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Charles Thoumas

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Charles Thoumas
Description de cette image, également commentée ci-après
Buste de Charles Thoumas à Laurière lors de l’inauguration du monument.
Naissance
Laurière
Décès (à 72 ans)
Versailles
Activité principale
Distinctions
Légion d’Honneur, Crimée et Valeur de la Sardaigne
Prix Thérouanne (1887)
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Guerre et bibliographies militaires

Charles-Antoine Thoumas (X 1839), né le à Laurière (Haute-Vienne) et mort le à Versailles (Yvelines), est un général français auteur de nombreux ouvrages et d’articles de presse à caractère militaire. Il participa au gouvernement de la Défense Nationale en 1870.

Origine et famille

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Fils d’Alexandre François Thoumas (X 1806), capitaine d’artillerie et de Claire Sarra Villière, il nait à Laurière, berceau de sa famille, le . Il intègre l’École Polytechnique en , il en sort comme officier d’artillerie. C’est dans cette arme qu’il fait toute sa carrière. Après les cours de l’École d’Application de Metz il est nommé sous-lieutenant[1].

Le , il se marie à Françoise Amélie Louise Pichon, dont le frère sera le futur colonel Michel Henri Alfred Pichon, commandant le 46e de ligne en 1870.

Il a deux enfants Henri Ferdinand (1848-1943), qui deviendra secrétaire général des Chemins de Fer de l’Est et Maurice Auguste Joseph (1850-1864), qui mourra adolescent.

Campagne d’orient 1854 - 1856

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En , il participe à la guerre de Crimée, il est alors capitaine en second dans la division Bosquet.

Après quelques mois, il est nommé capitaine en premier. Il se fait remarquer pour ses tirs d’artillerie très efficaces, à partir du , sur les zones de batailles d’Inkerman[2].

Le il prend part à bataille de Balaklava, il commande sa batterie pour la première fois. Le , à la bataille d’Inkerman, dans un combat de six pièces françaises contre 60 russes[3], il a un cheval tué sous lui. Il est cité à l’ordre de l’armée et un mois plus tard il est fait chevalier de la Légion d’honneur[4].

État-major, campagne d’Allemagne et défense de Paris - 1857 à 1871

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Au sortir de la guerre de Crimée il est affecté à l’état-major de l’artillerie. En 1868, il est nommé lieutenant-colonel et commande la direction de l’artillerie au ministère de la Guerre.

À la suite de la chute de Sedan et de la déchéance de l’Empereur, Gambetta proclame la République, le 4 septembre 1870. Charles Thoumas est immédiatement appelé par Charles de Freycinet qui est délégué à la guerre dans le gouvernement de la Défense Nationale.

Thoumas y a un rôle primordial dans ce gouvernement, à Tours et à Bordeaux. Il assure l'armement de l'armée française[5]. Il est alors un témoin privilégié des carences de l'armée malgré les efforts de réorganisation de la période de la guerre en Province[6]. Thoumas est ainsi confronté à de nombreuses difficultés. L’armée, par exemple, n’a pas suffisamment de harnais pour les canons et n’ayant plus le temps d’en confectionner en France, le gouvernement décide de passer commande aux États-Unis. Mais la livraison ne put se faire à temps car le port de La Rochelle était rendu inaccessible un bon moment par la tempête. Les canons que Thoumas avait fait charger sur rails ne purent équiper l’armée[7].

Gambetta le nomme colonel en octobre 1870 puis général de brigade deux mois plus tard.

L’après-guerre - 1871 à 1884

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En , il est mis en disponibilité.

Le , l'Assemblée nationale désigne une commission de révision des grades, 11 600 dossiers sont examinés[8],[9].

Le , la commission le rétrograde au grade de colonel et il retrouve un poste à l’état-major de l’artillerie.

Attristé que son fils, né en territoire annexé par l’ennemi, puisse devenir sujet de l’Allemagne [3], il a le bonheur de le voir opter pour la nationalité française le [10].

Ce n’est qu’en 1874 qu’il retrouve son grade de général de brigade. quatre ans plus tard il devient général de division et membre du comité d’artillerie.

Retraite, mort et hommage post-mortem - après 1885

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Usé par des années de maladie, il est mis en retraite en . Il devient alors un historien militaire de premier ordre avec des articles au quotidien Le Temps, et des ouvrages cités en bibliographie[11].

