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Saison 1992-1993 du Football Club de Grenoble rugby

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Saison 1992-1993 du
FC Grenoble rugby
Portail du rugby à XV
Généralités
Stade(s) Stade Lesdiguières
Président Séraphin Rinaldi
Entraîneur(s) Jacques Fouroux (manager)
Michel Ringeval (entraîneur)
Capitaine(s) Hervé Chaffardon
Résultats
Meilleur(s)
marqueur(s)
Frédéric Vélo (11 essais)
Meilleur(s)
réalisateur(s)
Frédéric Vélo (200 pts)
Chronologie

Cette page présente la saison 1992-1993 du Football club de Grenoble rugby.

Si le club se voit privé du Bouclier de Brennus à la suite d’une finale polémique après une erreur d’arbitrage[1], il remporte le challenge du club complet.

Les matchs de la saison

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Phase de qualification

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Grenoble termine premier de sa poule à égalité avec Narbonne avec 9 victoires, 1 match nul et 4 défaites.

À domicile

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  • Grenoble-Bayonne 25-15
  • Grenoble-Racing 32-13
  • Grenoble-Narbonne 27-27
  • Grenoble-Pau 34-18
  • Grenoble-Montferrand 28-9
  • Grenoble-Bourgoin 15-8
  • Grenoble-Cognac 27-6

À l’extérieur

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  • Bayonne-Grenoble 9-13
  • Racing-Grenoble 20-8
  • Narbonne-Grenoble 22-14
  • Pau-Grenoble 19-14
  • Montferrand-Grenoble 25-22
  • Bourgoin-Grenoble 17-18
  • Cognac-Grenoble 15-16

Classement des 4 poules de 8

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Les équipes sont listées dans leur ordre de classement à l'issue de la première phase qualificative. Les quatre premières équipes de chaque poule sont qualifiées pour le Top 16.

Poule 1

Poule 3

Poule 2

Poule 4

Grenoble termine en tête de sa poule avec 5 victoires pour 1 défaite.

À domicile

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  • Grenoble-Béziers 45-0
  • Grenoble-Narbonne 18-13
  • Grenoble-Pau 33-16

À l’extérieur

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  • Béziers-Grenoble 18-25
  • Narbonne-Grenoble 18-13
  • Pau-Grenoble 10-38

Classement des 4 poules de 4 (Top 16)

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Les équipes sont listées dans leur ordre de classement. Les deux premières équipes de chaque poules sont qualifiées pour les quarts de finale.

Poule 1

Poule 3

Poule 2

Poule 4

Phase finale

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En finale, Grenoble s'incline dans des conditions rocambolesques[2].

Quarts de finale Demi-finales Finale
             le au Parc des Princes, Paris
 FC Grenoble  19
 Stade toulousain  17  
 FC Grenoble  21
 
   SU Agen  15  
 SU Agen  33
 CA Brive  16  
 FC Grenoble  11
 
   Castres olympique  14
 Castres olympique  71
 
 RC Narbonne  54  
 Castres olympique  17
 
   RC Toulon  16  
 RC Toulon  10
 USA Perpignan  9  

Challenge Yves du Manoir

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En Challenge Yves du Manoir, Grenoble termine premier de sa poule devant Toulon, Nîmes et Montferrand avant de perdre en quart de finale contre Castres 20-6.

À domicile

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  • Grenoble-Montferrand 33-16
  • Grenoble-Nîmes 42-10
  • Grenoble-Toulon 6-7

À l’extérieur

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  • Montferrand-Grenoble 25-25
  • Nîmes-Grenoble 28-25
  • Toulon-Grenoble 25-29

