« Judith et Holopherne (Michel-Ange) » : différence entre les versions
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''Judith et Holopherne'' fait partie des quatre pendentifs avec des histoires de l'[[Ancien Testament]], liées à la protection par Dieu du [[Juifs|peuple d'Israël]]. |
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La scène peut être divisée en trois zones de largeurs différentes, que l'on retrouve également dans une étude réalisée au charbon de bois aujourd'hui au [[musée Teyler]] à [[Haarlem]], [[Pays-Bas (pays constitutif)|aux Pays-Bas]], mais avec une disposition différente des personnages. Au centre, [[Judith (Genèse)|Judith]] et la servante se détachent au premier plan et en pleine lumière devant un mur blanc disposé en oblique. Elles ont déjà achevé leur mission de tuer le tyran [[Holopherne]] et portent sa grosse tête sur un plateau en métal posé sur la tête de la servante (Judith commence à la recouvrir d'un chiffon), tandis qu'à droite, dans l'obscurité, dans sa tente, le général est nu dans son lit, toujours en proie aux spasmes : si le bras gauche paraît déjà mort, le bras droit se lève menaçant et la jambe gauche pointe durement contre le lit, faisant plisser les draps. L'héroïne biblique ne montre pas son visage, mais semble regarder la vision horrible du corps décapité dans une agitation frénétique. |
La scène peut être divisée en trois zones de largeurs différentes, que l'on retrouve également dans une étude réalisée au charbon de bois aujourd'hui au [[musée Teyler]] à [[Haarlem]], [[Pays-Bas (pays constitutif)|aux Pays-Bas]], mais avec une disposition différente des personnages. Au centre, [[Judith (Genèse)|Judith]] et la servante se détachent au premier plan et en pleine lumière devant un mur blanc disposé en oblique. Elles ont déjà achevé leur mission de tuer le tyran [[Holopherne]] et portent sa grosse tête sur un plateau en métal posé sur la tête de la servante (Judith commence à la recouvrir d'un chiffon), tandis qu'à droite, dans l'obscurité, dans sa tente, le général est nu dans son lit, toujours en proie aux spasmes : si le bras gauche paraît déjà mort, le bras droit se lève menaçant et la jambe gauche pointe durement contre le lit, faisant plisser les draps. L'héroïne biblique ne montre pas son visage, mais semble regarder la vision horrible du corps décapité dans une agitation frénétique. A gauche, dans l'obscurité, un garde endormi en robe verte et un bouclier rouge sur lequel repose son bras, remplissent le coin. |
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Les deux femmes ont été soigneusement transférées d'un carton préparatoire, avec la technique du [[spolvero]], tandis que la figure d'Holopherne, peinte en un seul « jour », a été réalisée avec la technique de gravure des contours sur le plâtre frais ; le soldat a été peint d'un trait, sans aucune préparation. |
Les deux femmes ont été soigneusement transférées d'un carton préparatoire, avec la technique du [[spolvero]], tandis que la figure d'Holopherne, peinte en un seul « jour », a été réalisée avec la technique de gravure des contours sur le plâtre frais ; le soldat a été peint d'un trait, sans aucune préparation. |
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Le contraste entre la partie centrale en pleine lumière et la pénombre des coins est remarquable, qui suit la forme triangulaire et concave du plafond, générant une sensation de profondeur spatiale extraordinaire. Les deux femmes sont également mises en valeur par des contrastes chromatiques éclatants : deux nuances de bleu, deux de jaune, un vert clair, un rose, un rouge vif, un violet terne sont visibles dans leurs vêtements. |
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Certains ont voulu reconnaître un [[autoportrait]] de Michel-Ange dans la tête d'Holopherne. |
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La scène est à rapprocher, d'un point de vue [[Iconologie|iconologique]], de l'autre coin avec ''David et Goliath'' : dans les deux cas, deux personnages qui ne semblent pas forcément briller - une femme et un jeune homme - parviennent à libérer le peuple d'Israël de terribles ennemis, préfigurant le triomphe de l'Église. Les deux peintures font également allusion à « l' humilité victorieuse » ; le thème de l'« humiliation » est aussi utilisé dans l'histoire à proximité de ''[[L'Ivresse de Noé (Michel-Ange)|L'Ivresse de Noé]]'' qui préfigure le ''Christ moqué.'' |
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== Bibliographie == |
== Bibliographie == |
Version du 23 avril 2021 à 18:12
Artiste | |
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Date | |
Type | |
Matériau |
fresque (d) |
Dimensions (H × L) |
570 × 970 cm |
Mouvement | |
Localisation |
Judith et Holopherne est une fresque (570 x 970 cm) de Michel-Ange, datant de vers 1508 et faisant partie de la décoration du plafond de la chapelle Sixtine, dans les musées du Vatican à Rome, commandée par Jules II.
