Constant d'Aubigné
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Formation | |
Activité | |
Famille | |
Père | |
Mère |
Suzanne de Lusignant de Lezay (d) |
Conjoint |
Isabelle-Jeanne de Cardilhac |
Enfants |
Constant d'Aubigné (d) Charles d'Aubigné Madame de Maintenon |
Constant Agrippa d’Aubigné, né vers 1585 et mort à Orange le , fils d’Agrippa d'Aubigné et de Suzanne de Lusignan de Lezay, est chevalier, seigneur des Landes-Guinemer, baron de Surimeau. Il est le père de Madame de Maintenon, maîtresse, puis épouse, du roi Louis XIV.
Biographie
[modifier | modifier le code]Élève à l'Académie de Sedan[1], écuyer de la Petite-Écurie, gouverneur de Maillezais, gentilhomme de la Chambre du Roi, « vice-roi » des Îles de Marie-Galante, il abjure le protestantisme en 1618[2] et mène une vie de débauche dans son château de Maillezais, légué par son père, ami d'Henri IV et chef protestant.
Le , à La Rochelle[3], Constant épouse au temple du Château, Anne Marchant, veuve de Jean Courant, baron et seigneur de Chastelaillon[4], qu'il assassine en en compagnie de son amant[5],[6]. Constant et Anne ont au moins un enfant :
- Théodore, baptisé le au temple du Château à La Rochelle[3].
Le , à Bordeaux, il épouse Isabelle Jeanne de Cardilhac, qu’il a rencontrée en prison et dont il gaspille très vite la dot. Ensemble, ils ont trois enfants :
- Constant (-)
- Charles, comte d'Aubigné (-), époux de Geneviève-Philippe Piètre (fille de Simon Piètre, seigneur de la Salle, conseiller et procureur du Roy & de la Ville de Paris)[7], père de Françoise Charlotte d'Aubigné, héritière de Madame de Maintenon et duchesse de Noailles après avoir épousé le maréchal de France Adrien Maurice de Noailles.
- Françoise (d'Aubigné) (-), épouse du poète Paul Scarron; elle devient la gouvernante des bâtards royaux (enfants de Louis XIV et Madame de Montespan), puis épouse morganatique du roi de France Louis XIV, sous le nom de Madame de Maintenon.
Après des années de cachot à Paris, à La Rochelle, à Niort, à Angers, à Bordeaux, à La Prée, à Poitiers, sans compter les autres cachots à l’étranger, Constant est libéré après la mort du cardinal de Richelieu en 1642. Mais ils doivent partir. Le nom de Constant d'Aubigné est cité dans le premier voyage de Pierre Belain d'Esnambuc, gouverneur de Saint-Christophe, à la Martinique en 1635.
Il emmène sa famille en 1645 à Saint-Christophe, puis à la Martinique. Ils restent quelques mois à Marie-Galante, avant de revenir à la Martinique. Mais Constant d’Aubigné n’a pu — ou voulu — s’acclimater à son existence de colon.
Dès le début de , sous prétexte de démarche auprès de la Compagnie des Indes occidentales en vue d’obtenir son titre de gouverneur, il repart pour la France en compagnie d’un valet.
Au printemps Jeanne de Cardilhac trouve quatre places à bord d’un navire en partance pour La Rochelle.
Constant d’Aubigné meurt le de cette même année à Orange.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Paul Despat, Madame de Maintenon, Perrin, 2003.
- « Agrippa d'Aubigné, protestant célèbre du Marais Poitevin », sur Accueil Vendée (consulté le ).
- L'église réformée de La Rochelle: Étude historique par Louis Delmas.
- Madame de Maintenon et sa famille, lettres et documents inédits de Honoré Bonhomme, page 233 dans les notes].
- La famille d'Aubigné et l'enfance de Mme de Maintenon de Théophile Lavallée, page 23.
- Éric Le Nabour, La marquise de Maintenon, Paris, Pygmalion, , 285 p. (ISBN 978-2-85704-893-0, lire en ligne), p. 14
- Mercure français, Volume 312, page 362, Éditeur Au bureau du Mercure, 1703.