Tableau final

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Huitièmes de finale Quarts de finale Demi-finales Finale
et , Stade Armandie, Agen
SU Agen 37 12
CA Brive 22 29    
CA Brive 17
Stade toulousain 28    
Stade toulousain 26
15 novembre et
    AS Béziers 16    
US Dax 23 13
RC Nîmes 24 0    
US Dax 22
AS Béziers 24
Stade toulousain 13
    Castres olympique 8
Castres olympique 20
FC Grenoble 6    
Castres olympique 22
15 novembre et
    RC Narbonne 14
US Colomiers 9 23
RC Narbonne 6 27    
CA Bègles Bordeaux 28
RC Narbonne 38


Entraîneurs

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L'équipe professionnelle est encadrée par

Nom Poste Nationalité
Jacques Fouroux Manager Drapeau de la France France
Michel Ringeval Entraîneur Drapeau de la France France

Effectif de la saison 1992-1993

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Nom Poste Naissance Nationalité
Fréderic Aimard Pilier (50 ans) Drapeau de la France France
Arnaud Bazin Pilier (60 ans) Drapeau de la France France
Franck Capdeville Pilier (60 ans) Drapeau de la France France
Salvatore Dibilio Pilier (55 ans) Drapeau de la France France
Stuart Evans (en) Pilier (61 ans) Drapeau du pays de Galles Pays de Galles
Romain Magellan Pilier (51 ans) Drapeau de la France France
Philippe Tapié Pilier (58 ans) Drapeau de la France France
Gilbert Brunat Talonneur (66 ans) Drapeau de la France France
Éric Ferruit Talonneur (62 ans) Drapeau de la France France
Fabrice Landreau Talonneur (56 ans) Drapeau de la France France
Olivier Brouzet Deuxième ligne (52 ans) Drapeau de la France France
Olivier Merle Deuxième ligne (59 ans) Drapeau de la France France
Frédéric Nibelle Deuxième ligne (58 ans) Drapeau de la France France
Hervé Chaffardon Troisième ligne aile (59 ans) Drapeau de la France France
Gregory Kacala Troisième ligne aile (58 ans) Drapeau de la Pologne Pologne
Christophe Monteil Troisième ligne aile (62 ans) Drapeau de la France France
Patrice Vacchino Troisième ligne aile (54 ans) Drapeau de la France France
Stéphane Larue Troisième ligne centre (52 ans) Drapeau de la France France
Džoni Mandić Troisième ligne centre (58 ans) Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
Franck Hueber Demi de mêlée (52 ans) Drapeau de la France France
Dominique Mazille Demi de mêlée (62 ans) Drapeau de la France France
Patrick Goirand Demi d'ouverture (52 ans) Drapeau de la France France
Thierry Picard Centre (59 ans) Drapeau de la France France
Jean-Philippe Rey Centre (61 ans) Drapeau de la France France
Martial Servantes Centre (57 ans) Drapeau de la France France
Charl Snyman Centre (57 ans) Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Willy Taofifénua Centre (61 ans) Drapeau de la France France
Frédéric Vélo Centre (58 ans) Drapeau de la France France
Brice Bardou Ailier (55 ans) Drapeau de la France France
Xavier Cambres Ailier (50 ans) Drapeau de la France France
Philippe Meunier Ailier (61 ans) Drapeau de la France France
Célestin N'Gbala Ailier (53 ans) Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Jean-Claude Taofifénua Ailier (63 ans) Drapeau de la France France
Stéphane Weller Ailier (58 ans) Drapeau de la France France
Alain Gély Arrière (61 ans) Drapeau de la France France
Cyril Savy Arrière (56 ans) Drapeau de la France France

Équipe-Type

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1. Philippe Tapié 2. Fabrice Landreau 3. Franck Capdeville
4. Olivier Merle 5. Olivier Brouzet
6. Gregory Kacala 8. Džoni Mandić 7. Hervé Chaffardon Capitaine
9. Dominique Mazille 10. Patrick Goirand
11. Philippe Meunier 12. Frédéric Vélo 13. Willy Taofifénua 14. Brice Bardou
15. Cyril Savy

Les Mammouths de Grenoble

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Les Mammouths de Grenoble étaient d’après Olivier Merle l’un des plus gros paquets d’avants du monde[4].

