« Félix Pécaut » : différence entre les versions
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'''Félix Pécaut''', né le {{Date de naissance-|3|juin|1828}} à [[Salies-de-Béarn]] et mort le {{Date de décès-|31|juillet|1898}} à [[Orthez]], est un [[pédagogue]] français, inspecteur général de l'[[Instruction publique]]. |
'''Félix Pécaut''', né le {{Date de naissance-|3|juin|1828}} à [[Salies-de-Béarn]] et mort le {{Date de décès-|31|juillet|1898}} à [[Orthez]], est un [[pédagogue]] [[France|français]], [[inspecteur général]] de l'[[Instruction publique]]. |
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Il fut chargé par [[Ferdinand Buisson]] de fonder l'[[École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses|École normale supérieure de jeunes filles]] de [[Fontenay-aux-Roses]] en 1880. |
Il fut chargé par [[Ferdinand Buisson]] de fonder l'[[École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses|École normale supérieure de jeunes filles]] de [[Fontenay-aux-Roses]] en 1880. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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Félix Pécaut est le fils de Pierre Pécaut, membre du consistoire protestant, fabricant de chocolat puis syndic de la Fontaine salée de Salies-de-Béarn et de son épouse, Félice Beigbeider<ref>{{léonore|LH/2077/45}}</ref>. |
Félix Pécaut est le fils de Pierre Pécaut, membre du consistoire protestant, fabricant de chocolat puis syndic de la Fontaine salée de Salies-de-Béarn et de son épouse, Félice Beigbeider<ref name="Léo">{{léonore|LH/2077/45}}</ref>. |
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Il fait ses études secondaires à Nérac, au collège royal de Pau, puis au collège protestant de [[Sainte-Foy-la-Grande]], où il se lie avec [[Edmond de Pressensé]] et Pierre Goy<ref>{{Chapitre |
Il fait ses études secondaires à Nérac, au collège royal de Pau, puis au collège protestant de [[Sainte-Foy-la-Grande]], où il se lie avec [[Edmond de Pressensé]] et Pierre Goy<ref>{{Chapitre|auteur1=François Laplanche |titre chapitre=Pierre Goy |auteurs ouvrage=[[André Encrevé]] |titre ouvrage=Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants |lieu= Paris|éditeur=Beauchesne |année= 1993|isbn=2701012619 |passage=329-230}}.</ref>{{,}}{{sfn|Carrive|1993|p=377}}. Il fait ses études à la [[faculté de théologie protestante de Montauban]]. En 1848-1849, il poursuit sa formation à l'[[Université Humboldt de Berlin|université de Berlin]] et [[Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn|de Bonn]], et à Genève, où il se lie avec [[Edmond Schérer]]. En 1850, il est suffragant à Salies-de-Béarn, mais il est poussé à la démission du fait de son refus de lire le [[Symbole des apôtres]]{{sfn|Carrive|1993|p=377}}. il fonde une institution en Suisse, à [[Neuchâtel]]. Lors du [[Déclaration de foi de l'Église réformée de France#Le_texte_de_1872|synode des Églises réformées de 1872]], il s'élève contre l'idée d'une Église liée à l'État et démissionne, sans avoir jamais été pasteur<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Notice de Félix Pécaut|url=http://www.museeprotestant.org/notice/felix-pecaut-1828-1898-3/|éditeur=[[Musée virtuel du protestantisme]]|consulté le=21 janvier 2018}}.</ref>. Se consacrant alors aux questions éducatives, son amitié avec [[Ferdinand Buisson]], alors professeur à l'[[Université de Neuchâtel|Académie de Neuchâtel]] lui offre la possibilité de mettre en œuvre une orientation laïque de l’enseignement public primaire en France. |
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Après la [[Guerre franco-allemande de 1870|Guerre franco-prussienne de 1870]], Jules Ferry l'envoie en mission en [[Italie]] pour enquêter sur la mise en place de l'instruction publique dans l'Italie réunifiée, avant de l’engager comme délégué à l’Instruction publique, dont il était le ministre. En 1880, il contribue à la fondation de l’[[École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud|École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses]], destinée à former des enseignantes d'écoles normales d'institutrices, et dont le principe a été décidé par [[Ferdinand Buisson]], en accord avec Jules Ferry. Il en sera le premier directeur, pendant seize ans, avant de se retirer près d'Orthez, dans ses dernières années de vie. |
