Guillaume Dombet
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Guillaume Dombet est un peintre et maître verrier français originaire de Bourgogne, à Cuisery[1], né vers 1390, installé à Avignon de 1414, actif jusqu'en 1458, il meurt peu avant . Il a été nommé vingt fois « peintre » et seulement quatre fois « peintre et verrier/vitrier » bien qu'on lui connaisse autant de travaux de verrerie que de peinture.
Il a formé un atelier à Avignon avec ses fils Aubry ou Albéric, connu entre 1439 et 1462, et Jacques connu de 1450 à 1461, et son gendre Arnolet de Catz, actif entre 1430 et 1432.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1414, Guillaume Dombet répare les verrières de la Tour du Pape et celles de la chambre du Cerf du palais des Papes d'Avignon à la demande du camérier François de Conzié (1411-1431). Il pose deux verrières aux armes du pape Jean XXIII dans la Tour du Pape.
En , il promet à Jean Drogoul, seigneur de Pennes, de terminer la décoration de la chapelle de l'Assomption dans l'église Saint-Sauveur d'Aix où il avait déjà réalisé des vitraux. Il est nommé victrarius et pictor[2].
Le , il promet à Vitalis, recteur de l'université juive d'Aix de réaliser des vitraux de différentes couleurs pour six fenêtres de la synagogue d'Aix.
Le , il traite pour le retable commandé par Pierre Reboul représentant la Vierge et l'Enfant, saint Jacques, saint François, saint Louis d'Anjou pour le couvent des Cordeliers d'Aix[3].
En 1423, Guilaume Dombet a réalisé un retable représentant la Vierge et l'Enfant entre saint Jacques et la Madeleine, pour la chapelle de Notre-Dame du Portail-Magnanen, en 1423.
Le , Bertrand Roubaud, gardien du couvent des Frères Mineurs de Marseille, lui a commandé des peintures pour deux fenêtres du sanctuaire.
Prix-fait du pour un retable commandé par les Cordeliers représentant, au centre l'Annonciation, de part et d'autre, la Nativité et l'arrivée des Mages, de l'autre, la Circoncision et la Purification, avec une prédelle[4].
Le , il s'engage auprès de Jean de Saint-Michel, de Tarascon, pour confectionner pour lui un vitrail au chœur de l'église Sainte-Marthe.
Le , les syndics de Tarascon lui ont commandé de peindre les armes du roi et de la reine de Sicile.
Le , le noble Isnard Peytavin a commandé deux vitraux à Guillaume Dombet pour orner les deux baies de la chapelle Saint-Claude de l'église Sainte-Marthe de Tarascon.
Il a exécuté avant le des vitraux pour la chapelle Saint-Mitre de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence.
Le , il s'est engagé auprès des Célestins d'Avignon, de peindre quatre verrières pour la partie neuve de la chapelle de Saint-Pierre-de-Luxembourg.
Le , Guillaume Dombet est peintre dans un prix-fait pour un vitrail placé dans l'abside de la cathédrale d'Aix.
Il a réalisé le retable de l'église paroissiale de Caderousse en 1452[5]
En 1458, le cardinal Pierre de Foix demande à Albéric Dombet de faire tous les vitraux nécessaires pour les salles et les chambres.
Il a rédigé son testament le dans lequel il demande à être enterré dans la chapelle Sainte-Catherine de l'église Notre-Dame-la-Principale d'Avignon[6]..
Après sa mort, le , partage de son hoirie par ses fils Aubry et Jacques.
Il a eu plusieurs élèves dont Grabusset, de Besançon, qui a succédé au fils de son patron, Aubry, en 1463.
Œuvres connues
[modifier | modifier le code]- Vitraux de la chapelle Saint-Mitre de la cathédrale Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence.
Famille
[modifier | modifier le code]Le , il est marié avec une certaine Agnès[6].
Il a eu trois fils, Aubry, Jacques et Jean. Tous ont été peintres. Les deux premiers sont restés à Avignon, le dernier est retourné à Cuisery et a reçu une maison dans cette ville le en avance d'hoirie.
Il a eu aussi quatre filles :
- Peyronnette, mariée à Arnolet de Catz, peintre, par contrat du ,
- une autre Peyronnette, maiée à Pierre d'Anjou, pélissier, par contrat du ,
- Guillemette, mariée à Jean Mesterel, savetier, par contrat du ,
- Bertranne ne semble pas avoir été mariée[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Léon-Honoré Labande, p. 28.
- Léon-Honoré Labande, p. 228.
- Léon-Honoré Labande, p. 230.
- Léon-Honoré Labande, p. 80.
- Léon-Honoré Labande, p. 246.
- Léon-Honoré Labande, p. 79.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léon-Honoré Labande, Les primitifs français : peintres et peintres-verriers de la Provence occidentale, tome 1, p. 79-82, librairie Tacussel, Marseille, 1932 (lire en ligne)
- Louis Grodecki, Guillaume Dombet, verrier, est-il le «Maître de l'Annonciation d'Aix»?, p. 80-81, dans Bulletin monumental, 1959, Volume 117, no 1
- Alain Erlande-Brandenburg, La Pietà de Tarascon, p. 197-198, dans Bulletin monumental, 1968, Volume 126, no 2
- Charles Stirling, Commentaires au catalogue des peintures françaises du XVe siècle. La Pietà de Tarascon et les peintres Dombet, p. 13-26, dans Revue du Louvre et des musées de France, 1966, volume 16, no 1
- Joëlle Guidini-Raybaud, Pictor et veyrerius: le vitrail en Provence occidentale, XIIe – XVIe siècles, Presses de l'université Paris-Sorbonne (collection Corpus Vitrearum), Paris, 2003 (ISBN 2-84050-300-X) (Biographies, p. 298-301)
- Claude Roux, Deux vitraux inédits de Guillaume Dombet, p. 501-512, dans Provence historique, 2005, tome 55, fascicule 222 (lire en ligne)