L'arrivée de Jacques Fouroux aux commandes de l'équipe pour la saison 1992-1993 associé à Michel Ringeval après la demi-finale perdue en 1992 contre Biarritz 13-9 marque la fin d'une ère et le début de celle dite des Mammouths de Grenoble. Ce surnom est né à l'origine après le quart de finale 1992 gagné par Grenoble contre l'US Dax 22-21, l'entraîneur Dacquois René Bénésis avait alors eut cette expression pour qualifier le pack de Grenoble : "de véritables Mammouths"[5].Avec un pack puissant qui dépasse les 900 kg d'où le surnom Les Mammouths tire son origine, Fouroux applique ses méthodes qu'il utilisait en équipe de France auparavant. Il s'appuie sur des joueurs physiques[6] déjà présents au club : Philippe Tapié, Éric Ferruit, Franck Capdeville, Olivier Brouzet, Hervé Chaffardon et Džoni Mandić, puis recrute Fabrice Landreau, Olivier Merle et Gregory Kacala qui sont parfaitement inconnus du grand public à l'époque[7].

Le FC Grenoble tutoie donc les sommets avec une finale en 1993. Après avoir écarté le Stade toulousain en quart 19-17[8],[9], puis le SU Agen en demi 21-15[10], le FC Grenoble gagne sa place en finale face au Castres olympique. Castres n'est pas favori face aux surpuissants Mammouths Grenoblois de Jacques Fouroux[11].

Quart de finale

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FC Grenoble

----
1 Philippe Tapié - 2 Gilbert Brunat (Fréderic Aimard, 48e) - 3 Franck Capdeville
4 Olivier Merle - 5 Olivier Brouzet
6 Gregory Kacala - 8 Džoni Mandić - 7 Hervé Chaffardon Capitaine (Patrice Vacchino, 60e)
9 Franck Hueber (Dominique Mazille, 53e) - 10 Patrick Goirand
11 Brice Bardou - 12 Frédéric Vélo - 13 Willy Taofifénua - 14 Philippe Meunier (Xavier Cambres, 87e)
15 Cyril Savy
----
19 – 17 a. p.[12]
(8 – 6)
Stade toulousain Stade Marcel-Michelin, Clermont-Ferrand
3 037 spectateurs
Arbitre : Joël Dumé
Essai(s) : Vélo (53e), Bardou (97e);
Pénalité(s) : Hueber 2 (14e, 38e)
Drop(s) : Savy (42e)
Essai(s) : Ougier (5e)
Pénalité(s) : Ougier (12e), Marfaing 3 (44e, 58e, 92e)

Demi-finale

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FC Grenoble

----
1 Philippe Tapié - 2 Éric Ferruit - 3 Franck Capdeville
4 Olivier Merle - 5 Olivier Brouzet
6 Gregory Kacala - 8 Džoni Mandić (Patrice Vacchino, 76e) - 7 Hervé Chaffardon Capitaine
9 Dominique Mazille (Franck Hueber, 93e) - 10 Patrick Goirand
11 Brice Bardou (Xavier Cambres, 96e) - 12 Frédéric Vélo - 13 Willy Taofifénua - 14 Philippe Meunier
15 Cyril Savy
----
21 – 15 a. p.[13]
(0 – 6)
SU Agen Stade de la Méditerranée, Béziers
Arbitre : M. Thomas
Essai(s) : Goirand (99e), Cambres (106e);
Transformation(s) : Hueber (99e)
Pénalité(s) : Vélo (41e), Savy (80e)
Drop(s) : Hueber (97e)
Pénalité(s) : Montlaur 5 (16e, 30e, 82e, 95e, 101e)

Finale : Grenoble-Castres

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En 1991, lorsque Jacques Fouroux tente un putsch contre Albert Ferrasse, Bernard Lapasset se range du côté de celui qui lui a tout appris et en sera récompensé en étant nommé président de la FFR, le [14].

