Compagnie générale des eaux
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Domaine d'activité |
Captage, traitement et distribution d'eau |
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La Compagnie générale des eaux ou CGE ou Générale des eaux était une société spécialisée dans la distribution d'eau en France. Elle a pris le nom de Vivendi en 1998, puis Veolia Environnement.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'assemblée générale constitutive du 23 et 27 juillet 1853 rassemble Louis Napoléon Lannes, vice-président, Henri de Pourtalès-Gorgier, Henri d'Avigdor, Jean Germain Henri Nouton, Joseph-Xavier de Lizardi, Auguste Dassier, John Masterman, John Sadleir, Major J.-A. Moore, et Joseph Paxton. Elle élit comme président Henri Siméon.
À sa création, un an après le coup d'État de Napoleon III et la fondation du Second Empire, la Compagnie générale des eaux s'engageait à « pourvoir largement à la distribution d'eau dans les villes et à l'irrigation des campagnes ». C'est par décret impérial, le 14 décembre 1853, que la ville de Lyon s'engage à acheter de l'eau (10 000 m³) à des conditions fixées par avance (17 francs le mètre cube), non révisables sur 20 ans[1]. Pour la première fois au monde, une concession d'eau était faite.
En 1854, la ville de Nantes concède pour 60 ans sa distribution de l'eau à la CGE. Elle a de très grands travaux en vue, et abandonne son premier projet de réaliser elle-même son service d'eau. En 1894, la ville dénonce ce contrat et crée son propre service des eaux, qui existe toujours[2]. Paris suivra en 1860.
La création de la CGE découlait des idées saint-simoniennes et en particulier de celles de Prosper Enfantin, l'un des premiers administrateurs de la société, pour qui la création de réseaux était fondamentale au développement industriel et plus généralement au progrès de la société. Enfantin avait ainsi participé aux projets de création d'un canal à Suez ou de réseaux ferrés en France.
Le succès boursier immédiat de la société Générale des eaux a permis la création, le , par décret impérial, de la banque Société générale.
1998 : Vivendi Environnement
[modifier | modifier le code]La CGE est devenue Vivendi en 1998. Ses activités historiques deviennent Vivendi environnement puis Veolia environnement au sein de sa division Veolia Eau.
2000 : Veolia Environnement
[modifier | modifier le code]En 2000, Vivendi se désengage de la SGE, Société générale d’entreprises entreprise de construction et de travaux publics, qui devient alors le groupe Vinci.
La société a été mêlée à une affaire de financement occulte du PCF, qui a été jugée en 2001[3].
Présidences-directions générales
[modifier | modifier le code]- 1853-1861 : Henri Siméon
- 1861-1902 : Edward Blount
- 1902-1920 : Rodolphe Hottinguer
- 1920-1945 : Alphonse Gérard (1861-1945), père du suivant
- 1946-1972 : Robert Gérard (1899-1998)
- 1972-1976 : Georges Huvelin
- 1976-1996 : Guy Dejouany
- 1996-2002 : Jean-Marie Messier
Autres personnalités dirigeantes
[modifier | modifier le code]- Barthélemy Prosper Enfantin dit le Père Enfantin (1796-1864), administrateur et directeur de 1853 à sa mort.
- Fernand Foy (1847-1927), administrateur de 1876 à 1907, apparenté aux Pillet-Will et à la famille du baron Gérard.
- Albert Mallet, administrateur en 1879, vice-président de 1902 à 1924 puis remplacé par Jacques Mallet.
- Alexandre Gérard (1819-1899), ingénieur civil, administrateur de la Générale des Eaux de 1879 à 1889, père d'Alphonse Gérard.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Liliane Franck, Eau à tous les étages, 'L'aventure de l'eau à domicile à travers l'histoire de la Compagnie Générale des Eaux',1999, éd. L.Franck.
- Roger Lenglet et JL Touly, [1] L'eau des multinationales, les vérités inavouables, Fayard, janvier 2006
- Claude Richomme, Nantes et sa conquête de l'eau, Opéra éditions, 1997.
- Patrick de Gmeline, La Compagnie Générale des Eaux, 1853-1959 : De Napoléon III à la Ve République, éditions de Venise, 2006 (ISBN 978-2908334418).
Références
[modifier | modifier le code]- Historique disponible sur le site de Veolia Environnement et sur le document de référence 2000 de Vivendi.
- Claude Richomme, Nantes et sa conquête de l'eau, 1997.
- Laurent Valdiguié, « Robert Hue relaxé », Le Parisien, 15 novembre 2001.