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Trois Hommes à abattre

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Trois Hommes à abattre

Réalisation Jacques Deray
Scénario Alain Delon
Jacques Deray
Christopher Frank
Musique Claude Bolling
Acteurs principaux
Sociétés de production Adel Productions
Antenne 2
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Policier
Durée 97 minutes
Sortie 1980

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Trois Hommes à abattre est un film français réalisé par Jacques Deray et sorti en 1980. C'est une adaptation très libre du roman Le Petit Bleu de la côte ouest de Jean-Patrick Manchette.

Résumé détaillé

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Une nuit, sur une route de campagne, Michel Gerfaut (Alain Delon), joueur de poker professionnel, découvre un blessé à bord d'une voiture encastrée dans des arbres. Il l'installe dans sa voiture, le dépose à l'hôpital, où il s'impatiente et part sans faire de déclaration.

Gerfaut passe un week-end à Trouville-sur-Mer avec sa maîtresse Béa (Dalila Di Lazzaro). Il y subit une série d'incidents qui le convainquent que quelqu'un en veut à sa vie, sans qu'il comprenne pourquoi. Il apprend par la presse que trois cadres supérieurs du groupe Emmerich, puissante société d'armement, ont été assassinés. Sur une des photos, il reconnaît le visage de l'homme qu'il a déposé à l'hôpital.

Gerfaut rentre à Paris et se précipite chez son ami Liéthard (Christian Barbier), inspecteur aux Renseignements généraux. Celui-ci ne cache pas son inquiétude et lui dit qu'il a mis les pieds où il ne fallait pas. Les deux hommes se rendent au domicile de Gerfaut. Liéthard y est abattu sous ses yeux. Gerfaut prend en chasse les tueurs. Au terme d'une course-poursuite, il les affronte et tue l'un d'entre eux. Blessé, il parvient à rejoindre l'appartement de Béa.

Hospitalisé pour ses blessures, Gerfaut apprend que la police le soupçonne du meurtre de son ami Liéthard. Les tueurs ne lui laissent aucun répit. Il s'échappe de l'hôpital en éliminant l'un d'entre eux et envoie Béa se mettre à l'abri à la campagne.

Pendant qu'il enquête sur les raisons de ce qui lui arrive, Gerfaut est contacté par Emmerich (Pierre Dux) et va le rencontrer. Celui-ci est convaincu que Gerfaut est un professionnel redoutable, et a décidé de l'acheter. Gerfaut continue à clamer qu'il ne connaît rien aux affaires dont il est question. Au cours de l'entretien, Emmerich décède d'une crise cardiaque. Son adjoint, Leprince (Michel Auclair), prend immédiatement sa succession et propose à Gerfaut de travailler pour lui. Devant son refus, il le laisse partir, en lui laissant comprendre qu'il n'a pas le choix, et que sinon ce sera « n'importe qui, n'importe où, tôt ou tard ». Croyant l'affaire close, Gerfault récupère Béa et repart avec elle à Paris. Alors qu'il se promène avec Béa, il est assassiné en pleine rue par deux tueurs.

Fiche technique

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Distribution

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En 1980, Alain Delon entame cette décennie après avoir multiplié des projets cinématographiques variés, alternant projets commerciaux ou risqués, durant les années 1970 avec pas moins de vingt-huit films entre 1970 et 1979, dont plus de la moitié ont été produits par lui-même et dont certains n'ont pas connu le succès public escompté[2]. Après le succès de Mort d'un pourri (1977), il connaît un sérieux revers commercial avec Attention, les enfants regardent[2] (1978) et son dernier film en date, le drame d'anticipation Le Toubib (1979), connaît un score correct au box-office, mais assez juste au regard de son budget[2]. Il décide de s'inspirer de la méthode de son ami Jean-Paul Belmondo qui est de tourner un film par an suivi d'une campagne marketing imposante organisée au millimètre, ce qui entraîne un gros succès[2]. Pour cela, il achète les droits du roman Le Petit Bleu de la côte ouest de Jean-Patrick Manchette, qui narre l'histoire d'un antihéros, cadre commercial et paisible père de famille, qui se retrouve mêlé accidentellement à une sombre histoire de meurtre[3].

Delon fait appel aux services du réalisateur Jacques Deray, qui a collaboré à de nombreuses reprises avec lui. Le duo écrit également le scénario en compagnie de Christopher Frank, autre collaborateur de l'acteur-producteur. Dans le script, le personnage principal devient un joueur de poker solitaire, sans attaches sociales ou humaines hormis une relation sentimentale[3]. Dans une interview à la presse, Delon dira : « Les gens ne me veulent pas autrement qu'ils m'imaginent, mon nouveau film est un retour à ce personnage, un héros un peu solitaire, en marge de tout, des hommes et de la société, une sorte de loup plongé dans une jungle hostile »[4].

Le tournage du film s'est déroulé du au [5], essentiellement dans la région Île-de-France[6]. Les scènes de la course-poursuite en voiture ont été tournés dans le 16e et le 18e arrondissement de Paris[6]. D'autres scènes du film ont été tournées à Trouville-sur-Mer, dans le Calvados[6].

Le film a été tourné :

Accueil critique

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Trois Hommes à abattre sort fin octobre 1980 dans les salles françaises. Dans sa critique pour Le Monde, Jean de Baroncelli note que « la présence d'Alain Delon, l'expérience de Jacques Deray, un scénario minutieusement programmé pour nous tenir en haleine : Trois Hommes à abattre - appartient à un genre bien précis, moins exploité aujourd'hui qu'il ne le fut naguère, le thriller à la française »[7].

