Jacques Bloch
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Jacques Gustave Bloch |
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Jacques Binet |
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Membre de | |
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Buchenwald (- |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (AC 21 P 711128) Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 64911) |
Jacques Bloch, né le à Paris et mort le dans la même ville[1], est un résistant et déporté français[2],[3] de la Seconde guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance
[modifier | modifier le code]Jacques Gustave Bloch est né le à Paris. Sa mère est Lorraine et son père est professeur de philosophie[4] et d’origine juive[5] alsacienne. Jacques Bloch a 15 ans lorsque la guerre éclate[6].
Comme les autres Juifs de France, la famille de Jacques Bloch se retrouve dans une situation d'oppression sous le régime de Vichy. Le père de Jacques Bloch qui avait été mobilisé puis libéré durant l'été 1941, apprend à son retour qu'il est révoqué du lycée où il enseignait.
Deux jours plus tard, après que sa maison a été réquisitionnée par les Allemands, la famille de Jacques Bloch fuit alors une première fois en Touraine puis dans un second temps vers la Creuse quand ils sont prévenus par des villageois qu'ils vont être arrêtés. La famille retrouve alors leur cousin, l'historien Marc Bloch[7]. Jacques Bloch pratique le scoutisme laïque à Guéret, au sein des Éclaireurs de France[1].
Entrée dans la Résistance
[modifier | modifier le code]Jacques Bloch, qui pressent que son cousin a rejoint la Résistance, demande de l'aide à ce dernier afin d'obtenir des contacts au sein du mouvement[4]. Jacques parvient finalement, à partir du 19 février 1944, à prendre le maquis dans la région de Bourganeuf. Il prend alors le pseudonyme de « Jacques Binet ».
Le 7 juin 1944, après la libération du Guéret par les maquisards, Jacques Bloch est blessé au bras lors d'affrontements avec la division « Das Reich ». Il est emmené à l'hôpital où le chirurgien lui ampute le bras. Jacques Bloch est alors dénoncé par un milicien puis, alors qu'il allait quitter l'hôpital, est arrêté puis livré à la Gestapo. Échappant à une exécution immédiate, il est escorté jusqu'à Montluçon.
Déportation à Buchenwald
[modifier | modifier le code]S'ensuit alors une période de captivité à Moulins durant laquelle il est enfermé avec d'autres résistants dans le Palais des ducs de Bourbon. Des négociations permettent aux prisonniers d'être progressivement libérés mais les Allemands utilisent les derniers d'entre eux comme otages, dont fait partie Jacques Bloch et les envoient à Belfort, d'où ils sont finalement envoyés vers le camp de Buchenwald[6]. Il porte alors le matricule 85235. Malgré sa blessure, les médecins SS estiment qu'il est un jeune homme fort. Il alterne ainsi entre le camp de travail, dans lequel il est entre autres chargé de transporter du bois vers les cuisines, et les blocks des invalides dans lesquels il rencontre Jacques Lusseyran[3]. Il rencontre également Pierre Halbwachs, déporté en même temps que son père Maurice Halbwachs, qui comme Jacques fait partie des déportés les plus jeunes[6].
Retour de déportation
[modifier | modifier le code]Lorsque le camp est évacué en avril 1945, il s'évade avec un autre déporté et après trois jours de marche de nuit, rejoint à Eisenberg une avant-garde américaine[6].
Après la Guerre, Jacques Bloch ne reçoit aucun soutien et suit alors des études de droit, renonçant à devenir médecin. Il occupe par la suite un poste d'administrateur au Sénat[2].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Il est reconnu « Déporté résistant »[8],[9].
- Commandeur de la Légion d'honneur[10]
- Médaille de la Résistance française (3 aout 1946)[11]
- Médaille des évadés[12]
Références
[modifier | modifier le code]- Benoît Hopquin, « Le résistant et déporté Jacques Bloch est mort », Le Monde, no 24283, , p. 25 (lire en ligne )
- Jacques Bloch, interview par Clémence Piet et Manuel Valls-Vicente, Jacques Bloch : un terrain permanent de parachutages, AERI, (consulté le ).
- Jacques Bloch, interview par Clémence Piet et Manuel Valls-Vicente, Jacques Bloch : une entrée en résistance grâce à son oncle Marc, AERI, (consulté le ).
- Sylvie Berche, « Entre la Creuse et Jacques Bloch, la protection fut mutuelle et le souvenir est toujours vivace », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
- « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
- Benoît Hopquin, « « Les gens qui perdaient espoir disparaissaient en quelques jours » : Jacques Bloch et les fantômes de Buchenwald », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Décès de Jacques Bloch. », sur elysee.fr, (consulté le )
- « Base des déportés-résistants - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « - Séance du 31 janvier 2023 », sur www.senat.fr (consulté le )
- « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses (BODMR) du 23 décembre 1961, p. 1138
Liens externes
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- Ressource relative aux militaires :