et le destinataire se trouvent au Kenya, utiliser une des sociétés d'autocars long courrier pourra être une bonne solution ; le courrier y possède une traçabilité, mais il devra être retiré dans le bureau local de la société.
Téléphonie
[modifier]Toutes les villes possèdent des cabines téléphoniques publiques. Les appels internationaux peuvent y être effectués directement ou avec l'aide d'un opérateur en composant le n° 0196. Celles de couleur rouge fonctionnent avec de la monnaie et celles de couleur bleue avec une carte téléphonique prépayée qui fonctionne en composant le n° 0844 puis en suivant les instructions données.
Tous les cybercafés possèdent des cabines téléphoniques mais le prix des communications au Kenya, à partir d'un téléphone « fixe » vers l'étranger sont très chères. L'achat d'une carte SIM, disponible dans tous les cyber-cafés et les revendeurs de téléphone, à insérer dans son téléphone portable sera préférable.
Les trois principaux opérateurs sont Safaricom, Airtel et Orange Kenya. Les tarifs de Safaricom sont un peu moins chers mais la qualité d'écoute est moins bonne et leur réseau plus souvent surchargé. Par contre, cet opérateur a le monopole du service M-Pesa ainsi qu'un service VoIP via l'internet. Orange Kenya a un service similaire à M-Pesa, appelé Orange Money ainsi qu'Airtel, appelé Airtel Money mais qui ne permettent que des transactions entre clients des banques partenaires dont l'Equity Bank.
Hormis à partir d'une cabine téléphonique, il est aussi possible de faire payer le coût de la communication internationale par le destinataire de l'appel. Vers un pays francophone, cela est uniquement possible vers le Canada en composant le +0800 220114 et vers la Suisse en composant le +800 220411.
Internet
[modifier]Le réseau internet, très bien développé, est partagé par une vingtaine de fournisseurs d'accès dont les trois principaux opérateurs de réseau mobile. Le réseau Wi-Fi est également bien présent et la majorité des hôtels en est pourvu. Certains l'offrent même gratuitement, à leurs clients, au sein de leur propriété.
Sécurité
[modifier]Numéro d'appel d'urgence : Tous services d'urgence : 112 Autre numéro général : 999 Croix rouge : + 254 725 292000 Ambulance : + 254 721 225285 |
La police urbaine est fort présente dans tous les lieux publics et principalement ceux fréquentés par les touristes. Tous les accès des bâtiments publics (aéroport, postes, banques, centres commerciaux, etc.) sont surveillés par des agents de sécurité vêtus d'un uniforme bleu et équipés d'un casque ainsi que d'une matraque. Les accès des estates sont, en général, également gardés, 24 h sur 24, par des gardiens payés directement par le propriétaire de l'ensemble immobilier ou par le syndic.
Depuis fin 2011 et suite à l'intervention militaire du Kenya en Somalie, plusieurs attentats ont été commis dans le pays et attribués au groupe Al-Shabbaab. Les zones plus sensibles sont Nairobi, le Kenya oriental et le littoral. Si vous êtes dans une de ces régions, il est conseillé de ne pas s’attabler à une terrasse directement accessible de la voie publique, d'utiliser le moins possible les matatus, de quitter immédiatement les endroits où se produisent des manifestations et des rassemblements de foule de tout genre. Vous y serez également avisé de vous informer de la situation auprès de votre hôtel avant chaque sortie ou excursion non-accompagnée. Le Kenya occidental et la vallée du grand rift Nord, étant les plus éloignés de la Somalie, sont les deux régions qui restent totalement épargnées par les attentats. La bande frontière avec la Somalie et l'Éthiopie étant depuis plusieurs années abandonnée aux bandes armées, il est fortement déconseillé de s'y rendre.
Environ 50 % de la population kényane vit sous le seuil de pauvreté ; quel que soit l'endroit, il est préférable de ne pas attirer les convoitises en affichant trop ostensiblement ses signes extérieurs de richesse. Dans la foule, il sera aussi bon de se méfier des pickpockets ; les touristes étant souvent moins attentifs à ce qui se passe autour d'eux, ils sont une cible privilégiée. Un autre problème général est la piraterie routière (carjacking ou vol des biens des passagers) ; il est recommandé de circuler avec les fenêtres fermées et les portes bloquées et, si vous êtes victimes, de ne surtout pas résister.