Après la [[Guerre franco-allemande de 1870|Guerre franco-prussienne de 1870]], Jules Ferry l'envoie en mission en [[Italie]] pour enquêter sur la mise en place de l'instruction publique dans l'Italie réunifiée, avant de l’engager comme délégué à l’Instruction publique, dont il était le ministre. En 1880, il contribue à la fondation de l’[[École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud|École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses]], destinée à former des enseignantes d'écoles normales d'institutrices, et dont le principe a été décidé par [[Ferdinand Buisson]], en accord avec Jules Ferry. Il en sera le premier directeur, pendant seize ans, avant de se retirer près d'Orthez, dans ses dernières années de vie. |
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Il est inhumé au cimetière de [[Salles-Mongiscard]] ([[Pyrénées-Atlantiques]]). |
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=== Engagement en faveur du libéralisme religieux dans l'Église réformée === |
=== Engagement en faveur du libéralisme religieux dans l'Église réformée === |
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En tant que théologien, il |
En tant que théologien, il est un partisan du [[Protestantisme libéral|libéralisme théologique]] et de la [[laïcité]] dans l'enseignement. |
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=== Engagement en faveur de l'éducation et de la laïcité === |
=== Engagement en faveur de l'éducation et de la laïcité === |
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Comme éducateur après la Guerre de 1870, il s'agissait pour lui {{Citation |
Comme éducateur après la Guerre de 1870, il s'agissait pour lui {{Citation|d’instruire la démocratie naissante qui, pour la première fois, était appelée à se gouverner elle-même, et de lui donner une règle morale intérieure, un fond de raison pratique, une réserve d’énergie morale, une tenue de caractère, tout ce sans quoi il n’est ni d’hommes ni de peuples libres<ref>''[[Le Temps (1861-1942)|Le Temps]]'', {{Date-|2|août|1898}}.</ref>.}} |
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=== Engagement républicain au moment de l'affaire Dreyfus === |
=== Engagement républicain au moment de l'affaire Dreyfus === |
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Il est un des premiers [[Affaire Dreyfus|dreyfusards]]. Alors qu'il était malade et rentré à [[Orthez]], il prit le soin de démissionner de son titre d'inspecteur de l'[[Instruction publique]] pour manifester son désaccord avec ce qu'il estimait être une frilosité du gouvernement à cet égard. Ferdinand Buisson rendit public son dreyfusisme sur la tombe même de Pécaut le jour de son enterrement en août 1898. |
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== Distinctions et hommages == |
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== Hommages == |
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* 1892 : officier de la [[ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] (chevalier en 1881) |
* 1892 : officier de la [[ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] (chevalier en 1881)<ref name="Léo"/> |
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* La [[rue Félix-Pécaut]], dans le [[17e arrondissement de Paris|{{17e|arrondissement}}]] de [[Paris]] |
* La [[rue Félix-Pécaut]], dans le [[17e arrondissement de Paris|{{17e|arrondissement}}]] de [[Paris]] et le collège de Salies-de-Béarn portent son nom. |
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* Le collège de sa ville natale de Salies-de-Béarn porte son nom : le collège Félix-Pécaut. |
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=== Iconographie === |
=== Iconographie === |
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* [[Jean Dampt]], ''Félix Pécaut'', 1900, buste, [[École normale supérieure de Lyon]]<ref>''Liens de mémoire'', bulletin des archives de Fontenay-aux-Roses, {{n°|25}}, {{2e|semestre}} 2015, {{p.|3}}.</ref>. |
* [[Jean Dampt]], ''Félix Pécaut'', 1900, buste, [[École normale supérieure de Lyon]]<ref>''Liens de mémoire'', bulletin des archives de Fontenay-aux-Roses, {{n°|25}}, {{2e|semestre}} 2015, {{p.|3}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Archives de la ville de Fontenay |titre=A la mémoire de Monsieur l'Inspecteur |périodique=L’Archive de la Quinzaine |numéro=279 |date=4 mars 2015 |lire en ligne=https://www.fontenay-aux-roses.fr/fileadmin/fontenay/MEDIA/decouvrir_la_ville/histoire/Publications/Quinzaine/279-_A_la_memoire_de_Monsieur_l_Inspecteur__vers_1908_.pdf }}</ref>. |
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== Notes et références == |
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* ''Le Christianisme libéral et le Miracle'', Cherbuliez, 1869. Réédité par Théolib Paris 2010 dans un ouvrage intitulé "Le christianisme libéral", comprenant également des conférences de Ferdinand Buisson. {{ISBN|978-2-365-00020-8}} |
