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Famille de Palézieux

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Famille de Palézieux
Image illustrative de l’article Famille de Palézieux
Armes de la famille.

Pays ou province d’origine Pays de Vaud
Allégeance Maison de Savoie[1]
Fiefs tenus Seigneurie de Palézieux
Châtellenie de Cudrefin
Mayorie de Chexbres
Demeures Château de Palézieux et Château de Glérolles
Charges Bailli de Vaud[2],[3]
Fonctions ecclésiastiques Prieur de Lutry

La famille de Palézieux est une ancienne famille noble originaire du Pays de Vaud et qui apparaît au XIIe siècle[4],[1].

Le premier seigneur cité de cette famille est Garnier en 1154 ou 1155[5],[6],[4],[7].

D'après Castelnuovo, les lignages aristocratiques de la Haute-Broye, comme les chevaliers de Palézieux et les seigneurs d'Oron, apparaissent entre les XIIe et XIIIe siècles. Les seigneurs de Palézieux souscrivent régulièrement aux actes des seigneurs de Rue, à côté d'autres familles. Selon lui, les Palézieux sont parmi les familles dont « [la] faiblesse politique les contraint relativement tôt à s'unir par des liens vassaliques à des pouvoirs dont le rayon d'action est plus vaste » mais qui acquièrent une influence majeure au XIIIe siècle, « grâce aux carrières administratives de nombre de ses membres [et à] l'affaiblissement progressif de la haute aristocratie locale »[8]. Parmi les membres de la famille, il cite Guarnier de Palézieux, appelé miles en 1186 et Guillaume de Palézieux, appelé dominus en 1234[9].

Possessions

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Palézieux

La seigneurie de Palézieux appartenait à l'évêché de Lausanne. L'évêque Gérold de Faucigny a confié le protectorat de ses terres aux comtes de Genève. Le comte Amédée de Genève[Lequel ?], abusant de ses pouvoirs, s'approprie Palézieux et l'inféode à la famille de Palézieux qui porte ce nom depuis cette inféodation[5]. Albert de Montet confirme les propos de Pasche en affirmant que « le comte Amédée de Genevois profita des facilités que lui assurait sa position pour arracher des mains de l'évêque quelques seigneuries, telles que [...] Palézieux[10]. »

La famille de Palézieux a possédé la seigneurie du même nom, dont Ecoteaux[11] et la moitié de Maracon[12] faisaient également partie. Les seigneurs de Palézieux possédaient des biens à Essertes, dont une partie est donnée à l'abbaye cistercienne de Haut-Crêt[13]. Les héritiers d'Hugues vendent la seigneurie de Palézieux à la famille de Billens en 1302[4],[14],[15],[16],[7].

Lavaux

Ils ont également possédé Forel en Lavaux et des biens dans le Jorat[15]. Hugues de Palézieux a épousé l'héritière des mayors de Chexbres et a fait entrer la mayorie de ce village dans la famille.

Morerod affirme dans le Dictionnaire historique de la Suisse que la mayorie de Chexbres s'étendait sur toute la paroisse de Saint-Saphorin[17], mais selon Martignier et Crousaz, il existait une autre mayorie, dite de Puidoux ou de Saint-Saphorin, qui s'étendait sur toute la paroisse sauf Chexbres et qui aurait été inféodée à Hugues de Palézieux en 1271 avec le château de Glérolles[18]. Un autre article du Dictionnaire historique de la Suisse mentionne également une mayorie de Puidoux qui est plus tard incorporée à la mayorie de Saint-Saphorin[19].

La famille possède l'avouerie du prieuré bénédictin de Lutry[1],[4].

En 1299, Louis Ier de Vaud achète la succession de Pierre de Palézieux[20].

Château de Glérolles

Selon Andenmatten et Morerod, le château de Glérolles est en possession d'Hugues de Palézieux par son mariage avec Jacobette de Chexbres[2],[21]. Selon Martignier et Crousaz, le château est inféodé par l'évêque de Lausanne à Hugues en 1271[18].

Selon Pasche, la famille hypothèque le château de Glérolles et la mayorie de Saint-Saphorin à l'Évêque de Lausanne en 1290[22]. Le château est vendu au même évêque en 1303[23],[24].

La Tour-de-Peilz et Cudrefin

Le comte de Savoie lègue la châtellenie de La Tour-de-Peilz à Hugues de Palézieux en 1268. Quelques semaines plus tard, il l'échange avec le successeur du comte contre la châtellenie de Cudrefin[25],[2]. Andenmatten qualifie cette transaction de « défavorable au seigneur de Palézieux ». Les héritiers d'Hugues revendent la châtellenie de Cudrefin en 1285[26],[27].

Généalogie

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  • Garnier de Palézieux
  • Baldrade de Palézieux. Oncle de Garnier, il vivait encore en 1155[5].
  • Guillaume de Palézieux
  • Hugues de Palézieux, fils de Guillaume. Il fut seigneur de Palézieux, mayor de Chexbres et bailli de Vaud.
  • Wilhelme II de Palézieux, fils aîné d'Hugues. Son épouse se prénomme Agnès. Il meurt avant 1294[22].
  • Girard II de Palézieux, fils du précédent[22].
  • Pierre de Palézieux, frère d'Hugues[4].
  • Garnier de Palézieux, fils de Pierre[28].
  • Pierre de Palézieux, fils de Pierre[28].
  • Guillaume de Palézieux, frère d'Hugues et prieur de Lutry[2].

