L'Auberge espagnole
Réalisation | Cédric Klapisch |
---|---|
Scénario | Cédric Klapisch |
Musique | Cyril Moisson |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
BAC Films Ce Qui Me Meut Motion Pictures France 2 Cinéma Mate Films Studiocanal Mate Producciones S.A. Vía Digital |
Pays de production |
France Espagne |
Genre |
Comédie dramatique Romance |
Durée | 122 minutes |
Sortie | 2002 |
Série trilogie de Cédric Klapisch
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
L'Auberge espagnole est un film franco-espagnol réalisé par Cédric Klapisch et sorti en 2002. Il s'agit du premier opus de la trilogie consacrée à ces personnages. Une série télévisée intitulée Salade grecque, diffusée sur Prime Video dès le 14 avril 2023, complète la trilogie[1].
Il obtient plusieurs récompenses dont le César du meilleur espoir féminin pour Cécile de France.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Xavier, étudiant en sciences économiques, rêve d'être écrivain. Ce rêve demeure cependant enfoui puisque le jeune homme a une embauche possible au ministère des Finances. Jean-Charles Perrin, un ami de son père, lui conseille cependant de travailler à l'étranger, le bilinguisme lui apportera davantage de chances d'être embauché. Xavier part donc vivre une année à Barcelone via le programme Erasmus, malgré l'incompréhension de sa petite-amie Martine.
À peine arrivé, il fait connaissance avec Jean-Michel, un médecin, et sa femme Anne-Sophie. Il séjourne quelques jours chez eux en attendant de trouver un logement. Il s'installe ensuite dans un appartement en colocation avec d'autres étudiants : l'Anglaise Wendy, l'Italien Alessandro, l'Espagnole Soledad, le Danois Lars, l'Allemand Tobias. Entre dépaysement, choc culturel, difficultés linguistiques (les cours sont en catalan alors que les jeunes Français apprennent le castillan à l'école), Xavier s'intègre peu à peu, tout en profitant de sa vie d'étudiant. Xavier est attiré par Isabelle mais apprend ensuite qu'elle est lesbienne. Une grande amitié va naître cependant entre le Français et la jeune femme belge et il va l'intégrer à la colocation.
Lors de sa visite, Martine se montre hostile envers les colocataires et distante avec Xavier. Après son départ, le jeune homme demeure morose. Il entame une liaison avec Anne-Sophie en tirant profit des leçons de séduction octroyées par Isabelle.
Wendy annonce ensuite au groupe que son frère William vient la voir pour quelque temps. L'arrivée de William crée quelques tensions en raison de son franc-parler et des idées préconçues qu'il a sur les diverses nationalités des colocataires. Plus tard, Martine annonce à Xavier leur rupture par téléphone, rendant Xavier mélancolique. Lars découvre également qu'il est père. Anne-Sophie avoue à son mari qu'elle a une liaison avec Xavier. Jean-Michel décide de couper court à toute relation avec Xavier.
