Futeau
Futeau | |
Entrée sud et Grande Rue de Futeau. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Michel Fosse 2020-2026 |
Code postal | 55120 |
Code commune | 55202 |
Démographie | |
Gentilé | Futasiens, Futasiennes[1] |
Population municipale |
142 hab. (2021 ) |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 44″ nord, 5° 00′ 11″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 211 m |
Superficie | 1,73 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Sainte-Menehould (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Futeau est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est, anciennement en région Lorraine. Ses habitants sont les Futasiens et Futasiennes.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Futeau est située dans la vallée de La Biesme, au milieu de la forêt d’Argonne, dans une clairière d'environ 1,73 kilomètre carré[2]. C'est la deuxième plus petite commune du département de la Meuse, en superficie, après Le Neufour.
L'altitude du territoire communal varie entre 165 mètres et 211 mètres. La mairie se situe à 198 mètres d'altitude[3].
Outre la Biesme qui limite son territoire à l'ouest, les principaux cours d’eau qui traversent la commune sont les ruisseaux de la Gorge de Châtrices et de la Gorge de Verrières[2], ainsi que celui de la Gorge du Diable.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Biesme, le ruisseau de la Prise, le ruisseau de la Gorge de Chatrices, le ruisseau de la Gorge de Verrières et la Gorge aux Grès[4],[Carte 1].
La Biesme, d'une longueur de 28 km, prend sa source dans la commune de Beaulieu-en-Argonne et se jette dans l'Aisne à Saint-Thomas-en-Argonne, après avoir traversé neuf communes[5].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 974 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aubréville_sapc », sur la commune d'Aubréville à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 854,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]La configuration rare du village, avec une implantation de la mairie, de l'église, du presbytère et du monument aux morts
décentrée, s’explique par l'existence administrative tardive de la commune[2].
Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Futeau est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (90,6 %), forêts (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Futo en 1700 ; Futum[19].
La forme Futo attesté en 1700, est peut-être une mauvaise graphie pour *Fouteau, fixation toponymique médiévale ou plus moderne de l'ancien mot d’oïl futeau, fouteau « hêtre »[20],[21],[22], tout comme les différents lieux Le Fouteau (Indre-et-Loire, Orne, etc.)[20],[22]. On rencontre également les anciens noms communs futel, foutel, par ailleurs particulièrement bien représentés dans l'onomastique normande (voir nom de famille Foutel, noms de lieux La Futelaye, etc.). Il est dérivé de fou, ancien nom du hêtre[22],[23], mot issu du gallo-roman FAGU, du latin classique fagus[22]. Cependant, le suffixe ou élément ayant servi à la dérivation en -tel / -teau, caractéristique de ce mot du nord de la France, reste mal éclairci.
La Contrôlerie, ferme à Futeau, nommée « Les Trois Fontaines » en 1700[24], aurait pris son nom actuel au plus tôt au XVIIIe siècle. « Ce lieu a été, probablement un octroi ou un péage, peut-être y avait-il un gué sur la Biesme à cet endroit, ou encore un lieu où l'on venait s’acquitter de droits ou de taxes »[25].
Histoire
[modifier | modifier le code]La création de Futeau et de ses hameaux, Bellefontaine, Courupt et La Contrôlerie, remonte au XVIe siècle, avec l'implantation d'une verrerie autour de laquelle s’installent les maisons des verriers et celles, plus modestes, des ouvriers. Elles dépendent de la paroisse de Clermont, sauf Courupt qui est une annexe de Beaulieu[2].
Après la fermeture de la verrerie de Futeau les verriers quittent le lieu, mais la majorité de la population, bûcherons, ouvriers, brioleurs (muletiers), charreliers, reste sur place et vivent dans la misère et sans église[2].
En 1745, les habitants se cotisent pour ajouter une nef latérale à la chapelle de Bellefontaine, dont l’accès est peu commode pendant la mauvaise saison (la route actuelle ne date que de 1850) ; cette chapelle faillit s’écrouler en 1788. En 1792, la Garde nationale de la commune réquisitionne le mobilier de la chapelle ; ce mobilier fut confisqué ou détruit pendant la Terreur, par un commissaire du gouvernement[2].
Le Concordat de 1802 fait de Futeau une commune à part entière. Une des premières revendications des habitants est de disposer d’une église ; en attendant sa construction, une chapelle est aménagée dans une grange.
Les efforts de l’abbé Aubry, nommé en en 1848, et ceux des 1 200 habitants de l’époque, aboutissent enfin à l’édification de l’église en 1860, après la construction de l’école et du presbytère[2].
Dans son ouvrage L'identité de la France, Fernand Braudel rapporte :
« le 14 juillet 1861, des troubles éclataient durant l’après-midi de la fête nationale, pour protester contre la suppression de la vaine pâture. La sécheresse sévissait et le manque d'herbe devenait désastreux. Dans la nuit du 14 au 15, les clôtures des prés ont été enlevées ».
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 142 habitants[Note 5], en évolution de −13,94 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]L'agriculture et le tourisme font partie des activités économiques de Futeau.
De nombreux chemins et sentiers parcourent les espaces boisés qui entourent la clairière de Futeau[31]. Le village est situé au milieu de forêts et n'a vécu que par celles-ci pendant des siècles ; cependant la commune ne possède pas un arpent de ces forêts qui se trouvent administrativement sur le territoire des communes voisines[2].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Outre l'agglomération de Futeau, la commune comprend les hameaux de Bellefontaine, Courupt et la Contrôlerie[2].
L'église de Futeau est dédiée à la Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie[32].
Le monument aux morts est érigé dans un espace vert situé devant la mairie du village.
Au 62 de la Grande Rue se trouve une maison traditionnelle sur la façade de laquelle est fixée une ancienne plaque signalétique routière.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Auguste-Arthur Géraudel, pharmacien à Sainte-Menehould, né à Bellefontaine, hameau de Futeau, le 4 mars 1841 et mort en 1906 ; il créa les Pastilles Géraudel.
Héraldique, logotype et devise
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Sur le tympan est mentionnée la date de construction de l'église : MDCCCLX soit 1860
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Futeau » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
Références
[modifier | modifier le code]- « Meuse », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Futeau », sur Communauté de communes Argonne-Meuse (consulté le ).
- « Informations géographiques générales », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Futeau », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Biesme »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Futeau et Aubréville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Aubréville_sapc », sur la commune d'Aubréville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Aubréville_sapc », sur la commune d'Aubréville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Futeau ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sainte-Menehould », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 91.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 300a-307b
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 1238.
- Ernest Nègre, « Toponymie du hêtre en France » in Nouvelle revue d'onomastique, 1987, 9-10, p. 19-22. (lire en ligne sur Persée) [1]
- Site du CNRTL : étymologie de hêtre (lire en ligne) [2]
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 59.
- Michèle Benoît et Claude Michel, Noms de lieux du Département de la Meuse, Éditions régionalismes, , p. 160.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Visorando > Futeau », sur visorando.com (consulté le ).
- « Les églises et édifices religieux recensés par l'OPR à Futeau », sur patrimoine-religieux.fr (consulté le ).