« Conférence des évêques de France » : différence entre les versions
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| siège = Maison de la Conférence des évêques de France<br />58 [[avenue de Breteuil]]<br />[[7e arrondissement de Paris|75007]] [[Paris]] |
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| siège = Maison de la Conférence des évêques de France<br />58 [[avenue de Breteuil]]<br />[[7e arrondissement de Paris|75007]] [[Paris]] |
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| titre dirigeant = Président |
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| dirigeant = [[Archevêque]] [[Georges Pontier]] |
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| affiliation = [[Église catholique romaine]] |
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| site web = [http://www.eglise.catholique.fr www.eglise.catholique.fr] |
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La {{terme défini|Conférence des évêques de France}} (CEF) est la [[conférence épiscopale]] de l'[[Église catholique en France]] qui rassemble l'ensemble des [[évêque]]s et [[cardinal (religion)|cardinaux]] en activité résidant en [[France métropolitaine]] et dans les [[départements d'outre-mer]] (D.O.M.), ainsi que les cardinaux français à la retraite résidant en France{{sfn|id=CIC 1983|texte=Code de droit canonique de 1983|loc=canon 450, § 1}}. |
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Font aussi partie de la conférence, l'évêque placé à la tête de l'[[éparchie Sainte-Croix-de-Paris des Arméniens]], l'[[éparchie Saint |
Font aussi partie de la conférence, l'évêque placé à la tête de l'[[éparchie Sainte-Croix-de-Paris des Arméniens]], l'[[éparchie Saint-Vladimir-le-Grand de Paris des Ukrainiens]], l'[[éparchie Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites]], les vicaires apostoliques et préfets apostoliques des départements d'outre-mer, les administrateurs apostoliques et administrateurs diocésains (dans les diocèses momentanément dépourvus d'évêque) exerçant leur charge en France{{sfn|id=CIC 1983|texte=Code de droit canonique de 1983|loc=canon 448, § 1}}. |
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Les évêques des [[Territoire d'outre-mer (France)|territoires d'outre-mer]] ( |
Les évêques des [[Territoire d'outre-mer (France)|territoires d'outre-mer]] (TOM), qui relèvent de la [[Conférence épiscopale du Pacifique]], ainsi que certains supérieurs d'ordres religieux, participent aux débats mais n'ont qu'un rôle consultatif. |
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La conférence est représentée à la [[Commission des épiscopats de l'Union européenne|Commission des épiscopats de l’Union européenne]] (COMECE)<ref>{{lien web|langue=anglais|lire en ligne=https://www.comece.eu/annual-report-2020/|format=pdf|titre=COMECE Annual Report 2020|année=2020|traduction titre=Rapport annuel 2020 de la {{abréviation|COMECE|Commission des épiscopats de l’Union européenne}}|auteur institutionnel=[[Commission des épiscopats de l'Union européenne|Commission des épiscopats de l’Union européenne]]|consulté le=2024/10/04|site=comece.eu|nature document=rapport d'activité|page=38-39}}.</ref>. Son président participe également au [[Conseil des conférences épiscopales d'Europe|Conseil des conférences épiscopales d’Europe]] (CCEE), avec une petite quarantaine d’autres membres<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.ccee.eu/members/?lang=en|site=ccee.eu|consulté le=2022-06-06|titre=Members|traduction titre=Membres|auteur institutionnel=[[Conseil des conférences épiscopales d'Europe|Conseil des conférences épiscopales d’Europe]]}}.</ref>. |
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== Histoire == |
== Histoire == |
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=== Les assemblées du clergé === |
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La Conférence des évêques de France a été créée lors de sa première assemblée plénière, du 18 au 20 mai [[1964]]<ref>Kristell Loussouarn, « État des sources sur le Concile Vatican II dans les fonds conservés au Centre national des archives de l’Église de France (CNAEF) », Chrétiens et sociétés [En ligne], 17 | 2010, mis en ligne le 12 juillet 2011, consulté le 24 décembre 2012. URL : <nowiki>http://chretienssocietes.revues.org/2837</nowiki> ; {{DOI|10.4000/chretienssocietes.2837}}</ref>. |
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Du {{s mini-|XVI}} au {{s-|XVIII}}, les [[Assemblée du clergé|assemblées du clergé]] réunissent périodiquement les députés du clergé. En 1811, Napoléon convoque le [[Concile de Paris (1811)|concile de Paris]]<ref>{{Chapitre|auteur1=Christian Sorrel|titre chapitre=L’Assemblée des cardinaux et archevêques de France|sous-titre chapitre=Naissance d'une institution (1919-1928)|auteurs ouvrage=Valentin Favrie, Charles Mercier et Christian Sorrel|titre ouvrage=Cent ans de gouvernement de l’Église catholique en France|sous-titre ouvrage=De l’Assemblée des cardinaux et archevêques à la Conférence des évêques (1919-2019)|lieu=Rennes|éditeur=Presses universitaires de Rennes|année=2022|isbn=978-2-7535-8264-4|lire en ligne=https://books.openedition.org/pur/163269|passage=17-36}}.</ref>, mais l'expérience ne sera pas reconduite, condamnée par les dissensions entre le pouvoir napoléonien et le pape [[Pie VII]]. En outre, selon [[Christian Sorrel]], {{citation|le cadre concordataire interdit toute concertation nationale}}{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 2}}. |
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Du XVIe au XVIIIe siècle, les [[Assemblée du clergé|assemblées du clergé]] réunissent périodiquement les députés du clergé. En 1811, Napoléon convoque le [[Concile de Paris (1811)|concile de Paris]]. |
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Trois [[Assemblée plénière de l'épiscopat français|assemblées plénières de l'épiscopat français]] se tiennent à la demande du pape en mai 1906, septembre 1906 et janvier 1907, dans le contexte de la [[loi de séparation des Églises et de l'État]]. |
Trois [[Assemblée plénière de l'épiscopat français|assemblées plénières de l'épiscopat français]] se tiennent à la demande du pape [[Pie X]] en mai 1906, septembre 1906 et janvier 1907, dans le contexte de la [[loi de séparation des Églises et de l'État]]. D'après Christian Sorrel, les conflits au sein de l’Épiscopat français, ainsi que les {{citation|divergences entre les choix de sa majorité et les options du Saint-Siège}}, motivent le pape à ne pas renouveler l'expérience{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 2}}. |
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=== L'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) === |
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En 1919, le [[Saint-Siège]] institue l'[[assemblée des cardinaux et archevêques de France]]. Celle-ci organise quatre Assemblées plénières de l'épiscopat français en 1951, 1954, 1957 et 1960, mais on peut aussi noter la tenue de sept conférences épiscopales, non plénières, en [[zone occupée]], à Lyon, de 1940 à 1942, parallèlement aux assemblées des cardinaux et archevêques de [[zone occupée]], à Paris. |
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En 1914, les cardinaux français, à la recherche d'un cadre de concertation, décident de se réunir une fois par an, mais le déclenchement de la [[Première Guerre mondiale]] met un coup d'arrêt à cette initiative. En 1919, [[Louis-Joseph Luçon]] relance le projet de rencontre des cardinaux français et, conseillé par le pape [[Benoît XV]], propose que les archevêques soient également associés à la rédaction d'une [[lettre pastorale]] collective. À l'approche des [[Élections législatives françaises de 1919|élections législatives]], le pape souhaite, avec cette première rencontre des cardinaux et archevêques français, la poursuite du processus de [[Ralliement (catholicisme en France)|ralliement]] des catholiques à la [[Troisième République (France)|République]], afin de favoriser le retour des relations diplomatiques entre le gouvernement français et le Saint-Siège, et d'élaborer un statut légal de l'Église en France{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 3}}. En effet, les catholiques français, qui suivirent en cela les consignes romaines, avaient refusé de constituer les associations cultuelles prévues au niveau communal par la loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905. |
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Le poste de « directeur du secrétariat de l'épiscopat » - qui deviendra plus tard « secrétaire général de l'épiscopat » - est créé en 1945 par l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France<ref>Xavier de Montclos, « Villot, Jean-Marie », in Christian Sorrel (dir.), « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine: Tome 6, Lyon : Le Lyonnais - Le Beaujolais », Volume 6 de Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Beauchesne, 1994, {{isbn|9782701013053}}, p.418</ref>, qui le confie à [[Henri Alexandre Chappoulie]]<ref name="www.eglise.catholique.fr">« Historique des secrétariats généraux » sur le site <nowiki>http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/historique-des-secretariats-generaux.html</nowiki> consulté le 24 décembre 2012</ref>. Ce poste est ensuite occupé par [[Jean-Marie Villot]] de 1950 à 1960, et [[Liste des évêques du Mans#Époque contemporaine|Julien Gouet]] de 1960 à 1966<ref name="www.eglise.catholique.fr"/>. |
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Le 19 février 1919, les cardinaux et archevêques se réunissent à l'archevêché de Paris, instituant l'[[assemblée des cardinaux et archevêques de France]]. Parmi les dix-huit prélats convoqués, douze sont présents, six absents. La rédaction de la lettre pastorale collective est difficile : après de longues discussions<ref group=Note>Le document est publié en juin 1919.</ref>, les cardinaux et archevêques parviennent finalement à un compromis, mais le document déçoit les milieux catholiques français{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 4}}. |
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En 1991, la conférence des évêques de France publie le [[Catéchisme pour adultes]]. |
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À l'issue de la rencontre de février 1919, les prélats affichent leur volonté de renouveler la démarche chaque année, ce que le Saint-Siège accepte, tout en imposant l'ordre du jour pour la rencontre de 1920. Dès 1921, l'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) choisit elle-même les thèmes qui sont abordés en session, mais l'institution reste sous l'étroite surveillance de Rome{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 5}}. Par exemple, le procès-verbal de la réunion est soumis au préalable à l'approbation du Saint-Siège avant toute diffusion{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 7}}. |
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À la suite du rapport de 1994 ''Proposer la foi dans la société actuelle'' de [[Claude Dagens]], la conférence des évêques de France publie en novembre 1996 la ''Lettre aux catholiques de France''<ref>[http://www.eglise.catholique.fr/download/1-15288-0/lettre-aux-catholiques-de-france.pdf ''Lettre aux catholiques de France'']</ref>. |
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==== Création de la Commission permanente ==== |