Dans les campagnes, des cas de tentatives d'enlèvement d'enfants par des étrangers sont rapportés chaque année, ne vous approchez donc pas d'un enfant non accompagné.
Conseils gouvernementaux aux voyageurs
[modifier]- Belgique (Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement)
- Canada (Gouvernement du Canada)
- France (Ministère des Affaires étrangères)
- Suisse (Département fédéral des Affaires étrangères)
Note : Pour les représentations diplomatiques : voir la section « Ambassades et hauts-commissariats » de l'article Nairobi. |
Santé
[modifier]Wikivoyage n’est pas un médecin : l’information à caractère médical fournie sur Wikivoyage est, au mieux, de nature générale et ne peut se substituer à l'avis d’un professionnel de la santé légalement habilité. plus... |
Vaccinations
[modifier]Comme dans toutes régions tropicales, la vaccination contre les hépatites virales, le tétanos, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune, le typhus ou la rage, même si aucune n'est obligatoire pour les résidents canadiens ou européens en provenance directe de ces régions, est recommandée.
Tableau des vaccinations | ||||
---|---|---|---|---|
Vaccin | Obligatoire | Adulte | Enfant | |
Recommandée | Circonstanciée* | |||
fièvre jaune | Un certificat de vaccination antiamarile est exigé pour tout voyageur âgé de plus d’un an en provenance d’un pays où la vaccination est obligatoire. |
(réalisable dès l’âge de 6 mois) | ||
diphtérie | ||||
tétanos | ||||
hépatite A | (réalisable dès l’âge de 1 an) | |||
hépatite B | ||||
polio | ||||
typhoïde | (réalisable dès l’âge de 2 ans) | |||
méningite à méningocoque | (vaccin trivalent réalisable dès l’âge de 2 ans et vaccin monovalent « A » dès l’âge de 6 mois) | |||
rougeole | ** | |||
coqueluche | ||||
tuberculose | ||||
hæmophilus | ||||
* À discuter avec votre médecin en fonction de votre situation sanitaire, de la durée et des modalités de votre séjour. ** Peut être remplacé par le vaccin ROR (Rougeole + Oreillons + Rubéole). |
Paludisme
[modifier]Bien que Nairobi et les Highlands soient moins touchés en raison de l'altitude et des températures parfois très fraîches, le Kenya est une zone où le paludisme est endémique. Il sera donc sage de :
- dormir sous une moustiquaire dont le maillage est inférieur à 1,5 mm ;
- prendre des médicaments prophylactiques adéquats aux pays de zone 3 comme le Malarone® ou le Lariam® :
- Malarone® – Informations sur le médicament,
- Lariam® – Informations sur le médicament ;
- enduire, dès le coucher du soleil, les vêtements de perméthrine ou la peau d'un répulsif constitué d'une solution contenant 30 % de DEET pour les adultes ou 10 % du même produit pour les enfants entre 2 et 12 ans ;
Les moustiques étant sensibles aux déplacements d'air, l'action d'un ventilateur, même si la pièce est dotée d'un système de conditionnement d'air, fera aussi partie des moyens de protection. Après le coucher du soleil, portez des vêtements amples, longs et de couleur claire et, si possible, abstenez-vous de consommer de l'alcool ; les anophèles sont aussi bien attirés par les couleurs foncées, plus spécialement le noir, que par les vapeurs d'alcool.
- Malaria – La page de Wikivoyage consacrée au paludisme.
Bilharziose
[modifier]Éviter les baignades en eau douce et stagnante. En cas d'infection par le parasite de la bilharziose dont le vecteur est un ver plat non segmenté, utiliser du praziquantel Biltricide® mais, attention aux effets secondaires qui seront proportionnels à la charge parasitaire.
- Biltricide® – Informations sur le médicament.
- Bilharziose – La page de Wikivoyage consacrée à la bilharziose.
