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Rue Michel-le-Comte

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3e arrt
Rue Michel-le-Comte
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Situation
Arrondissement 3e
Quartier Sainte-Avoye
Début 87-89, rue du Temple
Fin 54, rue Beaubourg
Morphologie
Longueur 204 m
Largeur 12 m
Historique
Ancien nom Rue Michel-Lepeletier
Géocodification
Ville de Paris 6259
DGI 6336
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Michel-le-Comte
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 3e arrondissement de Paris)
Rue Michel-le-Comte
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue Michel-le-Comte se situe dans le quartier du Marais dans le 3e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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Elle est située dans le quartier administratif Sainte-Avoye. Elle est prolongée vers l'ouest par la rue du Grenier-Saint-Lazare, et vers l'est par la rue des Haudriettes.

Ce site est desservi par les stations de métro Rambuteau et Arts et Métiers.

Origine du nom

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L'étymologie du nom de cette rue n'est pas connue.

Des actes de 1250 indiquent que cette rue était bordée de constructions à cette époque, et qu'on l'appelait vicus Micaëlis comitis[1].

Elle avait été alignée près des fossés de l'enceinte de Philippe-Auguste et porte depuis la fin du règne de Saint-Louis (1270) son nom actuel. Vraisemblablement celui d'un comte Michel.

Elle est citée sous le nom de rue Michel-le-Conte dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique : « pleine de boues et d'immundices ».

De 1793 à 1806, elle s'est appelée rue Michel-Lepeletier en l’honneur de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (1760-1793).

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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La plupart des maisons de cette rue datent de la première moitié du XVIIe siècle.

Jeu de paume de La Fontaine

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Dans la rue Michel-le-Comte était le jeu de paume de La Fontaine, où Jacques Avenet, un chef de troupe, avait établi en 1632 un théâtre où l'on jouait des comédies.

Les habitants des rues Michel-le-Comte et du Grenier-Saint-Lazare s'étaient plaints au Parlement de Paris du grand nombre de carrosses qui obstruaient ces rues, de l'insolence des pages et des laquais, et des vols qu'y commettaient les filous attirés par ce théâtre ; cette salle fut fermée en 1633.

Vers 1660, les comédiens de l'hôtel de Bourgogne se séparèrent en deux troupes ; l'une conserva son premier théâtre, l'autre se fixa dans la rue de la Poterie, à l'hôtel d'Argent, puis rue Vieille-du-Temple, et ensuite rue Michel-le-Comte, où elle resta sous le nom de théâtre du Marais.

À cette époque, il fut enjoint aux comédiens de l'hôtel de Bourgogne et à ceux du Marais d'ouvrir la porte de leur théâtre à une heure de l'après-midi, et de commencer à deux heures précises leurs représentations, pour que le spectacle fut fini avant quatre heures et demie. On dînait alors à midi et il n'y avait pas de lanternes dans Paris.

En 1673, le théâtre de la rue Michel-le-Comte fut démoli, et la troupe du Marais alla s'établir rue Mazarine, en face de la rue Guénégaud.

Expression « Ça fait la rue Michel »

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Cette rue est à l'origine d'une expression typiquement parisienne : « Ça fait la rue Michel. » Liée directement à une autre expression : « Ça fait le compte », d'où le lien, par un jeu de mots, avec la rue Michel le Comte. D'une manière plus explicite, « faire la rue Michel » veut dire : « c'est bon », « ça suffit », « ça va aller », « ça conviendra », « cela fait mon affaire », « ça va le faire[10] ».

Le général de Gaulle a déjà utilisé cette expression en public, selon Alain Peyrefitte (C'était de Gaulle, t. I) :

« Je prendrai l'opinion à témoin que j'avais raison. Bien sûr, je ne le dirai pas comme ça. Mais avec bonhomie, je tirerai les leçons de ces quarante jours d'éructations à mon égard, dont il ne reste maintenant plus rien que le ridicule de tous ceux qui s'y sont livrés, en Angleterre, en Amérique, chez nos partenaires européens et naturellement en France.
Au bout d'un mois, la force multilatérale américaine, personne n'y croit plus ; ça fait la rue Michel. L'entrée de l'Angleterre dans le Marché commun, ça fait la rue Michel. »

Alain Peyrefitte remarque que le général de Gaulle semble employer l'expression à contresens pour dire : « ça fait chou blanc », et surtout pour la connotation d'une expression populaire (« avec bonhomie »).

  1. Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments (1re éd. 1844) (BNF 32357628, lire en ligne), p. 447.
  2. Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN 978-2-84096-683-8), p. 400.
  3. « Pierre Ucciani, artiste peintre, Le Pays d'Auge », .
  4. « Hortense Bégard, bijoutier-joaillier-orfèvre, 22, rue Michel-le-Comte, 75 Paris », 11 novembre 1896 au 23 juin 1905.
  5. « Bégard H. (& Cie), bijoutier-joaillier-orfèvre, 22, rue Michel-le-Comte, 75 Paris », 15 juin 1905 au 8 février 1911.
  6. « Les pionniers du Gai Marais », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  7. Philippe Baverel, « Joël a « inventé » le Marais en 1978 », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  8. Raphaëlle Bacqué, Richie, Bernard Grasset, (ISBN 978-2-246-78913-0).
  9. Isabelle Regnier, « La mort de Frédéric Edelmann, journaliste au « Monde » et militant de la lutte contre le sida », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  10. Félix Benoit, À la découverte du pot aux roses, Paris, éditions Solar, 1980, p. 244-245 (ISBN 2263003940).
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Bibliographie

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Articles connexes

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