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Ouanaminthe

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Ouanaminthe
Wanament
Ouanaminthe
Panorama sur Ouanaminthe
Administration
Pays Drapeau d'Haïti Haïti
Département Nord-Est
Arrondissement Ouanaminthe
Code commune 0421
Démographie
Population 96 515 hab. (est. 2009)
Densité 485 hab./km2
Géographie
Coordonnées 19° 33′ nord, 71° 44′ ouest
Altitude 37 m
Superficie 199,06 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Haïti
Voir sur la carte topographique d'Haïti
Ouanaminthe
Géolocalisation sur la carte : Haïti
Voir sur la carte administrative d'Haïti
Ouanaminthe

Ouanaminthe (en créole haïtien Wanament ; en espagnol Juana Méndez) est une commune d'Haïti située à la frontière dominicaine dans le département du Nord-Est et l'arrondissement d'Ouanaminthe dont elle est le chef-lieu.

Le nom « Ouanaminthe » vient de Juana Méndez, esclave noire, épouse de Pablo Báez (maire de Azua de Compostela) et mère de Buenaventura Báez, le premier président mulâtre de la République dominicaine.

Géographie

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Ouanaminthe est frontalière avec la ville voisine de Dajabón située sur le territoire de la République dominicaine. Les deux cités sont séparées par la rivière du Massacre.

Démographie

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La commune est peuplée de 96 515 habitants[1] (recensement par estimation de 2009).

La ville est fondée à l'époque coloniale par les Français comme avant-poste et pôle d'échange commercial avec les Espagnols.

Le , des entretiens s'y déroulent entre le président haïtien Sténio Vincent et le dictateur de la République dominicaine, Rafael Trujillo.

En 1937, Trujillo envoie son armée dans la région de Dajabón pour y massacrer 30 000 travailleurs haïtiens refusant leur expulsion. Avant cette date, la rivière Dajabón se nomme déjà « rivière Massacre » en souvenir de la tuerie d'un groupe de boucaniers français par les Espagnols en 1728[2].

Administration

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La commune possède 5 sections communales :

  • Haut Maribahoux ;
  • Acul des Pins ;
  • Savane Longue ;
  • Savane au Lait ;
  • Gens de Nantes.

L'économie locale repose en partie sur le commerce et la contrebande avec le pays voisin.

On y cultive le tabac, la pistache et on y pratique l'apiculture.

Il est prévu à Ouanaminthe d'établir une zone franche, où les avantages fiscaux seraient accordés aux industriels, ce qui inquiète les agriculteurs en raison de la menace que cette industrialisation ferait peser sur leurs terres[3].

Ouanaminthe possède des écoles primaires et secondaires ainsi que deux lycées :

  • lycée « Capois La Mort » ;
  • lycée René Théodore « Saint François Xavier », dirige par les Frères de l'instruction chrétienne (FIC)[4], institution d'enseignement classique pour des garçons de la commune de Ouanaminthe, fondée en 1927 ; une section secondaire est mixte ;
  • collège « Univers », établissement créé en 1994 par cinq Ouanaminthais : Hugues Bastien, Jaccin Bernard, Maismy Mary-Fleurant, Joseph Edgard Dumay et Pierre Jean Richard ;
  • collège de l'« Étoile » ;
  • collège « Oswald Durand » ;
  • collège « La Patience » ;
  • collège « Malcom X » ;
  • collège « Georges Muller » ;
  • collège « Toussaint Louverture » ;
  • collège « La Concorde » ;
  • Institution L’enfant Jesus
  • college George Muller
  • académie primaire et jardin d'enfants « APEK », établissements privés fondés par la famille Rolex Poisson, qui prennent en charge l'instruction de base des jeunes enfants ;
  • campus privé « Alphanet » pour la formation des enfants et des jeunes en informatique et technologie[5].

Personnalités connues

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Parmi les personnalités de la commune :

  1. [PDF] (fr) Population totale, par sexe et population de 18 ans et plus estimées en 2009, au niveau des différentes unités géographiques sur le site de l'Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI).
  2. S.J Ducoeurjoly, Manual des habitants de Saint Domingue, Paris, chez Lenoir Librarie, m. dcccii 1800.
  3. La zone franche de Ouanaminthe.
  4. Les Frères de l'instruction chrétienne (FIC) y sont présents depuis 84 ans, ainsi que les sœurs de Saint François d'Assise et les salésiennes.
  5. « Alphanet Camp de Leadership Sciences et Technologies 2017 », sur www.camp-leadership.com (consulté le ).