Moissat
Moissat | |||||
L'église Saint-Pierre-aux-Liens. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Thiers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes entre Dore et Allier | ||||
Maire Mandat |
Olivier Jeanvoine 2020-2026 |
||||
Code postal | 63190 | ||||
Code commune | 63229 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 264 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 97 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 46′ 42″ nord, 3° 21′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 317 m Max. 395 m |
||||
Superficie | 13 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Clermont-Ferrand (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lezoux | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Liens | |||||
Site web | moissat.fr | ||||
modifier |
Moissat est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Il y a deux bourgs qui composent le territoire communal : Moissat-Haut et Moissat-Bas. Les habitants de Moissat-Haut sont les Moissadaires et ceux de Moissat-Bas sont les Moustelaires. En 1840, la municipalité de Moissat pétitionna en vain auprès du conseil général du Puy-de-Dôme pour créer deux communes distinctes[1].
S'y ajoutent deux hameaux : les Charles (situé au nord-nord-ouest) et Pironin (au sud-ouest). On compte d'autres lieux-dits comme la ferme des Barguières, la ferme de Moulin Bas, la ferme de la Touraille et Goëlle.
Sept communes sont limitrophes de Moissat[2] :
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]L'altitude de la commune varie entre 317 et 395 mètres (à Moissat Haut)[M 1].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par les routes départementales 10 (reliant Vertaizon à l'ouest et Ravel à l'est) et 229 (reliant Lezoux au nord et Billom au sud)[2]. L'autoroute A89 peut être empruntée à Lezoux (échangeur 28).
Plus à l'ouest, la D 104 relie Seychalles et Vassel en desservant les hameaux des Charles, de Moissat Haut et de Pironin[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 8,1 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Moissat est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), prairies (13 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (4,9 %), forêts (1,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Zonages d'étude
[modifier | modifier le code]Selon les zonages d'étude définis par l'Insee en vigueur en 2020, Moissat fait partie de l'aire d'attraction et de la zone d'emploi de Clermont-Ferrand, ainsi que du bassin de vie de Lezoux. Elle n'est rattachée à aucune unité urbaine[10].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Son nom vient de l'occitan Maensac et lui-même de l'anthroponyme gallo-romain Mansacum[14],[15]
Histoire
[modifier | modifier le code]Moissat serait, selon l'historien Gabriel Fournier et linguiste Jean-Pierre Chambon, le village de naissance des troubadours Peire de Maensac, Astors de Maensac et Uc de Maensac, tous issus de la même famille seigneuriale[16],[17].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]Les limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme ont été modifiées afin que chaque nouvel établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre soit rattaché à un seul arrondissement au [18]. La communauté de communes entre Dore et Allier à laquelle appartient la commune est rattachée à l'arrondissement de Thiers ; ainsi, Moissat est passée le de l'arrondissement de Clermont-Ferrand à celui de Thiers[19].
Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres, dont quatre adjoints, élus à la suite des élections municipales de 2020[M 2].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la population de cette commune rurale (moins de 2 000 habitants) a presque doublé.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 1 264 habitants[Note 2], en évolution de +2,51 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Saint-Pierre-aux-Liens
- Cette église romane du XIe siècle (vraisemblablement la plus authentiquement ancienne de Basse-Auvergne) est située dans le bourg de Moissat-Bas. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [26].
- Il s'agit de l'église paroissiale du village. Elle aurait été édifiée en 912 par les moines de Saint-Lomer de Blois qui fuyaient les invasions normandes et auraient ainsi protéger les reliques de leur fondateur, saint Lomer. Au début du XIIe siècle, une châsse en cuivre repoussé a été commandée aux ateliers de Limoges pour contenir ses ossements. Ce reliquaire est aujourd'hui déposé dans le trésor de la cathédrale de Clermont.
