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Fosse no 6 - 6 bis des mines de Béthune

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Fosse no 6 - 6 bis des mines de Béthune
La fosse no 6 - 6 bis dans les années 1930. Le petit chevalement du puits no 6 bis n'est pas visible, car situé derrière celui du 6.
La fosse no 6 - 6 bis dans les années 1930. Le petit chevalement du puits no 6 bis n'est pas visible, car situé derrière celui du 6.
Puits n° 6
Coordonnées 50,458025, 2,727681[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service
Profondeur 472 mètres
Étages des accrochages 195, 240, 290, 353 mètres
Arrêt 1961 (extraction)
1964 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1968
Puits n° 6 bis
Coordonnées 50,458281, 2,727706[BRGM 2]
Début du fonçage
Profondeur 372 mètres
Arrêt 1961 (extraction)
1964 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1968
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Mazingarbe
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Béthune
Groupe Groupe de Béthune
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Ressources Houille
Concession Bully-Grenay

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 6 - 6 bis des mines de Béthune
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 6 - 6 bis des mines de Béthune

La fosse no 6 - 6 bis de la Compagnie des mines de Béthune est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Mazingarbe. Commencée un peu plus d'un an après la fosse no 5 et de six mois de la fosse no 7, le fonçage commence le et la fosse no 6 commence à produire en . Le puits no 6 bis est ajouté à partir d'. La fosse est détruite lors de la Première Guerre mondiale. Lors de la reconstruction, la fosse est reconstruite dans le style architectural de la Compagnie de Béthune, avec deux chevalements en béton armé. Les cités sont reconstruites et étendues, le terril no 51 prend de la hauteur.

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. En 1961, la fosse no 6 - 6 bis est concentrée sur la fosse no 13 - 13 bis du Groupe de Béthune, sise à Sains-en-Gohelle, cesse d'extraire, et assure le service et l'aérage jusqu'à sa fermeture en 1964. Les deux puits sont remblayés en 1968, et les chevalements détruits quatorze ans plus tard en 1982. Le terril est intégralement exploité.

Quelques rues sont détruites. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 6 et 6 bis. Les cités ont été en partie rénovées. Le site du terril est un espace vert.

La fosse no 6 - 6 bis vers 1900, le petits puits no 6 bis, le puits no 6 à droite.
La fosse no 6 - 6 bis vue depuis son entrée.

La fosse no 6 est commencée le [A 1] par la Compagnie des mines de Béthune à Mazingarbe, à 1 700 mètres du clocher du village, et à 1 200 mètres du chocher de Grenay[JC 1], le long de la ligne de Bully - Grenay à La Bassée - Violaines, à 2 105 mètres au sud-sud-ouest[note 1] de la fosse no 3.

Le puits est situé à l'altitude de 51,77 mètres[JC 1],[SA 1]. Le niveau d'eau est passé sans difficultés, la venue d'eau maximale a été de 192 hectolitres à l'heure, vers la profondeur de 77 mètres. Le diamètre utile est de 4,50 mètres[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 144[C 1] ou 145 mètres[JC 1].

Exploitation

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La fosse no 6 entre en exploitation en [A 1],[SA 1]. La machine d'extraction développe une force de 450 chevaux[C 1]. Les terrains sont peu réguliers. La fosse no 6 est mise en communication en 1877 avec la fosse no 1[C 1], sise à Bully-les-Mines à 1 246 mètres au sud-sud-ouest[note 1].

Le puits no 6 bis est commencé en [A 1] à 28,75 mètres au nord[note 1] du puits no 6[SA 1]. Son diamètre utile est de 3,65 mètres et a été seulement jusqu'à la profondeur de 145 mètres. À ce niveau, il est relié à un bure d'aérage qui descend jusqu'à 365 mètres[SA 1].

Dans les années 1890, Les accrochages sont établis à 195, 240 et 290 mètres, et le puits no 6 est profond de 401 mètres[SA 1].

La fosse est détruite lors de la Première Guerre mondiale. Lors de la reconstruction, la fosse est reconstruite dans le style architectural de la Compagnie de Béthune, les deux chevalements sont construits en béton armé, celui du puits no 6 bis reste plus petit que celui du puits no 6[1].

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. Le puits no 6 est accroché à 353 mètres en 1951. La fosse no 6 - 6 bis est concentrée sur la fosse no 13 - 13 bis du Groupe de Béthune, sise à Sains-en-Gohelle à 4 181 mètres à l'ouest-sud-ouest[note 1], en 1961, cesse d'extraire, et assure le service et l'aérage jusqu'à sa fermeture en 1964[B 1].

Les puits nos 6 et 6 bis, respectivement profonds de 472 et 372 mètres[A 1], sont remblayés en 1968. Les chevalements ne sont détruits qu'en 1982[B 1].

Reconversion

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Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. À la suite du vandalisme incessant, les bureaux sont détruits en 2006, il ne reste rien de la fosse[3].

50° 27′ 30″ N, 2° 43′ 56″ E

Le terril no 51, 6 de Béthune, disparu, situé à Mazingarbe et Grenay, de l'autre côté de la ligne de Bully - Grenay à La Bassée - Violaines, était le terril conique de la fosse no 6 - 6 bis des mines de Béthune. Il était situé au sud-ouest du terril no 58, et a été intégralement exploité, alors qu'il était haut de 85 mètres[4],[5].

De vastes cités ont été établies de part et d'autre de la fosse. L'église Sainte-Barbe, construite en 1875, a été démolie en 1982[6].

Notes et références

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Notes
  1. a b c et d Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c et d Dubois et Minot 1991, p. 132
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b et c Vuillemin 1880, p. 149
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b et c Gosselet 1911, p. 132
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e et f Soubeiran 1898, p. 139

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Articles connexes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 132. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II,
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 149. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 132. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 139. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article