Aller au contenu

Stèle de Beaulieu

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Menhir de Sainte-Anne)

Stèle de Beaulieu
Image illustrative de l’article Stèle de Beaulieu
Face sud-ouest
Présentation
Autre(s) nom(s) Menhir de Sainte-Anne, Pierre Longue, La Grande Borne
Chronologie IIe siècle av. J.-C.
Type Stèle, probablement de l'âge du fer. Mais ni menhir, ni borne gallo-romaine.
Période Protohistoire (second âge du fer), improbablement du néolithique
Faciès culturel la Tène
Protection Logo monument historique Classé MH (1924)
Visite accès libre
Caractéristiques
Dimensions 5,70 m de haut au total (pour environ 18 t)
Matériaux granite
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 42″ nord, 3° 08′ 54″ est
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Commune Clermont-Ferrand
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
(Voir situation sur carte : Puy-de-Dôme)
Stèle de Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
Stèle de Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Stèle de Beaulieu

La stèle de Beaulieu, dite aussi menhir de Sainte-Anne, Pierre Longue ou La Grande Borne, est une stèle protohistorique du IIe siècle av. J.-C., située à Clermont-Ferrand dans le département du Puy-de-Dôme.

Elle ne doit pas être confondue avec un homonyme, le menhir de Beaulieu, à Avrillé en Vendée.

L'édifice a fait l’objet d’un classement, avec la dénomination «menhir, milliaire», au titre des monuments historiques en 1924[1]. Avant son classement en 1924, il avait en effet été envisagé qu'il pourrait s'agir d'une borne milliaire romaine, en raison de la proximité d'une voie antique avec le site.

À la suite des fouilles réalisées sous sa direction en 2008, Frédéric Surmely conclut que « le bloc a été érigé au cours de la période de la Tène et s’apparenterait donc à une stèle de l’âge du fer, comme celles connues dans l’Ouest de la France, malgré l’absence de contexte funéraire. L’hypothèse d’un menhir néolithique redressé apparaît moins probable, compte tenu de l’absence de mobilier néolithique et de toute trace d’une fosse de calage plus ancienne »[2],[3].

Localisation

[modifier | modifier le code]

La pierre se trouve à quelques dizaines de mètres, au sud-est du carrefour des routes départementales 772 (rue Élisée-Reclus) et 766 (avenue du Brézet), et à quelques mètres de la route, sur le terre-plein délimité par l'ancienne route, dans la végétation clairsemée.

Elle est située à environ 400 m au sud-est du menhir du Puy de la Poix.

Description

[modifier | modifier le code]
La dépression à la surface de la stèle.

La pierre est un bloc de granite porphyroïde provenant des gorges de l’Artière (Ceyrat), à une distance d’environ 9 km[4]. Sa section est de forme cylindrique avec quatre faces régulières. Il mesure 5,70 m de hauteur totale, et a fait l'objet d'un important remblaiement à la base puisque seuls 2,50 m sont visibles.

Il comporte une dépression de forme ovalaire (21 cm de longueur par 13,5 cm de large et 7 cm de profondeur) sur la face sud-ouest. Le sommet est légèrement arrondi[5]. Son poids est évalué à 18 tonnes.

D'après Frédéric Surmely, « la forme très régulière du bloc laisse penser que le bloc a été équarri, ce qui est la règle générale en ce qui concerne les stèles protohistoriques. »[6].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Menhir de Sainte-Anne, de Pierre-Longue ou de Beaulieu, dit borne milliaire », notice no PA00092035, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Surmely 2008, p. 19.
  3. Yann Deberge, Christine Vermeulen et John Collis, « Le complexe de Gandaillat/La Grande Borne : un état de la question », dans L'archéologie de l'âge du Fer en Auvergne : XXVIIe colloque de l'AFEAF, (lire en ligne), p. 267-289.
  4. Fréderic Surmely, Alain de Goër de Hervé, René Murat et René Liabeuf, « Apports de l'étude de la localisation des monuments mégalithiques à la compréhension du phénomène mégalithique - Exemples des environs de Saint-Flour (Cantal) et de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 93, no 3,‎ , p. 434-441 (lire en ligne).
  5. Amblard 1983, p. 29.
  6. Marie-Yvanne Daire, Les stèles de l'âge du fer dans l’ouest de la Gaule, Alet, Centre régional d’archéologie, 2005 (OCLC 492142829).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Sylvie Amblard, Inventaire des mégalithes de la France, 8-Puy-de-Dôme, Paris, CNRS, , 104 p. (ISBN 2-222-03207-5, lire en ligne), p. 29. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Frédéric Surmely (dir.), Les menhirs d’Auvergne (rapport de programme d'études), Clermont-Ferrand, SRA Auvergne, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article