Rue Boileau (Paris)
16e arrt Rue Boileau
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Situation | |||
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Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Auteuil | ||
Début | 31, rue d'Auteuil | ||
Fin | 188, avenue de Versailles | ||
Morphologie | |||
Longueur | 975 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1730 | ||
Dénomination | 1792 | ||
Ancien nom | Rue des Garennes | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 1068 | ||
DGI | 1058 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Boileau est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.
Elle ne doit pas être confondue avec une autre rue Boileau, nommée rue Sainte-Anne-en-la-Cité (ou rue Sainte-Anne-au-Palais) jusqu'en 1851 et renommée rue Mathieu-Molé en 1877 (avant de disparaître dans le cadre de l'extension du palais de justice de Paris).
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue Boileau est une voie publique située dans le 16e arrondissement de Paris. Elle commence au 31, rue d'Auteuil et se termine au 188, avenue de Versailles. Orientée grossièrement nord-sud, elle est longue de 975 mètres et large de 12.
Le quartier est desservi par les lignes 9 et 10 aux stations Michel-Ange - Auteuil, Michel-Ange - Molitor, Exelmans, Église d’Auteuil et Chardon-Lagache.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle est nommée en l'honneur du poète français Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux (1636-1711), poète, traducteur, polémiste et théoricien de la littérature, qui habita cette rue.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette voie de l'ancienne commune d'Auteuil, indiquée sur le plan de Roussel de 1730, est appelée au XVIIe siècle « rue des Garennes », nom provenant d'un lieu-dit qui existait au XVe siècle.
Elle débutait alors à la jonction des rues Molière et Grande-Rue dont la réunion a formé l'actuelle rue d'Auteuil. Elle conduisait à la potence de la justice des seigneurs d'Auteuil qui se trouvait à proximité de l'actuelle place de la Porte-de-Saint-Cloud.
C’est dans cette rue des Garennes, qui portera plus tard son nom, que Nicolas Boileau achète une maison le pour la somme de 8 000 livres. Elle consiste « en un corps de logis appliqué à deux étages, outre le rez-de-chaussée, une cour, une écurie et remise de carrosse et un jardin clos de murs[1] ».
La rue prend sa dénomination actuelle en 1792 et est classée dans la voirie parisienne par un décret du .
Le 3 septembre 1943, sous l'Occupation, le sud-ouest de la capitale est la cible de bombardements de l’aviation anglo-américaine. Trois maisons sont détruites dans la rue[2].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 7 : le dramaturge Nicolas Evreïnoff (1879-1953) a vécu à cette adresse. Une plaque lui rend hommage.
- No 12 : clinique où Maurice Ravel s'éteint le 28 décembre 1937 après son opération de la dernière chance. L'actrice Corinne Luchaire est également morte en cet endroit en 1950[3]. Un bâtiment moderne a été construit à cette adresse en 1969.
- No 14 : emplacement de la mairie du village d'Auteuil entre 1844 et les années 1870 (le bâtiment est incendié lors de la Commune de Paris en 1871)[4].
- No 17 : école élémentaire publique d'application.
- No 22 : siège du groupe NRJ.
- No 26 : la maison de Nicolas Boileau se situait à ce numéro[5].
- No 34 : hôtel Roszé, construit en 1891 par Hector Guimard[6].
- No 37 : à cette adresse vécut dans les années 1930 le danseur, peintre et sculpteur américain Paul Swan, décrit comme « le plus bel homme du monde[7] ». En 2023, on trouve à cette adresse un hôtel de tourisme de 25 chambres.
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État de la porte en 2014.
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État de la porte en 2023.
- No 38 : entrée du hameau Boileau, villa créée en 1838 (résidence privée) dans ce qui était à l'époque une banlieue peu urbanisée de Paris.
- No 40 : bâtiment de l'ambassade d'Algérie en France qui accueille l'École internationale algérienne en France Malek-Bennabi (EIAF) ; édifice construit en 1906 pour le peintre Lucien Simon par les architectes Joachim Richard et Henri Audiger et décoré par les céramistes Alphonse Gentil et Eugène Bourdet. Doté d'un style architectural inspiré de l'Afrique du Nord et couvert de carreaux de grès, il s'agit de l'un des premiers bâtiments en béton armé de la capitale[8],[9].
- No 42 : ambassade de Namibie en France.
- No 43 : Légion de Marie, mouvement international catholique de laïcs[10].
- No 49 : dans cet immeuble vécut la speakerine Jacqueline Huet, qui s’y donna la mort le .