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En novembre 2003, il est décidé d'organiser désormais deux assemblées plénières par an au lieu d'une seule<ref>[http://www.cef.fr/catho/assplen2003/communique10novembre.php Communiqué], Cef.fr, 10 novembre 2003</ref>. Cette réforme a pour but de rééquilibrer les pouvoirs entre le Conseil permanent et l'assemblée plénière<ref>Laurent Grzybowski, [http://www.lavie.fr/archives/2004/05/06/assemblee-extraordinaire-de-lourdes-les-eveques-de-france-demenagent,5017803.php Les évêques de France déménagent], La Vie, n°3062, 6 mai 2004</ref>. |
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Très rapidement, l'ACA met en place des structures pérennes : une commission permanente, {{citation|chargée de préparer la réunion annuelle en consultant les métropolitains et, par eux, tous les évêques, sur le programme, puis de suivre la rédaction et la diffusion du procès-verbal}}{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 7}}, est instituée en 1921, puis en 1922, une commission de l'enseignement, incluant des évêques{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 8}}. |
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Le 7 novembre 2013, la CEF lance le site jesus.catholique.fr<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Église catholique en France |lien auteur=Église catholique en France |coauteurs= |url=http://www.eglise.catholique.fr/eglise-et-societe/medias/a-la-rencontre-de-jesus-sur-jesus.catholique.fr-17481.html |titre= À la rencontre de Jésus sur jesus.catholique.fr |site=eglise.catholique.fr |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le=14 novembre 2013 |consulté le= 21 décembre 2013 |id= }}</ref> qui a pour vocation de parler de Jésus, sur une base officielle et ainsi chercher les internautes sur le lieu qu'est internet. |
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L'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) organise quatre Assemblées plénières de l'épiscopat français en 1951, 1954, 1957 et 1960, mais on peut aussi noter la tenue de sept conférences épiscopales, non plénières, en [[zone libre]], à Lyon, de 1940 à 1942, parallèlement aux assemblées des cardinaux et archevêques de [[zone occupée]], à Paris. |
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== Organisation == |
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==== Création du Secrétariat de l'Épiscopat ==== |
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Le poste de « directeur du secrétariat de l'épiscopat »<ref group=Note>Ce poste prendra plus tard le titre de « secrétaire général de l'épiscopat ».</ref> est créé en 1945 par l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France{{sfn|Favrie|2022}}, qui le confie à [[Henri Alexandre Chappoulie]]{{sfn|Favrie|2022}}. Ce poste est ensuite occupé par [[Jean-Marie Villot]] de 1950 à 1959, et [[Liste des évêques du Mans#Époque contemporaine|Julien Gouet]] de 1960 à 1966{{sfn|Favrie|2022}}. |
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==== Réforme de 1951 ==== |
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==== Installation des services du Secrétariat de l'Épiscopat au 106, rue du Bac ==== |
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=== La Conférence épiscopale française === |
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==== Naissance ==== |
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La Conférence des évêques de France a été créée lors de sa première assemblée plénière, du 18 au 20 mai [[1964]]<ref>Kristell Loussouarn, « État des sources sur le Concile Vatican II dans les fonds conservés au Centre national des archives de l’Église de France (CNAEF) », Chrétiens et sociétés [En ligne], 17 | 2010, mis en ligne le 12 juillet 2011, consulté le 24 décembre 2012. URL : <nowiki>http://chretienssocietes.revues.org/2837</nowiki> ; {{DOI|10.4000/chretienssocietes.2837}}</ref>. |
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==== Révision des statuts ==== |
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==== Réforme de 1994 ==== |
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==== Réforme de 2005 ==== |
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En novembre 2003, il est décidé d'organiser désormais deux assemblées plénières par an au lieu d'une seule<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France|titre=La réforme (2002-2005) de la Conférence des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/368547-la-reforme-de-la-conference-des-eveques-de-france/|date=2004/11/06|site=eglise.catholique.fr|consulté le=3 octobre 2024}}.</ref>. Cette réforme a pour but de rééquilibrer les pouvoirs entre le Conseil permanent et l'assemblée plénière<ref>{{article|auteur=[[Laurent Grzybowski]] |url = https://www.lavie.fr/archives/2004/3062/50178|titre= Les évêques de France déménagent|accès url=payant|périodique = La Vie |numéro = 3062 |date= 6 mai 2004|consulté le=2024/10/04}}.</ref>. |
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==== Installation de la Conférence au 58, avenue de Breteuil ==== |
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[[Éric de Moulins-Beaufort]] est élu président de la conférence des évêques de France le {{date|3 avril 2019}}<ref>{{Article |auteur=Jean-Marie Guénois|titre=Monseigneur de Moulins-Beaufort, un nouveau chef de file pour l'Église de France|url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/04/03/01016-20190403ARTFIG00115-mgr-de-moulins-beaufort-un-nouveau-chef-de-file-de-l-eglise-de-france.php|accès url=payant|périodique = Le Figaro |date=2019-04-03|consulté le=2019-04-03}}</ref> en remplacement de [[Georges Pontier]]. |
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==== Réforme de 2023 ==== |
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Destiné à faire des économies dans un contexte financier défavorable, un projet de réforme avait été rejeté en 2018 par les évêques en assemblée plénière. |
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Depuis 2021, la Conférence épiscopale planche sur une nouvelle réforme des structures. Après un an et demi de travail, le contenu de celle-ci est validé par les évêques en Assemblée plénière de Lourdes de mars 2023<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France|titre=Assemblée plénière des évêques de France des 30 et 31 mars|sous-titre=élections et votes des évêques|date=2023/03/31|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-mars-2023/539869-assemblee-pleniere-des-eveques-de-france-des-30-et-31-mars-elections-et-votes-des-eveques/|consulté le=15 octobre 2024}}.</ref>. La réforme envisage un renforcement du rôle des provinces ecclésiastiques, et un allègement de la structure nationale. En effet, les services nationaux disparaissent, remplacés par des pôles missionnaires et des pôles dits supports<ref group=Note>Selon Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale, {{citation|chaque pôle sera animé par une instance d’orientation et de suivi composée d’un évêque élu par l’assemblée, d’un secrétaire général adjoint coordinateur, et de cinq évêques dont un ou deux membres du conseil permanent et cinq personnes de différents états de vie appelées par le président de l’instance}} (cité par {{article|auteur= Youna Rivallain|titre=Réforme de la CEF|sous-titre=ce qu’ont décidé les évêques à Lourdes|périodique=La Vie|date=2023/03/31|accès url=libre|lire en ligne=https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/reforme-de-la-cef-ce-quont-decide-les-eveques-a-lourdes-87772.php|consulté le=8 octobre 2024}}).</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=Héloïse de Neuville|titre=La conférence des évêques de France réduit la voilure|périodique=La Croix|date=2023/04/01|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/conference-eveques-France-reduit-voilure-2023-04-01-1201261711|accès url=libre|consulté le=8 octobre 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur= Sophie Lebrun|titre=À quoi sert la Conférence des évêques de France ?|périodique=La Vie|date=2023/11/03|lire en ligne=https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/a-quoi-sert-la-conference-des-eveques-de-france-91217.php|accès url=libre|consulté le=8 octobre 2024}}</ref>. Les modifications des statuts et du règlement intérieur de la Conférence épiscopale sont votés par les évêques lors de l’Assemblée plénière de novembre 2023<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Votes des évêques de France en Assemblée plénière de novembre 2023|date=2023/11/08|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-novembre-2023/545973-votes-des-eveques-de-france-en-assemblee-pleniere-de-novembre-2023/|consulté le=15 octobre 2024}}.</ref>, avant d'être transmis à Rome pour ''recognitio'', ou reconnaissance<ref group=Note>Le [[motu proprio]] ''Apostolos suos'' du 27 juillet 1998, qui définit la nature théologique et juridique des conférences épiscopales, dispose que ces dernières élaborent eux-mêmes leurs statuts, mais que ceux-ci doivent obtenir la reconnaissance de Rome ({{lien web|auteur=Jean-Paul II|titre=Sur la nature théologique et juridique des Conférences des éveques|site=vatican.va|date=1998/07/27|nature document=Motu proprio|url=https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/motu_proprio/documents/hf_jp-ii_motu-proprio_22071998_apostolos-suos.pdf|format=pdf|passage=§ 18|consulté le=15 octobre 2024}}).</ref>. Cependant, ces documents n'obtenant pas la reconnaissance de Rome<ref>{{lien web|auteur=Eric de Moulins-Beaufort|titre=Discours de clôture de l’Assemblée plénière de mars 2024|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-mars-2024/550668-discours-de-cloture-de-lassemblee-pleniere-de-mars-2024/|site=eglise.catholique.fr|date=2024/03/22|consulté le=16 octobre 2024}}.</ref>, de nouveaux statuts et un nouveau règlement intérieur, intégrant les remarques du Saint-Siège, sont votés par les évêques en Assemblée plénière de mars 2024, avant d'être présentés à la ''recognitio'' du Siège apostolique<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques (CEF)|titre=Votes des évêques de France en Assemblée plénière de mars 2024|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-mars-2024/550677-votes-des-eveques-de-france-en-assemblee-pleniere-de-mars-2024/|date=2024/03/22|site=eglise.catholique.fr|consulté le=16 octobre 2024}}.</ref>. |
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== Organisation == |
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=== Assemblée plénière === |
=== Assemblée plénière === |
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L'ensemble des évêques, qui constituent la Conférence, se réunit deux fois par an à [[Lourdes (Hautes-Pyrénées)|Lourdes]], en assemblée plénière. Cette assemblée prend des décisions concernant l'[[Église catholique romaine |
L'ensemble des évêques, qui constituent la Conférence, se réunit deux fois par an à [[Lourdes (Hautes-Pyrénées)|Lourdes]]<ref group=Note>Selon le canon 453, le Code de droit canonique prévoit au moins une réunion annuelle, {{citation|et, en outre, chaque fois que les circonstances particulières le demanderont, selon les dispositions des statuts}}.</ref>, en assemblée plénière. Cette assemblée prend des décisions concernant l'[[Église catholique romaine en France]], et émet des avis sur des questions de société. Pour qu'un texte soit voté, il faut qu'il recueille les deux tiers des voix des prélats ayant voix déliberative. Ce texte n'entre en vigueur qu'une fois promulgué, et après avoir été reconnu par le Saint-Siège{{sfn|id=CIC 1983|texte=Code de droit canonique de 1983|loc=canon 455, § 2}}. |
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Le président et le vice-président de l'assemblée sont élus pour trois ans<ref>{{Lien web |langue=français|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=L’histoire de l’Assemblée plénière des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-novembre-2022/448358-lhistoire-de-lassemblee-pleniere/|date=2017/10/31|site=eglise.catholique.fr|consulté le=4 octobre 2024}}</ref>. |
