Fosse no 10 du Groupe d'Oignies
Fosse no 10 du Groupe d'Oignies | |||
Vue aérienne de la fosse no 10 et de ses installations. | |||
Puits n° 10 | |||
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Coordonnées | 50,453556, 2,977272[BRGM 1] | ||
Début du fonçage | 1956 | ||
Mise en service | |||
Profondeur | 848 mètres | ||
Arrêt | (extraction) | ||
Remblaiement ou serrement | 1991 | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Commune | Dourges | ||
Caractéristiques | |||
Groupe | Groupe d'Oignies Groupe Centre |
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Unité de production | UP d'Ostricourt | ||
Secteur | Secteur Ouest | ||
Siège | Siège no 10 d'Oignies | ||
Ressources | Houille | ||
Concession | Dourges | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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La fosse no 10 du Groupe d'Oignies est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Dourges. Ouvert sur la partie nord de la concession de la Compagnie des mines de Dourges, le puits no 10 est commencé en 1956. Comme le puits no 19 de la fosse no 11 - 19 des mines de Lens à Loos-en-Gohelle et les puits de la fosse Barrois des mines d'Aniche à Pecquencourt, la fosse no 10 est doté d'une tour d'extraction en béton armé. Un lavoir et une usine à boulets sont construits sur le carreau de fosse.
La fosse no 10 commence à extraire le , elle concentre alors les fosses nos 8 - 8 bis et 9 - 9 bis. Son aérage est également assuré par la fosse no 8 - 16. Les terrils nos 116 et 117 sont édifiés au nord de la fosse. Une bowette longue de six kilomètres relie la fosse no 10 à la fosse no 24 - 25 sise à Estevelles en 1969, cette dernière cesse alors de produire en 1971 pour assurer le service et l'aérage. Lorsque la fosse no 2 ferme en 1976, la fosse no 10 remonte la production de tout le secteur. La fosse no 10 cesse d'extraire le , le puits est comblé en 1991 et les installations sont détruites en .
La plate-forme multimodale Delta 3 est installée sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 10, et y installe un exutoire de grisou. Les terrils sont devenus des espaces naturels. Ils ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.
La fosse
[modifier | modifier le code]La Compagnie des mines de Dourges est nationalisée en 1946, ses fosses nos 2 - 2 bis, 3 - 3 bis, 4 - 4 bis, 6, 6 bis et 7 - 7 bis intègrent avec les fosses des Compagnies de Drocourt et Courrières le Groupe d'Hénin-Liétard, alors que les fosses nos 8 - 8 bis et 9 - 9 bis intègrent le Groupe d'Oignies avec les Compagnies de Carvin et Ostricourt, ainsi qu'avec les fosses nos 8 - 16 et 24 - 25 des mines de Courrières[B 1].
Fonçage
[modifier | modifier le code]Le fonçage du puits no 10 est entrepris à partir de 1956 à Dourges, le long du canal de la Deûle, à 1 064 mètres au sud-ouest[note 1] de la fosse no 9 - 9 bis sise à Oignies[A 1], et à 3 075 mètres à l'est-nord-est[note 1] de la fosse no 8 - 8 bis, sise à Évin-Malmaison[A 2].
Le diamètre du puits est de 6,78 mètres. Un chevalement de fonçage le surmonte à partir de 1957. Le fonçage est arrêté en 1958 à la profondeur de 630 mètres. La tour d'extraction, relativement similaire à celle du puits no 19 de la fosse no 11 - 19 des mines de Lens à Loos-en-Gohelle et à celles de la fosse Barrois des mines d'Aniche à Pecquencourt, est commencée en même temps que la lavoir, elle pèse 9 000 tonnes. La tour d'extraction est équipée à son sommet de deux machines d'extraction de 4 400 chevaux, à poulie Koepe quadricâbles[B 1].
Exploitation
[modifier | modifier le code]Une usine à boulets commence à fonctionner sur le carreau de fosse à partir de 1960. La fosse commence à extraire le . Elle concentre les fosses du secteur et remonte du charbon maigre[B 1]. La fosse no 2 des mines d'Ostricourt à Oignies est l'autre siège de concentration du groupe. La fosse no 8 - 16, sise à Courrières[A 3] à 2 380 mètres au nord-ouest[note 1], assure l'aérage. La fosse exploite à l'étage de 531 mètres en 1963. La mise à terril s'effectue au moyen de skips de dix tonnes. La fosse remonte plus de 5 000 tonnes par jour en 1964. Trois ans plus tard, un quatrième plateau est ajouté sur les cages pour accueillir des berlines supplémentaires[B 1].
La fosse no 24 - 25 sise à Estevelles est reliée à la fosse no 10 en 1969 par une bowette longue de six kilomètres, elle est située à 5 545 mètres au nord-ouest[note 1] de cette dernière. La fosse est à son apogée en 1971, elle remonte 10 000 tonnes par jour. Lorsque la fosse no 2 cesse d'extraire en 1976, la fosse no 10 est le seul siège de concentration à extraire dans le secteur[B 1].
La fosse no 10 cesse d'extraire le , il s'agit alors du dernière siège de concentration encore en activité dans le bassin minier. La dernière berline, en provenance de la taille Michelle 224, remonte par la fosse no 9 - 9 bis. Le puits no 10, profond de 848,80 mètres, est remblayé en 1992. La tour est détruite en même temps que le reste des installations de surface en [B 1].
Reconversion
[modifier | modifier le code]La plate-forme multimodale Delta 3 est installée sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 10, et y installe un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Le seul vestige de la fosse est son château d'eau[2].
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Puits no 10, 1958 - 1990.
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La tête de puits matérialisée et l'exutoire de grisou.
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Le puits dans son environnement.
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Le château d'eau.
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La Deûle et la partie méridionale du carreau de fosse.
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Le carreau de fosse.
Les terrils
[modifier | modifier le code]Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3]. Tous deux font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent une partie du site no 42[4].
Terril no 116, 10 d'Oignies
[modifier | modifier le code]Les terrils nos 116 et 117 sont situés à Dourges, au nord de la fosse no 10 du Groupe d'Oignies. Ils sont indissociables et ne forment plus qu'un. Les pentes ont été remodelées.
Terril no 117, 10 d'Oignies
[modifier | modifier le code]Le terril no 117 est un des deux terrils de la fosse no 10. Ses pentes ont été remodelées.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Références
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 10 du Groupe d'Oignies », http://minesdunord.fr/
- Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur whc.unesco.org, Unesco
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 90
- Dubois et Minot 1991, p. 89
- Dubois et Minot 1991, p. 95
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Compagnie des mines de Dourges
- Groupe d'Oignies
- Liste des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais classés au patrimoine mondial de l'Unesco, site no 42
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 85, 89-90.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .