Homme de Harbin
Homo longi
Homme de Harbin | |||
Coordonnées | 45° 45′ nord, 126° 38′ est | ||
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Pays | Chine | ||
Province | Heilongjiang | ||
Ville-préfecture | Harbin | ||
Vallée | Songhua | ||
Localité voisine | Harbin | ||
Daté de | entre 309 000 et 148 000 ans AP | ||
Période géologique | Pléistocène moyen | ||
Époque géologique | Paléolithique moyen | ||
Découvert le | 1933 | ||
Identifié à | Homo sp. | ||
Géolocalisation sur la carte : Chine
Géolocalisation sur la carte : Heilongjiang
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L'Homme de Harbin, autrement appelé Homo longi (en français : « Homme dragon », le mot chinois 龙, lóng, signifiant « dragon »), est le nom donné à un crâne humain fossile trouvé près de Harbin, dans le Heilongjiang, en Chine.
Historique
[modifier | modifier le code]Le crâne est trouvé en 1933 par un ouvrier chinois lors de la construction d'un pont sur la Songhua, près de Harbin, dans le Heilongjiang, peu avant l'occupation japonaise en Chine. Pour éviter que le crâne ne tombe aux mains des Japonais, son découvreur l'enveloppe et le cache dans un puits abandonné. Ce n'est qu'en 2018, peu avant de mourir, qu'il en informe son petit-fils, qui récupère le fossile et en fait don à l'université du Hebei[1].
Description
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'un crâne presque complet, toutefois sans sa mandibule. La capacité crânienne est estimée à 1 420 cm3 par une étude chinoise publiée en 2021[2].
Datation
[modifier | modifier le code]Le fossile a été daté par les auteurs de l'étude d'au moins 148 000 ans par les séries de l'uranium, et d'au plus 309 000 ans par la couche géologique où il aurait été trouvé[2],[3].
Attribution
[modifier | modifier le code]Les auteurs de l'étude attribuent ce fossile à une nouvelle espèce humaine, dénommée Homo longi[2]. Celle-ci leur semble plus proche d'Homo sapiens que ne l'est l'Homme de Néandertal[1].
Les auteurs de l'étude rapprochent l'Homme de Harbin de l'Homme de Dali, de l'Homme de Jinniushan, et de l'Homme de Hualongdong autres crânes humains fossiles trouvés en Chine et d'époque comparable, qui ressemblent beaucoup à l'Homme de Harbin, avec toutefois des différences qui leur paraissent justifier une appellation distincte[2]. Le paléoanthropologue britannique Christopher Brian Stringer n'est pas nécessairement d'accord avec l'appellation proposée, plusieurs noms antérieurs étant en principe prioritaires, parmi lesquels Homo daliensis, qui avait été proposé pour l'Homme de Dali[4].
Les paléoanthropologues français Jean-Jacques Hublin et Silvana Condemi[5],[6] pensent que l'Homme de Harbin est plus probablement un Dénisovien, espèce sœur de l'Homme de Néandertal et non d'Homo sapiens, tout comme les autres fossiles humains mentionnés ci-dessus.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Ian Sample, Massive human head in Chinese well forces scientists to rethink evolution, Theguardian.com, 25 juin 2021.
- (en) Qiang Ji, Wensheng Wu, Yannan Ji, Qiang Li et Xijun Ni, « Late Middle Pleistocene Harbin cranium represents a new Homo species », The Innovation, (DOI https://doi.org/10.1016/j.xinn.2021.100132, lire en ligne).
- Hervé Morin, « L’« homme dragon », un crâne chinois miraculeusement préservé », Le Monde.fr, (lire en ligne).
- (en) Carl Zimmer, « Discovery of ‘Dragon Man’ Skull in China May Add Species to Human Family Tree », The New York Times, (lire en ligne).
- (en) Laura Geggel, « New human species 'Dragon man' may be our closest relative » , sur LiveScience, (consulté le )
- [vidéo] Cité des sciences et de l'industrie, « DIRECT Denisova, Naledi, Florès, la famille Homo s'agrandit », sur YouTube, (consulté le )