Diarrhée du voyageur
[modifier]La prévention contre diarrhée du voyageur, aussi appelée tourista, consiste essentiellement à surveiller son alimentation :
- peler les fruits et légumes, éviter les crudités et la viande insuffisamment cuite, cuire les aliments à plus de 65° C, ne boire que des boissons capsulées et munies d'une bande plastique d'origine sinon de l'eau qui aura été impérativement bouillie, éviter les glaçons ;
- se laver les mains au savon avant chaque repas, avant et après être allé aux toilettes ou avoir changé un nourrisson. Sinon utiliser un gel désinfectant pour les mains ;
- en cas d'intoxication, le bismuth est efficace tout en tenant compte de ses effets secondaires. Le lopéramide Imodium® est également efficace pour le traitement de la diarrhée due à une gastro-entérite et la dompéridone Motilium® contre les nausées et les vomissements. À noter que les médicaments contenant plus de 10 mg de dompéridone comme les comprimés de Touristil® (15 mg) et les suppositoires de Motilium® (60 mg pour adulte et 30 mg pour enfant) sont interdits de vente depuis le par la Commission européenne.
- Imodium® – Informations sur le médicament.
- Motilium® – Informations sur le médicament.
Trypanosomiase, diphtérie et Ebola
[modifier]La trypanosomiase, aussi appelée maladie du sommeil, n'est pas à craindre ni dans les régions voisines de l'Ouganda où la maladie peut être épidémique, ni de la Tanzanie où elle est endémique. La diphtérie n'est pas non plus à redouter sur le territoire kényan sauf si vous devez être amené à côtoyer des populations en provenance du Soudan du Sud. Bien que la fièvre hémorragique Ebola ait eu des foyers au Soudan du Sud (1976 et 1979) et en Ouganda (2000, 2007 et 2012), cette maladie n'a jamais été observée au Kenya.
SIDA
[modifier]Les règles de précautions édictées par l'OMS vis-à-vis du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) sont bien sûr d'application ici comme partout ailleurs. Faites attention au fait que si une co-infection du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et du parasite de la malaria n'accroît pas les risques de mortalité, chacun contribue à sa propagation mutuelle : la malaria accroît la charge virale et l'infection du VIH augmente la probabilité d'une infection de malaria. Prenez garde, également au fait que si vous comptez séjourner dans des régions reculées ou devez être en contact avec des populations déplacées, la tuberculose, étant une maladie opportuniste, liée au SIDA sera un cocktail détonnant ; et d'autant plus que la vaccination contre la tuberculose est, pour les personnes infectées du VIH, contre-indiquée.
Animaux
[modifier]- Il faut éviter de toucher, ou d'approcher de trop près, les animaux domestiques ou de basse cour (tiques, puces, et autres insectes piqueurs). Il faut, également, se méfier de tout animal ayant un comportement anormal ou agressif (rage).
- En dehors des zones urbaines, les plus gros dangers, relatifs, seront dans les herbes hautes où vivent les serpents et les insectes piqueurs. Il sera préférable de porter des chaussures de marche avec de grosses chaussettes ou des jambières recouvrant des pantalons longs. Se munir d'un bâton pour écarter les serpents sera aussi une sage précaution.
- En bordure des lacs et des cours d'eau, en dehors des zones habitées ou habituellement fréquentées par les humains, il sera bon de se méfier des hippopotames et des crocodiles.
Traitement médical en cours
[modifier]Les voyageurs suivant un traitement médical prendront la précaution d'emporter leur médication en suffisance. Les médicaments similaires risquent d'avoir un dosage différent comme, par exemple, les préparations d'insuline pour les diabétiques.
Pharmacie de voyage
[modifier]Enfin, il sera toujours sage de prévoir une pharmacie de voyage avec soi. Des gants médicaux et une couverture de survie, si celle-ci n'est pas incluse, pourront être ajoutés à cette pharmacie. En cas de séjour prolongé en pleine nature et loin de toute agglomération importante, emportez, au moins, une seringue stérile et une aiguille hypodermique également stérile d'une mesure 21 (0,8182 mm de diamètre extérieur et 0,514 mm de diamètre intérieur) permettant le passage de sang sans briser l'artère ou la veine.
- Centre belge d'information pharmacothérapeutique – La pharmacie du voyageur.
- Service public fédéral des Affaires étrangères du Royaume de Belgique – Conseils aux voyageurs (santé et hygiène).
- Gouvernement du Canada – Santé et sécurité en voyage.
- France Diplomatie – Conseils aux voyageurs (santé).
- Medical Tube Technology – Diagramme des mesures en pouce des aiguilles hypodermiques. (en)
Stress
[modifier]Le stress du décalage horaire n'aura pas d'incidence sur le voyageur d'Europe occidentale. Étant donné que l'heure officielle du Kenya est de UTC+3, la différence ne variera que de 1 à 2 h selon l'heure d'été ou d'hiver.