Mais en 1993, Jacques Fouroux est candidat à la présidence de la FFR en concurrence justement avec le président sortant Bernard Lapasset.

Avant match

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La semaine entre la demi et la finale du FC Grenoble est marquée par une polémique. Bernard Lapasset, président de la FFR (et ancien adversaire de Fouroux pour ce poste), fustige ainsi l'arbitrage de M.Thomas sur le passage à vide des avants Grenoblois. Le camp grenoblois se plaint lui d'un essai de pénalité refusé pour une mêlée écroulée sur sa ligne de but par les Agenais‌[15] et s’étonne que, pour pouvoir assister aux deux demi-finales, le président Lapasset ait utilisé le jet privé du Castres olympique leur futur adversaire en finale[7].

Jacques Fouroux en conflit avec la Fédération se méfie donc de l’arbitrage déjà avant cette finale[16].

Feuille de match
Castres olympique 14 – 11 FC Grenoble

(mt : 3 – 5)

le au Parc des Princes, Paris

Points marqués :

  • Castres : 1 essai de Whetton, 2 pénalités de Labit, 1 drop de Rui
  • Grenoble : 1 essai de Vélo, 2 pénalités de Savy et Hueber

Évolution du score :

Arbitre : Daniel Salles

Spectateurs : 45 658[17]

Finale Rambo :

Les médias ont baptisé cette affiche de "finale Rambo" dans un choc de mammouths et d'aurochs[18].

Le poids des packs
Grenoble : 878kg
Castres : 821kg

L'avant type
Grenoble : 1.92m 110kg
Castres : 1.89m 103kg

Le "cinq de derrière"
Troisième et deuxième lignes :
Grenoble : 1.96m 116kg
Castres : 1.93m 103kg


Composition des équipes[17],[19]
Castres olympique

Titulaires
Laurent Labit 15
Jean-Bernard Bergès 14
Adrian Lungu 13
Nicolas Combes 12
Christophe Lucquiaud 11
(cap.) Francis Rui 10
Cédric Tonini 9
Alain Carminati 8
Gilbert Pagès 7
José Díaz 6
Gary Whetton 5
Thierry Bourdet 4
Thierry Lafforgue 3
Christophe Urios 2
Laurent Toussaint 1
Remplaçants
Jean Luc Vidal 16
Christian Batut 17
Jean Philippe Swiadeck 18
Éric Minniti 19
Maurice Bille 20
Philippe Oms 21
Entraîneurs
Alain Gaillard
Jacques Cauquil

FC Grenoble

Titulaires
15 Cyril Savy
14 Philippe Meunier
13 Willy Taofifénua
12 Frédéric Vélo
11 Brice Bardou
10 Patrick Goirand
9 Dominique Mazille
8 Džoni Mandić
7 Hervé Chaffardon Capitaine
6 Gregory Kacala
5 Olivier Brouzet
4 Olivier Merle
3 Franck Capdeville
2 Éric Ferruit
1 Philippe Tapié
Remplaçants
16 Martial Servantes
17 Xavier Cambres
18 Franck Hueber
19 Patrice Vacchino
20 Gilbert Brunat
21 Arnaud Bazin
Entraîneurs
Jacques Fouroux
Michel Ringeval

La polémique

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Grenoble, privé du titre de champion de France ne peut soulever son deuxième Bouclier de Brennus[20]

Un essai d'Olivier Brouzet est refusé aux grenoblois en début de match[21], et Cyril Savy l'arrière du FCG pense que son troisième but de pénalité, celui des 42 mètres qui passe largement au-dessus des poteaux et qui a été refusé est valable[22]. Cette finale est aussi marquée par un taux d'échec au pied particulièrement élevé de la part des buteurs grenoblois Cyril Savy, Frédéric Vélo et Franck Hueber avec seulement deux coups de pied sur dix réussis[22].

