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Jacques Dupin

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Jacques Dupin
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de La Voulte-sur-Rhône (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Marie Régis Joseph DupinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par

Jacques Dupin, né le à Privas et mort le à Paris[2], est un poète français.

Né en 1927, Jacques Dupin passe les premières années de son enfance au sein de l'hôpital psychiatrique dans lequel son père est médecin-chef. Il y fréquente les pensionnaires, surtout les "folles", dont le souvenir pesant donnera naissance au recueil Les Mères. À la mort de son père, en 1931 (Jacques Dupin a alors quatre ans), la mère de Jacques l'emmène avec lui en Picardie, d'où elle est originaire. En 1939, la mère et le fils retournent à Privas pour s'éloigner de la guerre. Enfin, en 1944, il se rend à Paris pour y suivre (en dilettante) des études de droit notarial qu'il abandonne très vite pour se consacrer à une vie artistique intense et variée : il rencontre René Char, qui l'introduit dans le cercle des poètes et artistes parisiens, et lui offre un premier poste de secrétaire de rédaction pour la revue Empédocle, qu'il dirige avec Albert Béguin et Albert Camus.

Ce même René Char préfacera son premier recueil publié, Cendrier du voyage (1950), chez Guy Levis Mano (GLM). Char lui fait rencontrer de nombreux galéristes, par le biais desquels il devient le biographe officiel de Miró. Très tôt attendu comme le successeur de Char, il prend le contre-pied de celui-ci en imposant, de livre en livre, une écriture atypique, souvent en ruptures. Ses textes suscitent l'admiration d'auteurs, de peintres comme Antoni Tàpies. Paul Auster traduit ses poèmes en anglais. Mais c'est dans l'ombre qu'œuvre Dupin, dans le retrait. Jamais tenté par le roman, à peine écrira-t-il une pièce de théâtre, proche tout de même de la forme poétique, L'Éboulement.

Il travaille d'abord pour la galerie Maeght, puis, à la mort d'Aimé Maeght, fonde avec Jean Frémon et Daniel Lelong la galerie Lelong. Cela l'amène à rencontrer de nombreux artistes de son temps, au premier rang desquels Alberto Giacometti et Joan Miró occupent une place majeure dans son œuvre.
Expert de l'œuvre de Miró, il est président du comité de l'ADOM (Association pour la défense de l'œuvre de Joan Miró), qui promeut l'œuvre du peintre et statue sur l'authenticité des œuvres qui lui sont soumises.

Entre 1966 et 1971, il participe à la revue L'Éphémère, mêlant critique d'art et poésie, avec Gaétan Picon, Louis-René des Forêts, Yves Bonnefoy et André du Bouchet. Le lien entre l'art plastique et la poésie est étroit chez Dupin, qui ne cessera de revendiquer ce qu'il doit aux artistes, tant dans sa vie personnelle que dans l'élaboration de sa poétique.

Il meurt le dans le 10e arrondissement de Paris, à l'âge de 85 ans[2],[3].

La médiathèque municipale de Privas porte son nom.

Distinction

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Rééditions poche et autre

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  • L'Embrasure précédé de Gravir et suivi de La Ligne de rupture et de L'Ongle, Poésie/Gallimard, Paris, 1971
  • Le Corps clairvoyant (1963-1982) (rassemble Gravir, L'Embrasure, Dehors et Une apparence de soupirail, préface de Jean-Christophe Bailly, À l'écoute de l'intensité par Valéry Hugotte, et reprise de la préface de Jean-Pierre Richard à L'Embrasure précédé de Gravir), Poésie/Gallimard, Paris, 1999
  • Rien encore, tout déjà (rassemble Chansons troglodytes et Rien encore, tout déjà), Seghers, 2002
  • Ballast (rassemble Contumace, Échancré et Le Grésil), Poésie/Gallimard, Paris, 2009
  • L'esclandre, édition établie par Jean Frémon, Nicolas Pesques et Dominique Viart, introduction de Dominique Viart, Paris, P.O.L., 2022

Essais sur l'art contemporain

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Essai sur la poésie

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  • Eclisse, Spectres Familiers, Marseille, 1989
  • M'introduire dans ton histoire, POL, Paris, 2007
  • L'Éboulement, éditions Galilée, coll. Théâtre/rupture, Paris, 1977

Notes et références

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Liens externes

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