* ''Le Christianisme libéral et le Miracle'', Cherbuliez, 1869. Réédité par Théolib Paris 2010 dans un ouvrage intitulé "Le christianisme libéral", comprenant également des conférences de Ferdinand Buisson. {{ISBN|978-2-365-00020-8}} |
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* ''De l’argument de l’Utilité morale en matière de Religion'', Paris, Fischbacher, 1879. |
* ''De l’argument de l’Utilité morale en matière de Religion'', Paris, Fischbacher, 1879. |
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* Discours de MM. F. Pécaut, A. Coquerel fils et T. Colani sur une confession de foi proposée par M. Bois. Réédition Théolib 2008, avec les lettres au Synode |
* Discours de MM. F. Pécaut, A. Coquerel fils et T. Colani sur une confession de foi proposée par M. Bois. Réédition Théolib 2008, avec les lettres au Synode de Gaufrès, sous le titre ''Discours et lettres au Synode''. |
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* ''Les Lettres de Province, ou Études au jour le jour sur l’Éducation nationale'', Journal ''Le Temps'', 1871 à 1879. |
* ''Les Lettres de Province, ou Études au jour le jour sur l’Éducation nationale'', Journal ''Le Temps'', 1871 à 1879. |
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* ''Deux mois d’enquête en Italie'', Paris, Hachette, 1880. |
* ''Deux mois d’enquête en Italie'', Paris, Hachette, 1880. |
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* ''Pages choisies et fragments inédits'', Paris, Fischbacher, 1906.* |
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== Annexes == |
== Annexes == |
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=== Bibliographie === |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Patrick Cabanel |titre=Les protestants et la république |sous-titre=de 1870 à nos jours |éditeur=Complexe |lieu=Bruxelles |année=2000 |pages totales=270 |format livre=22 cm |isbn=978-2-87027-780-5}}. |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Patrick Cabanel |titre=Le Dieu de la République |sous-titre=aux sources protestantes de la laïcité, 1860-1900 |éditeur=[[Presses universitaires de Rennes]] |lieu=Paris |année=2003 |pages totales=282 |format livre=24 cm |isbn=978-2-86847-806-1}}. |
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* {{Article|titre=Un épisode des conflits religieux en 1835 : Félix Pécaut à Aussurucq |périodique=Bulletin du CEPB |série=n°18|auteur=Lucien Carrive|année= octobre 1995|lieu=Pau|éditeur=Centre d'étude du protestantisme béarnais|consulté le=18 avril 2018|lire en ligne=http://www.cepb.eu/Accueil/Articles/Bull18_Lucien_Carrive.pdf}}. |
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* Jean Labarthe, ''Félix Pécaut'', Éd. Amis du Vieux Salies, 1998. |
* Jean Labarthe, ''Félix Pécaut'', Éd. Amis du Vieux Salies, 1998. |
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* {{Ouvrage|langue=fr| |
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Crestian Lamaison |titre=Félix Pécaut, un apôtre de la laïcité |éditeur=Cité du Livre |lieu=Orthez |année=2008 |pages totales=135 |format livre=18 cm |isbn=978-2-914444-46-0}}. |
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* {{Article|langue=fr|auteur=Suzanne Tucoo-Chala |titre=Félix Pécaut. Un béarnais théologien et promoteur de la laïcité |périodique=Bulletin du CEPB|série= n°29|date= avril 2001|lieu=Pau|éditeur=Centre d'étude du protestantisme béarnais|consulté le=18 avril 2018|lire en ligne=http://www.cepb.eu/Accueil/Articles/BULL29_S_Tucoo-Chala.pdf}}. |
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* [http://www.museeprotestant.org/notice/felix-pecaut-1828-1898/ Notice sur Félix Pécaut du musée virtuel du protestantisme], consulté le 8 juillet 2014. |
* [http://www.museeprotestant.org/notice/felix-pecaut-1828-1898/ Notice sur Félix Pécaut du musée virtuel du protestantisme], consulté le 8 juillet 2014. |
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Dernière version du 17 juillet 2024 à 18:53
Orthez, musée Jeanne-d'Albret
Directeur École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Salles-Mongiscard (d) |
Nom de naissance |
Jean Pécaut |
Surnom |
Félix Pécaut |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Inspecteur général de l'Éducation nationale, théologien |
Enfants |
Distinction |
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Félix Pécaut, né le à Salies-de-Béarn et mort le à Orthez, est un pédagogue français, inspecteur général de l'Instruction publique.
