Chapelle Sainte-Anne d'Aron
Chapelle Sainte-Anne | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Type | Chapelle | |||
Rattachement | Diocèse de Laval | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Département | Mayenne | |||
Ville | Aron | |||
Coordonnées | 48° 17′ 21″ nord, 0° 32′ 56″ ouest | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
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La chapelle Sainte-Anne d’Aron se situe à quelques pas de l'étang de la Forge, en bordure de la route qui relie Aron (Mayenne) à Bourgnouvel. Elle est édifiée à 1,2 km d'Aron, dans une région où une tradition, fidèlement conservée, attribue à sainte Anne, la protection de la commune contre les ravages de la grêle.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le sanctuaire est très ancien. Certains documents permettent d'affirmer qu'il existait déjà avant l'an 1700 et des historiens le font remonter au XVe siècle, en prétendant qu'il pouvait y avoir, en cet endroit, un lieu de culte qui a pu se modifier au fil des siècles[réf. nécessaire]. Les archives diocésaines retiennent que cette chapelle a subi une sérieuse restauration en 1804. On en demandait la conservation en l'an XII mais rien ne fut fait et elle resta telle quelle. On eut l'idée de la réparer en 1939, mais il fallut l'action des Aronnais pour qu'elle soit définitivement rebâtie.
Le poisson
[modifier | modifier le code]Il est fait la description suivante à la fin de l'année 1659, par Madeleine de Souvré[1], marquise de Sablé, veuve de Philippe-Emmanuel de Laval-Bois-Dauphin, dans l'aveu qu'elle rend au cardinal de Mazarin, duc de Mayenne, le :
- J'ai le droit de saisir et arrêter marchand mareyeur, menant poisson passant par mon bourg d'Aron, faute qu'il fera de monter à la croix de la Grésillière, située sur le chemin du Mans et au-devant de la porte de mon château, et là de crier par trois fois à haute et intelligible voix : Monsieur d'Aron, v'nez au poisson. En cas que je veuille avoir de son poisson à prix raisonnable, je suis tenue lui donner chopine de vin ou une mesure d'avoine à son cheval. Et, à faute qu'il fera de ce faire, j'ai droit de confiscation et d'amende contre ledit mareyeur.
En 1979, l’association pour la restauration de la chapelle organisa une foire à la criée en se référant aux usages anciens qui concernaient la croix de la Grésillière, une croix qui prêtait jadis son socle aux mareyeurs tenus à inviter le seigneur des lieux à venir au poisson.
Restauration
[modifier | modifier le code]Grâce à l’argent procuré par cette vente, à divers dons et à la collaboration de tous, la chapelle a pu être entièrement restaurée. Elle abrite une statue de sainte Anne, œuvre de la fin du XXe siècle, due au sculpteur Bourdon de Hercé. Les statues de saint François d'Assisses et de sainte Élisabeth rappellent l'existence d'une fraternité franciscaine qui se réunissait dans le sanctuaire. Fondée par M. Guesdon, en 1889 cette fraternité fut dissoute en 1901.
Outre ces statues, la chapelle Sainte-Anne possède celle de saint Ortaire de Landelles, évangélisateur du pays d'Aron au VIe siècle. Le domaine de Sainte-Anne relevait de l'abbaye d'Évron et il fut vendu, avec la terre de Bourgon, en 1768.
Le marché de la Grésillière
[modifier | modifier le code]Autrefois, en allant du bourg d'Aron à la forge, on passait devant la vieille croix de pierre de la Grésillière, à proximité de laquelle les petits Mercerots, les savoyards porte-balle qu'on appelait des haut-à-bas[2] étalaient ce qu'ils vendaient comme marchandises aux Aronnaises :
- d'abord de menue mercerie[3] ;
- quelques morceaux de camelots d'Arras, de serges de Saint-Lô, de tiretaines d'Alsace, de l'escot ;
- de belles étamines pour les coiffes, des mouchoirs ;
- quelques bijoux, des bagues, des cœurs, une croix d'argent, un petit Saint-esprit décoré de pierres de couleur ;
- un de ces colliers à pendeloques que le mari offrait à sa femme le jour des épousailles[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dame d'Aron, de Bourgon, Bois-au-Parc, Bourgnouvel et autres lieux.
- De leur ancien métier de ramoneur.
- Objets d'utilité courante comme des épingles, de aiguilles, des dés, des ciseaux, des lacets, des patenôtres
- Les Normandes appelaient ceci des esclavages, parce qu'elles perdaient leur liberté de jeune fille en se les laissant passer au cou.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Chapelle Sainte-Anne d'Aron », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
- Le château d'Aron et ses grosses forges, Grosse-Dupéron