Anouar Benmalek
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ComUE Université Paris-Saclay (d) Université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène |
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Anouar Benmalek, né le à Casablanca, est un écrivain, poète et journaliste franco-algérien d'expression française. Mathématicien de formation, maître de conférences, il vit en France, où il enseigne à la faculté de pharmacie de l'université Paris-Saclay.
Qualifié de « Faulkner méditerranéen »[1] par la presse française (L'Express) et comparé à Camus par la revue américaine Harvard Review, le nom d'Anouar Benmalek a parfois été cité dans la liste des écrivains nobélisables[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Casablanca d'une mère marocaine et d'un père algérien, Anouar Benmalek a fait des études de mathématiques à l’université de Constantine (Algérie). Il est titulaire d'un doctorat d’État en probabilités et statistique soutenu à Kiev et a enseigné comme professeur des universités à l’université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene à Bab-Ezzouar. Longtemps chroniqueur journalistique, il a également effectué des reportages dans le Moyen-Orient en guerre[3].
Membre fondateur du Comité algérien contre la torture, il a été l'un des éditeurs du Cahier noir d'Octobre[4], recueil de témoignages sur les tortures commises par l'armée et la police algériennes sur les manifestants des émeutes d'octobre 1988 en Algérie.
Il est l'auteur de romans lui ayant valu la haine et les appels au meurtre d'intégristes de tous bords (religieux après Ô Maria, nationalistes après Le Rapt)[réf. nécessaire].
Doué d'un « art de visionnaire »[5], et « d'un imaginaire romanesque exceptionnel »[6], certains le considèrent comme « le plus grand écrivain algérien depuis Kateb Yacine »[7].
« Chef-d’œuvre profond et délicat »[8], son livre des origines Tu ne mourras plus demain est un « grand chant d'amour »[9] consacré à sa mère.
« Roman de la barbarie généralisée »[10], Fils du Shéol tisse le lien entre le génocide des Juifs et des Tsiganes et le premier génocide du siècle, celui des Héréros. « Révélation, immense coup de cœur »[11], ce « livre d'une force, d'une grandeur, d'un bouleversement comme il n'est pas possible»[12] fait d'Anouar Benmalek, d'une part, le premier écrivain arabe à consacrer un roman à la Shoah[13] et, d'autre part, le premier romancier tout court à évoquer aussi longuement et aussi précisément le génocide des Héréros.
« Roman polyphonique, profondément humain... aux sentiments puissants »[14], « 450 pages portées par un souffle rare »[15], L'Amour au temps des scélérats, Grand Prix SGDL de la fiction 2022[16], est « l’un des romans les plus gonflés de cette rentrée [2021], qui n’hésite pas à créer une fiction foisonnante à partir de la désastreuse situation syrienne et s’autorise à mêler les différents registres, à faire cohabiter le tragique et le burlesque, le sarcasme et l’effroi »[17], faisant ainsi preuve « d'une confiance renversante dans la littérature »[17].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Cortèges d'impatiences, poésie, Éd. Naaman, 1984, Québec
- La Barbarie, essai, Éd. Enal, 1986, Alger
- Rakesh, Vishnou et les autres nouvelles, Éd. Enal, 1985, Alger
- Ludmila, roman, Éd. Enal, 1986, Alger
- Les amants désunis, roman, Éd. Calmann Lévy, 1998, Paris ; Éd. Livre de Poche, 2000 ; Prix Mimouni 1999 (traduit en 10 langues, sélections Fémina et Médicis).