Il fut chargé par Ferdinand Buisson de fonder l'École normale supérieure de jeunes filles de Fontenay-aux-Roses en 1880.
Biographie
[modifier | modifier le code]Félix Pécaut est le fils de Pierre Pécaut, membre du consistoire protestant, fabricant de chocolat puis syndic de la Fontaine salée de Salies-de-Béarn et de son épouse, Félice Beigbeider[1].
Il fait ses études secondaires à Nérac, au collège royal de Pau, puis au collège protestant de Sainte-Foy-la-Grande, où il se lie avec Edmond de Pressensé et Pierre Goy[2],[3]. Il fait ses études à la faculté de théologie protestante de Montauban. En 1848-1849, il poursuit sa formation à l'université de Berlin et de Bonn, et à Genève, où il se lie avec Edmond Schérer. En 1850, il est suffragant à Salies-de-Béarn, mais il est poussé à la démission du fait de son refus de lire le Symbole des apôtres[3]. il fonde une institution en Suisse, à Neuchâtel. Lors du synode des Églises réformées de 1872, il s'élève contre l'idée d'une Église liée à l'État et démissionne, sans avoir jamais été pasteur[4]. Se consacrant alors aux questions éducatives, son amitié avec Ferdinand Buisson, alors professeur à l'Académie de Neuchâtel lui offre la possibilité de mettre en œuvre une orientation laïque de l’enseignement public primaire en France.
Après la Guerre franco-prussienne de 1870, Jules Ferry l'envoie en mission en Italie pour enquêter sur la mise en place de l'instruction publique dans l'Italie réunifiée, avant de l’engager comme délégué à l’Instruction publique, dont il était le ministre. En 1880, il contribue à la fondation de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, destinée à former des enseignantes d'écoles normales d'institutrices, et dont le principe a été décidé par Ferdinand Buisson, en accord avec Jules Ferry. Il en sera le premier directeur, pendant seize ans, avant de se retirer près d'Orthez, dans ses dernières années de vie.
Il est inhumé au cimetière de Salles-Mongiscard (Pyrénées-Atlantiques).
Activités politiques et sociales
[modifier | modifier le code]Engagement en faveur du libéralisme religieux dans l'Église réformée
[modifier | modifier le code]En tant que théologien, il est un partisan du libéralisme théologique et de la laïcité dans l'enseignement.
Engagement en faveur de l'éducation et de la laïcité
[modifier | modifier le code]Comme éducateur après la Guerre de 1870, il s'agissait pour lui « d’instruire la démocratie naissante qui, pour la première fois, était appelée à se gouverner elle-même, et de lui donner une règle morale intérieure, un fond de raison pratique, une réserve d’énergie morale, une tenue de caractère, tout ce sans quoi il n’est ni d’hommes ni de peuples libres[5]. »
Engagement républicain au moment de l'affaire Dreyfus
[modifier | modifier le code]Il est un des premiers dreyfusards. Alors qu'il était malade et rentré à Orthez, il prit le soin de démissionner de son titre d'inspecteur de l'Instruction publique pour manifester son désaccord avec ce qu'il estimait être une frilosité du gouvernement à cet égard. Ferdinand Buisson rendit public son dreyfusisme sur la tombe même de Pécaut le jour de son enterrement en août 1898.
Distinctions et hommages
[modifier | modifier le code]- 1892 : officier de la Légion d'honneur (chevalier en 1881)[1]
- La rue Félix-Pécaut, dans le 17e arrondissement de Paris et le collège de Salies-de-Béarn portent son nom.
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Jean Dampt, Félix Pécaut, 1900, buste, École normale supérieure de Lyon[6],[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Cote LH/2077/45 », base Léonore, ministère français de la Culture
- François Laplanche, « Pierre Goy », dans André Encrevé, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 329-230.
- Carrive 1993, p. 377.
- « Notice de Félix Pécaut », Musée virtuel du protestantisme (consulté le ).