Si le voyageur applique les recommandations d'usage, son voyage ne pourra lui apporter que de bons souvenirs et non du stress.
Appels d'urgence
[modifier]Le réseau de téléphonie mobile étant accessible même dans les endroits les plus reculés, un téléphone portable sera suffisant pour appeler les secours aux numéros gratuits « 112 » ou « 999 ».
Respecter
[modifier]Même s'il est un citadin habitué à la manière de vivre des Européens, le Kényan est, en général, très respectueux envers une personne plus âgée que lui. Faites de même si vous ne voulez pas passer pour un « moins que rien ».
Le respect des autres cultures ou religions est très prononcé. Faites de même, surtout sur le littoral kényan où une grande partie de la population est musulmane. Bien que celle-ci soit très tolérante, respectez les grands codes de conduite de l'islam (alcool, tenue vestimentaire, etc.). Ne cherchez pas les affrontements d'où vous sortiriez de toute façon vaincu.
La politique intérieure est un sujet sensible. À moins d'être un spécialiste de cette question et de bien connaître vos interlocuteurs, n'abordez jamais le sujet. En revanche, le degré de fierté nationale étant très fort, les sujets concernant les célébrités kényanes, ou considérées comme tels, ainsi l'ancien président américain Barack Obama, l'actrice Lupita Nyong'o ou encore le joueur de football belgo-kényan Divock Origi, amèneront à des heures de discussions gaies et animées.
Il est interdit de photographier ou filmer sans autorisation, les aéroports, les banques, les casernes militaires ou de la police ainsi que leurs représentants. Si vous le faites malgré tout, soyez plus que discret sinon la réaction policière sera plus qu'immédiate. Si vous désirez photographier un quidam, faites-le toujours avec son autorisation ; cela sera toujours possible, moyennant ou non rétribution.
Bien que les Kényans soient forts portés sur le « sexe », en parler est, généralement, un tabou. N'abordez pas ce sujet. Bien que le Kenya soit plus tolérant que ses pays voisins, si vous êtes homosexuel, soyez très discrets, ne vous tenez pas par la main en rue et, encore moins, ne vous embrassez pas en public. L'homosexualité bien qu'elle ne soit pas formellement interdite par la Constitution est malgré tout un délit punissable. De même, pour tout un chacun, ne vous embrassez pas sur la bouche en rue et les femmes doivent, autant que possible, éviter de fumer dans un lieu public.
Si vous êtes amené à rentrer dans un bidonville, restez discrets. Vous n'entrez pas dans un zoo. N'affichez pas vos signes extérieurs de richesse. Faites le en compagnie d'un guide aguerri à la chose ou en compagnie d'un habitant chez qui vous vous rendez. Quand les enfants viennent vers vous, répondez à leurs questions et engagez la conversation mais ne distribuez pas de friandises et encore moins d'argent. Cette nouvelle va vous précéder et, à moins de pouvoir satisfaire tout le monde, vous serez à l'origine de disputes parfois virulentes. Si vous respectez ces consignes, un bidonville n'étant pas, plus qu'un autre endroit, un coupe-gorge, votre sécurité sera garantie.
Si vous êtes invité dans une famille que vous savez sans beaucoup de ressources, il est de bon ton d'apporter un présent utile ; par exemple : du thé, du sucre, de la farine pour préparer l’ugali. De toute façon, vous serez reçu au mieux des possibilités financières de cette famille et votre présent ne compensera jamais proportionnellement les efforts fournis.
Le Kenya n'a aucune législation spécifique vis-à-vis de la cigarette électronique. Il faut suivre les mêmes restrictions que celles apposées au tabac : ne pas vapoter dans les endroits publics fermés, dans les transports en commun et dans tous lieux spécifiquement renseignés comme tel. Si vous êtes vapoteu(r/se), prenez vos produits avec vous, hormis à Nairobi, vous serez bien en peine d'en trouver.
Enfin, n'oubliez jamais que la détention, la consommation et le trafic de drogue sont passibles de lourdes peines d'emprisonnement. De même, l'homosexualité est un délit punissable et les rapports sexuels avec mineurs sont interdits par la loi et sévèrement punis. En zone rurale, évitez de vous adresser à un enfant qui est seul.