Mais tout le groupe se ressoude lorsque Alistair, le petit ami de Wendy, lui fait une visite surprise alors même qu'elle a une aventure avec Bruce, un Américain rencontré en soirée. William sauve la situation en prétendant que Bruce est son petit ami. Après avoir terminé son année, Xavier retourne à Paris en promettant de garder le contact avec ses amis. Il est engagé au ministère des Finances mais, dès son premier jour de travail, il réalise à quel point cet univers est éloigné de celui dans lequel il a vécu à Barcelone et qu'il a appris à aimer. Il s'enfuit en courant du ministère et décide de se lancer dans l'écriture.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
- Titre original : L'Auberge espagnole
- Titre espagnol : Una casa de locos[2]
- Réalisation et scénario : Cédric Klapisch
- Musique : Cyril Moisson[3]
- Décors : François Emmanuelli
- Costumes : Anne Schotte
- Photographie : Dominique Colin
- Son : Dominique Dalmasso, Stéphane Brunclair, Cyril Moisson
- Montage : Francine Sandberg
- Production : Bruno Levy
- Production exécutive : Jacques Royer
- Production déléguée : Monte Christo
- Coproduction : Mate Cantero et Stéphane Sorlat
- Sociétés de production[4] :
- France : BAC Films, Ce Qui Me Meut Motion Pictures, France 2 Cinéma, Mate Films et Studiocanal
- Espagne : Mate Producciones S.A. et Vía Digital
- Sociétés de distribution[5] : Mars Distribution (France) ; Filmax (Espagne) ; Paradiso Entertainment (Belgique) ; Christal Films / Lions Gate Films (Québec) ; Frenetic Films (Suisse romande)
- Budget : 5 010 000 €[6]
- Pays de production : France, Espagne
- Langues originales : français, espagnol, anglais, catalan, danois, allemand, italien
- Format[7] : couleur - 35 mm - 1,85:1 (Panavision) - son Dolby Digital | DTS
- Genre : comédie, drame, romance
- Durée : 122 minutes
- Dates de sortie[2] :
- Classification[11] :
- France : tous publics[12]
- Espagne : déconseillé aux enfants de moins de 13 ans[13]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[10]
- Québec : tous publics (G - General Rating)[8]
- Suisse romande : interdit aux moins de 14 ans[14]
Distribution
[modifier | modifier le code]- Romain Duris : Xavier Rousseau
- Judith Godrèche : Anne-Sophie
- Audrey Tautou : Martine
- Cécile de France : Isabelle
- Kelly Reilly : Wendy
- Cristina Brondo : Soledad
- Federico D'Anna : Alessandro
- Barnaby Metschurat : Tobias
- Christian Pagh : Lars
- Mira Wanting : Mira
- Kevin Bishop : William
- Xavier de Guillebon : Jean-Michel
- Wladimir Yordanoff : Jean-Charles Perrin
- Irene Montalà : Neus
- Pere Sagristà : le professeur d'économie a l'université
- Javier Coromina : Juan
- Iddo Goldberg : Alistair
- Martine Demaret : la mère de Xavier
- Olivier Raynal : Bruce
- Paulina Galvez : la professeur de flamenco
- Jacno : le père de Xavier
- Cédric Klapisch : un professeur d'université à la recherche de ses élèves de Français (Caméo)
- Zinedine Soualem : le patron du dernier bar
La distribution du film est tournée vers l'Europe puisque les acteurs jouant les étudiants Erasmus ont été sélectionnés dans cinq pays européens différents : Allemagne, Danemark, Espagne (dont Daniel Grao), Italie et Angleterre par des directeurs de casting propres à chaque pays pour une première sélection avant de passer les essais auprès du réalisateur Cédric Klapisch[15].
Production
[modifier | modifier le code]- Le film a été tourné avec une caméra numérique, apportant une souplesse de montage tel que des effets accélérés ou encore le « split screen » (écran coupé en plusieurs parties).
- Une partie importante des dialogues est en anglais ou en espagnol.
Lieux de tournage
[modifier | modifier le code]- Paris, 18e arrondissement : rue d'Orchampt[16],[17]
- Nanterre : Université
- Paris, 12e arrondissement : Ministère de l'Économie et des Finances (France)
- Barcelone : Parc Güell
Musique
[modifier | modifier le code]Bande originale
[modifier | modifier le code]No | Titre | Auteur | Durée | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1. | Générique | Kouz-1 feat. Ardag | 1:58 | ||||||
2. | El Timbre no funciona | Kouz-1 | 3:57 | ||||||
3. | La cocinera | Mala Rodriguez | 3:26 | ||||||
4. | Ai du | Ali Farka Touré | 7:09 | ||||||
5. | Betece | Africando All Stars | 5:04 | ||||||
6. | Reino de Silia | Vicente Amigo | 4:19 | ||||||
7. | Valse, opus 64 nº 2 | Frédéric Chopin interprétée par Arthur Rubinstein | 3:44 | ||||||
8. | No Surprises | Radiohead | 3:49 | ||||||
9. | Aerodynamic | Daft Punk | 3:33 | ||||||
10. | Cambia la vida | Ardag | 4:18 | ||||||
11. | Que viva la noche | Sonia & Selena | 3:40 | ||||||
12. | Le rêve de l'Hippocampe | Kouz-1 | 2:23 | ||||||
47:25 |
Musiques additionnelles
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb. Certaines musiques additionnelles n'apparaissent pas sur la bande originale bien qu'elles soient dans le film, comme No Woman, No Cry de Bob Marley (joué par un personnage du film) ou encore le Te Deum de Marc-Antoine Charpentier.