- Le Temps, .
- Liens de mémoire, bulletin des archives de Fontenay-aux-Roses, no 25, 2e semestre 2015, p. 3.
- Archives de la ville de Fontenay, « A la mémoire de Monsieur l'Inspecteur », L’Archive de la Quinzaine, no 279, (lire en ligne)
Publications
[modifier | modifier le code]- Le Christ et la Conscience. Lettres à un pasteur sur l'autorité de la Bible et l'autorité de Jésus-Christ. Plusieurs éditions. Livre de scandale. Paris et Genève, Cherbuliez, 1859. Réédité par Théolib en 2008. [1]
- De l’avenir du Théisme chrétien considéré comme religion, Cherbuliez, 1864. Réédition Théolib 2005.
- De l’avenir du Protestantisme en France, Cherbuliez, 1865.
- Le Christianisme libéral et le Miracle, Cherbuliez, 1869. Réédité par Théolib Paris 2010 dans un ouvrage intitulé "Le christianisme libéral", comprenant également des conférences de Ferdinand Buisson. (ISBN 978-2-365-00020-8)
- De l’argument de l’Utilité morale en matière de Religion, Paris, Fischbacher, 1879.
- Discours de MM. F. Pécaut, A. Coquerel fils et T. Colani sur une confession de foi proposée par M. Bois. Réédition Théolib 2008, avec les lettres au Synode de Gaufrès, sous le titre Discours et lettres au Synode.
- Les Lettres de Province, ou Études au jour le jour sur l’Éducation nationale, Journal Le Temps, 1871 à 1879.
- Deux mois d’enquête en Italie, Paris, Hachette, 1880.
- L’Éducation publique et la Vie nationale, Paris, Hachette, 1897.
- Quinze ans d’Éducation, Paris, Ch. Delagrave, 1902.
- Pages choisies et fragments inédits, Paris, Fischbacher, 1906.*
- Félix Pécaut, « Exercices scolaires (oraux et écrits) », Le Télémaque, vol. 45, no 1, , p. 9-14 (lire en ligne, consulté le ) ou Dictionnaire de Ferdinand Buisson, INRP [lire en ligne].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrick Cabanel, Les protestants et la république : de 1870 à nos jours, Bruxelles, Complexe, , 270 p., 22 cm (ISBN 978-2-87027-780-5).
- Patrick Cabanel, Le Dieu de la République : aux sources protestantes de la laïcité, 1860-1900, Paris, Presses universitaires de Rennes, , 282 p., 24 cm (ISBN 978-2-86847-806-1).
- Lucien Carrive, « Félix Pécaut », dans André Encrevé, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 377-378.
- Lucien Carrive, « Un épisode des conflits religieux en 1835 : Félix Pécaut à Aussurucq », Bulletin du CEPB, Pau, Centre d'étude du protestantisme béarnais, n°18, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean Labarthe, Félix Pécaut, Éd. Amis du Vieux Salies, 1998.
- Crestian Lamaison, Félix Pécaut, un apôtre de la laïcité, Orthez, Cité du Livre, , 135 p., 18 cm (ISBN 978-2-914444-46-0).
- Suzanne Tucoo-Chala, « Félix Pécaut. Un béarnais théologien et promoteur de la laïcité », Bulletin du CEPB, Pau, Centre d'étude du protestantisme béarnais, n°29, (lire en ligne, consulté le ).
- Daniel Urbain, « Le discours de Ferdinand Buisson sur la tombe de Félix Pécaut », Bulletin du CEPB, Pau, Centre d'étude du protestantisme béarnais, n°44, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Notice sur Félix Pécaut du musée virtuel du protestantisme, consulté le 8 juillet 2014.
- Théologien protestant du XIXe siècle
- Théologien protestant français
- Pédagogue français
- Inspecteur général de l'Éducation nationale
- Enseignement sous la Troisième République
- Personnalité du protestantisme libéral
- Membre de la Société de l'histoire du protestantisme français
- Étudiant de la faculté de théologie protestante de Montauban
- Naissance en juin 1828
- Naissance à Salies-de-Béarn
- Naissance dans les Basses-Pyrénées
- Décès en juillet 1898
- Décès à Orthez
- Décès dans les Basses-Pyrénées
- Décès à 70 ans
- Personnalité inhumée dans les Pyrénées-Atlantiques