Voir la source de William Wentworth (2e comte de Strafford)

== Biographie ==
Il est né à [[Wentworth Woodhouse]], dans le [[Yorkshire]], fils unique de [[Thomas Wentworth (1593-1641)|Thomas Wentworth, {{1er}} comte de Strafford]] et de sa deuxième épouse, Arabella Holles, fille de [[John Holles (1er comte de Clare)]]<ref>Burke ''Extinct Peerages'' Réimprimé 1978 p.576</ref>. Sa mère est morte en couches quand il a cinq ans. son père s'est ensuite remarié avec Elizabeth Rhodes, une belle-mère de William et de ses sœurs. Il étudie au [[Trinity College (Dublin)|Trinity College Dublin]]. 

Lorsque son père est exécuté pour [[trahison]] en 1641, William quitte l'[[Royaume d'Angleterre|Angleterre]] pendant plusieurs années, principalement par peur de représailles (bien que la plupart des ennemis de son père ne soient pas mécontents de sa veuve ou de ses enfants) et vit quelque temps en [[France]]. Il aurait agi pendant un temps comme agent royaliste en [[Allemagne]] et au [[Danemark]], en partenariat avec Henry Coventry, partenariat qui se solde par une âpre querelle et un [[duel]]. 

En 1652, il est autorisé à retourner en Angleterre après avoir [[Abjuration|prêté serment d'abjuration]]. En 1662, le Parlement renverse l'[[Bill d'attainder|acte d'accusation]] contre son père. Il retrouve le titre de comte de Strafford et est [[Ordre de la Jarretière|nommé chevalier de la jarretière]] en 1661. Il est élu membre de la Royal Society en 1668 mais est expulsé en 1685<ref name="RS">{{Lien web|titre=Library and Archive catalogue|url=http://www2.royalsociety.org/DServe/dserve.exe?dsqIni=Dserve.ini&dsqApp=Archive&dsqCmd=Show.tcl&dsqDb=Persons&dsqPos=2&dsqSearch=%28Surname%3D%27wentworth%27%29|éditeur=Royal Society|consulté le=2012-02-25}}</ref>. 

Selon le biographe de son père, il mène une vie plutôt "obscure, sans distinction et sans intérêt"<ref>Wegdwood CV ''Thomas Wentworth, 1er comte de Strafford-1593-1641-une réévaluation'' Phoenix Press 1961 p.395</ref>. Il loue toutefois son discours à la [[Chambre des lords]] de 1667, protestant contre le bannissement d'[[Edward Hyde (1er comte de Clarendon)]], au motif qu'aucun crime n'a été prouvé à son encontre; son attitude est d'autant plus crédible que Clarendon est l'un des ennemis les plus acharnés de son père<ref>[[Veronica Wedgwood|CV Wedgwood]] pp.394-5</ref>. Il devient membre du [[Conseil privé (Royaume-Uni)|Conseil privé]] en 1674 et assiste à la réunion cruciale de 1678, lorsque [[Titus Oates]] révèle pour la première fois son [[Complot papiste]]<ref>Kenyon, JP "The Popish Plot" 2ème édition Phoenix Press 2000 p.77</ref>. Au cours de la crise de l'[[Exclusion Bill]], il soutient le futur [[Jacques II (roi d'Angleterre)|Jacques II]] et tient à le solliciter lors de son passage dans le Yorkshire pour se rendre en Écosse en 1679. 

Wedgwood le résume comme "plutôt indolent et dépourvu de caractère"<ref>Wedgwood p.394</ref> ; mais il est très aimé par sa famille, en particulier par son père, dont la dernière lettre est adressée à "ma plus chère volonté" de "un père qui vous aime tendrement"<ref>Wedgwood p.384</ref>. 

Le {{date-|27 février 1654}}, il épouse Lady Henrietta Mary Stanley, fille de [[James Stanley (7e comte de Derby)]] et [[Charlotte de La Trémoille]]<ref>Burke p.577</ref>. Le mariage est sans enfant et Henrietta meurt le {{date-|27 décembre 1685}}. Il l'enterre à la [[Cathédrale d'York]], avec un monument impressionnant à sa mémoire<ref>Wedgwood p.395</ref>.

Strafford épouse ensuite Henrietta, fille de Frédéric Charles de Roye de la Rochefoucauld, comte de Roye<ref name="RS" />. Il meurt dans le Yorkshire le {{date-|16 octobre 1695}} et est enterré à York Minster. N'ayant pas d'enfants, le comté s'éteint, mais son titre, baron Raby, est repris par Thomas Wentworth, petit-fils d'un frère cadet du premier comte, qui devient [[Comte de Strafford]] dans une nouvelle création. Les domaines de Strafford passent à son neveu [[Thomas Watson-Wentworth]]. 

[[Comté de Strafford|Le comté de Strafford, dans le New Hampshire]], aux États-Unis, porte son nom.