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Jean Ier de Warenne

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Jean Ier de Warenne
Sceau de Jean Ier de Warenne
sur la Lettre des barons (en) de 1301
Fonctions
Gardien de l'Écosse
Titres de noblesse
Comte de Surrey
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Époque
XIIIe – XIVe siècles
Famille
Famille de Warenne (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Guillaume IV de Warenne
Mère
Fratrie

Roger Bigot
Hugues Bigot
Ralph Bigot
Isabelle Bigot

Isabelle de Warenne
Conjoint
Enfants
Autres informations
Grands-Parents
Conflit
Faits d'armes
Héritier
Armoiries [génériques]
de Jean Ier de Warenne

Jean Ier de Warenne, né en 1231 et décédé le à Kennington, dans le Kent, est un baron anglo-normand, comte de Surrey et de Sussex de 1240 à sa mort. Il est nommé gardien d'Écosse par Édouard Ier le . L'année suivante, Jean de Warenne et Hugues de Cressingham sont vaincus à la bataille de Stirling par les forces écossaises de William Wallace.

Une anecdote célèbre raconte comment, lors d'une enquête Quo warranto, en 1279, Jean brandit comme justification de ses droits une épée rouillée, preuve de la lutte que ses ancêtres avaient menée aux côtés de Guillaume le Conquérant[1].

Jean est le fils unique de Guillaume IV de Warenne (♰ 1240), comte de Surrey, et de Mathilde le Maréchal (1192-1248), fille de Guillaume le Maréchal (v. 1146-1219)[2] et d'Isabelle de Clare (1172-1220), comtesse de Pembroke (1185-1220) de plein droit[3].

Jean a une sœur aînée, Isabelle (v. 1228-av. ), mécène de l’hagiographie, fondatrice de l’abbaye cistercienne de Marham dans le Norfolk en 1249 ; elle épouse Hugues d’Aubigny (♰ 1243), comte d’Arundel[4]. Jean a également quatre frères et sœurs utérins provenant d'un premier mariage de sa mère avec Hugues Bigot (♰ 1225), comte de Norfolk (1221-1225).

Jean de Warenne est un enfant de neuf ans lorsque son père meurt (♰ 1240). Il devient pupille du roi Henri III d'Angleterre et est élevé à la cour. Pierre II de Savoie, oncle de la reine Éléonore de Provence, devient le gardien de ses domaines jusqu'à sa majorité. En 1246, Henri III promet de marier le jeune Jean à l’une des filles d’Amédée de Savoie. Au lieu de cela, le roi lui fait épouser Alix de Lusignan, sa demi-sœur[5],[6].

Seconde guerre des barons

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Durant la Seconde guerre des barons (1264-1267), Jean reste d'abord fidèle au roi, puis rallie Simon V de Montfort avant de retourner dans le camp royal.

Guerre anglo-écossaise

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Jean de Warenne participe aux campagnes écossaises d'Édouard Ier et commande notamment les forces anglaises à la bataille de Dunbar en 1296, où les écossais sont battus, puis le à Stirling où il est mis en déroute par William Wallace[7]. En 1298, il combat les écossais à nouveau à Falkrik aux côtés d'Édouard Ier.

Personnalité

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Jean de Warenne semble avoir avoir été autoritaire et impudent dans ses rapports avec ses sujets et hésitant et peut-être même pusillanime sur le champ de bataille et en politique. Il a manqué régulièrement l’occasion de prendre la tête de la politique anglaise à laquelle sa haute ascendance pouvait lui donner des prérogatives. Il devint plutôt le symbole d’un conservatisme féodal[1].

Mariage et descendance

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Alix de Lusignan

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Alix de Lusignan (v. 1229-1256) est le neuvième et dernier enfant d'Hugues X de Lusignan (v. 1182-1249), comte de la Marche (1219-1249) et de son épouse Isabelle d'Angoulême (v. 1188/1192-1246), reine consort d'Angleterre (1200-1216) et comtesse d'Angoulême suo jure (1202-1246)[8]. Alix porte le prénom de sa grand-mère maternelle, Alix de Courtenay (v. 1160-1218), comtesse d'Angoulême (v. 1186-1202).

Le , Henri III d'Angleterre, arrange son mariage avec Alix de la maison de Lusignan[9]. En 1247 le mariage est célébré.

Postérité

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Le couple a trois enfants[1],[3] :

D'après Mathieu Paris, le mariage aurait provoqué un certain ressentiment au sein de la noblesse anglaise qui considérait les demi-frères et sœur du roi Henri III comme des parasites et un poids pour le royaume[13].

Jean Ier de Warenne devient un ami proche de son beau-frère, Guillaume Ier de Valence (v. 1227-1296), mari de sa cousine Jeanne de Montchenu (av. 1234-1307), comtesse de Pembroke (1245-1307), dame de Swanscombe (1255-1307)[14].

Alix de Lusignan, après neuf années de mariage, décède en 1256. Son décès aurait provoqué une très grande douleur chez son époux[15]. Malgré son jeune âge, 25 ans au décès d'Alix, Jean de Warenne ne se remarie pas et reste veuf pendant quarante-huit années[16]. Il survit à ses trois enfants.

Sceau et armoiries

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Sceau [1254-1301]

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Sceaux et contre-sceaux de Jean 1er de Warenne
[1254]
[1301]

Avers : Rond[17],[18],[19],[20],[21],[22].

Description :Cavalier en armure, sur un cheval au galop, brandissant son épée de la main droite et tenant un écu de la gauche. Coiffé d'un heaume, visière baissée, et équipé d'une cotte de mailles et d'éperons. Sur son écu et sur les caparaçons de son destrier le damier de Vermandois.

Légende : S ⠅IOHIS ⠅DE WARENNIA ⠅COMITIS ⠅DE ⠅SVRREIA ⠅

Légende transcrite : Sigillum Iohis de Warennia Comitis de Surreia

Contre-sceau  : Rond[17],[18],[19],[23].

Description : Écu échiqueté, entouré d'une décoration gothique

Légende : ⠅✠ ⠅SIGILLVM ⠅IOHANNIS ⠅COMITIS ⠅DE ⠅WARENNIA ⠅

Légende transcrite : Sigillum Iohannis comitis de Warennia

Armoiries [génériques]

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Blason Blasonnement :
Écu échiqueté d’or et d’azur
Commentaires : Blason [générique] de Jean de Warenne

Notes et références

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  1. a b et c (en) Scott L. Waugh, « Warenne, John de, sixth earl of Surrey [earl of Surrey and Sussex, Earl Warenne] (1231-1304) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press,‎ septembre 2004. (lire en ligne Accès limité [PDF])
  2. Georges Duby, Guillaume le Maréchal ou Le meilleur chevalier du monde, Paris, Fayard, 1984.
  3. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 23 (« Les Lusignan dans le réseau aristocratique des îles britanniques »), p. 182.
  4. (en) John A. Nichols, « Warenne, Isabel de [married name Isabel d'Aubigny], countess of Arundel », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press,‎ septembre 2004. (lire en ligne Accès limité)
  5. (en) Jörg Peltzer, « The Marriages of the English Earls in the Thirteenth Century : A Social Perspective », dans éd. Janet Burton, Philipp Schofield et Björn Weiler, Thirteenth Century England, vol. XIV : Proceedings of the Aberystwyth and Lampeter Conference, Woodbridge, The Boydell Press, (lire en ligne), p. 66-67.
  6. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 12 (« Liens de parenté entre Lusignan, Plantagenêt et Montfort »), p. 171.
  7. (en) « L’homme qui a perdu à Stirling Bridge », sur medievalists.net.
  8. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 20 (« Les enfants d'Hugues X et d'Isabelle d'Angoulême (1221-1296) »), p. 179.
  9. De Antiquis legibus liber, Cronica maiorum et vicecomitum Londoniarum et quedam, que contingebant temporibus illis ab anno MCLXXVIII ad annum MCCLXXIV (éd. Thomas Stapleton), Londres, Sumptibus Societatis Camdenensis, (lire en ligne), p. 12 :

    « Hoc anno, scilicet, xvj. die Aprilis, soror Domini Regis ex parte matris sue, filia Comitis de la Marche, venit apud Londonias, que maritata fuit Comiti Warennie. »

    1247, 16 avril, Londres : Alix de Lusignan épouse Jean Ier de Warenne, comte de Surrey.
  10. (en) Calendar of Inquisitions Post Mortem and other analogous documents preserved in the public record office (éd. Henry Maxwell Lyte), vol. II : Edward I (1272-1291), Londres, (lire en ligne), no 434 : Ellen de Percy, late the wife of William de Percy, p. 248.
  11. (en) Hugh M. Thomas, « Percy, Sir Henry (d. 1272) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press,‎ septembre 2004. (lire en ligne Accès limité [PDF])
  12. (en) Catalogue of seals in the department of manuscripts in the British Museum (éd. Walter de Gray Birch), vol. III, Londres, British Museum, (lire en ligne), William de Warenne, no 14,272 : [A.D. 1285.], p. 640.
  13. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 371 :

    « Matthieu Paris déplore ces unions, s'attristant que des étrangers s'unissent à la noblesse anglaise. Jorg Peltzer note que son opinion n'était certainement pas partagée par Warenne qui s'assurait un accès direct au roi par le biais de son épouse. »

  14. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 371 :

    « Malgré la mort d'Alix en 1256, laissant deux enfants et, selon le moine de Saint-Albans, un mari éploré, les profondes relations d'amitié entre son époux et son frère Guillaume de Valence perdurent jusque dans les années 1290. »

  15. Matthieu Paris (éd. Henry Richards Luard), Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, Chronica Majora, vol. V : A. D. 1248 à A. D. 1259, Londres, Longman, (lire en ligne), Obiit Aelesia comitissa Waranniæ, soror domini regis, p. 551 :

    « Eodemque anno obiit Aelesia comitissa Waranniæ soror domini regis uterina, in flore juventutis suæ et prosperitatis, in dolorem regis maximum suique mariti comitis Waranniæ J[ohannis] adolescentis. »

    .

  16. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 895.
  17. a et b (en) John Watson, Memoirs of the ancient earls of Warren and Surrey, and their descendants to the present time, vol. 1, Warrington, William Eyres, (lire en ligne), fig. CARTA J Com Warren de terris in Brocham & East Beachnorth 38. Hen. 3. A.D. 1254.
  18. a et b (en) Catalogue of seals in the department of manuscripts in the British Museum (éd. Walter de Gray Birch), vol. II, Londres, British Museum, (lire en ligne), Johannes de Warennia, no 6527-6532 : [A.D. 1254.], p. 368-369.
  19. a et b (en) Some feudal lords and their seals 1301 (éd. Howard de Walden), Londres, The De Walden library, coll. « Facsimile of baron's seals, 1300 / B », (lire en ligne), Count Warenne, XXVI.
  20. (en) Some feudal lords and their seals 1301 (éd. Howard de Walden), Londres, The De Walden library, (lire en ligne), Cord I, no 57 A : John, Earl Warenne.
  21. (en) Some feudal lords and their seals 1301 (éd. Howard de Walden), Londres, The De Walden library, (lire en ligne), John, Earl Warenne : Seal, 1301, p. 3.
  22. « Medieval seals : Task 3 », sur nationalarchives.gov.uk, The National Archives.
  23. (en) Some feudal lords and their seals 1301 (éd. Howard de Walden), Londres, The De Walden library, (lire en ligne), John, Earl Warenne : Counter Seal, p. 3.

Sources et bibliographie

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Sources sigillographiques

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  • Catalogue of seals in the department of manuscripts in the British Museum, éd. Walter de Gray Birch, Londres, British Museum, vol. II, 1892. [lire en ligne]
  • Some feudal lords and their seals 1301, éd. Howard de Walden, Londres, The de Walden Library, 1904. [lire en ligne]

Bibliographie

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Articles connexes

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