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Le président et le vice-président de l'assemblée sont élus pour trois ans. |
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=== Conseil permanent === |
=== Conseil permanent === |
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Composé de 10 membres, il est chargé d'assurer la continuité de la présence de la Conférence pendant l'année, veille à l'application des décisions de l'assemblée plénière, et |
Composé de 10 membres, il est chargé d'assurer la continuité de la présence de la Conférence pendant l'année, veille à l'application des décisions de l'assemblée plénière, et coordonne les actions des commissions et comités de la Conférence{{sfn|id=CIC 1983|texte=Code de droit canonique de 1983|loc=canon 457}}. Ses membres sont en partie élus par l'assemblée<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France|titre=Présidence et Conseil permanent|url=https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/conference-des-eveques-de-france/presidence-et-conseil-permanent/|site=eglise.catholique.fr|consulté le=3 octobre 2024}}.</ref>. |
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=== Secrétariat général === |
=== Secrétariat général === |
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C'est l'organe de liaison entre les différents services de l'[[Église catholique romaine |
C'est l'organe de liaison entre les différents services de l'[[Église catholique romaine en France]]. Il prépare également les travaux, et assure concrètement l'exécution des décisions de l'assemblée{{sfn|id=CIC 1983|texte=Code de droit canonique de 1983|loc=canon 458}}<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France|titre=Secrétariat général|url=https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/conference-des-eveques-de-france/secretariat-general/|site=eglise.catholique.fr|consulté le=3 octobre 2024}}.</ref>. |
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=== Commissions et comités === |
=== Commissions et comités === |
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* le [[droit canon]] |
* le [[droit canon]] |
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* les relations internationales |
* les relations internationales |
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* les questions [[économique]]s de la Conférence. |
* les questions [[Économie (activité humaine)|économique]]s de la Conférence. |
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== Maison de la Conférence épiscopale de France == |
== Maison de la Conférence épiscopale de France == |
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Acquis |
Acquis fin avril 2004 pour un montant de 15,4 millions d'euros<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Une maison pour la Conférence des évêques de France|url=https://ec.cef.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/05/dpmaison.pdf|format=pdf|date=2007/05/29|site=ec.cef.fr|nature document=dossier de presse|consulté le=4 octobre 2024|id=DpmaisonCEF2007|page=6}}.</ref>, des locaux situés [[avenue de Breteuil]] à Paris, qui appartenaient précédemment à la congrégation des [[sœurs de Notre-Dame du Cénacle]]<ref group=Note>La communauté s'était installée avenue de Breteuil en 1924 ({{Harvsp|DpmaisonCEF2007|p=5}}).</ref>, accueillent l'ensemble des instances de la Conférence épiscopale de France à partir de 2007<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Maison des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/372748-maison-de-la-cef/|site=eglise.catholique.fr|consulté le=4 octobre 2024}}.</ref>, soit, à cette époque, un effectif d'environ 130 salariés{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=7}}{{,}}<ref name="Buor">{{article|auteur = Constance de Buor |url = https://www.lavie.fr/archives/2007/3223/63991|accès url=payant|titre = La Conférence des évêques a sa maison |périodique = La Vie |numéro = 3223 |date= 7 juin 2007|consulté le=4 octobre 2024}}.</ref>. Jusqu'à cette date, les différents services de la Conférence étaient dispersés au sein d'une vingtaine de sites en région parisienne{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=3}}. Cependant, la [[délégation catholique pour la coopération]] et les services pour les relations avec l'islam et le judaïsme n'avaient pas prévu d'y déménager immédiatement<ref name="Buor"/>. |
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La chapelle Saint-François-de-Sales, bâtie dans les années 1930, est constituée de deux [[nef|nefs]] perpendiculaires<ref group=Note>La plus grande des nefs était destinée au public et l'autre, aux religieuses ({{Harvsp|DpmaisonCEF2007|p=5}}).</ref> se rejoignant au niveau du [[Chœur (architecture)|chœur]]. La nef principale, dont les piliers sont décorés de chapiteaux sculptés, est parcouru d'un [[chemin de croix]] en [[bas-relief]]. Ses extrémités sont percées de [[Baie (architecture)|baies]] en force d'ogives, dont les fenêtres, hautes, sont ornementées de [[Vitrail|vitraux]] à losanges. Le chœur, de plan carré ou cruciforme, est plus haut que les nefs. Il est couvert d'une [[voûte]] segmentaire, un [[arc surbaissé]], sur [[Pendentif (architecture)|pendentif]]. Le plafond est percé d'une rosace à [[châssis]] ouvrants et de la [[Lanterne (architecture)|lanterne]] d'une ouverture zénithale, jouant le rôle de [[Conduit de lumière|puits de lumière]]{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=5}}. |
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== Questions de société == |
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Réaménagée suivant le plan de l'architecte d'intérieur Florence Cosse{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=13}}, qui dispose l'assemblée autour de l'[[Ambon (meuble)|ambon]], et place l'autel « bleu profond » sous la coupole, où la grande croix dorée contraste avec les pierres, les briques et l'enduits de chaux<ref>{{article|auteur = Isabelle Renaud-Chamska |url = https://www.lavie.fr/archives/2007/3235/64997|accès url=payant|titre = La « chambre haute » des évêques de France |périodique = La Vie |numéro = 3235 |date= 30 août 2007|consulté le=4 octobre 2024}}.</ref>, elle peut désormais accueillir une centaine de personnes{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=6}}. |
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== Actions et prises de position == |
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=== Formation religieuse === |
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En 1991, la conférence des évêques de France publie le ''[[Catéchisme pour adultes]]''. |
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Après la promulgation de la ''Ratio fundamentalis institutionis sacerdotalis'' par la [[Congrégation pour le clergé]] en 2016, qui est un nouveau document pour la formation des futurs prêtres, la CEF travaille à une déclinaison applicable aux séminaires et lieux de formation des prêtres en France<ref>{{Article |langue=fr-FR |auteur=Malo Tresca|titre=Les évêques repensent l’avenir des séminaires |périodique=La Croix |date=2021-03-23|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/eveques-repensent-lavenir-seminaires-2021-03-23-1201147226 |accès url=payant|consulté le=2021-11-08 }}.</ref>. |
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=== Évangélisation === |
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À la suite du rapport ''Proposer la foi dans la société actuelle'' de [[Claude Dagens]], publié en 1994, la conférence des évêques de France publie en novembre 1996 la ''Lettre aux catholiques de France''<ref>{{lien web|auteur=[[Claude Dagens]]|titre=Lettre aux catholiques de France|sous-titre=Proposer la foi dans la société actuelle|url=https://ec.cef.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/05/dagens.pdf|format=pdf|date=1996/11/09|site=ec.cef.fr|consulté le=2024/10/04}}.</ref> |
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Le {{date-|7 novembre 2013}}, la CEF lance le site ''jesus.catholique.fr''<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=A la rencontre de Jésus sur jesus.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-medias/365513-a-la-rencontre-de-jesus-sur-jesus-catholique-fr/|site=eglise.catholique.fr |date=14 novembre 2013 |consulté le=2024/10/04}}.</ref> qui a pour vocation de parler de Jésus, sur une base officielle, et toucher ainsi les internautes en étant facile d'accès. |
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=== Mariage, famille et filiation === |
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La CEF s'exprime sur des sujets liés à la famille, la parentalité, le mariage ou la filiation, en s'alignant sur l'enseignement de l'Église. |
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Après que plusieurs évêques ont individuellement déploré l’absence d’un véritable débat sur l'ouverture du [[Mariage entre personnes de même sexe en France|mariage aux personnes de même sexe]], la CEF élabore un document de réflexion intitulé ''Élargir le mariage aux personnes de même sexe ? Ouvrons le débat !''<ref>{{Lien web |langue=français|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Elargir le mariage aux personnes de même sexe ? Ouvrons le débat !|nature document=notes de réflexion|url=https://ec.cef.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/05/texte_conseil_famille_societe_cef4.pdf|format=pdf|date=2012/09|site=ec.cef.fr|consulté le=4 octobre 2024}}.</ref>'','' publié en septembre 2012<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=[[Bernard Podvin]]|titre=Vouloir le débat et y contribuer !|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/la-famille/familles-et-societe/366189-vouloir-le-debat-et-y-contribuer/ |site=eglise.catholique.fr|date=2012-09-27 |consulté le=2021-11-09}}.</ref>. Le texte est rédigé par le Conseil Famille et Société, composé d'évêques mais aussi de professionnels et universitaires réunis pour l'occasion. Ce document est la convergence de compétences pluridisciplinaires, et propose une analyse des enjeux de la nouvelle loi. Il est aussi une pressante interpellation éthique. |
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En novembre 2012, anticipant la réforme annoncée du mariage en France, le [[André Vingt-Trois|cardinal Vingt-Trois]] (alors président de la CEF) encourage les catholiques à {{citation|se manifester}} pour qu’ils apportent au débat national leur contribution réfléchie<ref>{{Article |url=http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Cardinal-Andre-Vingt-Trois-Sur-le-mariage-pour-tous-j-appelle-les-chretiens-a-se-manifester-_NG_-2012-11-08-873726 |titre=Cardinal André Vingt-Trois|sous-titre=Sur le “mariage pour tous, j’appelle les chrétiens à se manifester|date=2012/11/08|accès url=libre|périodique=La Croix|consulté le=26 juillet 2017}}.</ref>. |
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=== Avortement et euthanasie === |
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La Conférence des évêques de France exprime régulièrement son opposition à l'[[interruption volontaire de grossesse]], en publiant, ou en relayant différents textes et documents qui expliquent les raisons de la position de l'Église à ce sujet<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Textes et documents de référence sur l'avortement |url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/science-et-ethique/372364-textes-et-documents-de-reference-sur-lavortement/ |site=eglise.catholique.fr|date=2008-05-28 |consulté le=2021-11-17}}.</ref>. |
