Aller au contenu

QR Andromedae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
QR Andromedae
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de QR Andromedae[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 00h 19m 49,9253s[2]
Déclinaison +21° 56′ 52,1666″[2]
Constellation Andromède
Magnitude apparente 12,16 à 13,07[3]

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Caractéristiques
Type spectral pec(e)[3]
Magnitude apparente (B) 12,38[4]
Magnitude apparente (G) 12,239 5[2]
Magnitude apparente (R) 11,86[4]
Magnitude apparente (J) 12,432[5]
Magnitude apparente (H) 12,295[5]
Magnitude apparente (K) 12,092[5]
Variabilité Algol[3]
Astrométrie
Mouvement propre μα = 18,469 ± 0,071 mas/a[2]
μδ = −5,529 ± 0,079 mas/a[2]
Parallaxe 0,499 3 ± 0,045 2 mas[2]
Distance 6 500 ± 600 al
(2 000 ± 200 pc)
Orbite
Période (P) 0,660 4 j[4]
Demi-amplitude (K1) 61,8 ± 4,4 km/s[6]

Désignations

2MASS J00194992+2156521

QR Andromedae (QR And) une binaire à éclipses de la constellation d'Andromède. Elle a une magnitude apparente qui varie de 12,16 à 13,07[3], mais la courbe de lumière indique clairement que les éclipses classe cette étoile dans la catégorie des étoiles variables de type Algol[3].

Le spectre optique de QR Andromedae n'est pas un corps noir stellaire typique, mais est particulier avec beaucoup de raies d'émissions[3], la plus grande devient une raie HeII[Quoi ?]. Les séries de Balmer et OVI sont également présentes. C'était aussi l'une des sources de rayons X supers mous découverts par ROSAT, l'une des rares sources de ce type observées jusqu'à présent dans la Voie lactée[6].

Il est maintenant communément admis que les sources de rayons X supers mous sont des naines blanches qui brûlent de la matière avec la fusion nucléaire à la surface, soutenues par un taux d'accrétion élevé de matière provenant d'une étoile compagnon. QR Andromedae est la plus proche et la plus brillante de ces sources, et elle a une période orbitale de 15,85 heures. Le compagnon a une masse comprise entre 0,3 et 0,5 M et devrait-être un vestige d'une étoile évoluée plus massive qui remplit son lobe de Roche[6].

Variabilité

[modifier | modifier le code]

Des plaques photographiques des observatoires de l'université d'Havard et de Sonneberg ont enregistré la luminosité de QR Andromedae depuis la fin du XIXe siècle. Johen Greiner (de) et Wolfgang Wenzel (de) ont construit une courbe de lumière de 100 ans de l'étoile. Ils ont constaté que la courbe de lumière présentait des changements de luminosité allant jusqu'à une magnitude, sur une variété d'échelles de temps. Ils ont proposé que c'était le résultat des transferts de masse instables sur la naine blanche, déclenchant une combustion sporadique de l'hydrogène[7].

Les éclipses dans la courbe de lumière de QR Andromedae ne sont pas symétriques : l'entrée est plus progressive que la sortie. Le minimum secondaire est variable en phase et en profondeur, ce qui signifie que l'occultation de l'étoile secondaire se produit derière une partie du disque. En dehors des éclipses, le scintillement de la lumière peut-être clairement vu et, dans certains observations, une périodicité apparaît[6].

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Katsura Matsumoto, « BVRI Photometric Light Curves of the Galactic Supersoft X-Ray Source RX J0019.8+2156 », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 48, no 6,‎ , p. 827–831 (DOI 10.1093/pasj/48.6.827)
  2. a b c d e et f (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  3. a b c d e et f (en) N. N. Samus, O. V. Durlevich et al., « QR And database entry », Combined General Catalog of Variable Stars, ed. 2017,‎
  4. a b et c (en) A. J. Norton, P. J. Wheatley, R. G. West, C. A. Haswell, R. A. Street, A. Collier Cameron, D. J. Christian, W. I. Clarkson, B. Enoch, M. Gallaway, C. Hellier, K. Horne, J. Irwin, S. R. Kane, T. A. Lister, J. P. Nicholas, N. Parley, D. Pollacco, R. Ryans, I. Skillen et D. M. Wilson, « New periodic variable stars coincident with ROSAT sources discovered using SuperWASP », Astronomy and Astrophysics, vol. 467, no 2,‎ , p. 785 (DOI 10.1051/0004-6361:20077084, Bibcode 2007A&A...467..785N, arXiv astro-ph/0702631, S2CID 16358048)
  5. a b et c (en) Roc M. Cutri, Michael F. Skrutskie, Schuyler D. Van Dyk, Charles A. Beichman, John M. Carpenter, Thomas Chester, Laurent Cambresy, Tracey E. Evans, John W. Fowler, John E. Gizis, Elizabeth V. Howard, John P. Huchra, Thomas H. Jarrett, Eugene L. Kopan, J. Davy Kirkpatrick, Robert M. Light, Kenneth A. Marsh, Howard L. McCallon, Stephen E. Schneider, Rae Stiening, Matthew J. Sykes, Martin D. Weinberg, William A. Wheaton, Sherry L. Wheelock et N. Zacarias, « VizieR Online Data Catalog: 2MASS All-Sky Catalog of Point Sources (Cutri+ 2003) », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, vol. 2246,‎ , article no II/246 (Bibcode 2003yCat.2246....0C)
  6. a b c et d (en) T. K. McGrath, P. C. Schmidtke, A. P. Cowley, A. L. Ponder et R. M. Wagner, « Simultaneous Photometry and Spectroscopy of the Supersoft X-Ray Source RX J0019.8+2156 (QR Andromedae) », The Astronomical Journal, vol. 122, no 3,‎ , p. 1578–1585 (DOI 10.1086/322109, Bibcode 2001AJ....122.1578M)
  7. (en) J. Greiner et W. Wenzel, « Optical variability of the supersoft source RXJ0019.8+2156 », Astronomy and Astrophysics, vol. 294,‎ , L5–L8 (Bibcode 1995A&A...294L...5G, arXiv astro-ph/9411113)

Liens externes

[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'astronomieVoir et modifier les données sur Wikidata :