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Robert Borocco

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Robert Borocco
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Fonction
Diplomate
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
ColmarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
BoroccoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Christophe Robert BoroccoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Membre de
Conflit
Lieux de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (GR 16 P 74663)
Service historique de la Défense (SHD/ AC 21 P 713771)
Archives nationales (19800035/1072/23373)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marie Christophe Robert Borocco, né à Colmar le et mort le dans la même ville, est un diplomate et résistant français.

Marie Christophe Robert Borocco est le fils de Charles-Antoine Borocco, industriel, et de Marie-Gabrielle Schwartzun[1]. Il épouse Yvonne-Célinna Humbert le à Orbey. Ils habitent 13 rue Hindenburg (aujourd'hui rue Foch)[2].

Après des études supérieures à l'école de filature et de tissage de Mulhouse, il entre dans l'entreprise familiale Borocco et Compagnie à Colmar. Il fait son service militaire de 1931 à 1933 au 6e bataillon de chasseurs alpins (BCA) à Grenoble[3].

En 1939, il est mobilisé comme officier et participe à la campagne de la Sarre. Après sa démobilisation, il adhère aux premiers réseaux de résistance en Alsace. Il devient un des chefs du réseau Uranus-Klébert. À la suite du démantèlement de ce réseau, il est arrêté en et condamné à la peine de mort par les Allemands. Il est placé en sursis d'exécution et il est affecté à une équipe de déminage. Il est libéré par les alliés.

Après la guerre, il entre en diplomatie. Il est affecté aux affaires sarroises à Sarrebruck puis il devient vice-consul de France à Hanovre et en 1960 à Sao Paulo au Brésil[1].

Il est le frère d'Edmond Borocco (homme politique et résistant).

Seconde Guerre mondiale

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Campagne de mai-juin 1940

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Il est mobilisé au sein du 4e Bataillon de Chasseur à Pied (4e BCP) à Colmar. Il a le grade de sous-lieutenant. Il participe à la campagne de la Sarre et termine la guerre sur les bords de la Loire comme commandant de compagnie. Il a été blessé deux fois.

Résistance

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Démobilisé il retourne en Alsace annexée et, dès , il rejoint le réseau Uranus-Klébert. Son frère Edmond Borocco et l'épouse de ce dernier s'engagent dans la même organisation.

En liaison avec Louis Kleinmann (alias Capitaine Kayser) à Lons-le-Saunier, il devient le chef du secteur de Colmar pendant que l'abbé Venner s'occupe de secteur de Mulhouse. Il se spécialise dans le renseignement économique, militaire et politique.

Avec les anciens du 4e BCP, il constitue des dépôts d'armes et de munitions dans la vallée d'Orbey.

Parallèlement, il s'engage également dans les filières d'évasion à Colmar dirigées par Eugène Hussmann et Joseph Rey[4]. Il échappe à l'arrestation lors du démantèlement de ces filières par la Gestapo de mars-.

Le à Colmar, il est arrêté lors de la destruction du réseau Uranus-Klébert. Il est interné à la prison de Kehl. À Strasbourg le , il est condamné à mort par le premier sénat du Volksgerichtshof (le tribunal du peuple) présidé par le juge Freisler[2]. Le , il est déporté à Wolfach.

Le , le recours en grâce est refusé. L'avocat allemand Riebel est sollicité par la famille. Il se rend à Berlin pour rencontrer le ministre Meissner qui s'occupe des recours en grâce. C'est un de ses amis d'université. Il le persuade de rencontrer Hitler. Meissner intervient et obtient le sursis d'exécution le [5].

Robert Borocco est affecté en juillet 1944 dans un Himmelfahrtskommando (« Kommando pour l'ascension au ciel ») assurant le déminage des bombes alliées non explosées. Il est envoyé à Cologne, Kassel, Straubing.

Le , il échappe de justesse à la mort. Son équipe dégage une bombe de 10 tonnes, elle laisse la place à l'artificier. Par chance, au lieu de rester près de la bombe l'équipe est attirée à 50 m par l'abbé Venner pour cueillir des fruits. La bombe explose tuant, entre autres, 3 détenus français. Robert Borocco et 4 de ses camarades sont projetés et fortement contusionnés[5].

Le , Robert Borocco est libéré à proximité de Landshut par l'armée américaine.

Carrière Diplomatique

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Après la guerre, Robert Borocco est affecté aux Affaires sarroises à Sarrebruck, puis il devint vice-consul de France à Hanovre et en 1960, à Sao Paulo au Brésil[1].

Distinctions

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Il est reconnu « Déporté résistant »[6],[7].

« Officier Alsacien ardemment patriote ayant eu une brillante conduite comme sous-lieutenant de chasseurs portés pendant la campagne 1939-1940. Met sur pied, en février 1941, un réseau de résistance fonctionnant dans le Haut-Rhin - Organise l'accueil, l'hébergement, l'acheminement des prisonniers évadés et des alsaciens persécutés. - Constitue des dépôts d'armes et de munitions, forme les effectifs clandestins qu'il a recrutés. - Joint à cette activité la direction d'un important sous-réseau d'un organisme dépendant du S.R. Guerre clandestin, dont le rendement progresse sans cesse jusqu'au 15 décembre 1942, date à laquelle il fut arrêté après avoir fourni pendant deux ans un très grand nombre de rapports des plus intéressants et parfaitement établis. - Condamné à mort, il bénéficia d'un sursis d'exécution et fut libéré par l'avance alliée le 1er mai 1945. - Très bel exemple de chef et d'entraineur d'hommes, cet excellent Français mérite tout particulièrement de se voir attribuer la médaille de la Résistance. »

Notes et références

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  1. a b c et d « BOROCCO Marie Christophe Robert », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (consulté le )
  2. a et b Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich, Cherche Midi, , 693 p. (ISBN 978-2-7491-2067-6, lire en ligne)
  3. a et b Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La Résistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2915742324, OCLC 959964698, lire en ligne)
  4. Joseph Rey (1899-1990) homme politique français, Maire de Colmar, Conseiller départemental et député
  5. a et b Guy Frank, Wintzenheim 1939-1945: la guerre, la Résistance, la Libération, Jérôme Do Bentzinger, (ISBN 978-2-84960-029-0, lire en ligne), p. 84-85
  6. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  7. a et b « Base des déportés-résistants - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  8. a b et c « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Eric Le Normand (avec l'aide de Monique Aubry-Borocco), Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA). (ill. Christophe Clavel), « Robert Borocco », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9) DVD pédagogique Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Auguste Gerhards, « Borocco Robert », dans Tribunal de guerre du IIIe Reich, Le cherche midi, (ISBN 9782749120676). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Marie Schmitt, Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace, « Borroco Marie christophe Robert », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, t. 4, Strasbourg, Société d'Edition de la Basse-Alsace, .

Articles connexes

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Liens externes

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