- La façade occidentale de l'église présente des peintures murales datant du XVe siècle. Au-dessus du porche, s'étend une mise au tombeau. Sur un pilier de la porte, des vignettes évoquent sans doute le passage de Louis XI en Basse-Auvergne. Sont également représentés de part et d'autre de l'entrée, un chevalier et une danse macabre dont il ne reste qu'un squelette incomplet (le crâne a été effacé par l'usure du temps). Gravée au bas du pilier situé à droite de la porte, on trouve l'inscription « F.E.D.E.R » dont on n'a pour l'instant pas élucidé la signification. L'inscription étant contemporaine à la construction de l'édifice.
- Vestiges de la prieurale Saint-Lomer
- Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et comte d’Auvergne, fait le don de la villa Magenciacum (Moissat-Bas) aux moines de l'abbaye Saint-Lomer de Blois en 912 pour y fonder un prieuré. Une bulle du pape Jean X confirme ce don en 914. Une église est construite aux XIIe et XIIIe siècles. Le prieuré passe en commende au XVIe siècle. Le prieuré a été réuni au collège des jésuites de Billom en 1608. Le délabrement de l'église a entraîné la démolition du clocher de la croisée du transept en 1768. Le prieuré est vendu comme bien national en 1793 puis sert de carrière de pierres[27]. Il n'est reste aujourd'hui que quelques vestiges[28],[29].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie :
- « Présentation de la commune » (consulté le ).
- « Le conseil municipal » (consulté le ).
- Autres sources :
- Mémoire à MM. les conseillers généraux et d'arrondissement du département du Puy-de-Dôme, contre la demande en division de la commune de Moissat, canton de Vertaizon, Clermont : [S. n. ?], 1840.
- Carte de Moissat, sur geoportail.gouv.fr, Institut national de l'information géographique et forestière (consulté le ). Couches « Photographies aériennes », « Carte IGN » et « Communes » activées.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Moissat et Fayet-le-Château », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Moissat ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Pierre-François Fournier, « Les toponymes en -acum > -é en Basse-Auvergne », Revue internationale d'onomastique, Paris, vol. 1-3-4, , p. 259-262 (ISSN 0048-8151, lire en ligne).
- Emmanuel Grélois et Jean-Pierre Chambon, « À propos du Dizionario Biografico dei Trovatori : notes sur quelques troubadours d'Auvergne », Cultura neolatina, vol. LXXVII 1/2, , p. 141-153.
- Jean-Pierre Chambon, « Notes d'ancien auvergnat. En relisant le Testament de Peironelle de Bulhon », Romania, t. 102, no 406, , p. 226-237 (ISSN 0035-8029, lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Pierre Chambon et Gabriel Fournier, « Nouveaux éclairages sur Austorc de Maensac, troubadour auvergnat sans œuvre », Revue des Langues Romanes, Montpellier, no 2, , p. 409-416 (ISSN 0223-3711).
- « Modification des limites territoriales des arrondissements du Puy-de-Dôme au », sur puy-de-dome.gouv.fr, Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
- Préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, « Arrêté no 16-536 du 21 décembre 2016 portant sur les modifications des limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme » [PDF], Recueil des actes administratifs no 63-2016-065, sur puy-de-dome.gouv.fr, Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ), p. 211-214.
- Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 23 juin 2014).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00092189, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Antoine Estienne et Matthieu Perona, « Moissat-le-Moutier (Puy-de-Dôme), une fondation oubliée de Guillaume le Pieux, une église disparue », La lettre des Amis de Montluçon, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Laurent Fiocchi, « La crypte de la prieurale Saint-Lomer de Moissat (premier quart du XIIe siècle) », Bulletin du Centre des études médiévales, Auxerre, vol. 19, no 1, (lire en ligne, consulté le ).
- Damien Martinez, « Les premiers monastères d’Auvergne à la lumière de la documentation textuelle et archéologique (Ve – Xe siècle) : état de la question : Les fondations d'époque carolingiennes : Moissat », BUCEMA Bulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre, Auxerre, no Hors-série 10, (lire en ligne).