Hugues II de Lusignan
Seigneur de Lusignan |
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Naissance |
Av. 950 |
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Décès |
V. 980 |
Surnom |
le Cher |
Époque | |
Période d'activité |
– |
Famille | |
Père | |
Mère |
Aleait |
Fratrie |
Ermentrude |
Conjoint |
Avierne |
Enfants |
Héritier |
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Hugues II dit le Cher[1] (av. 950-v. 980) est le fils d'Hugues Ier le Veneur[2],[3] et d'Aleait. Il fit construire le château de Lusignan[4],[5] et en est le premier seigneur[6]. Il possédait également les châteaux de Frontenay, Vivonne et Celle[7].
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Avierne
[modifier | modifier le code]Hugues II épouse Avierne (av. 947/955-ap. 959/977)[9], probable parente des Rorgonides dont les seigneurs de Parthenay sont peut-être issus. Le couple est propriétaire d'un alleu proche de Parthenay, à Vasles[9], qui pourrait faire partie de la dot d'Avierne[10].
Postérité
[modifier | modifier le code]Hugues le Cher et Avierne ont :
- Hugues III de Lusignan dit le Blanc[2] (v. 970-v. 1012), seigneur de Lusignan et de Civray ;
- Joscelin[11] (v. 974-v. 1020), seigneur de Vivonne[12] et de Chizé. Il épouse Rosce[13] (av. 1000-ap. 1015).
Sans certitude :
- Albuin Ier (v. 975-ap. 1012/1019)[14], seigneur de Celle, fondateur du sous-lignage[15] du même nom[16] ;
- Adeline[17] (v. 977-ap. 1024), mariée à Bernefried[18] (av. 970-v. 1024), qui ne figure que dans deux chartes du vicomte Cadelon III d'Aulnay et fait probablement partie de ses proches[19]. Adeline est citée en 1024 comme religieuse[20]. Le couple donne naissance à :
- Rorgon (av. 990-ap. 1027), chanoine et archidiacre de Saint-Pierre de Poitiers[17] ;
- Adalgarde (av. 978-ap. 990)[18], épouse d'Arbert Ier (v. 940-v. 1000) qui semble être propriétaire d'un certain nombre de terres entre le Haut-Poitou et la Saintonge sans relations particulières avec l'entourage local ou épiscopal[19]. Ils ont :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Surnom d'après la Chronique de Saint-Maixent.
- « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MCX, p. 424 :
« Hugo filius Hugonis Bruni, qui fuit Albi, qui fuit Cari, qui fuit Hugonis Venatoris. »
Hugues fils d'Hugues le Brun, fils d'Hugues le Blanc, fils d'Hugues le Cher, fils d'Hugues le Veneur. - La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 183.
- « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MXXV, p. 388-389 :
« Eo tempore, apud castrum Liziniacum, habuit quaedam nobilis matrona novem filio, tempore Hugonis Bruni domini ipsius castri, filii Hugonis Albi, qui fuit genitus Hugonis Kari, qui exstruxit primus castrum. »
- La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 113 :
« Hugonis Kari qui extruxit primus castrum »
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 44 :
« Les origines familiales donc sont à chercher autour d'un certain Hugues le Veneur dont le fils aurait été le constructeur du château de Lusignan et le premier seigneur. »
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 43 (« L'arborescence des châteaux »), p. 202.
- « Reproduction intégrale des pages du manuscrits en haute définition », sur bvmm.irht.cnrs.fr, Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux - IRHT, fo 003v–004.
- Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. I, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), LXXII, p. 89.959/977 : Hugues [II le Cher] et sa femme Avierne donnent au monastère de Saint-Maixent leur alleu situé dans le village de Vasles dans la viguerie de Thouars avec les maisons, les enclos domaniaux, les terres, les prés, les lacs et les cours d'eau et le village de Bougon dans la viguerie d'Exoudun avec terres et prés.
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 851-852.
