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Église Sainte-Blandine de Lyon

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Église Sainte-Blandine de Lyon
Image illustrative de l’article Église Sainte-Blandine de Lyon
Façade côté nord
Présentation
Culte Catholicisme
Type Église
Rattachement Archidiocèse de Lyon
Début de la construction 1863
Fin des travaux 1888
Architecte Clair Tisseur
Autres campagnes de travaux Joseph-Étienne Malaval (flèche)
Style dominant néo-gothique
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Ville Lyon
Coordonnées 45° 44′ 42″ nord, 4° 49′ 25″ est

Carte

L'église Sainte-Blandine de Lyon est une église catholique située dans le 2e arrondissement de Lyon.

L'église est construite sous la maîtrise d'œuvre de Clair Tisseur à la fin du XIXe siècle, en style néo-gothique. Elle dessert la population du sud de la presqu'île, au-delà des voies ferrées de Perrache.

Elle vit un double renouveau au début du XXIe siècle, premièrement du fait de la revalorisation du quartier à travers l'opération d'urbanisme de La Confluence, d'autre part du fait d'un renouveau liturgique et spirituel avec le programme « Lyon centre ».

Histoire de la construction

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Les besoins au début du XIXe siècle

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Au milieu du XIXe siècle, la densification progressive du quartier de Perrache rend l'église d'Ainay trop petite pour les besoins de la population locale. Le Conseil municipal réserve, « dans la masse centrale de la place Charles X, du côté du Rhône, une superficie assez considérable pour la construction d´une grande et vaste église dont la face regarderait l´occident »[1] À ses débuts, le bâtiment est si isolé qu'il sera nommé par dérision et par Gaspard André « Sainte-Blandine hors les voûtes » voire « Sainte-Blandine au désert »[2].

En attendant, il autorise en 1838 la construction d'une chapelle provisoire, mais le projet n'est pas réalisé. En 1841, Mgr Bonald demande à l'abbé Dartigues de fonder une nouvelle paroisse dédiée à sainte Blandine.

Le projet et les phases de la réalisation

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La paroisse dans son cadre urbain au début du XXe siècle.

René Dardel (architecte de la ville de Lyon) et Siméon Ennemond François Hotelard (entrepreneur) lancent un premier projet prévu pour 375 000 francs, mais seules les fondations sont réalisées[3].

À la mort du père Dartigues (en 1861), c'est le père Merley qui reprend en main le chantier, définissant ses limites (les rues M.A. Petit, Ravat et des Échevins, ce qui correspond à une superficie de 750 m2 tout compris). Le style retenu est néogothique[4] et c'est l'architecte Clair Tisseur, également connu pour avoir réalisé la même année les plans de l'église du bon Pasteur, qui est choisi, alors que l'entrepreneur de maçonnerie est M. Roucheton. La forme retenue est celle d'une flèche octogonale sur tour carrée.

Clair Tisseur insiste sur le choix des matériaux en préconisant notamment les “moellons de Couzon” comme matériau principal de maçonnerie. Le , le Conseil départemental des Bâtiments Civils rend un avis favorable, avec toutefois quelques réserves portant notamment sur « Les clochetons [qui] manquent d'ampleur, [...] la faiblesse des piliers [...] qui séparent les basses nefs de la nef principale... », réserves qui n'empêchent pas la construction.

Le chantier démarre en pour s'achever en . L'inauguration a lieu le , pour un coût final de 413 000 francs. Le manque de moyens empêche la réalisation de la flèche initialement prévue ; cette dernière est construite grâce à un don effectué par le père Vindry, curé de la paroisse en 1890. C'est Joseph Étienne Malaval, qui a également pris la suite de Clair Tisseur pour la flèche de l'église du Bon-Pasteur, qui est responsable du chantier. Malaval dessine également une grande partie du mobilier de l'église.

En , une mezzanine est officiellement inaugurée afin d'augmenter la capacité d'accueil de l'église et répondre à une affluence de plus en plus forte.

Intérieur de l'église.

Sainte-Blandine est une église à une nef et deux bas-côtés, sans chapelle latérale ni transept. La façade offre une silhouette jugée « assez heureuse » par G. George, accentuée par un habile arrangement de tourelles latérales donnant accès à une galerie régnant au-dessus du porche d'entrée. La sacristie a été intégrée à l'ensemble dès la conception du bâtiment et non rajoutée a posteriori. L'église, comme l'immense majorité des bâtiments construits avant 1905, était concernée par la Loi de séparation des Églises et de l'État et appartient donc à la mairie de Lyon[2].

Mobilier et œuvres d'art

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Escalie de la chaire de Sainte-Blandine.