À la suite de ces événements et après avoir inscrit un essai par Frédéric Vélo, les Grenoblois dominateurs ne comptent seulement que deux petits points d'avance à la 62e minute quand cette finale va vraiment tourner au scandale[1], en effet Francis Rui, l'ouvreur Tarnais tape une chandelle que Le Grenoblois Franck Hueber attrape de volée et aplatit dans son en-but[23], puis dans son mouvement relâche le ballon. C'est après qu'aplatit à son tour le deuxième ligne castrais Gary Whetton[24]. L'arbitre, Daniel Salles, valide l'essai[25] sans consulter son arbitre de touche[26].

Les images montreront que Hueber avait aplati et que l'essai n'était donc pas valable[27].

Cette erreur d'arbitrage permet aux Tarnais de remporter le match le score de 14 à 11[28].

Fouroux en conflit avec la Fédération crie au complot[11]. Après la rencontre, à la question : « Comment avez-vous trouvé cette finale ? », Jacques Fouroux répond alors : « Salles. Très Salles ». « Mais c'est difficile pour Monsieur Salles, qui est d'Agen ne l'oublions pas et choisi par Ferrasse et Lapasset qui sont d'Agen et ne sont pas mes amis comme on le sait »[11].

Les Grenoblois sont alors très virulent à l'égard de l'arbitre et surtout de la FFR[29] et notamment Fouroux[30].

Lorsque les mammouths de Grenoble sont rentrés en Isère, ils ont été fêtés par leurs supporters comme si ils étaient champions de France[31].

La photo de Franck Hueber aplatissant le ballon dans l'en-but grenoblois fera la une du quotidien sportif L'Équipe intitulé « Il n'y avait pas essai ! » trois jours plus tard[32]. Un t-shirt avec cette photo et la mention « Hold-up au Parc » est créé pour l'occasion[33].

Par la suite, le FC Grenoble ne dépose pas réclamation au sujet de l'arbitrage auprès de la Fédération française de rugby[34]. Jacques Fouroux déclare alors : « Nous sommes champions de France du fair-play »[35]. Persuadé d'avoir été volé par la fédération, Jacques Fouroux se tournera alors vers le XIII avec le PSG[36] en [37].

L'arbitre ne reconnaît que treize ans plus tard qu'il a commis une faute d'arbitrage ce jour-là, privant ainsi les Grenoblois du titre[38].

Selon l'entraîneur Grenoblois Michel Ringeval, l’arbitrage de la finale était tourné délibérément contre Grenoble et contre son manager Jacques Fourroux car il était candidat à la présidence de la fédération et cela a selon lui influencé beaucoup de choses[39]. Michel Ringeval déclarera également plus tard : « Jean Liénard, dont j’étais le successeur, était venu me voir. La veille s’était tenue une réunion où un arbitre lui avait dit : « Jean, vous ne pouvez pas gagner cette finale. » Il avait été décidé que nous jouions nos mauls de façon illicite. Pourquoi ? Un quart de siècle plus tard, je l’ignore toujours... Toujours est-il qu’en finale, au bout de dix minutes, j’ai compris ce qui se passait... »[40].

Pour le troisième ligne et capitaine du FC Grenoble Hervé Chaffardon, les Mammouths de Grenoble méritaient de gagner ce titre de champion de France 1993[41].

Pour le deuxième ligne du FC Grenoble Olivier Merle cette finale est l'un des plus gros scandales du rugby français[42].

En 2006, lorsqu’il a sorti ses mémoires, Daniel Salles avoue alors avoir été sous l’influence des supporters du SU Agen dont leur club a été éliminé par le FC Grenoble en demi-finale. Les agenais se plaignaient du jeu des isérois et l’arbitre est justement originaire du Lot-et-Garonne. Mais Daniel Salles dit toujours n’avoir jamais reçu de consignes[6].

Plus de 20 ans après, l'arbitrage de cette finale fait toujours parler dans le monde du rugby[43],[44],[45].

L'arrière Cyril Savy déclare plus tard : « Avec le recul, ce fut une erreur de se focaliser sur ce fait de jeu. Une mauvaise décision peut toujours arriver. Mais la réalité était plus insidieuse : c'est toute la rencontre qui avait été dirigée à charge contre nous. L’action de l'essai n’est rien par rapport à ce qui s’est passé tout au long de la partie. »[40].

Centenaire du rugby à Grenoble

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Stade Lesdiguières

Le à Grenoble a lieu un match de gala[46].

Barbarians français 92-34 XV du Président

Barbarians français :
14 essais, Bonneval (5e), Ntamack (8e, 30e, 78e), Faugeron (17e), Charvet (21e), Dal Maso (27e, 33e), Lafond (49e), McDowell (50e), Estève (52e, 72e), Champ (60e), Carminati (68e)
11 transformations, Charvet (3), Lafond (6), Lescarboura, Mullin

XV du Président :
5 essais, Geoghegan (31e), Adams (36e, 40e), Mesnel (45e), Ross (75e)
3 transformations , F Vélo
1 pénalité, F Vélo

Barbarians français :

1. Steve McDowall (Auckland RFU) 2. Marc Dal Maso (SU Agen) 3. Pascal Ondarts (Biarritz olympique)

4. Dominique Erbani (SU Agen) 5. Djakaria Sanoko (Biarritz olympique)

6. Éric Champ (RC Toulon) 8. Christophe Deslandes (Racing CF) 7. Alain Carminati (Castres olympique)

9. David Tastet (SU Agen) 10. Jean-Patrick Lescarboura (US Dax)

11. Didier Faugeron (CA Brive) 12. Denis Charvet (Racing CF) 13. Éric Bonneval (Racing CF) 14. Jean-Baptiste Lafond (CA Bègles-Bordeaux)

15. Émile Ntamack (Stade Toulousain)

Remplaçants
Patrick Estève (Stade lavelanétien) - Brendan Mullin (Blackrock College RFC) - Laurent Pardo (Saint-Jean-de-Luz OR) - Christian Bel (FCS Rumilly) - Gérard Bertrand (Stade français) - Richard Pool-Jones (Biarritz olympique) - Grégoire Lascubé (Biarritz olympique)
Entraîneur
Jacques Fouroux


XV du Président :

1. Victor Ubogu (Bath Rugby) 2. Vincent Moscato (CA Bègles-Bordeaux) 3. Laurence Hullena (en) (North Harbour RU)

4. Thierry Devergie (RC Nîmes) 5. Grant Ross (Stade montois)

6. Gregory Kacala (FC Grenoble) 8. Phil Davies (Llanelli RFC) 7. Philippe Chamayou (AS Béziers)

9. Rupert Moon (Llanelli RFC) 10. Franck Mesnel (Racing CF)

11. Wayne Proctor (Llanelli RFC) 12. Éric Blanc (Racing CF) 13. Chris Thomas (Rosslyn Park FC) 14. Simon Geoghegan (London Irish)

15. Frédéric Vélo (FC Grenoble)

Remplaçants
Ibrahim Hasagic (FCS Rumilly) - Franck Corrihons (Biarritz olympique) - Philippe Meunier (FC Grenoble) - Philippe Gimbert (CA Bègles-Bordeaux) - Virgil Năstase (Stade lavelanétien) - Darren Adams (Racing CF)
Entraîneur
Michel Ringeval

Il obtient sa première sélection le contre l'Afrique du sud à l'ABSA Stadium de Durban.