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En septembre 2015, alors que le gouvernement français s'apprête à libéraliser davantage le recours à l'avortement, la CEF publie un communiqué signé par son porte-parole [[Olivier Ribadeau Dumas]], qui entend rappeler {{citation|l'impérieuse nécessité de ne pas considérer l'avortement comme une anecdote de la vie mais comme un acte grave qui engage et marque bien souvent profondément et durablement les personnes qui le vivent : les femmes mais aussi les hommes et les familles}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur=[[Eugénie Bastié]]|titre=L‘Église de France proteste contre la campagne gouvernementale sur l'IVG |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/09/30/01016-20150930ARTFIG00251-l8216eglise-de-france-proteste-contre-la-campagne-gouvernementale-sur-l-ivg.php |périodique=Le Figaro |date=2015-09-30 |accès url=libre|consulté le=2021-11-17}}.</ref>. |
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La CEF est également opposée à l'[[euthanasie]], préférant une meilleure assistance aux personnes en fin de vie. En 2018, lors de l'Assemblée plénière des évêques, la CEF réaffirme son « opposition éthique » à un changement de la loi permettant l'euthanasie et l'assistance médicale au suicide. Les évêques de France publient une déclaration pour défendre « l'urgence de la fraternité ! », et appellent les catholiques à prendre part « sereinement » aux débats<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Fin de vie : oui à l’urgence de la fraternité !|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/454305-fin-de-vie-oui-a-lurgence-de-fraternite/|nature document=déclaration|site=eglise.catholique.fr|date=2018/03/22|consulté le=8 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur=Agnès Leclair|titre=Les évêques de France en appellent à l'urgence de la fraternité pour s'opposer à l'euthanasie |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/22/01016-20180322ARTFIG00141-les-eveques-de-france-en-appelent-a-l-urgence-de-la-fraternite-pour-s-opposer-a-l-euthanasie.php |accès url=payant|périodique=Le Figaro |date=2018-03-22 |consulté le=2021-11-17}}.</ref>. |
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=== Solidarité internationale === |
=== Solidarité internationale === |
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La Conférence des évêques de France a donné mandat au [[CCFD-Terre solidaire|CCFD-Terre Solidaire]] afin de mobiliser la solidarité des chrétiens en faveur des plus pauvres et démunis des pays du Sud et de l'Est. |
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Le 14 mars 2017, la Conférence des évêques de France, représentée par son vice-président [[Pascal Delannoy]], [[évêque]] de [[Diocèse de Saint-Denis|Saint-Denis]], a co-signé à l'[[Palais de l'Élysée|Elysée]] un protocole d'accueil en faveur des réfugiés permettant à 500 syriens de quitter les camps de réfugiés du Liban et de gagner la France par avion<ref>{{Lien web |langue=français|auteur institutionnel=Conférence des évêques (CEF)|titre=Réfugiés|sous-titre=La Conférence des évêques de France signe un protocole d’accueil|url=https://eglise.catholique.fr/actualites/436401-refugies-conference-eveques-de-france-signe-protocole-daccueil/|date=2017/03/14|site=eglise.catholique.fr|consulté le=4 octobre 2024}}.</ref>. |
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=== Accompagnement des pauvres et exclus === |
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La CEF attire régulièrement l'attention sur l'[[Crise migratoire en Europe|accueil des migrants]], l'accompagnement des personnes vulnérables dans la société française, en particulier les plus [[Pauvreté|pauvres]] et exclus. |
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Le mouvement [[Diaconia 2013]] et les rassemblements suscités font partie de la sensibilisation menée par l'[[Église catholique en France]] au sujet de la lutte contre la pauvreté sociale. La CEF a invité toutes les paroisses à faire écrire aux fidèles un « livre des merveilles » et un « livre des fragilités », pour découvrir les merveilles dans les personnes les plus vulnérables. Un rassemblement national a été organisé à [[Lourdes]] (lieu de l'assemblée plénière de la CEF), du 9 au {{date-|11 mai 2013}}, avec pour objet de partager les démarches mises en place en faveur des personnes pauvres, ou vivant des situations d'exclusion sociale. ''Diaconia 2013'' a été la « grande cause des [[diocèse]]s de France »<ref name="Bataille">{{article|auteur = Joséphine Bataille |titre= Soin des pauvres, grande cause des diocèses de France |périodique = La Vie |date= 18 janvier 2011|url = https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/soin-des-pauvres-grande-cause-des-diocegraveses-de-france-44104.php|accès url=libre|consulté le=2024/10/04}}.</ref>. |
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La démarche de ''Diaconia'' consiste à refuser la spécialisation de la charité, afin de généraliser la pratique à toutes les personnes, et montrer qu'elle n'est pas réservée aux [[Diacre (catholicisme)|diacre]]s ou aux associations de solidarité. Ce projet a notamment rassemblé, en mai 2013<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=«La Croix» donne la parole aux plus pauvres. Diaconia 2013. L’Église invitée à changer de regard sur les plus fragiles|périodique=La Croix|date=2013-05-10|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Archives/2013-05-10/La-Croix-donne-la-parole-aux-plus-pauvres.-Diaconia-2013.-L-Eglise-invitee-a-changer-de-regard-sur-les-plus-fragiles-2013-05-10-958573|consulté le=2021-11-10}}.</ref>, puis en {{date-|octobre 2017}}<ref>{{lien web|auteur=[[Jacques Blaquart]]|titre={{1re}} université de la solidarité et de la diaconie |date= 26 octobre 2017|nature document=communiqué de presse|site=eglise.catholique.fr |url=http://eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/448091-1ere-universite-de-solidarite-de-diaconie/|consulté le=2024/10/04}}.</ref>, « les personnes parmi les plus pauvres et ceux qui les accompagnent ». |
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=== Handicap et personnes malades === |
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La Conférence des évêques de France soutient différentes initiatives en faveur des personnes handicapées, ou malades, et ce par différentes actions. |
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En 2021, la CEF souhaite améliorer davantage la place des personnes handicapées dans l’Église en France, et s'associe avec la revue ''Ombres & Lumière'' (magazine chrétien du handicap et de la fragilité), laquelle réalise une enquête auprès des catholiques français, afin d'identifier de nouvelles actions nécessaires<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Eglise et handicap : les résultats de l'enquête |url=https://www.och.fr/eglise-et-handicap-les-resultats-de-lenquete/ |site=Fondation OCH |date=2021-09-03 |consulté le=2021-11-17}}.</ref>. |
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=== Bioéthique === |
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Attachée à la « dignité de la personne humaine », la CEF travaille à une participation active de l'Église de France aux [[États généraux (bioéthique)|États généraux de la bioéthique]], et comprend officiellement un groupe de travail bioéthique<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Jean-Marie Guénois|auteur2=Agnès Leclair|titre=PMA|sous-titre=Aucun sondage ne peut créer la valeur éthique|url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/mgr-pierre-d-ornellas-aucun-sondage-ne-peut-creer-la-valeur-ethique-20190507 |accès url=payant|périodique=Le Figaro |date=2019-05-07 |consulté le=2021-11-17}}.</ref>. |
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La CEF est favorable à la [[procréation médicalement assistée]] dans des cas très restrictifs<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Assistance médicale à la procréation |url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/science-et-ethique/371600-assistance-medicale-a-la-procreation/ |site=Église catholique en France |date=2008-12-09 |consulté le=2021-11-17}}</ref>. La procréation doit avoir lieu dans le mariage, et dans l’acte conjugal compris comme donation mutuelle des conjoints ; de même, l’embryon doit être respecté comme une personne. |
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La Conférence des évêques de France s'oppose à la [[gestation pour autrui]], sans aucune exception. |
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=== Patrimoine culturel === |
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La [[Pastorale du tourisme]]<ref name="PRTL">{{Lien web |langue=français|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/patrimoine-et-art-sacre/pastorale-du-tourisme/|site=eglise.catholique.fr|consulté le=6 octobre 2024}}.</ref> est une mission sociétale de l'Église romaine, qui a pour mission de valoriser le patrimoine culturel religieux. |
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La CEF décline cette mission en [[France]], première destination touristique mondiale, afin d'accompagner le [[tourisme]] à la découverte du patrimoine religieux. L'idée est de répondre à la recherche spirituelle autant qu'à la curiosité des touristes<ref name="PRTL" />. Chaque diocèse est donc invité à développer un service en lien avec les [[paroisse]]s en formant et fédérant des initiatives locales<ref>{{Lien brisé|langue=fr-FR |titre=Pastorale du tourisme dans les diocèses |url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/patrimoine-et-art-sacre/pastorale-du-tourisme/372156-pastorale-du-tourisme-dans-les-dioceses/ |site=Église catholique en France |date=2008-06-23 |consulté le=2019-10-01}}</ref>. |
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=== Dialogue interreligieux === |
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En 1969, le père dominicain [[Bernard Dupuy]] fonde le Service national pour les relations avec le judaïsme (SNRJ), qui cherche à favoriser le dialogue avec les autorités juives de France. Depuis 2019, ce service propose deux nouveaux outils au service des relations entre [[Histoire des Juifs en France|juifs]] et chrétiens : un nouveau site internet ''relationsjudaisme.catholique.fr<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Relations avec le judaïsme|sous-titre=un site web pour les acteurs du dialogue entre Juifs et Chrétiens |url=https://catechese.catholique.fr/outils/sites-internet/314481-site-web-judaisme-relations-entre-juifs-chretiens/ |site=catechese.catholique.fr|date=2020-10-08 |consulté le=2021-11-17}}.</ref>,'' et une [[lettre d'information]] mensuelle. Le site propose des contenus de formation, des outils de référence, un point sur les enjeux et l’historique du dialogue entre l’Église et le Judaïsme, ainsi que les actualités du service. En 2023, le SNRJ publie, sous la direction du père Christophe Le Sourt, l'ouvrage ''Déconstruire l'antijudaïsme chrétien'', préfacé par [[Haïm Korsia]], grand rabbin de France, en vue de faire connaitre l'enseignement de l'Église catholique sur les relations entre judaïsme et christianisme et de renforcer le dialogue entre juifs et chrétiens<ref>{{ouvrage|auteur1=Conférence des évêques de France (CEF)|préface=[[Haïm Korsia]] et Éric de Moulins-Beaufort|titre=Déconstruire l'antijudaïsme chrétien|éditeur=Éditions du Cerf|année=2023|pages totales=160|présentation en ligne=https://relationsjudaisme.catholique.fr/ressources/textes-de-reference-et-publications/488529-deconstruire-lantijudaisme-chretien/}}.</ref>. |
