Yves Goussard
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Yves (Ambroise Yves Victor) Goussard, né le à Fort-de-France et mort en déportation en à Bergen-Belsen, est un scout et résistant français, agent de liaison du réseau Armand-Spiritualist.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né au sein d'une famille de la bourgeoisie martiniquaise, il quitte son île natale en septembre 1938, afin de s'établir en métropole auprès de sa famille. Âgé de 10 ans, il intègre l'école catholique Notre-Dame du Raincy (Seine-Saint-Denis) et entre en même temps chez les scouts[1].
Pendant l'Occupation, le scoutisme est interdit par les autorités allemandes. Les réunions doivent alors se tenir clandestinement. En 1943, Yves Goussard, âgé de 15 ans, devient « routier » du clan de Villemomble et envisage d'entrer dans la résistance après que le père de son ami a été déporté à Buchenwald[1].
À partir de 1944, il travaille comme agent de liaison pour le réseau Armand-SPIRITUALIST, affilié au SOE. Yves est blessé lors des combats de l'étang de Rougemont à Oissery[1],[2],[3], puis soigné par Jeannine Pernette (née Lefebvre), infirmière de la Résistance[1],[4]. Capturé le , en même temps qu'une douzaine d'autres combattants, dont Raymond Valenet, il est déporté au camp de torture de Neue Bremm, puis au camp de concentration d'Oranienburg-Sachsenhausen et, enfin, à Bergen-Belsen. Il y meurt finalement du typhus en mars 1945[1],[5].
Sa famille n'aura confirmation de son décès qu'en 1965[5],[6].
En 2012, il se voit attribuer, à titre posthume[7], la médaille de la Résistance[8].
Postérité
[modifier | modifier le code]Par arrêté du secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants, en date du 12 juillet 2007, la mention honorifique « mort en déportation » est attribuée à Yves Goussard, le plus jeune des déportés martiniquais[1].
Le , une plaque lui rendant hommage est solennellement dévoilée au Mémorial national des Scouts morts pour la France, à Riaumont (Liévin), en présence des plus hautes autorités civiles, religieuses et militaires du département et de plus de 150 scouts[1],[9],[10].
A Fort-de-France, une école[11],[12] et une rue[13] portent son nom. En 2016, le groupe Scouts de France du Raincy change de nom et devient le groupe « Notre-Dame – Yves Goussard – Le Raincy »[14],[15].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « GOUSSARD Yves », sur memoresist.org (consulté le )
- Sébastien Lernould, « 150 résistants ont été massacrés à l'étang Rougemont à Oissery », sur Le Parisien, (consulté le )
- « Oissery, un dommage collatéral ? | La Libération de Paris », sur liberation-de-paris.gilles-primout.fr (consulté le )
- « Jeannine PERNETTE », sur Mémoire et Espoirs de la Résistance (consulté le )
- Mathieu Quintard, « Le Raincy se souvient d’Yves Goussard, l’ancien scout mort déporté à 17 ans », sur Le Parisien, (consulté le )
- « Yves GOUSSARD, son neveu », sur Paulette Nardal au Panthéon (consulté le )
- « Ces résistants antillais oubliés de l'histoire », sur actu.fr, (consulté le )
- « Ambroise Yves GOUSSARD », sur Mémoire des hommes (consulté le )
- « YVES GOUSSARD » [archive], sur fortdefrance.fr
- « Plaque Yves Goussard », sur ansfac.org (consulté le )
- « École élémentaire publique Yves Goussard - Fort-de-France - Martinique (972) - Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche », sur www.education.gouv.fr (consulté le )
- Cynthia Roussi, « Yves Goussard : un nom synonyme de courage et d'abnégation », sur martinique.franceantilles.fr, (consulté le )
- « Rue Yves Goussard, Fort de France (Martinique) », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
- Le groupe Scouts et Guides de France du Raincy, « Yves Goussard à l’honneur! », sur sgdfleraincy.scoutblog.org, (consulté le )
- « Groupe notre-dame-yves goussard-le raincy - Scouts et Guides de France » (consulté le )
Liens
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