La chaire à prêcher aurait été sculptée par Comparat, sous la direction de Joseph-Étienne Malaval. Elle est soutenue par quatre colonnes dont les chapiteaux sont ornés des symboles des quatre évangélistes (Ange, lion, bœuf et aigle). La chaire elle-même est ornée de cinq hauts-reliefs : les trois symboles de la Trinité encadrant les armoiries du pape Léon XIII et celles de Mgr Foulon[5].

Les vitraux

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Ces vitraux datent probablement de 1869, car le médaillon no 1 de la baie 4 représente l'église sans sa flèche. La moitié des verrières de l'église fut endommagée par la tempête de grêle du . En 1941, les vitraux n'avaient toujours pas été restaurés. Les vitraux sont l'œuvre de l'atelier Pagnon-Deschelettes.

Vitraux du chœur

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Mis à part celui qui représente l'église Sainte-Blandine dans son état inachevé, les autres sujets des vitraux du chœur sont :

Vitraux des chapelles Nord et Sud

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Ils représentent respectivement les vies de Jésus-Christ et de la Vierge Marie[7].

Vitraux des bas-côtés[8]

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Ils représentent :

  • L'éducation de la Vierge ;
  • Saint Étienne ;
  • Saint Charles Borromée donnant la première communion à saint Louis de Gonzague ;
  • Sainte Lucie ;
  • Saint François de Sales ;
  • Saint Antoine de Padoue portant Jésus enfant ;
  • Saint Antoine abbé ;
  • Saint Pierre.

Vie paroissiale et spirituelle

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Lors de la création

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La paroisse de sainte-Blandine est détachée de celle de Saint-Martin d'Ainay, qui desservait seule la partie méridionale de la Presqu'île jusqu'alors. Sociologiquement, elle recouvre une réalité très différente, Ainay étant un quartier à dominante bourgeoise voire aristocratique alors que le versant sud des voies ferrées est un espace beaucoup plus populaire, voire pauvre[9].

« Lyon centre »

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En 2008, le groupe de pop chrétien Glorious s'installe dans l'église Sainte-Croix et propose une formule de soirées hebdomadaires mêlant prière et concert. En 2011, la paroisse est confiée au père David Gréa qui fait venir le groupe à Sainte-Blandine et structure la dynamique paroissiale en la tournant vers la nouvelle évangélisation, notamment en s'appuyant sur une forte communication et un accueil personnalisé des nouveaux arrivants. La formule s'inspire notamment de ce qui est pratiqué dans les megachurches américaines. Le succès est rapide et le nombre de personnes fréquentant la paroisse passe de deux cents en 2011 à mille en 2015[10],[11].

La dynamique portée par Glorious est à l'origine d'autres groupes, notamment Hopen[12].

En , le père Gréa quitte la paroisse ainsi que le sacerdoce pour se marier ; cependant, le programme Lyon centre se poursuit[11],[13].

Maison des Familles

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Juste en face de l'église se trouve le centre Familya, anciennement Maison des Familles.

Notes et références

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  1. Ville de Lyon, Conseil municipal, Procès-verbaux des séances, tome 7, séance du 6 avril 1827, page 41.
  2. a et b G. George, architecte, Extrait de la notice biographique lue à la Société académique d'Architecture, Annales de la Société académique d'Architecture, t. 12, 1895-1898
  3. « Fiche détaillée n° 20154 », Institut national d'histoire de l'art, (consulté le )
  4. « L'église paroissiale Saint-Blandine », Ministère de la Culture, (consulté le )
  5. « L'église paroissiale Saint-Blandine - La chaire à prêcher », Ministère de la Culture, (consulté le )
  6. « L'église paroissiale Saint-Blandine - Ensemble des 10 verrières du chœur », Ministère de la Culture, (consulté le )
  7. « L'église paroissiale Saint-Blandine - Ensemble des 4 verrières historiées des chapelles Nord et Sud », Ministère de la Culture, (consulté le )
  8. « L'église paroissiale Saint-Blandine - Ensemble des 8 verrières figurées des bas-côtés », Ministère de la Culture, (consulté le )
  9. Pierre-Yves Saunier 1992, VOLUME II : LE TERRAIN — Chapitre 4, « Les écoupes du terrain » — III. Les découpages infracommunaux — D. Logiques de la découpe, p. 688.
  10. Marie-Lucile Kubacki, « À Lyon, l'évangélisation se professionnalise », La Vie, no 3631,‎ (ISSN 0151-2323, lire en ligne).
  11. a et b N. B., « Le groupe Glorious reste « bien sûr » à Lyon », Le Progrès,‎ (ISSN 2102-6807, lire en ligne).
  12. Jérémy Laugier, « Lyon: L’Église tourne aussi sa foi vers la musique pop », 20 minutes,‎ (lire en ligne).
  13. Benjamin Coste, « Évangélisation : Lyon Centre, la « paroisse laboratoire » », Famille chrétienne, no 2131,‎ (ISSN 0154-6821, lire en ligne).

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Sources et liens externes

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Articles connexes

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Bibliographie

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