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Panicaut

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Eryngium

Les panicauts ou panicaults sont des plantes herbacées bisannuelles, vivaces ou annuelles du genre Eryngium[1] appartenant à la famille des Apiacées et à la sous-famille des Saniculoïdées.

Eryngium est le genre le plus important de la famille avec 250 espèces réparties dans le monde dont l'Afrique du Sud semble être le centre de la diversité comme l'attestent les genres Arctopus ou Alepidea qui se situent vers la base de la sous-famille des Saniculoïdées[2].

Les fleurs, réunies en ombelles et formant un pseudanthium sont souvent bleues, blanches ou vertes et sont entourées d'un involucre de bractées, plus ou moins grosses, épineuses et colorées[3].

La grande diversité morphologique au niveau de l'appareil végétatif et reproducteur, une forte propension à l'hybridation entre espèces proches et une certaine facilité à doubler leur nombre de chromosomes, rend la systématique de cette sous-famille complexe[4].

Beaucoup d'espèces sont cultivées comme plantes d'ornement et toutes sont comestibles (racines, jeunes pousses)[5]. Leurs vertus médicinales reposent sur leur teneur en saponines qui sont également très faiblement toxiques (pouvoir hémolytique), d'où la recommandation de les consommer en petites quantités et plutôt cuites[6].

Étymologie

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Le nom scientifique d'Eryngium vient du grec eryggos, « barbe de chèvre », en référence au pinceau de poils présent à la partie supérieure de la racine de la plante, et correspondant au débris des feuilles de l'année précédente. Le nom vernaculaire de panicault dériverait du latin médiéval pane caldus, « pain chaud », en référence à ses feuilles piquantes qui provoquent une sensation de brûlure comme un pain qui sort du four. Le nom serait en réalité une déformation de pane cardus, « pain chardon », allusion aux piqûres cuisantes du chardon, au fait que leurs racines cuites étaient mangées autrefois et que leurs feuilles tendres au printemps fournissent une excellente salade. Mais ces feuilles deviennent rapidement dures et piquantes comme celles du chardon (terme générique qui désigne de nombreuses espèces de plantes épineuses appartenant principalement à la famille des Asteraceae)[7].

Description

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Il s'agit d'un genre très diversifié, c'est pourquoi seules quelques caractéristiques générales peuvent être évoquées.

Dans l'ensemble, ce sont pour la plupart des plantes glabres ressemblant à des chardons avec des feuilles dures et épineuses. Ces feuilles lobées à pennatiséquées sont portées par un pétiole engainant. Les espèces ont généralement une racine pivotante d'où partent des radicelles fibreuses. L'inflorescence se présente sous une forme globuleuse de fleurs en ombelle simple ou en ombelle aux rayons très courts qui leur donnent une allure très compacte, hémisphérique de pseudo-capitule (pseudo-capitules parfois eux-mêmes disposés en ombelle irrégulière)[8].

Les espèces en France

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Les touffes sèches de panicaut champêtre ou de panicaut maritime se séparent de leurs racines pour rouler sous le vent et disséminer les graines issues de la plante mère (anémogéochorie). Ce phénomène vaut à ces espèces d'être connues sous le nom vernaculaire de chardon roulant qui, par déformation, est devenu chardon Roland[7].

En France on rencontre les espèces suivantes :

Espèces protégées

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Les espèces suivantes sont inscrites dans la Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français (Arrêté du ) :

Un champignon, le Pleurote du panicaut, Pleurotus eryngii, vit de certaines substances développées par la plante.

La faune associée aux Panicauts

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Les Panicauts sont fréquentés régulièrement par de nombreux Insectes, entomofaune ayant fait l'objet d'études en Occitanie (A.Lopez, 2014,2015[11],[12]). Parmi les espèces les plus assidues sur Eryngium campestre et maritimum[11],[12], on peut citer divers taxons dans les ordres suivants.

Hétéroptères

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Phytophages : Graphosoma semipunctatum, Graphosoma italicum, Ancyrosoma leucogrammes (Podopinae), Carpocoris mediterraneus (Pentatominae)

Prédateurs : Rhynocoris iracundus, R.erythropus (Reduviidae Harpactorinae).