Notes et références

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  1. a et b Clément Garioud, « Ces sombres affaires qui ont entaché la réputation du rugby français », sur actu.fr, (consulté le ).
  2. Loïc Colombié, « #SportStory – Rugby / (EP1) M.Ringeval : Entretien avec «la migraine ». », sur le-mag-sport.com, (consulté le ).
  3. « RUGBYRAMA N°5 92-93 », Midi olympique,‎ , p. 119.
  4. « Pour Olivier Merle, en 1993, Grenoble était "peut-être l’un des plus gros paquets d’avants du monde" », sur ledauphine.com.
  5. Eric Bayle, commentateur sportif durant la retransmission de l'avant-match du FCG - Toulouse, 1/4 de finale 1993 sur Canal +
  6. a et b « Les Mammouths : une époque préhistorique encore bien ancrée dans les mémoires », sur fcgrct.wordpress.com (consulté le ).
  7. a et b « Grenoble 92/93 dur dur d’être un mammouth », sur rucknmaul.wordpress.com, (consulté le ).
  8. « Fiche 1/4 de finale, le 16 mai 1993 : Grenoble-Toulouse », sur stadetoulousain.fr, Stade toulousain (consulté le ).
  9. J.-E. D., « Le championnat a vécu des quarts de finale à l'arraché », sur humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ).
  10. « Castres et Grenoble joueront samedi prochain une finale inattendue », sur humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ).
  11. a b et c « Top 14 : Toulon-Castres, souviens-toi, il y a vingt ans... », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  12. « Championnat 92-93 Quart de finale Grenoble-Toulouse », sur stadetoulousain.fr, Stade toulousain (consulté le ).
  13. R. Laffore, « Match nul à Béziers », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  14. Bertrand Bourgeault, « Lapasset attend son sacre », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  15. « MIDOL MAG N° 4142 : Special Championnat 93 », Midi olympique,‎ , p. 35.
  16. Pierre Salviac, « Merci pour ces moments : 50 ans de grands reportages », sur books.google.fr (consulté le ).
  17. a et b « Castres 14-11 Grenoble », sur finalesrugby.com (consulté le ).
  18. « Grenoble-Castres : la terre va trembler », L'Équipe,‎ , p. 8.
  19. Nicolas Lavalée, « Parc des Princes, Paris, 5 juin 1993 », sur lnr.fr, LNR, (consulté le ).
  20. « Toulouse: Du sparadrap sur le Brennus, la blague qui ne fait pas rire tout le monde à Castres », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
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  22. a et b « Souvenir de match : Finale perdue de 1993 », sur fcgrenoble.com (consulté le ).
  23. « Champion de France de rugby en 1993 », sur grenoblecmieux.com (consulté le ).
  24. « Les Mammouths sans défense », sur fcgrct.wordpress.com (consulté le ).
  25. Laurent Telo, « La revanche des anonymes du Castres olympique », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  26. Réginald Mouyan, « Frédéric Vélo: « Le FCG, c’était…le club » », sur lesportdauphinois.com, (consulté le ).
  27. « Castres et Toulon, leur dernier titre », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  28. Stéphane PULZE, « Castres et " la magie du rugby " », sur republicain-lorrain.fr, (consulté le ).
  29. Pierre Michaud, « Les arbitres de nouveau au centre de la mêlée », sur humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ).
  30. « Fouroux: "Les deux finalistes ne faisaient pas plaisir au pouvoir fédéral en place" », sur fr.sports.yahoo.com (consulté le ).
  31. « Olivier Merle : «Être méchant, c'est flirter avec la connerie» », sur cybervulcans.net, (consulté le ).
  32. « Une de L'Équipe datée du 8 juin 1993 », sur cdn.artphotolimited.com.
  33. « 1993: La finale perdue... », sur fcgrenoble.com (consulté le ).
  34. « Rugby », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. Richard ESCOT, « Le Top 5 des finales les plus marquantes », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  36. « Le rugby français perd «le petit caporal» », sur la-croix.com, .
  37. Jean-Emmanuel Ducoin, « Jacques Fouroux se présente en «contre-pouvoir» », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  38. « Daniel Salles à propos de Castres-Grenoble en 1993 : « Je me suis trompé » », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  39. Réginald Mouyan, « Michel Ringeval (Part 2) : « Au bout d'un quart d'heure, j'ai compris qu'on en gagnerait pas » », Le Sport Dauphinois,‎ (lire en ligne, consulté le )
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Bibliographie

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Liens externes

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