Kouz-1, l'interprète de la musique originale du film, a produit pour ce film le titre Urquinaona, qui ne figure pas sur la bande originale, avec Frédéric Locarni en featuring au piano.
Accueil
[modifier | modifier le code]Accueil critique
[modifier | modifier le code]Site | Note |
---|---|
Metacritic | 65/100[18] |
Rotten Tomatoes | 76 %[19] |
Allociné | [20] |
Périodique | Note |
---|
Sur le site internet Rotten Tomatoes, le film obtient 76 % de critiques positives, sur 92 critiques collectées, avec un score moyen de 6,5/10[19]. Le site internet Metacritic lui attribue quant à lui un score plutôt favorable de 65/100, basé sur 31 critiques[18].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,6⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 22 titres de presse[20].
Parmi les critiques positives, Pierre Vavasseur, du Parisien, évoque une comédie « réjouissante, bien vue et jamais caricaturale » ; Vincent Malausa, des Cahiers du cinéma, un film très sympathique en raison de son horreur du goût de l'ordre ; Emmanuelle Frois, du Figaroscope, un « film joyeux et tendre » et une bonne distribution ; Nicolas Schaller, de Première, « le petit film sympa d'un cinéaste doué » ; et Olivier Bonnard, de l’Obs, « une euro-comédie joyeusement colorée, sensible et touchante »[20].
Du côté des critiques mitigées, Amélie Dubois, des Inrockuptibles évoque un film carte postale « gentillet et convenu »[21] ; Jean-Claude Loiseau, de Télérama, un film au « charme inattendu » dont les meilleurs moments sont les « scènes de pure comédie » mais « une intrigue secondaire (la liaison de Xavier avec une jeune femme mariée) piètrement inspirée »[22] ; et Positif « un objet hybride » entre classicisme et expérimentation. Samuel Blumenfeld, du Monde, délivre une critique négative, évoquant un film naïf et peu enthousiasmant avec des personnages caricaturaux[20].
Box-office
[modifier | modifier le code]En France, le film a été un succès commercial, réalisant au total 2 966 271 entrées, et 4 852 366 dans toute l'Europe[23]. Il a rapporté 31 024 110 $ au box-office mondial, ce qui est important comparativement à son budget de 5 000 000 d'euros[24].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Entre 2002 et 2004, L'Auberge espagnole a été sélectionné dans diverses catégories et a remporté 8 récompenses[25],[26].
Récompenses
[modifier | modifier le code]- Festival international du film de Karlovy Vary 2002 : prix du public pour Cédric Klapisch
- César 2003 : meilleur espoir féminin pour Cécile de France
- Étoiles d'or de la presse du cinéma français 2003 : meilleure révélation féminine pour Cécile de France
- Festival du film de Sydney 2003 :
- Prix du public du meilleur long métrage de fiction pour Cédric Klapisch
- Prix UIP pour Cédric Klapisch
- Festival international du film de Brisbane 2003 : prix du public
- Lumières de la presse étrangère 2003 :
Nominations et sélections
[modifier | modifier le code]- Festival international du film de Gijón 2002 : en compétition pour le prix du meilleur film pour Cédric Klapisch
- Festival international du film de Karlovy Vary 2002 : en compétition pour le Globe de cristal pour Cédric Klapisch.