Coléoptères

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Mordellidae, Cerambycidae (Chlorophorus varius, C.trifasciatus, C.sartor, Stictoleptura cordigera, Purpuricenus budensis) et Cleridae (Trichodes leucopsideus).

Hyménoptères

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Megascolia maculata flavifrons sur Eryngium campestre. Garrigue de Nissan (Hérault).

Tiphiidae (Meria lineata), Scoliidae (Colpa sexmaculata et C.quinquecincta, Scolia hirta, Megascolia maculata flavifrons), Apidae (Andrena, Thyreus histrionicus, Halictus scabiosae), Sphecidae (Sphex flavipennis, Isodontia mexicana, Prionyx kirbii), Crabronidae (Cerceris albofasciata, Philanthus triangulum, Bembix rostrata et B.olivacea, Stizus ruficornis), Pompilidae (Batozonellus lacerticida), Vespidae (Polistes gallicus).

Lépidoptères

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Nymphalinae (Melitaea phoebe et Melitaea cinxia), Satyrinae (Pyronia cecilia et Pyronia tithonus), Lycaenidae (Satyrium ilicis), Zygaenidae (Zygaena occitanica, Z.fausta, Z.erythrus ce dernier inféodé au Panicaut par sa chenille).

Tachinidae (Mintho rufiventris, Tachina magnicornis, Cylindromyia, Gymnosoma rotundatum).

Autres espèces à travers le monde

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Un spécimen d’Eryngium giganteum.
Une inflorescence de panicaut, Tuinreservaat Jonkervallei (Pays-Bas).

Notes et références

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  1. Eryngium, du grec eryggos, eryggion, « barbe de chèvre ». Cf. Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion, G. Dumé, Flore forestière française : guide écologique illustré, Forêt privée française, , p. 1551.
  2. (en) Carolina I. Calviño, Susana G. Martínez et Stephen R. Downie, « Morphology and biogeography of Apiaceae subfamily Saniculoideae as inferred by phylogenetic analysis of molecular data », American Journal of Botany, vol. 95, no 1,‎ , p. 196–214
  3. Bibliotheca botanica, E. Schweizerbart, , p. 32
  4. (en) Carolina I. Calviño, Susana G. Martínez et Stephen R. Downie, « Unraveling the taxonomic complexity of Eryngium L. (Apiaceae, Saniculoideae): Phylogenetic analysis of 11 non-coding cpDNA loci corroborates rapid radiations », Plant Diversity and Evolution, vol. 128, nos 1–2,‎ , p. 137–149
  5. François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, , p. 124
  6. Paul Fournier, Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, Lechevalier, , p. 162
  7. a et b François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolite, Éditions Quae, (lire en ligne), p. 94.
  8. (en) Joachim W. Kadereit, Volker Bittrich, Flowering Plants. Eudicots: Apiales, Gentianales (except Rubiaceae), vol. XV, Springer International Publishing, , p. 94
  9. « Panicaut de Barrelier », sur Tela Botanica (consulté le )
  10. François Vernier, Plantes obsidionales : L'étonnante histoire des espèces propagées par les armées, Strasbourg, Vent d'Est, , 191 p. (ISBN 979-10-90826-49-6)
  11. a et b Lopez,A., « - La faune du Panicaut champêtre (Apiaceae) dans l'ouest de l' Hérault. », Bull.Soc.Et.Sci.nat.Béziers, N.S., 26,67, 2013-2014, p. 9-16.,‎
  12. a et b Lopez,A.,2015, « La faune des Panicauts (Apiaceae) dans l'ouest de l' Hérault : Eryngium campestre L. (suite) et Eryngium maritimum L. », Bull.Soc.Et.Sci.nat.Béziers, N.S., 27,68, 2014-2015, p. 9-19.,‎

Bibliographie

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  • (en) Carolina I. Calvinoa, Susana G. Martinezc, Stephen R. Downie, « The evolutionary history of Eryngium (Apiaceae, Saniculoideae): Rapid radiations, long distance dispersals, and hybridizations », Molecular Phylogenetics and Evolution, no 46,‎ , p. 1129–1150
  • (en) Arno Wörz, Revision of Eryngium L. (Apiaceae-Saniculoideae). General Part and Palaearctic Species, Schweizerbart, , 498 p.

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Article connexe

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Liens externes

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