Avertissement : dans cet article, on utilise la convention de sommation d'Einstein. Même quand le signe somme n'est pas omis, on ne somme que par rapport à un indice se trouvant à la fois en positions inférieure et supérieure.
D'après la formule , on a
. Donc, d'après la formule de Stokes, si
est à support compact,
Si s'écrit en coordonnées locales ,
on a
(car est une dérivation).
Si , on a ,
d'où l'on tire ,
et finalement,
.
Remarque sur l'orientabilité : L'introduction d'une forme volume suppose la variété orientable. Mais si on change la forme volume en son opposée,
ne change pas. En fait, la divergence ne dépend que de la densité associée à . Contrairement aux apparences, l'hypothèse d'orientabilté est inutile, on a en fait utilisé une orientation locale.
L'exemple le plus important est celui de la divergence définie par la forme volume canonique d'une métrique riemannienne.
En coordonnées locales . D'après la remarque qui précède, il n'est nullement nécessaire de supposer la variété orientable. Le déterminant des est souvent noté , notamment par ceux qui écrivent la métrique riemannienne, cela ne porte pas trop à confusion.
est négatif ou nul. L'opérateur est positif (c'est la raison pour laquelle beaucoup de géomètres riemanniens définissent l'opérateur de Laplace comme ). Enfin, si est une variété compacte sans bord, les seules fonctions à Laplacien nul sont les constantes (de même que les seules fonctions harmoniques sur un domaine compact de , nulles au bord sont les constantes, la preuve est d'ailleurs la même).
Il existe plusieurs extensions du laplacien quand on sort du cadre des fonctions numériques pour l'appliquer à des formes différentielles, des tenseurs ou de façon générale à des sections de fibrés vectoriels sur la variété riemannienne. Elles partagent certaines propriétés : le même symbole principal, le caractère elliptique. Et elles sont reliées les unes aux autres par des formules faisant intervenir la géométrie de la variété par sa courbure.