Aller au contenu

Moissat

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Moissat
Moissat
L'église Saint-Pierre-aux-Liens.
Blason de Moissat
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Thiers
Intercommunalité Communauté de communes entre Dore et Allier
Maire
Mandat
Olivier Jeanvoine
2020-2026
Code postal 63190
Code commune 63229
Démographie
Population
municipale
1 264 hab. (2021 en évolution de +2,51 % par rapport à 2015)
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 42″ nord, 3° 21′ 32″ est
Altitude Min. 317 m
Max. 395 m
Superficie 13 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lezoux
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Moissat
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Moissat
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Voir sur la carte topographique du Puy-de-Dôme
Moissat
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Moissat
Liens
Site web moissat.fr

Moissat est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Il y a deux bourgs qui composent le territoire communal : Moissat-Haut et Moissat-Bas. Les habitants de Moissat-Haut sont les Moissadaires et ceux de Moissat-Bas sont les Moustelaires. En 1840, la municipalité de Moissat pétitionna en vain auprès du conseil général du Puy-de-Dôme pour créer deux communes distinctes[1].

S'y ajoutent deux hameaux : les Charles (situé au nord-nord-ouest) et Pironin (au sud-ouest). On compte d'autres lieux-dits comme la ferme des Barguières, la ferme de Moulin Bas, la ferme de la Touraille et Goëlle.

Sept communes sont limitrophes de Moissat[2] :

Communes limitrophes de Moissat
Seychalles Lezoux
Bouzel Moissat Ravel
Espirat Reignat Glaine-Montaigut

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

L'altitude de la commune varie entre 317 et 395 mètres (à Moissat Haut)[M 1].

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par les routes départementales 10 (reliant Vertaizon à l'ouest et Ravel à l'est) et 229 (reliant Lezoux au nord et Billom au sud)[2]. L'autoroute A89 peut être empruntée à Lezoux (échangeur 28).

Plus à l'ouest, la D 104 relie Seychalles et Vassel en desservant les hameaux des Charles, de Moissat Haut et de Pironin[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 8,1 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Moissat est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), prairies (13 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (4,9 %), forêts (1,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Zonages d'étude

[modifier | modifier le code]

Selon les zonages d'étude définis par l'Insee en vigueur en 2020, Moissat fait partie de l'aire d'attraction et de la zone d'emploi de Clermont-Ferrand, ainsi que du bassin de vie de Lezoux. Elle n'est rattachée à aucune unité urbaine[10].

Son nom vient de l'occitan Maensac et lui-même de l'anthroponyme gallo-romain Mansacum[14],[15]

Moissat serait, selon l'historien Gabriel Fournier et linguiste Jean-Pierre Chambon, le village de naissance des troubadours Peire de Maensac, Astors de Maensac et Uc de Maensac, tous issus de la même famille seigneuriale[16],[17].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Découpage territorial

[modifier | modifier le code]

Les limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme ont été modifiées afin que chaque nouvel établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre soit rattaché à un seul arrondissement au [18]. La communauté de communes entre Dore et Allier à laquelle appartient la commune est rattachée à l'arrondissement de Thiers ; ainsi, Moissat est passée le de l'arrondissement de Clermont-Ferrand à celui de Thiers[19].

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal est composé de quinze membres, dont quatre adjoints, élus à la suite des élections municipales de 2020[M 2].

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1946 1947 Joseph Nugeyre   Agriculteur
1947 1959 Antonin Reignat   Agriculteur
1959 1977 René Geneix   Ouvrier
1977 1989 Raymond Denis   Agriculteur
1989 2008 Gérard Lageyre ? puis UMP Gendarme
2008 2014 Martine Malterre-Puyfoulhoux PS Psychologue
2014
(réélu en 2020)
En cours
(au )
Olivier Jeanvoine[20],[21]   Cadre commercial en assurances