Selon certains auteurs, la famille se serait perpétuée en ligne masculine dans la famille de Palézieux dit Falconnet, famille bourgeoise établie à Vevey depuis le XIVe siècle, mais cette hypothèse est contestée[4], par exemple par Eugène de Mellet[29]. Cette hypothèse est notamment défendue par E. de Palézieux dans « La famille de Palézieux dit Falconnet » et par un auteur inconnu dans « Chartes titres et pièces justificatives publiées par la famille de Palézieux dit Falconnet en réponse à l'ouvrage intitulé : le bailliage de Chillon en 1660 ».

Figure Blasonnement
Famille de Palézieux

Coupé d'or au lion issant de gueules, et de sable[7].

Références

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  1. a b et c Andenmatten 2005, p. 85
  2. a b c et d Andenmatten 2005, p. 86
  3. Lutz et Leresche 1837, p. 170
  4. a b c d e et f Bernard Andenmatten, « Palézieux, de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. a b et c Pasche 1988, p. 81
  6. Lacher 1955, p. 11-12
  7. a b et c Godet, Türler et Attinger 1930, p. 222
  8. Castelnuovo 1994, p. 74-76
  9. Castelnuovo 1994, p. 189
  10. Albert de Montet, Vevey à travers les siècles, Vevey, Imprimerie Saüberlin & Pfeifer S.A., , p. 16
  11. Olivier Frédéric Dubuis, « Ecoteaux » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  12. Olivier Frédéric Dubuis, « Maracon » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  13. Olivier Frédéric Dubuis, « Essertes » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  14. Louis Levade, Dictionnaire géographique, statistique et historique du canton de Vaud, Volume 1, Imprimerie des frères Blanchard,
  15. a et b Pasche 1988, p. 84
  16. Lacher 1955, p. 13
  17. Jean-Daniel Morerod, « Chexbres, de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  18. a et b Martignier et de Crousaz 1867, p. 402
  19. « Puidoux » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  20. Morerod 2000, p. 326
  21. Morerod 2000, p. 388
  22. a b et c Pasche 1988, p. 83
  23. Pierre Margot, « Glérolles » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  24. Morerod 2000, p. 330
  25. Bernard Andenmatten, « Palézieux, Hugues de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  26. Andenmatten 2005, p. 87
  27. Morerod 2000, p. 301
  28. a et b Pasche 1988, p. 82
  29. de Mellet 1861

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Bernard Andenmatten, La maison de Savoie et la noblesse vaudoise (XIIIe-XIVe s.), Société d'histoire de la Suisse romande, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Guido Castelnuovo, Seigneurs et lignages dans le pays de Vaud, Université de Lausanne, Faculté des lettres, Section d'histoire, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Guido Castelnuovo et Olivier Mattéoni, De part et d'autre des Alpes : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, Paris, Publications de la Sorbonne, , 337 p., p. 181
  • Marcel Godet, Henri Türler et Victor Attinger, Dictionnaire historique & biographique de la Suisse, vol. 5, Neuchâtel, Imprimerie Paul Attinger, (lire en ligne), p. 222Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Charles Pasche, La contrée d'Oron, Cabédita, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • sous la dir. de Jean-Pierre Bastian ; Jean-Pierre Bastian, Lionel Dorthe, Martine Ostorero, Louis-Daniel Perret et Eric Vion, La mémoire de Lavaux : territoire, population, éducation, société : (Moyen Age : Ancien Régime bernois), Cabédita,
  • Louis Levade, Dictionnaire géographique, statistique et historique du canton de Vaud, Volume 1, Imprimerie des frères Blanchard, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Eugène de Mellet, Second appendice au bailliage de Chillon en réponse aux pièces justificatives produites par la famille de Palézieux dit Falconnet, (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • E. de Palézieux, La famille de Palézieux dit Falconnet,
  • J.-D. Morerod, Genèse d'une principauté épiscopale, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • auteur inconnu, Chartes titres et pièces justificatives publiées par la famille de Palézieux dit Falconnet en réponse à l'ouvrage intitulé : le bailliage de Chillon en 1660, Martignier et Chavannes, (lire en ligne)
  • Recueil de travaux suisses présentés au IVe Congrès international de droit comparé (lire en ligne)
  • Walter Lacher, La Chronique de Palézieux, Lausanne, Imprimerie La Concorde, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Markus Lutz et Jean-Louis-Benjamin Leresche, Dictionnaire géographique-statistique de la Suisse (Volume 2), (lire en ligne), p. 170Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • David Martignier et Aymon de Crousaz, Dictionnaire historique, géographique et statistique de canton de Vaud, Imprimerie L. Corbaz et compagnie, (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • auteur inconnu, « La contrée d'Oron », Revue historique vaudoise,‎ (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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