Michael Lockshin
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Arnold Lokshin (en) |
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Michael Lockshin (russe : Михаил Арнольдович Локшин, 1981) est un réalisateur et écrivain.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né en 1981, il grandit aux États-Unis puis en Russie. Il est le fils du scientifique russo-américain Arnold Lockshin engagé politiquement en faveur d'Edward Snowden. En 1986, sa famille d'origine juive déménage en URSS. Diplômé d'une maîtrise en psychologie de l'Université d'État de Moscou, il déménage à Londres, où il a commence à travailler dans le secteur de la publicité[1].
Carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]En 2019, il tourne son premier long métrage, Silverland : La Cité de glace, qui connait un grand succès en Russie. Il est présenté comme film d'ouverture au Festival international du film de Moscou en octobre 2020. Le film fut particulièrement rentable malgré une baisse fréquentation liée à la pandémie du Covid[2].
Il coécrit et réalise un deuxième long métrage Le Maître et Marguerite, basé sur le roman de Mikhaïl Boulgakov, inspiré du mythe de Faust intégrant dans le casting l'acteur allemand August Diehl[3]. Ce film devait à l’origine être réalisé par Nikolaï Lebedev Les héritiers de Mikhaïl Boulgakov ayant vendu les droits d’exploitation du Maître et Marguerite à plusieurs sociétés, Nikolaï Lebedev fut contraint de suspendre un temps la réalisation de son projet qui souhaitait rester fidèle à la structure narrative. Finalement, le projet cinématographique est développé par Mikhaïl Lokchine et Roman Kantor qui font le choix de développer la ligne post-moderne présente dans le roman[4].
Retardée à plusieurs reprises notamment en raison du retrait du studio américain Universal dans le contexte de l'invasion de Ukraine par la Russie, le film sort en janvier 2024 et exclusivement en Russie[5]. Domicilié à Los Angeles, le réalisateur est dans l’impossibilité d’assurer la promotion du film, son nom étant censuré sur l'affiche pour des raisons de sécurité et de ses positions politiques du fait qu'il affirme être « ouvertement anti-guerre »[6]. Malgré une critique virulente, le film étant qualifié de « sataniste », « antisoviétique » et « antirusse », le film bénéfice d'un large engouement auprès du grand public et engendre 2 milliard de roubles de recettes (plus de 20 millions d’euros)[7]. Le journal Kommersant parle d'une version « moderne et progressiste » de l'ouvrage culte[8]. Ne pouvant assurer la promotion du film, Michael Lockshin se déclare surpris du succès du film tout en admettant qu'il a bénéficié d'une liberté artistique pour la réalisation et le scénario qui ne serait plus permise compte tenu de la censure plus active en Russie dans le domaine artistique[9].
Filmographie
[modifier | modifier le code]Réalisateur
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- 2024 : Le Maître et Marguerite
- 2020 : Silverland: La cité de glace
- 2019 : Afternoon Delight (court-métrage)
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Neskorpas, « director – michael lockshin – ic.tv », sur IC.tv – production (consulté le )
- « Сборы », sur kinobusiness.com (consulté le )
- (ru) Р. И. А. Новости, « Михаил Локшин начал работать над экранизацией "Мастер и Маргариты" », sur РИА Новости, 20210420t2145 (consulté le )
- Nikolaï Kornatski, « Cinq bonnes raisons de regarder la nouvelle adaptation cinématographique du Maître et Marguerite », sur Russia Beyond FR, (consulté le )
- « En Russie, malgré la répression, un film réalisé par un opposant et financé par de l'argent public est en première place du box-office », sur Franceinfo, (consulté le )
- Condé Nast, « Le Maître et Marguerite : l'histoire du film russe qui fait peur à Poutine », sur Vanity Fair, (consulté le )
- « En Russie, après le roman, la sortie du film Le Maître et Marguerite revient hanter le Kremlin », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Le film «Le Maître et Marguerite», un hymne à la liberté, fait un carton à Moscou », sur RFI, (consulté le )
- (en-GB) Andrew Roth, « ‘It was a very hard journey’: Master and Margarita director on its unlikely Russian success », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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