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En 1975, le père blanc [[Michel Lelong (prêtre)|Michel Lelong]], fonde le Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM), qui a pour mission de servir la rencontre entre les responsables catholiques et responsables [[Musulmans de France|musulmans]], et de former et soutenir les catholiques engagés dans ces relations. En 2005, dans 64 diocèses (sur 90), l'évêque a nommé un délégué ou correspondant pour les relations avec l’Islam<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Le dialogue interreligieux en questions |url=https://eglise.catholique.fr/vatican/benoit-xvi/benoit-xvi-en-france/reperes/benoit-xvi-et-le-dialogue-interreligieux/371996-le-dialogue-interreligieux-en-questions/ |site=eglise.catholique.fr|date=2008-07-24 |consulté le=2021-11-17}}. </ref>. Comme pour le judaïsme, un site internet est créé, qui remplit les mêmes fonctions : ''relations-catholiques-musulmans.cef.fr''. |
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La Conférence des évêques de France a donné mandat au [[CCFD|CCFD-Terre Solidaire]] afin de mobiliser la solidarité des chrétiens en faveur des plus pauvres et démunis des pays du Sud et de l'Est. |
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=== Écologie et environnement === |
=== Écologie et environnement === |
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{{Article connexe|Sauvegarde de la Création|Écologie intégrale|Laudato si'}} |
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En 2000, les évêques de France ont publié un document sur « |
En 2000, les évêques de France ont publié un document sur « [[le Respect de la Création]] », invitant les chrétiens au civisme écologique. |
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En 2010, un groupe de travail composé d’évêques, de théologiens et d’experts a présenté un rapport sur les enjeux et les défis en matière d’[[environnement]] et |
En 2010, un groupe de travail composé d’évêques, de théologiens et d’experts a présenté un rapport sur les enjeux et les défis en matière d’[[environnement]] et d’[[écologie]]<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Enjeux et défis écologiques pour l'avenir|date=2012/04/20|url=https://eglise.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/2/2016/05/defis-ecologique-pour-avenir-cef-2012.pdf|format=pdf|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>. |
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d’[[écologie]]<ref>[http://www.eglise.catholique.fr/download/1-20111-0/enjeux-et-defis-ecologiques-pour-l-avenir.pdf Conférence des évêques de France - Groupe de travail « Écologie et environnement », ''Enjeux et défis écologiques pour l'avenir'', 2012]</ref>. |
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Un pôle « Écologie et Société », piloté par Elena Lasida, vise à faire connaître et vivre l’encyclique ''[[Laudato si’]]'' et à développer les initiatives en faveur de la [[sauvegarde de la Création]] dans les diocèses de France. Chaque diocèse est appelé à désigner un référent diocésain à l’écologie intégrale et à créer, pour l’aider, un poste de [[service civique]], en vue de constituer un réseau national<ref>{{lien web|auteur=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Le diocèse de Chambéry met en pratique Laudato Si’|url=http://www.eglise.catholique.fr/actualites/422926-le-diocese-de-chambery-met-en-pratique-laudato-si/ Eglise catholique en France|site=eglise.catholique.fr|date=2024/07/01|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>. |
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Du 28 au 31 mars 2017, lors de l'Assemblée plénière de printemps à [[Lourdes]], les évêques réfléchissent aux nouveaux modes de vie liés aux questions écologiques, dans l'esprit de l'encyclique ''[[Laudato si’]]'' du [[pape François]]. Ils publieront par ailleurs à l'issue de leur Assemblée un texte avec comme titre « Pour de nouveaux modes de vie, l’appel de ''Laudato si''' »<ref>{{article|auteur=Loup Besmond de Senneville|date=2017-3-27|périodique=La Croix|url = http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/A-Lourdes-politique-unite-catholiques-programme-eveques-2017-03-27-1200835082|titre= À Lourdes, politique et unité des catholiques au programme des évêques|accès url=libre|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>. |
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Depuis août 2017, la Conférence des évêques de France porte avec la [[Fédération Protestante de France]], l’[[Assemblée des évêques orthodoxes de France]] et le [[Conseil d'Églises chrétiennes en France]], le label [[Église verte]], qui vise la « conversion écologique » des communautés chrétiennes<ref>{{lien web |auteur=Delphine Allaire|titre=Les Églises françaises lancent un « Label Église verte »|site=La Croix|date=7 août 2017|url=https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Eglises-francaises-lancent-Label-Eglise-verte-2017-08-06-1200868030<!--|site=www.la-croix.com-->|consulté le=2024-05-05}}</ref>. |
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Les deux premiers jours de l'assemblée d'automne des évêques de France à Lourdes les 5 et 6 novembre [[2019]], la question de l'[[écologie intégrale]], chère au [[pape François]], est évoquée. Ce thème fédérateur est l'occasion de changer les méthodes de travail afin de faire émerger une [[intelligence collective]] pour une Église plus synodale<ref>Dominique Greiner, « L’écologie intégrale bouscule les méthodes de travail des évêques réunis à Lourdes », 6 novembre 2019, [https://doctrine-sociale.blogs.la-croix.com/lecologie-integrale-bouscule-les-methodes-de-travail-des-eveques-reunis-a-lourdes/2019/11/06/ lire en ligne]</ref>. |
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En 2023, la CEF publie l'ouvrage ''Ensemble pour notre Terre'', qui rassemble des présentations des initiatives en faveur de la [[sauvegarde de la Création]] dans les diocèses de France<ref name="ref_auto_1">Conférence des évêques de France, ''Ensemble pour notre terre'', Cerf, mai 2023, 362 pages, [https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/20133/Ensemble-pour-notre-terre présentation en ligne]</ref>. |
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=== Abus sexuels dans l'Église === |
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{{Article général|Abus sexuels sur les femmes dans l'Église catholique|Abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique en France}} |
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La question de la pédophilie dans l'Eglise est abordée pour la première fois en Assemblée à Lourdes en novembre 2000<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Lutter contre la pédophilie|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, les échanges et les réflexions en plénière amenant l'ensemble des évêques de France à faire une déclaration commune<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Déclaration au sujet de la pédophilie lors de l’ Assemblée plénière de novembre 2000|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/369019-declaration-au-sujet-de-la-pedophilie-lors-de-l-assemblee-pleniere-de-la-conference-des-eveques-de-france-de-novembre-2000/|site=eglise.catholique.fr|nature document=communiqué de presse|date=2000/11/10|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>. |
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À la suite notamment des condamnations du prêtre pédophile récidiviste [[Affaire Gérard Mercury|Gérard Mercury]], et de l’évêque [[affaire Pierre Pican|Pierre Pican]] pour ne pas avoir signalé à la justice les [[affaire René Bissey|actes pédocriminels de l'abbé René Bissey]], la CEF crée, en {{date-|novembre 2001}}, le ''Comité consultatif en matière d'abus sur mineurs''. Celui-ci est composé de 11 membres, il est présidé par [[Bernard-Nicolas Aubertin]]. Trois objectifs lui sont fixés : {{citation|Offrir une aide aux victimes ; organiser le suivi des personnes condamnées ; renforcer la formation des acteurs de la pastorale en matière de prévention}}<ref>{{article|url = https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/11/10/les-eveques-se-penchent-sur-le-sort-des-pretres-condamnes-pour-pedophilie_243476_1819218.html|titre= Les évêques se penchent sur le sort des prêtres condamnés pour pédophilie|périodique = Le Monde|date= 10 novembre 2001|accès url=payant|consulté le=8 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur =[[Marie-Jo Thiel]]|titre= L'église catholique face aux abus sexuels sur mineurs|année= 2019|pages totales=714|éditeur=Bayard|isbn=978-2-227-49603-3|présentation en ligne=https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/LEglise-catholique-face-abus-sexuels-mineurs-Marie-Jo-Thiel-2019-03-21-1201010297}}.</ref>. |
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La brochure ''Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs'' est publiée par la Conférence des évêques de France en 2003 puis elle est rééditée et mise à jour en 2010 et 2017<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=La brochure Lutter contre la pédophilie|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/371084-brochure-lutter-contre-pedophilie/|site=eglise.catholique.fr|consulté le=9 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Outils mis en place|sous-titre=Nouvelles fiches pédagogiques du guide Repères pour les éducateurs|url=https://luttercontrelapedophilie.catholique.fr/leglise-face-a-pedophilie/outils-mis-en-place/|site=luttercontrelapedophilie.catholique.fr|consulté le=9 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=Céline Hoyeau |url=https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Les-eveques-actualisent-leurs-reperes-pour-lutter-contre-la-pedophilie-_NG_-2010-10-20-557456|accès url=libre|titre= Les évêques actualisent leurs repères pour lutter contre la pédophilie|périodique=La Croix|date= 20 octobre 2010|consulté le=9 octobre 2024}}.</ref>. Elle donne des pistes pour détecter les comportements à risque, pour saisir la justice et insiste sur la nécessité d'en finir avec la loi du silence<ref>{{article|auteur=Stéphanie Le Bars |url = https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/03/25/les-indulgences-de-l-eglise-de-france_1324336_3224.html|accès url=libre|titre= Les indulgences de l’Église de France|périodique=Le Monde|date= 25 mars 2010|consulté le=9 octobre 2024}}.</ref>. |