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la population de cette commune rurale (moins de 2 000 habitants) a presque doublé.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 1 264 habitants[Note 2], en évolution de +2,51 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4211 6391 7291 7181 8351 8381 8021 7411 705
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6441 5371 5121 4561 4051 3401 2761 2301 194
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1301 0851 020878823765726635620
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
5885845475966437519461 0011 188
2018 2021 - - - - - - -
1 2221 264-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Saint-Pierre-aux-Liens
Cette église romane du XIe siècle (vraisemblablement la plus authentiquement ancienne de Basse-Auvergne) est située dans le bourg de Moissat-Bas. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [26].
Il s'agit de l'église paroissiale du village. Elle aurait été édifiée en 912 par les moines de Saint-Lomer de Blois qui fuyaient les invasions normandes et auraient ainsi protéger les reliques de leur fondateur, saint Lomer. Au début du XIIe siècle, une châsse en cuivre repoussé a été commandée aux ateliers de Limoges pour contenir ses ossements. Ce reliquaire est aujourd'hui déposé dans le trésor de la cathédrale de Clermont.
La façade occidentale de l'église présente des peintures murales datant du XVe siècle. Au-dessus du porche, s'étend une mise au tombeau. Sur un pilier de la porte, des vignettes évoquent sans doute le passage de Louis XI en Basse-Auvergne. Sont également représentés de part et d'autre de l'entrée, un chevalier et une danse macabre dont il ne reste qu'un squelette incomplet (le crâne a été effacé par l'usure du temps). Gravée au bas du pilier situé à droite de la porte, on trouve l'inscription « F.E.D.E.R » dont on n'a pour l'instant pas élucidé la signification. L'inscription étant contemporaine à la construction de l'édifice.
Vestiges de la prieurale Saint-Lomer
Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, fait le don de la villa Magenciacum (Moissat-Bas) aux moines de l'abbaye Saint-Lomer de Blois en 912 pour y fonder un prieuré. Une bulle du pape Jean X confirme ce don en 914. Une église est construite aux XIIe et XIIIe siècles. Le prieuré passe en commende au XVIe siècle. Le prieuré a été réuni au collège des jésuites de Billom en 1608. Le délabrement de l'église a entraîné la démolition du clocher de la croisée du transept en 1768. Le prieuré est vendu comme bien national en 1793 puis sert de carrière de pierres[27]. Il n'est reste aujourd'hui que quelques vestiges[28],[29].

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Moissat Blason
Écartelé, au 1, de gueules à la crosse d'or accostée de deux fleurs de lys du même, au 2, d'azur à trois fleurs de lys d'or, au chef du même, au 3, d'argent à une branche de noyer de sinople feuillée de cinq pièces du même et fruitée de deux pièces d'or, au 4, de gueules à trois heaumes d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  • Site de la mairie :
  1. « Présentation de la commune » (consulté le ).
  2. « Le conseil municipal » (consulté le ).
  • Autres sources :
  1. Mémoire à MM. les conseillers généraux et d'arrondissement du département du Puy-de-Dôme, contre la demande en division de la commune de Moissat, canton de Vertaizon, Clermont : [S. n. ?], 1840.
  2. a b et c Carte de Moissat, sur geoportail.gouv.fr, Institut national de l'information géographique et forestière (consulté le ). Couches « Photographies aériennes », « Carte IGN » et « Communes » activées.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Moissat et Fayet-le-Château », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a b et c Insee, « Métadonnées de la commune de Moissat ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Pierre-François Fournier, « Les toponymes en -acum > -é en Basse-Auvergne », Revue internationale d'onomastique, Paris, vol. 1-3-4,‎ , p. 259-262 (ISSN 0048-8151, lire en ligne).
  15. Emmanuel Grélois et Jean-Pierre Chambon, « À propos du Dizionario Biografico dei Trovatori : notes sur quelques troubadours d'Auvergne », Cultura neolatina, vol. LXXVII 1/2,‎ , p. 141-153.
  16. Jean-Pierre Chambon, « Notes d'ancien auvergnat. En relisant le Testament de Peironelle de Bulhon », Romania, t. 102, no 406,‎ , p. 226-237 (ISSN 0035-8029, lire en ligne, consulté le ).
  17. Jean-Pierre Chambon et Gabriel Fournier, « Nouveaux éclairages sur Austorc de Maensac, troubadour auvergnat sans œuvre », Revue des Langues Romanes, Montpellier, no 2,‎ , p. 409-416 (ISSN 0223-3711).
  18. « Modification des limites territoriales des arrondissements du Puy-de-Dôme au  », sur puy-de-dome.gouv.fr, Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
  19. Préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, « Arrêté no 16-536 du 21 décembre 2016 portant sur les modifications des limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme » [PDF], Recueil des actes administratifs no 63-2016-065, sur puy-de-dome.gouv.fr, Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ), p. 211-214.
  20. Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 23 juin 2014).
  21. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Notice no PA00092189, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Antoine Estienne et Matthieu Perona, « Moissat-le-Moutier (Puy-de-Dôme), une fondation oubliée de Guillaume le Pieux, une église disparue », La lettre des Amis de Montluçon,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  28. Laurent Fiocchi, « La crypte de la prieurale Saint-Lomer de Moissat (premier quart du XIIe siècle) », Bulletin du Centre des études médiévales, Auxerre, vol. 19, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. Damien Martinez, « Les premiers monastères d’Auvergne à la lumière de la documentation textuelle et archéologique (Ve – Xe siècle) : état de la question : Les fondations d'époque carolingiennes : Moissat », BUCEMA Bulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre, Auxerre, no Hors-série 10,‎ (lire en ligne).