- No 60-66 : siège de l'ambassade du Viêt Nam en France de 1977 à 2014. Le bâtiment, sur lequel flotte toujours le drapeau vietnamien, est décrit par So Film comme « une immense pagode moderne en céramique blanche ». Il remplace un hôtel particulier où a été tourné le film La Grande Bouffe (1973)[11].
- No 63 : école élémentaire publique.
- No 67 : Laboratoire Aérodynamique Eiffel de Gustave Eiffel. Inauguré en 1912 au croisement avec la rue de Musset, il s'agit de l'un des premiers laboratoires aérodynamiques du monde. En 1920, l'ingénieur le lègue aux services techniques de l'aéronautique. En 1929, il est affecté à la Chambre syndicale des industries aéronautiques[12].
- No 80 : école primaire (maternelle et élémentaire) privée Lamazou.
- No 84 : villa Cheysson (résidence privée). La villa Cheysson fait partie d'un ensemble de 3 petites rues, nommées villas, formant avec la villa Dietz-Monnin et la villa Émile-Meyer une entité appelée villa Mulhouse. Édifiée à partir de 1860 et achevée en 1892, la villa Mulhouse comprend 67 pavillons.
- No 102 : le peintre Maximilien Luce avait son atelier à ce numéro de 1900[13] à 1920[14].
- No 106 : salle Familial Cinéma (Boileau Cinéma, Electric Cinéma), ouverte en 1915 et fermée vers 1923[15].
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Plaque au no 7.
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École élémentaire au no 17.
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Siège de NRJ.
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No 38 : entrée du hameau Boileau.
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École internationale algérienne Malek-Bennabi au no 40.
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École élémentaire au no 63.
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Laboratoire aérodynamique Eiffel au no 67.
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Plaque au no 67.
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École primaire Lamazou au no 80.
Dans la fiction
[modifier | modifier le code]Films
[modifier | modifier le code]- Jeunesse aux cœurs ardents (ex : À jamais fidèle[16]) de Cheyenne Carron[17]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- M. Berriat-Saint-Prix, Œuvres complètes de Boileau, Paris, 1837.
- « Quand les avions anglo-américains bombardent lâchement la capitale », Aujourd’hui, 4 septembre 1943, sur RetroNews.
- Archives de Paris, « Acte de décès « Luchaire no 153 », année 1950, Paris 16e, cote 16D 184, vue 16/31 », sur archives.paris.fr (consulté le ) : «
Le , 23 h 30, est décédée 12, rue Boileau, Rosita Christiane Yvette Luchaire, née à Paris 16e le , sans profession, domiciliée à Paris, rue d'Assas 16, fille de Jean Louis Gabriel Luchaire, décédé, et de Françoise Germaine Besnard, sa veuve, sans profession, domiciliée à Paris, 3 cour de Rohan. Divorcée de Joseph Henri Guy de Voisins-Lavernière […] » - « Mairie du 16e arrondissement », equipement.paris.fr (consulté le 19 avril 2017).
- « Nicolas Boileau », Société historique d'Auteuil et de Passy, www.histoire-auteuil-passy.org.
- Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
- Janis Londraville et Richard Londraville, The Most Beautiful Man in the World: Paul Swan, from Wilde to Wahrol, University of Nebraska Press, 2006.
- « Événements marquants », eiaf.fr, consulté le 31 mars 2021.
- « L'École internationale algérienne », amb-algerie.fr, consulté le 31 mars 2021.
- « Légion de Marie », sur eglise.catholique.fr (consulté le ).
- Faustine Saint-Geniès, « LA GRANDE BOUFFE : mange, t’es mort ! », sur sofilm.fr, (consulté le ).
- Notice no PA00086691, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Vanessa Lecomte, « Chronologie », Marina Ferretti Bocquillon (dir.), Maximilien Luce néo-impressionniste, Giverny, Musée des impressionnismes Giverny, Milan, Silvana Editoriale, 2010, p. 122 et 125.
- Jean Sutter, Maximilien Luce, 1858-1941 : peintre anarchiste, Galerie des Vosges, 1986, p. 124.
- « Paris 16. arrondissement », allekinos.com, consulté le 12 mai 2023.
- « APPEL AUX DONS : Film de Cheyenne CARRON "Jeunesse aux cœurs ardents". », sur www.asafrance.fr (consulté le )
- « Lieux de tournage à Paris », sur opendata.paris.fr (consulté le )