Couvent des Dames de Bellechasse
Type | |
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État de conservation |
démoli ou détruit (d) |
Localisation |
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Le couvent des Dames de Bellechasse est un couvent de l’ordre de Saint-Augustin établi rue Saint-Dominique de 1635 à 1790.
Histoire
[modifier | modifier le code]La baronne de Planci fit venir en 1632 de Charleville 5 religieuses chanoinesses Augustines du Saint-Sépulcre éprouvées par les malheurs de la guerre de Trente ans. Les religieuses achètent en 1635 au financier Louis Le Barbier un terrain de 7 arpents situé chemin des Vaches actuelle rue Saint-Dominique au lieu-dit Belle Chasse. L’établissement est confirmé par lettres-patentes de Louis XIII de mai 1637. Le terrain acquis gratuitement par Louis Le Barbier à l’Abbaye Saint-Germain pour y établir un couvent avait été vendu 90 000 livres à la communauté ce qui entraîne un procès à la découverte par les religieuses de la plus-value.
Les Dames de Bellechasse se consacrent à l’éducation des jeunes filles de la noblesse et de la haute bourgeoisie[1]. Les religieuses avaient fait construire des maisons rue Saint-Dominique pour les donner en location. Un de ces pavillons fut loué au jeune Talleyrand, Abbé de Périgord, vers 1780[2].
Les religieuses cèdent en 1777 un terrain actuellement situé au 11bis de la rue Saint-Dominique à Louis-Philippe d’Orléans duc de Chartres qui y fait édifier un pavillon pour y loger ses filles à leur naissance et leur gouvernante Madame de Genlis.
Fermeture du couvent
[modifier | modifier le code]Le couvent est fermé en 1790 et la propriété entre dans le domaine national. Une partie du terrain et des bâtiments est revendu par l’État à charge pour les acquéreurs d’ouvrir une rue. Celle-ci nommée à son ouverture en 1805 « rue Neuve de Bellechasse » est la partie de la rue de Bellechasse comprise entre la rue de Grenelle et la rue Saint-Dominique. L’État établit un dépôt de fourrages sur la partie du domaine de l’ancien couvent qui reste sa propriété le long de la rue Saint-Dominique puis le revend en 1828 avec celui de l’ancien couvent des Carmélites rue de Grenelle pour créer un lotissement sur lequel ont été ouvertes les rues de Martignac, Casimir-Périer, Las-Cases et de Champagny. L’église Sainte-Clotilde est construite sur le terrain subsistant après ce lotissement.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Brigitte Gournay, Vie et histoire du 7è arrondissement, éditions Hervas, (ISBN 9782903 118181), p. 15
- L.-J. ARRIGON, « AUTOUR DE TALLEYRAND: ANNÉES D'APPRENTISSAGE », Revue des deux mondes, 15 décembre 1957lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/44597053