Histoire
Michel-Ange a commencé à peindre les travées de la voûte en commençant près de la porte d'entrée utilisée lors des entrées solennelles du pontife et de son entourage dans la chapelle, pour terminer par la travée au-dessus de l'autel.. Judith et Holopherne (Livre de Judith, 13, 1-10 ), qui orne le pendentif immédiatement à gauche de la porte, est l'une des premières scènes à être réalisée.
Description et style
Judith et Holopherne fait partie des quatre pendentifs avec des histoires de l'Ancien Testament, liées à la protection par Dieu du peuple d'Israël.
La scène peut être divisée en trois zones de largeurs différentes, que l'on retrouve également dans une étude réalisée au charbon de bois aujourd'hui au musée Teyler à Haarlem, aux Pays-Bas, mais avec une disposition différente des personnages. Au centre, Judith et la servante se détachent au premier plan et en pleine lumière devant un mur blanc disposé en oblique. Elles ont déjà achevé leur mission de tuer le tyran Holopherne et portent sa grosse tête sur un plateau en métal posé sur la tête de la servante (Judith commence à la recouvrir d'un chiffon), tandis qu'à droite, dans l'obscurité, dans sa tente, le général est nu dans son lit, toujours en proie aux spasmes : si le bras gauche paraît déjà mort, le bras droit se lève menaçant et la jambe gauche pointe durement contre le lit, faisant plisser les draps. L'héroïne biblique ne montre pas son visage, mais semble regarder la vision horrible du corps décapité dans une agitation frénétique. A gauche, dans l'obscurité, un garde endormi en robe verte et un bouclier rouge sur lequel repose son bras, remplissent le coin.
Les deux femmes ont été soigneusement transférées d'un carton préparatoire, avec la technique du spolvero, tandis que la figure d'Holopherne, peinte en un seul « jour », a été réalisée avec la technique de gravure des contours sur le plâtre frais ; le soldat a été peint d'un trait, sans aucune préparation.
Le contraste entre la partie centrale en pleine lumière et la pénombre des coins est remarquable, qui suit la forme triangulaire et concave du plafond, générant une sensation de profondeur spatiale extraordinaire. Les deux femmes sont également mises en valeur par des contrastes chromatiques éclatants : deux nuances de bleu, deux de jaune, un vert clair, un rose, un rouge vif, un violet terne sont visibles dans leurs vêtements.
Certains ont voulu reconnaître un autoportrait de Michel-Ange dans la tête d'Holopherne.
La scène est à rapprocher, d'un point de vue iconologique, de l'autre coin avec David et Goliath : dans les deux cas, deux personnages qui ne semblent pas forcément briller - une femme et un jeune homme - parviennent à libérer le peuple d'Israël de terribles ennemis, préfigurant le triomphe de l'Église. Les deux peintures font également allusion à « l' humilité victorieuse » ; le thème de l'« humiliation » est aussi utilisé dans l'histoire à proximité de L'Ivresse de Noé qui préfigure le Christ moqué.
Bibliographie
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Giuditta e Oloferne (Michelangelo) » (voir la liste des auteurs).
- Pierluigi De Vecchi, La Cappella Sistina, Rizzoli, (ISBN 88-17-25003-1)