- L'enfant du peuple ancien, roman, éditions Pauvert, , Paris ; Ed. Livre de Poche, 2002 ; Prix des auditeurs de la RTBF (Radio Télévision Belge) 2001, Prix RFO du livre 2001, Prix BeurFM-Méditerranée 2001, Prix Millepages 2000 (sélection Fémina, sélection rentrée littéraire 2000 Libraires et lecteurs de la Fnac, sélection du journal Le Soir de Bruxelles, sélection France Télévision, sélection Côté Femmes… traduction en 8 langues)
- L'amour Loup, roman, Éd. Pauvert, , Éd. Livre de Poche, 2004, Paris
- Chroniques de l'Algérie amère, Éd. Pauvert, , Paris
- Ce jour viendra, roman, Éd Pauvert,
- Ma planète me monte à la tête, poésie, Fayard,
- L'année de la putain, nouvelles, Fayard, 2006
- Ô Maria, roman, Fayard, 2006
- Vivre pour écrire, entretiens, Éd. Sedia,
- Le Rapt, roman, Fayard, 2009 (traduit en anglais, Abduction, Arabia Books, 2011 ; traduit en italien, Il rapimento, Éd. Atmosphere libri, )
- Tu ne mourras plus demain, récit, Fayard, 2011
- Fils du Sheol, roman, Calmann-Levy, 2015
- L'amour au temps des scélérats, roman, Emmanuelle Collas, 2021
L'auteur a également contribué, entre autres, aux ouvrages collectifs suivants :
- Une journée d'été, Éd. Librio, 2000
- Étrange mon étranger, Seloncourt, 2001
- Ma langue est mon territoire, Éd. Eden, 2001
- Nouvelles d'aujourd'hui, Éd. Écoute, Spotlight Verlag, 2001
- Contre offensive, Éd. Pauvert, 2002
- Lettres de ruptures, Éd. Pocket, 2002
- Des nouvelles d'Algérie, Éd. Métailié, 2005
- Le Tour du Mont en 80 pages, Les Lettres européennes, 2005
- Nouvelles d'Algérie, Éd. Magellan, 2009
- Les Enfants de la balle, Éd. Lattès, 2010
- Algérie 50, Éd. Magellan, 2012
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Lettres d'Algérie », article de Pascal Dupont, L'Express, 10 septembre 1998 /www.lexpress.fr
- article de Kathleen Rooney, Harvard Review , 12 janvier 2004
- Chroniques de l'Algérie amère, Pauvert, 2003
- Cahier noir d'octobre, Comité national contre la torture, Entreprise nationale des arts graphiques, Alger, 1989
- article de Jean-Noël Pancrazi, Le Monde , 9 septembre 1998,
- article de Bernard Fauconnier, Le Magazine littéraire , octobre 2006
- « Anouar Benmalek signe un chef-d'œuvre », article de Rémi Yacine, El Watan , 27 juillet 2009
- Zeitung Vum Lëtebuerger Vollek, 1er semestre, 2012
- France Inter, Paula Jacques, "Cosmopolitaine", 4 décembre 2011
- "L'Info Culturelle", RTBF, septembre 2015
- "Face aux Livres", RTBF, septembre 2015
- "Au fil des pages", RCF, septembre 2015
- France 24, octobre 2015
- Karenn Elkaïm, Livres Hebdo, 27 août 2021
- Christian Authier, Le Figaro Magazine, 24 septembre 2021
- Adriano Tiniscopa, « Le palmarès des Grands prix SGDL 2022 », sur livreshebdo.fr, (consulté le ).
- Raphaëlle Leyris, Le Monde, 27 août 2021
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Cortège funèbre », article de Jean-Noël Pancrazi dans Le Monde,
- « Corps insurgés », article de Jean-Luc Douin dans Le Monde,
- « Les rencontres extraordinaires d'Anouar Benmalek avec ses lecteurs », article de Catherine Bédarida dans Le Monde,
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site personnel
- « Entre deux tueries » (Jeune Afrique, )
- « L'Algérie à l'estomac » (Jeune Afrique, )
- « No Sympathy » (Berfrois, )
- Écrivain français du XXe siècle
- Écrivain français du XXIe siècle
- Poète algérien du XXe siècle
- Poète algérien du XXIe siècle
- Écrivain algérien francophone
- Journaliste algérien
- Mathématicien algérien du XXe siècle
- Mathématicien algérien du XXIe siècle
- Mathématicien français du XXe siècle
- Mathématicien français du XXIe siècle
- Personnalité berbère du XXe siècle
- Personnalité berbère du XXIe siècle
- Étudiant de l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène
- Professeur à l'université Paris-XI (Paris-Sud)
- Professeur à l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène
- Naissance en janvier 1956
- Naissance à Casablanca