Ligulaire de Sibérie
Ligularia sibirica
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Asteridae |
Ordre | Asterales |
Famille | Asteraceae |
Genre | Ligularia |
Ordre | Asterales |
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Famille | Asteraceae |
La Ligulaire de Sibérie (Ligularia sibirica) est une espèce de plante à fleurs de la famille des Asteraceae, aux grandes fleurs jaunes disposées en grappes terminales. La plus grande station française de cette plante protégée au niveau européen se trouve dans le département du Puy-de-Dôme, sur la Narse d'Espinasse près de Saulzet-le-Froid. Plante relictuelle des glaciations, la Ligulaire de Sibérie est protégée dans plusieurs pays européens et inscrite à l'annexe II de la Directive habitats.
Description
[modifier | modifier le code]La Ligulaire de Sibérie est une grande plante robuste pouvant atteindre 150 cm. Elle possède des feuilles larges, obtuses, plus ou moins pubescentes sur le revers, et pédonculées. Les fleurs jaunes réunies en capitules sont disposées en une grappe terminale caractéristique. En floraison, on peut difficilement confondre la Ligulaire de Sibérie avec une autre plante. En période de végétation, on peut néanmoins la confondre avec le populage Caltha palustris, qui a cependant les feuilles glabres même au revers.
Habitat naturel et répartition
[modifier | modifier le code]Plante relictuelle de la dernière période glaciaire, la Ligulaire de Sibérie se rencontre habituellement en situation humide et froide, dans des milieux de type mégaphorbiaie, tourbière de transition ou bas-marais tremblant, saulaie marécageuse, en situation éclairée ou de demi-ombre[1].
C'est une plante eurosibérienne subarctique d'origine asiatique, surtout présente en Sibérie et en Europe Centrale (Autriche, Roumanie, Bulgarie, ex-Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne, ex-URSS). Les populations françaises sont très relictuelles, et essentiellement réparties dans le Massif Central, dans le secteur du Cézallier, monts du Cantal, Aubrac, Vivarais. La plus grande station française de cette plante protégée au niveau européen se trouve d'ailleurs dans le Puy-de-Dôme, sur la Narse d'Espinasse près de Saulzet-le-Froid. La tourbière du Lac-d'en-Bas, protégée par la réserve naturelle des sagnes de La Godivelle accueille quant à elle une belle station de plusieurs centaines de pieds[2]. Il existe également de belles stations sur le plateau de l'Aubrac, en particulier dans le bois de Laguiole (au niveau de la station de ski où l'on peut trouver plusieurs dizaines de pieds en bord de route) et au bord du lac de Souveyrols. Les autres stations connues sont situées dans les Pyrénées-Orientales (importante population dans la haute vallée de l'Aude, région du Capcir) et en Bourgogne[1].
Une forme naine existe dans les monts du Cantal dans le secteur du puy Mary[3].
Elle occupe principalement l’étage montagnard entre 900 et 1500 m d’altitude (beaucoup plus rarement le collinéen), une majorité des stations étant situées entre 1000 et 1200 m, 1500 m en Capcir, qui représente le point le plus méridional de sa répartition.
Protection et conservation
[modifier | modifier le code]La Ligulaire de Sibérie est protégée en Europe, inscrite à l'annexe II de la Directive Habitats ainsi qu'à l'annexe I de la convention de Berne pour la protection de la vie sauvage. Au niveau national, elle est strictement protégée dans plusieurs pays.
Il est difficile de donner une estimation de l'évolution des populations françaises de l'espèce. Le livre rouge de la flore menacée de France, rédigé en 1995, considère la Ligulaire comme en régression dans le pays[4]. Certaines stations ont disparu (Aigny-le-Duc en Côte-d’Or, lac de Servières dans le Puy-de-Dôme, Saint-Paul-des-Landes dans le Cantal), alors que d'autres semblent se maintenir en bon état voire progresser, comme les stations du bord de l'Aude dans le Capcir, où la plante s'est aussi installée en un point du versant nord de la Quillane.
En l'absence de modification importante de son milieu, la Ligulaire de Sibérie se maintient dans de bonnes conditions, comme à la Narse d'Espinasse près de Saulzet-le-Froid dans le département du Puy-de-Dôme où plusieurs milliers d'individus sont présents.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fiche des cahiers d'habitats Natura 2000
- Plan de gestion 2008-2012 de la réserve naturelle nationale des sagnes de La Godivelle
- Hervé Christophe, Fleurs des volcans, sommets du Cantal et d'Auvergne, Biome, 2007 et 2011 pour la seconde édition (ISBN 978-2-9529409-1-7)
- Livre rouge de la flore menacée de France, Muséum national d'histoire naturelle
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence JSTOR Plants : Ligularia sibirica (consulté le )
- (fr) Référence Belles fleurs de France : Ligularia sibirica (consulté le )
- (en) Référence Flora of China : Ligularia sibirica (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espèce Ligularia sibirica (L.) Cass. (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Ligularia sibirica (L.) Cass., 1823 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Ligularia sibirica (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Ligularia sibirica (L.) Cass. (source : Global Compositae Checklist) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Ligularia sibirica (L.) Cass. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Ligularia sibirica (L.) Cass., 1823
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [PDF] F. Bensettiti, V. Gaudillat, D. Malengrau, E. Quéré, « Cahiers d'habitats Natura 2000, tome 6, fiche de Ligularia sibirica », sur inpn.mnhn.fr, La Documentation française, (consulté le )
- [PDF] Institut d'écologie et de gestion de la biodiversité, Service du patrimoine naturel, « Livre rouge de la flore menacée de France, tome I »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur inpn.mnhn.fr, Muséum national d'histoire naturelle, (consulté le )
- Rolland Paillat et Thierry Leroy, Plan de gestion 2008-2012 de la réserve naturelle nationale des sagnes de La Godivelle, Parc naturel régional des volcans d'Auvergne, DIREN Auvergne, , 130 p.