26 octobre 1913 : Inauguration du monument du général Thoumas. Au centre-gauche sa veuve, Claire Sarra Villière. À l’extrême gauche son fils, Henri Thoumas. Au centre, tenant son discours à la main, le général Lebon.

Son état de santé alarma sa famille dans la nuit du 2 au . Il mourut après une agonie de quelques heures au cours de laquelle il exprima sa foi à ses proches.

On lui éleva le , un monument à Laurière (Haute-Vienne) qui se situe face à la mairie, sur la place qui prendra alors le nom de place du Général-Thoumas. C'est le général Lebon qui fit le discours. À ses côtés se trouvaient la veuve du général Thoumas ainsi que son fils.

Son portrait, signé A. Junière Gilgencrantz - , est visible à Versailles, au musée Lambinet.

Décorations

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  • Médaille de Crimée.
  • Médaille de la valeur de la Sardaigne 27/07/1857.
  • Grand-officier de la Légion d’honneur le 27/12/1884 (Chevalier en 1854)[12].

Bibliographie

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Principaux ouvrages[13].

  • Les capitulations : étude d'histoire militaire sur la responsabilité du commandement - Berger-Levrault (Paris)-1886, prix Thérouanne de l’Académie française en 1887.
  • Les transformations de l'armée française : essais d'histoire et de critique sur l'état militaire de la France - Berger-Levrault, (Paris) – 1887.
  • Autour du Drapeau 1789 à 1889 : campagnes de l'armée française depuis cent ans - 1889.
  • Le Maréchal Lannes – 1891.
  • Le livre du soldat : vertus guerrières - Berger-Levrault (Paris)-1891.
  • Souvenirs de la guerre de Crimée 1854-1856 - 1892.
  • Les souvenirs militaires de Dupuy - 1892.
  • L’agenda de Malus l’expédition d’Égypte – 1892.
  • Les Français au Mexique. Récits de guerre (1862-1867).
  • Les trois Colbert - Firmin-Didot - 1888 2003.
  • Paris, Tours, Bordeaux : Souvenirs de la guerre de 1870 – 1893 (publié posthume).
  • Histoire de tous les généraux du 1er empire dans La revue de la cavalerie.
  • Histoires diverses dans la rubrique « Causeries militaires » (ou La vie militaire) du quotidien Le Temps de 1887 jusqu’à la veille de sa mort. Son dernier article sera publié posthume.

Notes et références

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  1. Les contemporains, no 169 - 5 janvier 1896
  2. « Guerre d'Orient- Siege de Sébastopol » - 1859 Historique du service de l'artillerie (p 126 à 129) et « Souvenirs de la guerre de Crimée » 1854-1856 - Charles Alexandre Fay page 136
  3. a et b Les contemporains - ibidem
  4. Base Leonore, ministère de la culture. - http://www.culturecommunication.gouv.fr/Ressources/Bases-de-donnees/Leonore
  5. Ministère de la culture - http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=AUTR&VALUE_98=JUNIERE%20Gilgen%20Crantz&DOM=All%20%C2%A0%20%C2%A0&REL_SPECIFIC=3
  6. « Bibliographie », sur military-photos.com (consulté le ).
  7. « Souvenirs-1848-1878 » - Charles de Freycinet.
  8. La Guerre de 70 - François Roth, 1990.
  9. Entre octobre 1870 et février 1871, le gouvernement provisoire avait attribué à une dizaine de milliers d'officiers des promotions exceptionnelles. Gambetta est accusé d’avoir nourri cette « orgie de promotions ».
  10. Base Leonore - ibidem.
  11. http://bibli-aleph.polytechnique.fr - J. Taveau (X1930). De Gaulle, par exemple, le cite dans La France et son armée, cité http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam?reference=&author=thoumas&title=autour+du+drapeau&description=&keywords=&keycodes=&ISBN=&minimumPrice=0.0&maximumPrice=0.0&minimumYear=0&maximumYear=0&sorting=RELEVANCE&bookType=ALL&ageFilter=ALL&century=ALL&l=fr&actionMethod=search%2Fcurrent.xhtml%3AsearchEngine.initSearch
  12. Pour les 3 décorations : base Leonore – ibidem.
  13. la plupart de ses écrits et articles sont consultables sur librement sur gallica : https://gallica.bnf.fr/

Liens externes

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