Rue des Carrières
Rue des Carrières | |
Situation | |
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Coordonnées | 48° 51′ 59″ nord, 2° 13′ 13″ est |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Ville | Suresnes |
Début | Boulevard Henri-Sellier |
Fin | Boulevard Henri-Sellier |
Morphologie | |
Type | Rue |
Histoire | |
Anciens noms | Chemin des Carrières |
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La rue des Carrières est une voie publique de la commune de Suresnes, dans le département français des Hauts-de-Seine.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Située au pied du mont Valérien, elle domine le boulevard Henri-Sellier dont elle part et auquel elle aboutit, rencontrant exclusivement sur son trajet la rue Cluseret.
Elle est accessible par la gare de Suresnes - Longchamp, dont elle longe la voie ferrée sur sa partie sud.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son nom provient d'anciennes carrières de gypse qui servaient à fabriquer du plâtre[1],[2],[3]. On y découvrit des cerithium et des cardita[4].
C'est en 1875 qu'elle reçut ce nom. Elle était auparavant désignée par l'odonyme chemin des Carrières, attesté en 1813[5]. Le lieu-dit des Carrières est, lui, mentionné dès 1647[6].
Historique
[modifier | modifier le code]L'ouverture de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite en 1839 modifia le tracé de cet ancien chemin, qui fut pour partie repris par la rue des Raguidelles.
À la fin du Second Empire, le projet de percement du boulevard de Versailles (actuel boulevard Henri-Sellier), prévoit que la nouvelle voie longe en contrebas la rue des Carrières. Les travaux s'achèvent en 1878[7].
Vers la fin du XIXe siècle, lors de travaux d'embellissement, messieurs Duval et Geffroy, cantonniers assignés à cette tâche y mirent au jour des monnaies romaines, dont l'une d'elles, en bronze, représentant Faustine l'Ancienne[8], portait l'inscription FAVSTINA AVGVSTA, et au revers VENVS GENITRIX.
En mai 1927, dans le cadre de festivités municipales, a lieu l'élection d'une « muse » à La Belle Cycliste, un restaurant situé au croisement de la rue des Carrières et du boulevard Henri-Sellier. L'établissement disparaît à la suite d'un bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale. Comme les guinguettes longeant les quais de Seine, La Belle Cycliste faisait partie de lieux de loisir que fréquentaient alors des Parisiens, et qui s'étaient développés dans le bas de Suresnes depuis la deuxième partie du XIXe siècle, tandis qu'au début du boulevard, des commerçants vendaient des bicyclettes et des accessoires automobiles ; à La Belle Cycliste, un petit téléphérique fonctionnait au dessus des jardins, entre deux tourelles[9],[10].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- Le collectionneur Xavier Granoux (1870-1948), cofondateur de la Société historique de Suresnes et conservateur du musée municipal de Suresnes, y a vécu[11].
- Le film amateur Une journée à Suresnes, tourné en 1944 par Louis Le Meur, raconte l'histoire d'une famille demeurant au no 30 de la rue[12].
- Le dramaturge Paul Nivoix (1889-1958) y passa les dernières années de sa vie.
- La rue a accueilli un foyer des jeunes travailleurs, créé sous la mandature de Robert Pontillon, maire de la commune, au tournant des années 1970[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 15.
- Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 13.
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes, coll. « Mémoire en images », t. 1, Éditions Alan Sutton, 1995, p. 41.
- Edgard Fournier, Suresnes : Notes historiques, Imprimerie de la Bourse de Commerce, 1890.
- Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995, p. 5.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 427.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 400-401 et 446-447.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 24.
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes, t. 1, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », 1995, p. 125-127.
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 390, 418-419, 429-430, 446-447, 469-470, 518, 567-569.
- Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « La folle aventure de la collection Granoux », Suresnes Mag, no 343, , p. 34-35 (lire en ligne).
- « Une journée à Suresnes - Louis LE MEUR - 1944 - Exploration - Cinémathèque de Bretagne - Gwarez Filmoù - Brittany Film Archives », sur Une journée à Suresnes - Louis LE MEUR - 1944 - Exploration - Cinémathèque de Bretagne - Gwarez Filmoù - Brittany Film Archives (consulté le ).
- Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989, p. 187.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), (en ligne).
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
- Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968.
- Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989.
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes, t. 1, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », .
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes, t. 2, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », .