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Bassin potassique

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Bassin potassique
Subdivision administrative Alsace
Subdivision administrative Haut-Rhin
Villes principales
Coordonnées 47° 50′ nord, 7° 16′ est
Géologie Sylvinite en sous-sol
Relief Zone de plaine
Production
  • Activités tertiaires
  • Anciennement : Exploitation minière de la sylvinite.
Régions naturelles
voisines
Forêt de la Hardt
Vallée de la Thur
Hautes-Vosges
Florival

Image illustrative de l’article Bassin potassique
Localisation

Le Bassin potassique est une zone naturelle et socio-économique d'Alsace, située dans le département du Haut-Rhin. Il correspond à la partie nord de la banlieue de Mulhouse et marque le début de la partie de la plaine d'Alsace soumise au climat sec d'abri avec une pluviométrie faible[1] et l'apparition d'une végétation xérique thermophile[2]. Son nom vient de l'exploitation minière de la potasse, en l'occurrence de sylvinite, durant le XXe siècle. Cette exploitation a créé un territoire, avec une identité propre et métissée, au sein duquel les anciens établissements villageois et zones d'activités modernes alternent avec les cités minières et les vestiges de l'industrie extractive (chevalements et terrils) au milieu des espaces boisés de la forêt du Nonnenbruch.

Géographie

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Carte du bassin potassique.

Il correspond à la partie nord de l'Ochsenfeld, sur le cône diluvial de la Thur et de la Doller. Il est en grande partie recouvert par la forêt de Nonnenbruch à l'intérieur de laquelle il s'est développé.

Le Bassin potassique inclut les communes suivantes :

Sylvinite.

Le bassin potassique d'une emprise de 20 000 ha est composé en réalité principalement de schistes et de deux couches de sylvinite distantes l'une de l'autre d'une vingtaine de mètres. Ces deux couches se situent à des profondeurs variables selon les anciens lieux d'extraction, allant de 400 à 1 100 mètres. La première couche de sylvinite atteint en moyenne deux mètres d’épaisseur et contient en moyenne 40 % de chlorure de potassium ; la seconde couche atteint 5 mètres de puissance et contient environ 30 % de chlorure de potassium. Ces deux couches possèdent en moyenne 60 % de chlorure de sodium. La teneur en K2O du minerai potassique extrait avoisinait 15 à 25 %. Au début du XXe siècle, suivant les couches, la teneur en chlorure de potassium KCl du minerai des Mines de potasse d'Alsace a pu varier de 20 % à 80 %.

Industrie extractive

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Le chevalement Théodore à Wittenheim, le plus haut d'Europe.

Les MDPA ont exploité la potasse dès 1924 pour l'industrie française. Les schistes constituent la matière essentielle des terrils, mais il comporte encore des traces de sels. Le sel impur a pu être commercialisé pour la déneigement.

La sylvine était obtenue dans les années 1990 par procédé de flottation.

Les conséquences de cette activité extractive sont observables quotidiennement : le bassin potassique est une zone de plaine susceptible d'affaissement de terrains (sur un plan le plus souvent très localisé, mais activé par les micro-séismes des failles alsaciennes) du fait des galeries abandonnées, progressivement en voie d'effondrement ou envahies par les eaux. Un simple aller-retour routier dans les années 1990 entre Cernay et Mulhouse permettait aux aménageurs (équipés de capteurs) de repérer l'évolution des affaissements en cours, proche de la voie rapide, et de prévoir des réfections, bien plus fréquentes que sur toutes autres voies alsaciennes.

La nappe phréatique a été durablement contaminée, aussi par les apports en surface par les rejets salins (terrils, saumures rejetées...) et en profondeur, par pénétration de l'eau dans les anciennes mines. En maints endroits, elle demeure hautement saline. L'importance des rejets salins en surface, voire dans les eaux d'évacuation, de l'industrie de potasse MDPA a été dénoncée par les autorités néerlandaises et allemandes dès les années 1960, constatant une exceptionnelle salinité du Rhin dont l'origine principale était identifiée en Alsace du Sud[3].

Notes et références

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  1. Météo France, « Le climat en France métropolitaine », 24/02/2020.
  2. Vincent Rastetter (1959), « Contribution à l'étude de la végétation du Sud de la plaine haut-rhinoise », Bulletin de la Société botanique de France, n° 106, p. 61-85, DOI : 10.1080/00378941.1959.10835305 - page 67.
  3. Mais aussi dans une moindre mesure sur la Meurthe traversant le Saulnois lorrain, par exemple aux salines et soudières de Dombasles.

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