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« Théâtre romain de Trieste » : différence entre les versions

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Au fil des siècles, le théâtre est dissimulé par les maisons qui prennent appui sur ses structures et le recouvrent. En 1698, Irénée de La Croix, un érudit local et prédicateur, mentionne des murailles ruinées dans un lieu appelé « Rena », possiblement dérivé du latin {{latin|arena}}. Considéré comme perdu, il est cependant identifié en 1814 par l'architecte [[Peter von Nobile|Pietro Nobile]]<ref name=vima/>. Ce n'est qu'en 1938 qu'il est mis au jour, lors de la démolition d'une partie de la vieille ville dans le cadre des politiques urbaines de [[Benito Mussolini|Mussolini]]. Les statues et inscriptions trouvées dans les fouilles sont conservées au {{latin|Lapidarum}} du [[château San Giusto]] devenu un musée civique ; des copies de certaines inscriptions restetnt exposées sur le théâtre lui-même. Au {{s-|XXI}}, le monument est encore utilisé pour des spectacles d'été en plein air<ref name=repor/>.
Au fil des siècles, le théâtre est dissimulé par les maisons qui prennent appui sur ses structures et le recouvrent. En 1698, Irénée de La Croix, un érudit local et prédicateur, mentionne des murailles ruinées dans un lieu appelé « Rena », possiblement dérivé du latin {{latin|arena}}. Considéré comme perdu, le monument est cependant identifié en 1814 par l'architecte [[Peter von Nobile|Pietro Nobile]]<ref name=vima/>. Ce n'est qu'en 1938 qu'il est mis au jour, lors de la démolition d'une partie de la vieille ville dans le cadre des politiques urbaines de [[Benito Mussolini|Mussolini]]. Les statues et inscriptions trouvées dans les fouilles sont conservées au {{latin|Lapidarum}} du [[château San Giusto]] devenu un musée civique ; des copies de certaines inscriptions restetnt exposées sur le théâtre lui-même. Au {{s-|XXI}}, le monument est encore utilisé pour des spectacles d'été en plein air<ref name=repor/>.


== Description ==
== Description ==

Version du 10 novembre 2024 à 10:36

Théâtre romain de Trieste
Présentation
Type
Site archéologique, théâtre romain, musée, objet du musée d'archéologie, musée du ministère italien de la Culture (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Bien culturel italien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Visiteurs par an
441 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Localisation
34100 Trieste
 Italie
Coordonnées
Carte

Le théâtre romain de Trieste est un édifice de spectacle de type théâtre romain antique situé dans la cité antique de Tergeste, devenue la ville de Trieste, dans la région italienne à statut spécial de Frioul-Vénétie Julienne.

Localisation

Le monument est situé à Trieste au pied de la colline San Giusto, au cœur de la ville contemporaine mais en limite nord de la vieille ville.

Au moment de sa construction, le théâtre se trouve à l'extérieur des murs de la ville et au bord de la mer, qui à cette époque atteint cette zone.

Historique

La date de construction du théâtre ne peut être attestée par aucun indice archéologique concret ; elle est estimée d'après les caractéristiques architecturales du monument et l'épigraphie.

La phase initiale de construction remonte à l'époque augustéenne, dans le dernier tiers du Ier siècle av. J.-C.[1]. Le décor du théâtre est pleinement achevé sous la dynastie des Julio-Claudiens puis le monument est restauré de manière limitée à la fin du Ier ou au début du IIe siècle[2],[3] à la demande de Quintus Petronius Modestus, né à Tergeste, procurateur sous les empereurs Nerva (96-98) et Trajan (98-117), flamine de l'empereur Claude, cité dans diverses inscriptions[4],[5].

Au fil des siècles, le théâtre est dissimulé par les maisons qui prennent appui sur ses structures et le recouvrent. En 1698, Irénée de La Croix, un érudit local et prédicateur, mentionne des murailles ruinées dans un lieu appelé « Rena », possiblement dérivé du latin arena. Considéré comme perdu, le monument est cependant identifié en 1814 par l'architecte Pietro Nobile[6]. Ce n'est qu'en 1938 qu'il est mis au jour, lors de la démolition d'une partie de la vieille ville dans le cadre des politiques urbaines de Mussolini. Les statues et inscriptions trouvées dans les fouilles sont conservées au Lapidarum du château San Giusto devenu un musée civique ; des copies de certaines inscriptions restetnt exposées sur le théâtre lui-même. Au XXIe siècle, le monument est encore utilisé pour des spectacles d'été en plein air[5].

Description

Le théâtre, orienté vers le nord-ouest, est adossé à la colline pour profiter au mieux de sa pente et y asseoir la cavea. Celle-ci mesure 64,0 m de diamètre et l'orchestra dessine un demi-cercle de 17,82 m de diamètre. Les gradins sont construits sur une série de murs annulaires complétant la pente naturelle de la colline rectifiée. La capacité du théâtre est estimée entre 2 250[3] et 6 000 spectateurs[6], selon les différentes sources.

Le mur arrière du portique qui ferme la scène est percé de trous permettant d'y insérer les mâts d'un velum[3].

Notes et références

  1. Verzàr-Bass 1994, p. 147.
  2. (it) Paola Ventura, « Tergeste romana: elementi per la forma urbis », Archoegrafia triestina, no 56,‎ , p. 54.
  3. a b et c (en) Frank Sear, Roman Theatres : An Architectural Study, OUP Oxford, , 465 p. (ISBN 978-0-1981-4469-4, lire en ligne), p. 180.
  4. CIL V, 00534, CIL V, 00535 et InscrIt-10-04, 00034
  5. a et b (it) Andrea Lessona, « Teatro romano di Trieste, meraviglia emersa - Articoli - Il Reporter Italia », sur Il Reporter Italia, (consulté le ).
  6. a et b (it) « Il Teatro Romano di Trieste, l'Antiquarium e l'Arco Riccardo • Vimado », sur Vimado, vimado, (consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (it) Paola Maggi, Renata Merlatti et Gabriella Petrucci, SottoTrieste, Università degli Studi di Trieste, .
  • (it) Elisabetta Mangani, Fernando Rebecchi et Maria Josè Strazzulla, Emilia, Venezie, Rome, Laterza, coll. « Guide archeologiche Laterza », , 2e éd., 273-275 p. (ISBN 88-420-1791-4).
  • (it) Monika Verzàr-Bass, Il Teatro romano di Trieste. Monumento, storia, funzione. Contributi per lo studio del teatro antico, vol. 25, Istituto svizzero di Roma, coll. « Bibliotheca Helvetica Romana », , 391 p. (ISBN 978-3-8053-1341-4).
  • (it) Monika Verzàr-Bass, « Costruzione e restauri del teatro romano di Trieste e il tema del trionfo », Antichità Altoadriatiche, vol. XLI « Spettacolo in Aquileia e nella Cisalpina Romana »,‎ , p. 147-162.

Article connexe

Liens externes