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Devant la vague de révélations d'affaires de pédophilie impliquant des membres du clergé<ref>{{article|auteur=Bernadette Sauvaget|titre=Pédophilie|sous-titre=une cascade de révélations dans l’Eglise|date=2016/04/29|périodique=Libération|lire en ligne=https://www.liberation.fr/france/2016/04/29/pedophilie-une-cascade-de-revelations-dans-l-eglise_1449446/|accès url=libre|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, le Conseil permanent de la Conférence épiscopale annonce le 12 avril 2016 la mise en place de nouvelles mesures pour lutter contre la pédophilie<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Lutter contre la pédophilie|sous-titre=nouvelles mesures|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/419160-lutter-contre-la-pedophilie-nouvelles-mesures/|date=2016/04/12|nature document=communiqué de presse|site=eglise.catholique.fr|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref> : la création de la Commission nationale d’expertise sur la pédophilie présidée par [[Alain Christnacht]]<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Alain Christnacht nommé Président de la Commission nationale d’expertise sur la pédophilie|date=2016/04/21|url=https://eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/419723-alain-christnacht-nomme-president-de-la-commission-nationale-dexpertise-sur-la-pedophilie/|nature document=communiqué de presse|site=eglise.catholique.fr|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, la fondation de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP)<ref>{{article|auteur=Loup Besmond de Senneville|titre=Ségolaine Moog, une spécialiste pour lutter contre la pédophilie|périodique=La Croix|date=2016/07/03|accès url=libre|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/Segolaine-Moog-specialiste-adolescence-pour-lutter-contre-pedophilie-2016-07-03-1200773217|consulté=12 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref group=Note>En 2021, la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP) devient le Service national pour la protection des mineurs (SNPM). A la suite de la réforme des structures de 2023, le service a été absorbé par le domaine de compétences "Protection des personnes et prévention" ({{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Domaine de compétences Protection des personnes et prévention|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/structure/domaine-de-competences-protection-des-personnes-et-prevention/|consulté le=12 octobre 2024}} au sein du pôle "Acteurs de l’Église" ({{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Pôle Acteurs de l’Église|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/structure/pole-acteurs-de-leglise/|consulté le=2024/10/12}}).</ref> et la mise en place de cellules au niveau des diocèses ou des provinces ecclésiastiques, la création d'un site internet dédié notamment à l'accueil des victimes, luttercontrelapedophilie.catholique.fr<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Le site Lutter contre la pédophilie de la Conférence des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/site-lutter-contre-pedophilie-de-conference-eveques-de-france/|site=eglise.catholique.fr|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, et l'ouverture d'une adresse mail aux victimes. |
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En {{date-|novembre 2018}}, [[Jean-Marc Sauvé]] est nommé par la Conférence des évêques de France à la tête de la [[Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église]] depuis les années 1950<ref name=":12">{{Article |langue=fr |auteur1=Cécile Chambraud|titre=Pédophilie dans l’Église : Jean-Marc Sauvé prend la présidence de la commission indépendante |périodique=Le Monde |date=13 novembre 2018 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/religions/article/2018/11/13/pedophilie-dans-l-eglise-jean-marc-sauve-prend-la-presidence-de-la-commission-independante_5383075_1653130.html |accès url=libre|consulté le=2018-11-16 }}.</ref>, sur la proposition de [[Georges Pontier]]<ref name=":02">{{Article |langue=fr |auteur1=Bénédicte Lutaud| auteur2=Sixtine Chartier|auteur3=Sophie Lebrun |titre=Jean-Marc Sauvé, un haut-fonctionnaire pour enquêter sur l'Église |périodique=La Vie |date=13 novembre 2018 |lire en ligne=http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/jean-marc-sauve-un-haut-fonctionnaire-pour-enqueter-sur-l-eglise-13-11-2018-94310_16.php|accès url=libre|consulté le=2018-11-16}}.</ref>. La Commission rend son rapport en octobre 2021<ref>{{lien web|auteur institutionnel= Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE)|titre=Les violences sexuelles dans l’Église catholique|sous-titre=France (1950-2020)|site=ciase.fr|url=https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Les-violences-sexuelles-dans-l-Eglise-catholique-France-1950-2020.pdf|format=pdf|nature document=rapport|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>. |
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En novembre 2022, lors de l'assemblée des évêques de France marquée par la question des abus sexuels dans l’Église, un an après [[Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église|le rapport Sauvé]] et la récente révélation des abus sexuels de l'évêque [[Michel Santier]], [[Éric de Moulins-Beaufort]] annonce qu'actuellement onze affaires d'abus concernant des évêques relèvent de la justice civile ou de la justice de l'Église<ref>{{Article |titre= Violences sexuelles|sous-titre=10 évêques ou anciens évêques mis en cause devant la justice civile ou de l'Église | url= https://www.lefigaro.fr/actualite-france/violences-sexuelles-11-eveques-ou-anciens-eveques-mis-en-cause-devant-la-justice-civile-ou-de-l-eglise-20221107 |nature article=dépêche AFP|accès url=libre|périodique=Le Figaro |date=2022-11-07 |consulté le=2022-11-07}}.</ref>. Il cite notamment le cardinal [[Jean-Pierre Ricard]], ex-président de la Conférence des évêques, qui vient d'avouer un abus sur une mineure de 14 ans quand il était curé à Marseille il y a 35 ans<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Sarah Belouezzane|titre=Violences sexuelles|sous-titre=l’Église à nouveau dans la tourmente après les confessions du cardinal Ricard|périodique=Le Monde|date=2022-11-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/08/violences-sexuelles-l-eglise-a-nouveau-dans-la-tourmente-apres-les-confessions-du-cardinal-ricard_6148907_3224.html|accès url=payant|consulté le=2022-11-08}}.</ref>. Eric de Moulins-Beaufort demande que ceux qui {{Citation|parmi nous (…) se sont rendus coupables d’actes de ce genre le fassent connaître d’eux-mêmes}}. Quelques jours après, [[Jean-Pierre Grallet]], déjà dénoncé par sa victime en décembre 2021, avoue publiquement avoir eu à la fin des années 1980 {{Citation|des gestes déplacés envers une jeune femme majeure, comportement qu['il] regrette profondément}}. Pour Cécile Berne, de l’association de victimes ''Comme une mère aimante'', Jean-Pierre Grallet minimise les faits en employant des termes inappropriés. La Catholique Marie-Hélène Lafage précise « {{Citation|Bonjour chers frères évêques, on va reprendre ensemble : on ne dit pas ''j’ai eu un geste déplacé'', mais ''j’ai commis une agression sexuelle''}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Sarah Belouezzane|titre=L’archevêque émérite de Strasbourg reconnaît à son tour une agression sexuelle|périodique=Le Monde|date=2022-11-16|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/16/l-archeveque-emerite-de-strasbourg-reconnait-a-son-tour-une-agression-sexuelle_6150191_3224.html|accès url=payant|consulté le=2022-11-16}}.</ref>. |
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=== Défense de l'image de la religion === |
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La conférence des évêques de France a déploré les scènes {{citation|de dérision et de moquerie du christianisme}} lors de la cérémonie d'ouverture des [[Jeux olympiques d'été de 2024|Jeux olympiques de Paris de 2024]]<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Réaction de la Conférence des évêques de France et Holy Games au sujet de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/554020-reaction-de-la-conference-des-eveques-de-france-et-holy-games-au-sujet-de-la-ceremonie-douverture-des-jeux-olympiques-de-paris-2024/|date=2024/07/27|consulté le=11 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 : les évêques de France courroucés par la Cène drag queen |url=https://www.liberation.fr/sports/jeux-olympiques/ceremonie-douverture-des-jo-de-paris-2024-les-eveques-de-france-courrouces-par-la-cene-drag-queen-20240727_25VMOURXDBA6DK5CRRDMUBHHTQ/ |accès url=limité |périodique=Libération |date=27 juillet 2024 |consulté le=2024-09-10}}.</ref>, appelant néanmoins à l'unité lors de cet événement dans ce moment festif<ref>{{article |langue=fr |auteur=Manon Muller|titre=Paris 2024|sous-titre=Holy Games et la CEF appellent à l'unité malgré des scènes controversées lors de la cérémonie d'ouverture |url=https://www.rcf.fr/articles/actualite/paris-2024-holy-games-et-la-cef-appellent-a-lunite-malgre-des-scenes |périodique=Radio chrétienne francophone (RCF)|date=29 juillet 2024 |consulté le=2024-09-10}}.</ref>. Bien que le communiqué de presse ne mentionne pas de passage précis, un des douze tableaux qui composait la cérémonie d'ouverture, intitulé "Festivité", a suscité de nombreuses réactions. En effet, la scène de banquet, qui introduit le tableau, a été interprété comme une parodie de [[La Cène]]<ref>{{article|auteur=Arnaud Bevilacqua|titre=Paris 2024|sous-titre=les évêques déplorent des scènes de dérision et de moquerie du christianisme|périodique=La Croix|date=2024/07/27|lire en ligne=https://www.la-croix.com/religion/paris-2024-les-eveques-deplorent-des-scenes-de-derision-et-de-moquerie-du-christianisme-20240727|consulté le=11 octobre 2024}}.</ref>. |
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Le metteur en scène de la cérémonie, [[Thomas Jolly]], s'est défendu d'avoir voulu caricaturer qui que se soit<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Cérémonie d'ouverture : Thomas Jolly affirme avoir voulu faire une cérémonie "qui réconcilie" |url=https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20240728-c%C3%A9r%C3%A9monie-d-ouverture-aucune-intention-de-manquer-de-respect-%C3%A0-un-groupe-religieux-dit-le-cojo |site=France 24 |date=2024-07-28 |consulté le=2024-09-10}}</ref>, de même que le co-auteur de la cérémonie d'ouverture, [[Patrick Boucheron]], qui n'a souhaité {{citation|ni blasphème ni moquerie}}. Pour l'historien, la scène du banquet est une manière de lier la Grèce antique à la ville de Paris à travers la figure de Dionysos, ici défini comme le père de [[Sequana (mythologie)|Sequana]], la déesse du fleuve Seine, et le [[Motif (folkloristique)|motif]] du festin des dieux<ref>{{article|auteur1=Gilles Gressani|auteur2=Florian Louis|titre=Oui, ça ira|sous-titre=Une conversation fleuve avec Patrick Boucheron, co-auteur de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024|périodique=Le Grand Continent|date=2024/07/30|lire en ligne=https://legrandcontinent.eu/fr/2024/07/30/oui-ca-ira-une-conversation-fleuve-avec-patrick-boucheron-co-auteur-de-la-ceremonie-douverture-des-jo-de-paris-2024/|consulté le=11 octobre 2024}}.</ref>. Pourtant, ainsi que l'indique Léa Narès, {{citation|rien n’indique ni ne laisse présager une telle relation}} entre Dionysos et Sequana<ref>{{article|auteur=Léa Narès|titre=Un mythe dans le mythe|sous-titre=la réinvention de Sequana, la déesse de la Seine, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024|revue=Antiquipop|date=2024/09/20|lire en ligne=https://antiquipop.hypotheses.org/15487#footnote_4_15487|consulté le=11 octobre 2024|doi=10.58079/12bxw|accès url=libre}}.</ref>. |
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== Publications == |
== Publications == |
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En mai |
En mai 1991, la Conférence a publié un ''[[Catéchisme pour adultes]]'' ayant pour auteurs « Les évêques de France ». Moins précis mais également moins technique que le ''[[Catéchisme de l’Église catholique]]'', il n'en a pas moins été élaboré en liaison avec le Saint-Siège<ref>Michel Dubost et Stanislas Lalanne, ''Le nouveau Théo'', tome IV, éd. Mame, 2009, {{p.|92}}</ref>. |
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En 2016, le conseil permanent de la Conférence des évêques de France publie ''[[Dans un monde qui change retrouver le sens du politique]]'', Paris, Bayard, 2016<ref>Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, [http://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/17796/dans-un-monde-qui-change-retrouver-le-sens-du-politique ''Dans un monde qui change retrouver le sens du politique'', Paris, Bayard, 2016.]</ref>. |