- Prix du cinéma européen 2002 : meilleur réalisateur européen
- César 2003 :
- Cercle des critiques de cinéma de Vancouver 2004 : meilleur film en langue étrangère
Autour du film
[modifier | modifier le code]- Le film a popularisé le dispositif Erasmus en France et en Europe.
- L'expression « auberge espagnole », datant du XVIIIe siècle et désignant un lieu où on ne trouve que ce qu'on y a apporté[27], a connu un regain de popularité avec le film[28],[29].
Série de films
[modifier | modifier le code]- L'Auberge espagnole de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Audrey Tautou (2002)
- Les Poupées russes de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Audrey Tautou (2005)
- Casse-tête chinois de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Audrey Tautou (2013)
Une série télévisée intitulée Salade grecque, qui est centrée sur les enfants de Xavier et Wendy, est diffusée sur Prime Video depuis le 14 avril 2023[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- « Vingt ans après L'Auberge espagnole, Cédric Klapish revient avec Salade grecque », sur Madame Figaro, (consulté le )
- « « L'Auberge espagnole - Titres et dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole - Casting du film », sur Allociné (consulté le ).
- « « L'Auberge espagnole - Société de Production / Sociétés de distribution » » ((en) sociétés de production et de distribution), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole - Société de Production / Sociétés de distribution », sur Unifrance.org (consulté le ).
- « Budget du film L'Auberge espagnole », sur JP box-office.com (consulté le ).
- « « L'Auberge espagnole - Spécifications techniques » » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole », sur cinoche.com (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole », sur cineman.ch (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
- « « L'Auberge espagnole - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Visa et Classification - Fiche œuvre L'Auberge espagnole », sur CNC (consulté le ).
- « Classification cinématographique Espagne », sur Google.com (consulté le ).
- « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
- « L'Auberge Espagnole », sur allocine.fr (consulté le )
- Anne-Charlotte de Langhe et Aude Vernuccio, « Le cinoche à la trace », in Le Figaroscope, semaine du mercredi 10 au 16 avril 2013, page 6.
- « La rue d'Orchampt - L'AUBERGE ESPAGNOLE », sur parisfaitsoncinema.com (consulté le ).
- (en) « L'Auberge espagnole », Metacritic (consulté le ).
- (en) « L'Auberge espagnole (2002) », Rotten Tomatoes (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
- Amélie Dubois, « L'Auberge espagnole », Les Inrockuptibles (consulté le ).
- Jean-Claude Loiseau, « L'Auberge espagnole », Télérama (consulté le ).
- « Entrées du film en Europe », base de données Lumière (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole - Bilan Monde », Jp's Box-Office (consulté le ).
- « « L'Auberge espagnole - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Palmares du film L'Auberge espagnole », sur Allociné (consulté le ).
- « Auberge espagnole : signification et origine de l’expression », sur linternaute.fr, (consulté le ).
- « Pour se loger, les étudiants Erasmus préfèrent l’Auberge espagnole », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « Erasmus, le dispositif qui leur a fait aimer l’Europe », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Film français sorti en 2002
- Film espagnol sorti en 2002
- Comédie dramatique française
- Comédie dramatique espagnole
- Film romantique espagnol
- Film romantique français
- Comédie de mœurs
- Film choral français
- Film français tourné en espagnol
- Film français tourné en anglais
- Film réalisé par Cédric Klapisch
- Film avec un César du meilleur espoir féminin
- Film se déroulant à Barcelone
- Film tourné à Barcelone
- Film tourné dans le 12e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 13e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 18e arrondissement de Paris
- Prix Lumières du meilleur scénario
- Film en catalan
- Film français sur le lesbianisme
- Film espagnol sur le lesbianisme
- Film avec une voix off
- Études d'économie
- Enseignement supérieur en Catalogne
- Film distribué par Mars Films