Il prend directement la première place du box-office avec 527 903 entrées la semaine de sa sortie[8], dont 199 852 entrées sur Paris[9]. La semaine suivante, le film reste en tête et perd peu d'entrées avec 478 985 entrées[10], portant le cumul à 1 006 888 entrées[10]. En troisième semaine, le film est toujours en tête du box-office, avec 241 640 entrées, pour un total de 1 248 528 entrées[11]. Il rétrograde en seconde place, qu'il occupe pendant deux semaines, tout en ayant totalisé 1 583 669 entrées depuis sa sortie[12]. Au , le film a cumulé 1 898 616 entrées[13]. Le film passe le cap des deux millions d'entrées la semaine du [14]. Il quitte le top 30 la semaine du , où il occupait la 25e place et en ayant totalisé 2 035 502 entrées depuis sa sortie[15].

En fin d'exploitation, le long-métrage finit avec 2 194 795 entrées, dont 706 336 entrées sur Paris[9], un seuil qu'Alain Delon n'avait plus atteint depuis Deux Hommes dans la ville en 1973, malgré les bons scores de Flic Story (1975) et Mort d'un pourri (1977), qui ont frôlé les 2 millions d'entrées[16].

Avec plus de 2 millions de spectateurs, Trois Hommes à abattre est l'un des succès personnels d'Alain Delon avec Borsalino et Le Cercle rouge [17].

Autour du film

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  • Jacques Deray et Alain Delon se retrouveront en 1993 et 1994 pour Un crime et L'Ours en peluche.
  • Acteur et producteur du film, Alain Delon a personnellement tenu à s’entourer de Jean-Pierre Darras, Pierre Dux, Michel Auclair et l’actrice et ex-mannequin italienne Dalila Di Lazzaro.
  • Au Japon, où Alain Delon bénéficie d'une énorme popularité, les distributeurs, mécontents du dénouement, ont coupé la scène finale, afin de terminer le film avec une fin heureuse[18].
  • C'est le dernier film de Lyne Chardonnet. Elle a fait une courte apparition dans le rôle d'une infirmière alors qu'elle était soignée à l'hôpital pour la maladie dont elle meurt quelques semaines plus tard.
  • C'est aussi le dernier film de Simone Renant, légende du cinéma des années trente et quarante.

Notes et références

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  1. Le visa délivré en novembre 1989 remplace celui d'origine (no 8739) et la classification initiale « interdit aux moins de 13 ans » (qui équivaut à l'interdiction aux moins de 12 ans actuel).
    • Sources :
      • « Lobby card de Trois hommes à abattre », sur i.ebayimg.com (consulté le ).
      • Julien Léonard, « 3 Hommes à abattre de Jacques Deray - Analyse et critique du film », sur DVDclassik.com, (consulté le ) : « Mythe qui, par ailleurs, se démarque graphiquement de la très familiale présence de Belmondo par un surcroît de réactions violentes et irréversibles. Témoin cette séquence que l’on n’oserait plus tourner aujourd’hui, et dans laquelle le personnage tue froidement son attaquant d’une balle dans la tête, faisant exploser du même coup sa cervelle contre une glace de salle de bains. Quelques plans bien montés, un ton brusque, des gestes sévères et une détermination proche du thriller contemporain, dotant le film d’un très mérité « Interdit aux moins de 12 ans » à sa sortie. ».

Références

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  1. « TROIS HOMMES A ABATTRE : Visas et Classification », sur CNC.fr, (consulté le ).
  2. a b c et d Julien Léonard, « 3 Hommes à abattre de Jacques Deray - Analyse et critique du film », sur DVDclassik.com, (consulté le ).
  3. a et b Olivier Père, « 3 Hommes à abattre de Jacques Deray », (consulté le ).
  4. « Trois Hommes à abattre : Secrets de tournage », sur AlloCiné (consulté le ).
  5. « Trois hommes à abattre - Fiche film », sur La Cinémathèque Française (consulté le ).
  6. a b et c « Trois hommes à abattre (1980) - Filming & Productions », sur IMDb (consulté le ).
  7. Jean de Baroncelli, « " Trois hommes à abattre " de Jacques Deray », sur Le Monde, (consulté le ).
  8. FabriceBO, « BO Hebdos France 1980 (page 10) », sur Les archives du box-office, (consulté le ).
  9. a et b Renaud Soyer, « 3 HOMMES A ABATTRE - ALAIN DELON BOX OFFICE 1980 », sur Box Office Story, (consulté le ).
  10. a et b FabriceBO, « BO Hebdos France 1980 (page 9) », sur Les archives du box-office, (consulté le ).
  11. FabriceBO, « BO Hebdos France 1980 (page 8) », sur Les archives du box-office, (consulté le ).
  12. FabriceBO, « BO Hebdos France 1980 (page 6) », sur Les archives du box-office, (consulté le ).
  13. FabriceBO, « Box-Office Annuel 1980 », sur Les archives du box-office, (consulté le )
  14. Fabrice BO, « BO France - 20 janvier 1981 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  15. Fabrice BO, « BO France - 27 janvier 1981 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  16. « ALAIN DELON BOX OFFICE », sur BOX OFFICE STORY (consulté le ).
  17. Trois Hommes à abattre : Secrets de tournage
  18. Pierre Murat, « Le film du dimanche soir : cinq raisons de (re)voir “Trois hommes à abattre” », sur Télérama, (consulté le ).

Liens externes

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