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En 2023, la Conférence publie l'ouvrage ''[[Ensemble pour notre Terre]]'', qui rassemble des présentations des initiatives en faveur de la [[sauvegarde de la Création]] dans les diocèses de France<ref name="ref_auto_1" />. |
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== Les présidents successifs == |
== Les présidents successifs == |
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Les présidents de l'[[Assemblée des cardinaux et archevêques de France]] (1945 - 1966)<ref> |
Les présidents de l'[[Assemblée des cardinaux et archevêques de France]] (1945 - 1966)<ref>{{Chapitre|auteur1=Valentin Favrie|titre chapitre=Annexe II|sous-titre chapitre=Les responsables de l’ACA et de la CEF de 1919 à 2019|auteurs ouvrage=Valentin Favrie, Charles Mercier et Christian Sorrel|titre ouvrage=Cent ans de gouvernement de l’Église catholique en France|sous-titre ouvrage=De l’Assemblée des cardinaux et archevêques à la Conférence des évêques (1919-2019)|lieu=Rennes|éditeur=Presses universitaires de Rennes|année=2022|isbn=978-2-7535-8264-4|lire en ligne=https://books.openedition.org/pur/163360|passage=273-274}}.</ref> : |
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* 1945-1948 : [[Emmanuel Suhard]], [[archevêque]] de [[Archidiocèse de Paris|Paris]], [[Cardinal (religion)|cardinal]] |
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* 1948 |
* 1948-1964 : [[Achille Liénart]], [[évêque]] de [[Diocèse de Lille|Lille]], cardinal |
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Les présidents de la Conférence des évêques de France sont élus lors des assemblées plénières annuelles pour un [[Mandat politique|mandat]] de trois ans, renouvelable une fois. |
Les présidents de la Conférence des évêques de France sont élus lors des assemblées plénières annuelles pour un [[Mandat politique|mandat]] de trois ans, renouvelable une fois<ref>{{Article |langue=fr |titre={{Mgr}} de Moulins-Beaufort, une nouvelle génération à la tête des évêques de France |url=https://www.famillechretienne.fr/eglise/vie-de-l-eglise/mgr-de-moulins-beaufort-une-nouvelle-generation-a-la-tete-des-eveques-de-france-252613 |accès url=payant |périodique=Famille chrétienne |date=2019-04-04 |consulté le=2022-12-05}}</ref>. |
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* 1964 |
* 1964-1969 : [[Maurice Feltin]], archevêque de [[Archidiocèse de Paris|Paris]], cardinal |
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* 1969 |
* 1969-1975 : [[François Marty]], archevêque de [[Archidiocèse de Paris|Paris]], cardinal |
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* 1975 |
* 1975-1981 : [[Roger Etchegaray]], archevêque de [[Diocèse de Marseille|Marseille]], cardinal |
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* 1981 |
* 1981-1987 : [[Jean Vilnet]], évêque de [[diocèse de Saint-Dié|Saint-Dié]] puis de [[Archidiocèse de Lille|Lille]] |
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* 1987 |
* 1987-1990 : [[Albert Decourtray]], archevêque de [[Archidiocèse de Lyon|Lyon]], cardinal |
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* 1990 |
* 1990-1996 : [[Joseph Duval]], archevêque de [[Archidiocèse de Rouen|Rouen]] |
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* 1996 |
* 1996-2001 : [[Louis-Marie Billé]], archevêque d'[[Archidiocèse d'Aix-en-Provence et Arles|Aix-en-Provence]] puis de [[Archidiocèse de Lyon|Lyon]], cardinal |
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* 2001 |
* 2001-2007 : [[Jean-Pierre Ricard]], archevêque de [[Archidiocèse de Bordeaux|Bordeaux]], cardinal |
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* 2007 |
* 2007-2013 : [[André Vingt-Trois]], archevêque de [[Archidiocèse de Paris|Paris]], cardinal |
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* 2013-2019 : [[Georges Pontier]], archevêque de [[Archidiocèse de Marseille|Marseille]] |
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* Depuis 2019 : [[Éric de Moulins-Beaufort]], archevêque de [[Archidiocèse de Reims|Reims]] |
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== Sanctuaire national == |
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La conférence épiscopale a élevé le [[sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes]] au rang de [[Sanctuaire (catholicisme)|sanctuaire]] national<ref group=Note>Le site ''gcatholic.org'' classe le [[Sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes|sanctuaire de Lourdes]] comme sanctuaire international (voir {{lien web|auteur=Gabriel Chow|titre=National Shrines|site=gcatholic.org|url=https://www.gcatholic.org/churches/data/shrineFR.htm|consulté le=12 octobre 2024}}), ayant vraisemblablement mal interprété une communication du Vatican (voir {{lien web|auteur institutionnel=Bureau de presse du Saint-Siège|url=https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2022/05/26/0396/00826.html|titre=Comunicato Stampa del Pontificio Consiglio per la Promozione della Nuova Evangelizzazione|traduction titre=Communiqué de presse du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation|date=26 mai 2022|consulté le=12 octobre 2024}}).</ref> lors de l'assemblée plénière des évêques de France le 7 novembre 2020<ref>{{article|langue=fr|url=https://www.ladepeche.fr/2020/11/09/lourdes-65-lourdes-devient-un-sanctuaire-national-9191547.php|accès url=libre|titre=Lourdes devient un sanctuaire national|périodique=[[La Dépêche du Midi|La Dépêche]]|consulté le=2021-02-19|date=2020-11-09|auteur=Camil Ioos}} : {{citation|Lors de l’assemblée plénière de la conférence des évêques de France, samedi {{date-|7 novembre 2020-}}, de nouveaux statuts ont été votés pour le Sanctuaire de Lourdes. L’endroit devient un sanctuaire national.}}.</ref>. Le sanctuaire de Lourdes était considéré jusque-là comme un sanctuaire diocésain<ref>{{article|titre=Le Sanctuaire de Lourdes devient officiellement sanctuaire national|périodique=Vatican News|date=2021/02/24|lire en ligne=https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-02/sanctuaire-lourdes-france-nouveaux-statuts-rang-national.html|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>. Après avoir obtenu la validation de Rome, les statuts canoniques du sanctuaire de Lourdes ont été publiés au bulletin officiel de la Conférence des évêques de France (CEF) le 17 février 2021<ref>{{article|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Statuts canoniques du sanctuaire national Notre-Dame de Lourdes|sous-titre=Loi particulière|périodique=Bulletin officiel|numéro=66|date=2021/02/17|format=pdf<!--|site=lourdes-france.org-->|lire en ligne=https://www.lourdes-france.org/wp-content/uploads/2021/02/210217-LC-07-07-BO-66-Statuts-Sanctuaire-national-ND-de-Lourdes-Compresse%CC%81.pdf|consulté le=2024/10/05}}.</ref>, pour une entrée en vigueur rétroactive le 11 février de la même année, date anniversaire de la première apparition mariale à [[Bernadette Soubirous]] dans la grotte de Lourdes<ref>{{article |langue=fr|url=https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-02/sanctuaire-lourdes-france-nouveaux-statuts-rang-national.html|accès url=libre|périodique=Vatican News|titre=Le Sanctuaire de Lourdes devient officiellement sanctuaire national|date=2021-02-24|consulté le=2021-04-28}} : {{citation|Le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes a été élevé au rang de sanctuaire national par les évêques de France, par promulgation des statuts canoniques entrés en vigueur le {{date-|11 février 2021}}. […] Ces nouveaux statuts canoniques ont ensuite été publiés au bulletin officiel de la Conférence des évêques de France le {{date-|17 février 2021-}} dernier, avec entrée en vigueur rétroactive, à partir du {{date-|11 février 2021}}, date anniversaire de la première apparition mariale à sainte Bernadette dans la grotte de Lourdes}}.</ref>. |
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Selon le Code de droit canonique de 1983, l'approbation de la Conférence épiscopale est nécessaire pour qu'un sanctuaire soit qualifié de national{{sfn|id=CIC 1983|Code de droit canonique de 1983|loc=canon 1231}}. Celle-ci est alors seule compétente pour approuver les statuts{{sfn|id=CIC 1983|Code de droit canonique de 1983|loc=canon 1232, § 1}}, qui déterminent {{citation|les buts du sanctuaire, l'autorité du recteur, la propriété et l'administration des biens}}{{sfn|id=CIC 1983|Code de droit canonique de 1983|loc=canon 1232, § 2}}. |
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== Notes et références == |
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=== Notes === |
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=== Références === |
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=== Bibliographie === |
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* {{Ouvrage |langue=français|auteur1=Valentin Favrie|directeur1=Valentin Favrie|auteur2=Charles Mercier|directeur2=Charles Mercier|auteur3=Christian Sorrel|directeur3=Christian Sorrel|titre=Cent ans de gouvernement de l’Église catholique en France|sous-titre=De l’Assemblée des cardinaux et archevêques à la Conférence des évêques (1919-2019)|lieu=Rennes|éditeur=Presses universitaires de Rennes|collection=Histoire|année=2022|doi=10.4000/books.pur.163231|accès doi=libre|pages totales=300|isbn=978-2-7535-8264-4|lire en ligne=https://books.openedition.org/pur/163231?lang=fr}}. |
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* {{Chapitre |auteur1=Christian Sorrel|titre chapitre=À l’heure du concile|sous-titre chapitre=Les débuts de la Conférence épiscopale française (1964-1974)|auteurs ouvrage=Frédéric Le Moigne et Christian Sorrel|titre ouvrage=Les évêques français de la Séparation au pontificat de Jean-Paul II|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Cerf|collection=Cerf Histoire|année=2013|pages totales=432|isbn= 9782204095495|présentation en ligne=https://journals.openedition.org/assr/26483|passage=329-344}}. |
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* {{Lien web |langue=français|auteur institutionnel=Vatican|traducteur=Société internationale de droit canonique et de législations religieuses comparées|titre=Codex Iuris Canonici|traduction titre=Code de droit canonique|description=Canons 447-459 sur les Conférences épiscopales|nature document=Code juridique|url=https://www.vatican.va/archive/cod-iuris-canonici/fra/documents/cic_libro2_cann447-459_fr.html|format=html|site=vatican.va|année=1983|consulté le=3 octobre 2024 |id=CIC 1983}}. |
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=== Articles connexes === |
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* [http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/ Site officiel] |
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* [http://www.flickr.com/search/?ss=2&w=51576170%40N03&q=pleniere&m=text Images des assemblées plénières 2011 et 2012] dans la galerie Flickr des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes |
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Dernière version du 18 octobre 2024 à 19:17
Fondation | |
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Prédécesseur |
Sigle |
CEF |
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Type | |
Siège | |
Pays |
Membres |
Environ 120 évêques |
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Président |
Éric de Moulins-Beaufort (depuis ) |
Secrétaire général |
Hugues de Woillemont (d) (depuis ) |
Site web |
La Conférence des évêques de France (CEF) est la conférence épiscopale de l'Église catholique en France qui rassemble l'ensemble des évêques et cardinaux en activité résidant en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer (D.O.M.), ainsi que les cardinaux français à la retraite résidant en France[1].
