Louis de Vaulchier du Deschaux
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Louis-René-Simon, marquis de Vaulchier du Deschaux (, Dôle - , Besançon), est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]D'opinions légitimistes, il n'exerça aucune fonction sous le Premier Empire, salua avec joie le retour des Bourbons, et reçut chez lui, en , le comte d'Artois qui le chargea de l'administration provisoire du Jura. Il fut nommé préfet en titre de ce département le suivant. Aux Cent-Jours, il résista à Ney qui voulait l'entraîner dans sa défection, et quitta Lons-le-Saulnier.
Après Waterloo, il fut nommé préfet de la Corrèze le , et fut appelé à témoigner dans le procès de Ney ; sa déposition fut des plus défavorables au maréchal. Préfet de Saône-et-Loire le , il s'occupa particulièrement de l'instruction religieuse des campagnes et de l'enseignement mutuel ; il eut à remettre, en 1819, à la famille de Turenne, le cœur du grand capitaine qui avait été conservé à Cluny. Partisan des ultras, il fut remplacé dans ses fonctions de préfet le , sous le ministère Decazes. À son retour aux affaires, le duc de Richelieu le nomma préfet de la Charente (), puis de Saône-et-Loire le suivant.
Préfet du Bas-Rhin le , il devint, en , directeur de l'administration des douanes, et, le suivant, directeur des postes en remplacement du duc de Doudeauville. L'opposition s'éleva vivement contre lui ; on l'accusa d'avoir violé le secret des lettres, et ses explications embarrassées prouvèrent que le cabinet noir existait toujours. On dut le remplacer en 1829 par le comte de Villeneuve-Bargemon ; il reprit alors la direction des douanes.
Conseiller d'État depuis 1818 et officier de la Légion d'honneur, Vaulchier avait depuis longtemps brigué et obtenu un mandat législatif. Successivement élu député du grand collège du Jura, le , et du 2e arrondissement électoral du même département (Dole), le , le , le , le , il siégea constamment parmi les ultra-royalistes, approuva les mesures de réaction, la loi de septennalité, et repoussa l'Adresse des 221.
À la révolution de juillet 1830, il donna sa démission de directeur des douanes et de député, et se retira dans ses terres où il vécut dans la plus profonde retraite. Il fut remplacé à la Chambre, le , par le général Bachelu.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christian Wolff, « Louis René Simon de Vaulchier du Deschaux », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 38, p. 3978
- « Louis de Vaulchier du Deschaux », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Simone de Vaulchier du Deschaux (1779-1834), peintre
- Charles de Vaulchier (1812-1885), député
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (L à Z)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Naissance en février 1780
- Naissance à Dole
- Décès en août 1861
- Préfet du Jura
- Préfet de la Corrèze
- Préfet de Saône-et-Loire
- Préfet de la Charente
- Préfet du Bas-Rhin
- Député du département du Jura
- Député de la Restauration
- Conseiller d'État français
- Dirigeant des postes françaises
- Personnalité légitimiste du XIXe siècle
- Officier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Décès à 81 ans
- Décès à Besançon
- Personnalité enterrée au cimetière des Chaprais