Lockheed WP-3D Hurricane Hunter
Un Lockheed WP-3D Hurricane Hunter préparer pour le décollage. Cet appareil (N42RF) fut impliqué dans l'incident du vol NOAA42, survenue le 15 septembre 1989. | |
Constructeur | Lockheed |
---|---|
Rôle | Avion de reconnaissance météorologique |
Statut | Toujours en service |
Premier vol | |
Mise en service | |
Nombre construits | Deux exemplaires |
Équipage | |
Onze membres | |
Motorisation | |
Moteur | Allison T56 A14 |
Nombre | 4 |
Type | Turbopropulseurs |
Puissance unitaire | 4 600 ch |
Dimensions | |
Envergure | 30,40 m |
Longueur | 35,60 m |
Hauteur | 10,32 m |
Surface alaire | 120,80 m2 |
Masses | |
À vide | 27 900 kg |
Maximale | 63 400 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 680 km/h |
Vitesse maximale | 745 km/h |
Plafond | 8 600 m |
Vitesse ascensionnelle | 957 m/min |
Rayon d'action | 9 000 km |
Avionique | |
Radar météorologique, détecteurs utilisant les bandes C et X, catasondes, GPS, TCAS. | |
modifier |
Le Lockheed WP-3D Hurricane Hunter est un avion de reconnaissance météorologique américain dérivé de l'avion de patrouille maritime[1] P-3 Orion. Conçu et réalisé dans les années 1970 il sert au sein de la National Oceanic and Atmospheric Administration dans son unité de chasseurs de cyclones.
Développement
[modifier | modifier le code]Au début des années 1970, soucieux de faire remplacer ses deux Douglas DC-6 modifiés, la NOAA annonça son intention d'acquérir deux nouveaux avions et se tourna vers les machines alors en pointe dans l'arsenal militaire américain : le Lockheed C-130 Hercules et le Lockheed P-3 Orion. Si le premier était déjà en service dans les unités de reconnaissance météo de l'US Air Force sous la forme des WC-130[2] le second permettait des vols au ras des flots, une technique souvent mise en œuvre par les pilotes de l'administration. Le choix se porta donc sur une version dérivée de l'avion de patrouille maritime, finalement désignée WP-3D.
Deux P-3C furent prélevés sur les stocks de l'US Navy[3] et renvoyés chez Lockheed pour y être modifiés. Immatriculés respectivement N42RF et N43RF ceux-ci s'identifiaient immédiatement par leur imposant radar météorologique installé sous l'intrados de fuselage, juste derrière le nez de l'avion. Le détecteur d'anomalie magnétique avait laissé la place à un radar[4] utilisant la bande X.
Il est à signaler que l'US Navy employa au cours des années 1970 quatre WP-3A[4], des appareils de reconnaissance météo destinés à suivre les éventuels nuages dus aux explosions atomiques. Ils étaient très différents dans leurs missions, et leurs équipements des WP-3D[2].
En service
[modifier | modifier le code]Deux avions opérationnels
[modifier | modifier le code]Les deux avions sont utilisés à partir[2] de l'aérodrome de Lakeland Linder Rgnl à Lakeland (Floride) (anciennement ils étaient à la base de McDill de l'US Air Force en Floride). Pour leurs déploiements à la poursuite des ouragans ils sont fréquemment employés pour des survols maritime de l'Atlantique, du Pacifique et du golfe du Mexique. Le NOAA les emploie également pour la surveillance des risques de tornades. Par ailleurs les deux WP-3D ont été massivement employés dans les années 2000 pour l'étude du phénomène météorologique dit « El Niño ».
Par ailleurs ces avions sont fréquemment missionnés dans des expériences hors du territoire américain, et notamment[5] au Canada mais aussi en Europe.
Leur remplacement est prévu pour l'horizon 2020 ou 2025 mais sans qu'un éventuel aéronef ne soit déjà annoncé. Par ailleurs la flotte aérienne de la NOAA fait appel également à un Gulfstream IV-SP, un King Air 350, un Turbo Commander, et quatre Twin Otter.
Utilisation
[modifier | modifier le code]Aspect technique
[modifier | modifier le code]Le Lockheed WP-3D Hurricane Hunter se présente sous la forme d'un monoplan quadrimoteur à turbopropulsion mû par quatre Allison T56 A14 d'une puissance unitaire de 4 600 chevaux entraînant chacun une hélice à quatre pales. Il est servi par un équipage de onze personnes, pilote et copilote inclus. Outre son avionique propre, l'avion est très similaire au P-3 Orion dont il est dérivé.
Chacun des deux Hurricane Hunter dispose d'un nose art ayant débouché sur l'attribution d'un sobriquet. Le premier représente Piggy la cochonne tandis que le second figure Kermit la grenouille, deux des principaux personnages du programme télévisée Le Muppet Show.
Instrumentation
[modifier | modifier le code]En plus des équipements habituels de navigation, ces appareils emportent[6] :
- des radars météorologiques ;
- des capteurs de vitesse ;
- des catasondes qu'ils laissent tomber dans le cyclone pour obtenir un radiosondage ;
- des analyseurs granulométriques des précipitations et des aérosols ;
- des radiomètres pour mesurer la température de l'air et de la mer ;
- des diffusomètres.
Traduction
[modifier | modifier le code]Le patronyme de Hurricane Hunter se traduit en français par « Chasseur d'ouragan ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Lockheed P-3 Orion - avionslegendaires.net », avionslegendaires.net, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Tom Kaminsky et Mel Williams, The United States Military Aviation Directory, Norwalk, CT, Airtime Publishing, , 256 p. (ISBN 978-1-880588-29-1, OCLC 44890101)
- François Besse et Jean Molveau, Légendaires avions du monde : un siècle d'aviation, Paris, Sélection du Reader's Digest, , 159 p. (ISBN 978-2-7098-1000-5, OCLC 47439817, BNF 36998244)
- Edouard Chemel et Jacques Legrand (dir.), Chronique de l'aviation, Paris, Éditions Chronique, , 984 p. (ISBN 978-2-905969-51-4, OCLC 49068426)
- « Aviation Photo #0049516: BAC 111-518FG One-Eleven - British World Airlines », sur Airliners.net (consulté le )
- (en) « Miss Piggy and Kermit » [archive du ], sur NOAA Hurricane Hunters Flight Science (consulté le )