Aller au contenu

Nicolas d'Angennes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Nicolas d'Angennes
Fonction
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Père
Jacques d'Angennes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Isabelle Cottereau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Distinctions
Blason

Nicolas d'Angennes (1533-1611), seigneur de Rambouillet et vidame du Mans, est un capitaine des gardes du corps du roi Charles IX, chambellan d'Henri III et vice-roi de Pologne, gouverneur de Metz et du pays Messin.

Il est le fils de Jacques d'Angennes (mort en 1562), seigneur de Rambouillet, et d'Isabeau Cotereau. Il il épouse en 1567 Julienne d'Arquenay, âgée de 15 ans, et obtient le château de Champfleury à Arquenay, dans l'actuel département de la Mayenne. Son frère, Charles d'Angennes, cardinal de Rambouillet, fut évêque du Mans. Louis d'Angennes, seigneur de Saint-Fargis, et Philippe d'Angennes, seigneur de Maintenon, étaient également frères de Nicolas d'Angennes[1].

Négociateur et combattant

[modifier | modifier le code]

Il fut successivement capitaine des gardes du roi, homme instruit dans les lettres, habile négociateur et intrépide combattant. Enrico Caterino Davila et Jacques Auguste de Thou en font l'éloge.

Il accompagne en 1573 le duc d'Anjou pour son couronnement comme roi de Pologne à Cracovie[2]. Il fut envoyé en ambassade, par Henri III, dont il avait été gouverneur, à Rome et en Allemagne.

Il est admis dans l'ordre des chevaliers du Saint-Esprit le . Catholique, il est toujours resté très attaché à Henri IV. Lorsque les Ligueurs emmènent son épouse Julienne d'Arquenay prisonnière, à Sablé, il se lance à leur poursuite et reprend la ville en 1590.

Il est battu par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur à Craon en 1592.

« Ce vieil pharisien de Rambouillet Qui jeusne et marmotte à sa guyse, Ce pendant à grands coups de fouet Il traitte sa mère léglise. Et sy fortune favorise Lhéréticque, cest son souhait. Il nest que daller[3].
Michel Luette, Pique-mouches, 1592 »

Il était seigneur des fiefs du Craonnais, nommés la Croptière, le Lathay, Usage, le Chemin, la Touche, et de la châtellenie de la Boissière, 1540 ; il était même au Château de Craon en 1550. Jacques, son fils aîné, possédait ces biens en 1567.

Son fils, Charles d'Angennes (1577-1652), épouse Catherine de Vivonne (1588-1665) ; ils auront pour fille Julie d'Angennes, marquise puis duchesse de Montausier. La châtellenie de Saint-Laurent-des-Mortiers appartint à Charles, son fils, par engagement, 1605, 1645.

L'épître dédicatoire de la tragédie Cornélie de Robert Garnier lui est adressée : A Monseigneur de Rambouillet, chevalier de l'ordre du Roy, conseiller en son conseil privé, capitaine de ses gardes, seneschal et lieutenant pour sa Majesté au pays et Comté du Maine[4]. Il en allait de même pour la tragédie d'Hippolyte.

Nicolas d'Angennes au petit écran

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Mézeray, Histoire de France, 1" édition, t. III, p. 1229. Gilles Ménage, Seconde partie de l'Histoire de Sablé, p. 56-57.
  2. M. Henri Lemoine, « Le fonds des archives du Tramblay aux archives de Seine-et-Oise », Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France-volume= 83,‎ , p. 93-99.
  3. Il s'agit d'une ellipse qui signifie : il suffit de courir sus aux royaux pour les mettre en déroute.
  4. Madeleine Lazard, « Cornélie, tragédie. Coll. « Théâtre Complèt/Robert Garnier» [Compte-rendu] », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, vol. 26, no 3,‎ , p. 75-77.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sources partielles

[modifier | modifier le code]