HMS Sirdar (P226)
HMS Sirdar | |
HMS Sirdar | |
Type | Sous-marin, classe S |
---|---|
Classe | Classe S |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Commanditaire | Royal Navy |
Chantier naval | Scotts Shipbuilding and Engineering Company, Greenock Royaume-Uni |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Statut | démoli en 1965 |
Équipage | |
Équipage | 48 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 66,1 m |
Maître-bau | 7,16 m |
Tirant d'eau | 3,4 m |
Déplacement | 879 tonnes en surface / 1006 tonnes en immersion |
Propulsion | 2 moteurs Diesel 2 moteurs électriques 2 arbres à hélice |
Puissance | Diesel : 1 900 ch (1 400 kW) électrique : 1 300 ch (970 kW) |
Vitesse | 14,75 nœuds (27,32 km/h) en surface) 8 nœuds (15 km/h) en immersion |
Profondeur | 91 m |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 7 tubes lance-torpilles de 533 mm : 6 d'étrave, 1 de poupe 13 torpilles ou 12 mines 1 canon de pont de 76 mm 1 canon AA de 20 mm Oerlikon |
Électronique | ASDIC type 129AR ou 138 Radar d'alerte précoce type 291 |
Rayon d'action | 6 000 milles marins (11 112 km) à 10 nœuds (67-92 tonnes de fioul) |
Carrière | |
Indicatif | P226 |
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Le HMS Sirdar[Note 1] (Pennant number : P226) est un sous-marin britannique de classe S du troisième lot, construit pour la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale. Il faisait partie des unités construites entre 1941 et 1944 par les Britanniques pour des opérations offensives. Il a été construit par Scotts Shipbuilding and Engineering Company, de Greenock en Écosse, et lancé le 26 mars 1943.
Conception
[modifier | modifier le code]Les sous-marins de la classe S ont été conçus pour patrouiller dans les eaux resserrées de la mer du Nord et de la mer Méditerranée. Les navires du troisième lot étaient légèrement agrandis et améliorés par rapport à ceux du deuxième lot. Ils avaient une coque plus solide, transportaient plus de carburant, et leur armement était modernisé.
Ces sous-marins avaient une longueur hors tout de 66,1 mètres, une largeur de 7,2 m et un tirant d'eau de 4,5 m. Leur déplacement était de 879 tonnes en surface et 1 006 tonnes en immersion [1]. Les sous-marins de la classe S avaient un équipage de 48 officiers et matelots. Ils pouvaient plonger jusqu'à la profondeur de 90 m[2].
Pour la navigation en surface, ces navires étaient propulsés par deux moteurs Diesel de 950 ch (708 kW), chacun entraînant un arbre et une hélice distincte. En immersion, les hélices étaient entraînées par un moteur électrique de 650 ch (485 kW). Ils pouvaient atteindre 15 nœuds (28 km/h) en surface et 10 nœuds (19 km/h) en plongée [3]. En surface, les sous-marins du troisième lot avaient une autonomie en surface de 6 000 milles marins (11 000 km) à 10 nœuds (19 km/h), et en plongée de 120 milles (220 km) à 3 nœuds (5,6 km/h)[2].
Ces navires étaient armés de sept tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) dont six à la proue et un tube externe à la poupe. Ils transportaient six torpilles de recharge pour les tubes d’étrave, pour un total de treize torpilles. Douze mines pouvaient être transportées à la place des torpilles intérieurement arrimées. Les navires étaient aussi armés d'un canon de pont de 3 pouces (76 mm)[4].
Les navires du troisième lot de la classe S étaient équipés d’un système ASDIC de type 129AR ou 138 et d’un radar d’alerte avancée de type 291 ou 291 W [5].
Engagements
[modifier | modifier le code]Le HMS Sirdar a été construit par Scotts Shipbuilding and Engineering Company, de Greenock en Écosse, et lancé le 26 mars 1943. Il est baptisé Sirdar, un terme provenant du perse employé au Moyen-Orient et en Asie du Sud pour désigner un chef militaire (ainsi, Horatio Herbert Kitchener a été nommé Sirdar, c'est-à-dire commandant en chef de l'armée d'Égypte) ou le chef d’un groupe de sherpas, par exemple.
En 1943, lors d’un exercice sous le commandement de Tony Spender, le HMS Sirdar devient incontrôlable et plonge involontairement à une profondeur de plus de 380 pieds (115,82 m). Il se pose sur le fond de vase, et y reste coincé pendant un certain temps, jusqu’à ce que finalement les tentatives de remonter à la surface soient couronnées de succès[6].
Le HMS Sirdar a passé la majeure partie de la guerre dans l’océan Pacifique et en Extrême-Orient, où il a coulé deux caboteurs japonais, deux voiliers, deux navires non identifiés et le garde-côtes japonais Kaiyo Maru no 5. Il a aussi endommagé un autre caboteur à coups de canon.
Le HMS Sirdar a survécu à la Seconde Guerre mondiale et a continué à servir dans la Royal Navy. Avec ses sister-ships le HMS Scorcher et le HMS Scythian, le Sirdar a participé à la recherche du sous-marin de classe Amphion le HMS Affray, disparu en 1951. Ils arboraient tous de grands drapeaux blancs pour les distinguer du HMS Affray disparu. Plus tard, le Sirdar s’est posé (volontairement cette fois) sur le fond de la mer durant six heures, pendant que les navires dotés de l’ASDIC se familiarisaient avec l’identification d’un sous-marin posé sur le fond.
Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1953, le Sirdar était en cale sèche à l’arsenal naval de Sheerness, dans le Kent, lorsque la ville a été frappée par l’inondation de la mer du Nord en 1953. Les eaux de crue ont causé la défaillance des écluses, inondant la cale sèche qui contenait le Sirdar et le faisant chavirer. Il a été renfloué et remis en service[7],[8].
Le Sirdar fut finalement vendu. Il arriva aux chantiers navals de McLellen le 31 mai 1965 pour démolition.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS Sirdar » (voir la liste des auteurs).
- Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
- Akermann, p. 341
- McCartney, p. 7
- Bagnasco, p. 110
- Chesneau, pp. 51–52
- Akermann, pp. 341, 345
- Edward Young, One of Our Submarines, Soho Square London, Rupert, Hart-Davis, , p. 156-157
- R. C. H. Mason, « The Great Storm of 1953 — Sheerness Dockyard », sur Naval Historical Society of Australia, (consulté le )
- Guðmundur Helgason, « HMS Sirdar (P226) », Uboat.net (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 978-1-904381-05-1)
- (en) Erminio Bagnasco, Submarines of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-0-87021-962-7)
- (en) Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946, Greenwich, UK, Conway Maritime Press, (ISBN 978-0-85177-146-5)
- (en) Innes McCartney, British Submarines 1939–1945, vol. 129, Oxford, England, Osprey, coll. « New Vanguard », (ISBN 978-1-84603-007-9)