- Prénom présent dans la famille des Rorgonides et des Parthenay.
- Le « Conventum » (vers 1030) : un précurseur aquitain des premières épopées (éd. George Beech, Yves Chauvin et Georges Pon), Genève, Droz, (présentation en ligne), p. 127 ; 141 :
« Joscelino avunculo Hugoni »
Hugues IV de Lusignan revendiquait Vivonne comme son héritage puisque son oncle Joscelin en avait été le seigneur. - Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers : [931-1155] (éd. Louis Rédet), t. III : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), no 425 : Item de Batriaco, p. 269.1012-1015 : Donation au monastère de Saint-Cyprien d'un bien à Baptresse.
- Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. I, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), LXV, p. 83-84.1012-1019 : Albuin [fils d'Hugues II le Cher] donne à l'abbaye de Saint-Maixent pour l'enterrement de son frère Joscelin [de Vivonne] un demi-arpent de terre près de la Mothe-Saint-Héray, un arpent de vigne près de Trémont et un alleu à Bougon. Après sa mort, l'abbaye recevra également un autre alleu à Crochelle.
- José Enrique Ruiz Doménec, « Système de parenté et théorie de l’alliance dans la société catalane (environ 1000-environ 1240) », Revue Historique, no 262, , p. 305-326 (lire en ligne [PDF])José Enrique Ruiz Doménec propose de substituer à la notion généalogique de branche cadette le concept de « sous-lignage » : issu d'une souche principale qui en encadre les membres, il est toujours prêt à combattre à son service.
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 2 (« Le sous-lignage de Celle »), p. 161.
- Chartes de l´abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 101, p. 168-169.1014 ou 1016-1036 : Adeline et son fils Rorgon, chanoine et archidiacre de Saint-Pierre de Poitiers reçoivent de l'abbé Imon de Nouaillé trois arpents de vigne à Chasseigne en échange d'une redevance annuelle d'une livre de poivre à la fête de Saint-Junien. L'acte rappelle aussi un autre accord consenti avec Rorgon et sa mère sur une terre voisine. Ses cousins Hugues, fils d'Albuin, et Hugues, fils d'Arbert, [viguier de Lusignan et Vivonne] souscrivent.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers : [931-1155] (éd. Louis Rédet), t. III : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), no 320 : De Monte Tamiserio, p. 199-200.Vers 990 : vente d'un alleu aux époux Adalgarde et Arbert.
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 840.
- Chartes de l´abbaye de Nouaillé de 678 à 1200 (éd. Pierre de Monsabert), t. XLIX : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Société des Archives historiques du Poitou, (lire en ligne), no 103, p. 171-172 :
« Adelendis monaca »
1024, août : La religieuse Adeline, et son fils l'archidiacre Rorgon donnent à Hugues [IV] de Lusignan et à sa femme Audéarde un alleu situé à Brie près de la Dive qui leur vient de la mère d'Adeline, Avierne [femme d'Hugues II le Cher] et de la sœur d'Adeline [peut-être Adalgarde, épouse d'Arbert] pour qu'ils en dotent l'église qu'il font bâtir dont l'invocation est laissée en blanc.Pierre de Monsabert avait daté la charte entre le et le , utilisant l'accession d'Isembert Ier à l'épiscopat et la mort du duc Guillaume V comme critères de datation. Il nous semble possible de resserrer l'intervalle puisque l'invocation de l'église est laissé en blanc dans le document et qu'en , il est établi qu'il sera en l'honneur de Notre-Dame. D'autre part, la charte est datée du mois d'août, il s'agit donc certainement du mois d'.
- Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers : [931-1155] (éd. Louis Rédet), t. III : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), no 439 : De mansione in Liziniaco, p. 276 :
« Hugonis vicarii »
1000 : Donation au monastère de Saint-Cyprien d'un manse dans le bourg du château de Lusignan. - Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 3 (« Le sous-lignage de Vivonne »), p. 162.
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne]