Óscar Carmona

	Óscar Carmona
	; Óscar Carmona en 1942.
Fonctions
Président de la République portugaise
	9 juillet 1926 – 18 avril 1951; (24 ans, 9 mois et 9 jours)
Chef du gouvernement	Lui-même; José Vicente de Freitas; Artur Ivens Ferraz; Domingos Oliveira; António Salazar
Prédécesseur	Gomes da Costa
Successeur	António de Oliveira Salazar (intérim); Craveiro Lopes
Président du Ministère portugais
	9 juillet 1926 – 18 avril 1928; (1 an, 9 mois et 9 jours)
Président	Lui-même
Prédécesseur	Gomes da Costa
Successeur	José Vicente de Freitas
Ministre de la Guerre
	15 novembre – 18 décembre 1923; (1 mois et 3 jours)
Premier ministre	Ginestal Machado
Prédécesseur	Fernando Augusto Freiria
Successeur	Ribeiro de Carvalho (pt)
	9 juillet – 16 novembre 1926; (4 mois et 7 jours)
Premier ministre	Lui-même
Prédécesseur	Gomes da Costa
Successeur	Passos e Sousa (pt)
Ministre des Affaires étrangères
	3 juin – 6 juillet 1926; (1 mois et 3 jours)
Premier ministre	Mendes Cabeçadas; Gomes da Costa
Prédécesseur	Armando da Gama Ochoa (pt)
Successeur	Martinho Nobre de Melo (pt)
Biographie
Nom de naissance	António Óscar de Fragoso Carmona
Date de naissance	24 novembre 1869
Lieu de naissance	Lisbonne (Portugal)
Date de décès	18 avril 1951 (à 81 ans)
Lieu de décès	Lisbonne (Portugal)
Nationalité	portugaise
Parti politique	Indépendant
Conjoint	Maria do Carmo Ferreira da Silva (1879-1956)
Enfants	Cesaltina Amélia; António Adérito; Maria Inês
Profession	Militaire
Religion	Catholicisme
	Présidents du Ministère portugais; Présidents de la République portugaise
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António Óscar de Fragoso Carmona (Lisbonne, 24 novembre 1869 — Lisbonne, 18 avril 1951) est un homme d'État et militaire portugais. Il est le 11^e président de la République de 1926 à 1951.

Biographie

Il étudie au Collège militaire de Lisbonne entre 1882 et 1888 et à l'École militaire entre 1889 et 1892, d'où il sort officier dans la cavalerie.

Républicain, il est initié à la Franc-maçonnerie^[1]^,^[2] et est nommé par le gouvernement républicain révolutionnaire, le 15 octobre 1910, membre de la Commission de restructuration de l'armée.

Il est instructeur à l'École centrale des officiers, de 1913 à 1914, directeur de l'école de pratique de cavalerie de Torres Novas, de 1918 à 1922, puis commandant de la IV^e division située à Évora, de 1922 à 1923.

Nommé ministre de la Guerre en 1923, par le président du Ministère (président du Conseil des ministres) António Ginestal Machado, Carmona profite du pustch du 28 mai 1926 pour accéder au pouvoir^[3] : il est un des trois dirigeants du Portugal nommés successivement président de la République par la junte militaire. La période correspondant aux premières années de la présidence de Carmona est désignée sous le nom de « Dictature nationale ».

En 1927, Carmona nomme António de Oliveira Salazar ministre des Finances. Impressionné par le charisme de Salazar, il le nomme président du Ministère en 1932, lui accordant un pouvoir supérieur au sien. En 1933, la nouvelle Constitution crée l'Estado Novo : Carmona est reconduit comme président de la République. Cependant, ce rôle n'a qu'un caractère officiel, tout le pouvoir revenant de fait à Salazar (réélu en 1935, 1942 et 1949)

Il joue néanmoins un rôle important et pondérateur pendant les révoltes populaires de 1935 et 1936, que permettent ses discours lénifiants invoquant paix et sécurité. Il utilise la même tactique politique pendant la Seconde Guerre mondiale, gagnant en popularité et en influence, et entraînant la méfiance grandissante de Salazar. Cependant, en 1947, à l'occasion du vingt-et-unième anniversaire de la révolution nationale, le général Carmona est élevé à la dignité de Maréchal^[4].

Il meurt en 1951, remplacé à la présidence de la République portugaise par Francisco Craveiro Lopes.

Óscar Carmona avec le président du conseil des ministres Olivera Salazar en 1947.

Distinctions

Grand-croix de la Légion d'honneur^[5]

Source

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « António Óscar Carmona » (voir la liste des auteurs).

Références

↑ Il a été initié au Triangle Maçonnique au degré d'Apprenti, mais il abandonne la franc-maçonnerie après avoir signé en 1935 la loi n° 1901, du 21 mai 1935, qui la rend illégale au Portugal.
↑ António Henrique Rodrigo de Oliveira Marques. Dictionnaire de la franc-maçonnerie portugaise, Delta éditorial, 1986, vol I, col. 272-273.
↑ (pt) « Presidentes - Estado novo - Óscar Carmona (Biografia) », sur Sítio do Museu da Presidência da República (consulté le 24 septembre 2018) : « e participa como promotor de Justiça em vários julgamentos militares resultantes das múltiplas revoltas que ocorrem na fase final da I República. Assim acontece no caso dos implicados na "Noite Sangrenta", de 19 de Outubro de 1921, e com os participantes na Revolta Outubrista. »
↑ « LA CARRIÈRE DU MARECHAL CARMONA », Le Monde, 19 avril 1951 (consulté le 12 mai 2022).
↑ « Les Mondanités », L'Indépendance belge,‎ 10 février 1940, p. 4

Liens externes

Ressource relative à la vie publique :
- Documents diplomatiques suisses 1848-1975
Ressource relative aux beaux-arts :
- British Museum
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- BnF (données)
- IdRef
- LCCN
- GND
- Pays-Bas
- Portugal
- WorldCat

[1] Il a été initié au Triangle Maçonnique au degré d'Apprenti, mais il abandonne la franc-maçonnerie après avoir signé en 1935 la loi n° 1901, du 21 mai 1935, qui la rend illégale au Portugal.

[2] António Henrique Rodrigo de Oliveira Marques. Dictionnaire de la franc-maçonnerie portugaise, Delta éditorial, 1986, vol I, col. 272-273.

[3] (pt) « Presidentes - Estado novo - Óscar Carmona (Biografia) », sur Sítio do Museu da Presidência da República (consulté le 24 septembre 2018) : « e participa como promotor de Justiça em vários julgamentos militares resultantes das múltiplas revoltas que ocorrem na fase final da I República. Assim acontece no caso dos implicados na "Noite Sangrenta", de 19 de Outubro de 1921, e com os participantes na Revolta Outubrista. »

[4] « LA CARRIÈRE DU MARECHAL CARMONA », Le Monde, 19 avril 1951 (consulté le 12 mai 2022).

[5] « Les Mondanités », L'Indépendance belge,‎ 10 février 1940, p. 4

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[2]

[3]

[4]

[5]

v · m Présidents de la République portugaise
I^re République	Manuel de Arriaga Teófilo Braga Bernardino Machado Sidónio Pais Canto e Castro António José de Almeida Teixeira Gomes Bernardino Machado
II^e République	Mendes Cabeçadas Gomes da Costa Óscar Carmona Oliveira Salazar Craveiro Lopes Américo Tomás
III^e République	Junta de Salvação Nacional António de Spínola Costa Gomes Ramalho Eanes Mário Soares Jorge Sampaio Cavaco Silva Rebelo de Sousa

v · m Premiers ministres de la République portugaise depuis 1910
Première République	Teófilo Braga João Chagas Augusto de Vasconcelos Duarte Leite Afonso Costa Bernardino Machado Azevedo Coutinho Pimenta de Castro Junte constitutionnelle João Chagas José de Castro Afonso Costa António José de Almeida Afonso Costa Sidónio Pais Canto e Castro Tamagnini Barbosa José Relvas Domingos Pereira Sá Cardoso Fernandes Costa Sá Cardoso Domingos Pereira António Maria Baptista Ramos Preto António Maria da Silva António Granjo Álvaro de Castro Liberato Pinto Bernardino Machado Barros Queirós António Granjo Manuel Maria Coelho Maia Pinto Cunha Leal António Maria da Silva Ginestal Machado Álvaro de Castro Rodrigues Gaspar Domingues dos Santos Vitorino Guimarães António Maria da Silva Domingos Pereira António Maria da Silva
Deuxième République	Mendes Cabeçadas Gomes da Costa Óscar Carmona Vicente de Freitas Ivens Ferraz Domingos Oliveira Oliveira Salazar Marcelo Caetano
Troisième République	Junta de Salvação Nacional Palma Carlos Vasco Gonçalves Pinheiro de Azevedo Almeida e Costa Mário Soares Nobre da Costa Mota Pinto Maria de Lourdes Pintasilgo Sá Carneiro Freitas do Amaral Pinto Balsemão Mário Soares Cavaco Silva António Guterres Durão Barroso Santana Lopes José Sócrates Passos Coelho António Costa Luís Montenegro
« Monarchie constitutionnelle

v · m Personnalités inhumées au Panthéon national de Lisbonne
II^e République	Teófilo Braga (1966) Óscar Carmona (1966) João de Deus (1966) Almeida Garrett (1966) Guerra Junqueiro (1966) Sidónio Pais (1966)
III^e République	Humberto Delgado (1990) Amália Rodrigues (2001) Manuel de Arriaga (2004) Aquilino Ribeiro (2007) Sophia de Mello Breyner Andresen (2014) Eusébio (2015)