Font aussi partie de la conférence, l'évêque placé à la tête de l'éparchie Sainte-Croix-de-Paris des Arméniens, l'éparchie Saint-Vladimir-le-Grand de Paris des Ukrainiens, l'éparchie Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites, les vicaires apostoliques et préfets apostoliques des départements d'outre-mer, les administrateurs apostoliques et administrateurs diocésains (dans les diocèses momentanément dépourvus d'évêque) exerçant leur charge en France[2].
Les évêques des territoires d'outre-mer (TOM), qui relèvent de la Conférence épiscopale du Pacifique, ainsi que certains supérieurs d'ordres religieux, participent aux débats mais n'ont qu'un rôle consultatif.
La conférence est représentée à la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE)[3]. Son président participe également au Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), avec une petite quarantaine d’autres membres[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les assemblées du clergé
[modifier | modifier le code]Du XVIe au XVIIIe siècle, les assemblées du clergé réunissent périodiquement les députés du clergé. En 1811, Napoléon convoque le concile de Paris[5], mais l'expérience ne sera pas reconduite, condamnée par les dissensions entre le pouvoir napoléonien et le pape Pie VII. En outre, selon Christian Sorrel, « le cadre concordataire interdit toute concertation nationale »[6].
Trois assemblées plénières de l'épiscopat français se tiennent à la demande du pape Pie X en mai 1906, septembre 1906 et janvier 1907, dans le contexte de la loi de séparation des Églises et de l'État. D'après Christian Sorrel, les conflits au sein de l’Épiscopat français, ainsi que les « divergences entre les choix de sa majorité et les options du Saint-Siège », motivent le pape à ne pas renouveler l'expérience[6].
L'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA)
[modifier | modifier le code]En 1914, les cardinaux français, à la recherche d'un cadre de concertation, décident de se réunir une fois par an, mais le déclenchement de la Première Guerre mondiale met un coup d'arrêt à cette initiative. En 1919, Louis-Joseph Luçon relance le projet de rencontre des cardinaux français et, conseillé par le pape Benoît XV, propose que les archevêques soient également associés à la rédaction d'une lettre pastorale collective. À l'approche des élections législatives, le pape souhaite, avec cette première rencontre des cardinaux et archevêques français, la poursuite du processus de ralliement des catholiques à la République, afin de favoriser le retour des relations diplomatiques entre le gouvernement français et le Saint-Siège, et d'élaborer un statut légal de l'Église en France[7]. En effet, les catholiques français, qui suivirent en cela les consignes romaines, avaient refusé de constituer les associations cultuelles prévues au niveau communal par la loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905.
Le 19 février 1919, les cardinaux et archevêques se réunissent à l'archevêché de Paris, instituant l'assemblée des cardinaux et archevêques de France. Parmi les dix-huit prélats convoqués, douze sont présents, six absents. La rédaction de la lettre pastorale collective est difficile : après de longues discussions[Note 1], les cardinaux et archevêques parviennent finalement à un compromis, mais le document déçoit les milieux catholiques français[8].
À l'issue de la rencontre de février 1919, les prélats affichent leur volonté de renouveler la démarche chaque année, ce que le Saint-Siège accepte, tout en imposant l'ordre du jour pour la rencontre de 1920. Dès 1921, l'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) choisit elle-même les thèmes qui sont abordés en session, mais l'institution reste sous l'étroite surveillance de Rome[9]. Par exemple, le procès-verbal de la réunion est soumis au préalable à l'approbation du Saint-Siège avant toute diffusion[10].
Création de la Commission permanente
[modifier | modifier le code]Très rapidement, l'ACA met en place des structures pérennes : une commission permanente, « chargée de préparer la réunion annuelle en consultant les métropolitains et, par eux, tous les évêques, sur le programme, puis de suivre la rédaction et la diffusion du procès-verbal »[10], est instituée en 1921, puis en 1922, une commission de l'enseignement, incluant des évêques[11].
L'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) organise quatre Assemblées plénières de l'épiscopat français en 1951, 1954, 1957 et 1960, mais on peut aussi noter la tenue de sept conférences épiscopales, non plénières, en zone libre, à Lyon, de 1940 à 1942, parallèlement aux assemblées des cardinaux et archevêques de zone occupée, à Paris.
Création du Secrétariat de l'Épiscopat
[modifier | modifier le code]Le poste de « directeur du secrétariat de l'épiscopat »[Note 2] est créé en 1945 par l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France[12], qui le confie à Henri Alexandre Chappoulie[12]. Ce poste est ensuite occupé par Jean-Marie Villot de 1950 à 1959, et Julien Gouet de 1960 à 1966[12].
Réforme de 1951
[modifier | modifier le code]Installation des services du Secrétariat de l'Épiscopat au 106, rue du Bac
[modifier | modifier le code]La Conférence épiscopale française
[modifier | modifier le code]Naissance
[modifier | modifier le code]La Conférence des évêques de France a été créée lors de sa première assemblée plénière, du 18 au 20 mai 1964[13].
Révision des statuts
[modifier | modifier le code]Réforme de 1994
[modifier | modifier le code]Réforme de 2005
[modifier | modifier le code]En novembre 2003, il est décidé d'organiser désormais deux assemblées plénières par an au lieu d'une seule[14]. Cette réforme a pour but de rééquilibrer les pouvoirs entre le Conseil permanent et l'assemblée plénière[15].
Installation de la Conférence au 58, avenue de Breteuil
[modifier | modifier le code]Éric de Moulins-Beaufort est élu président de la conférence des évêques de France le [16] en remplacement de Georges Pontier.
Réforme de 2023
[modifier | modifier le code]Destiné à faire des économies dans un contexte financier défavorable, un projet de réforme avait été rejeté en 2018 par les évêques en assemblée plénière. Depuis 2021, la Conférence épiscopale planche sur une nouvelle réforme des structures. Après un an et demi de travail, le contenu de celle-ci est validé par les évêques en Assemblée plénière de Lourdes de mars 2023[17]. La réforme envisage un renforcement du rôle des provinces ecclésiastiques, et un allègement de la structure nationale. En effet, les services nationaux disparaissent, remplacés par des pôles missionnaires et des pôles dits supports[Note 3],[18],[19]. Les modifications des statuts et du règlement intérieur de la Conférence épiscopale sont votés par les évêques lors de l’Assemblée plénière de novembre 2023[20], avant d'être transmis à Rome pour recognitio, ou reconnaissance[Note 4]. Cependant, ces documents n'obtenant pas la reconnaissance de Rome[21], de nouveaux statuts et un nouveau règlement intérieur, intégrant les remarques du Saint-Siège, sont votés par les évêques en Assemblée plénière de mars 2024, avant d'être présentés à la recognitio du Siège apostolique[22].
Organisation
[modifier | modifier le code]Assemblée plénière
[modifier | modifier le code]L'ensemble des évêques, qui constituent la Conférence, se réunit deux fois par an à Lourdes[Note 5], en assemblée plénière. Cette assemblée prend des décisions concernant l'Église catholique romaine en France, et émet des avis sur des questions de société. Pour qu'un texte soit voté, il faut qu'il recueille les deux tiers des voix des prélats ayant voix déliberative. Ce texte n'entre en vigueur qu'une fois promulgué, et après avoir été reconnu par le Saint-Siège[23].
Le président et le vice-président de l'assemblée sont élus pour trois ans[24].
Conseil permanent
[modifier | modifier le code]Composé de 10 membres, il est chargé d'assurer la continuité de la présence de la Conférence pendant l'année, veille à l'application des décisions de l'assemblée plénière, et coordonne les actions des commissions et comités de la Conférence[25]. Ses membres sont en partie élus par l'assemblée[26].
Secrétariat général
[modifier | modifier le code]C'est l'organe de liaison entre les différents services de l'Église catholique romaine en France. Il prépare également les travaux, et assure concrètement l'exécution des décisions de l'assemblée[27][28].
Commissions et comités
[modifier | modifier le code]Au nombre de 10, les commissions ont chacune un domaine de réflexion et d'action :
- Liturgie et pastorale sacramentelle,
- Catéchèse et catéchuménat,
- Ministères ordonnés,
- Vie consacrée,
- Famille,
- Mouvements apostoliques et associations de fidèles,
- Mission universelle de l'Église,
- Unité des chrétiens,
- Commission sociale des évêques de France,
- Éducation, vie et foi des jeunes.
Chaque président de commission est élu pour un an lors de l'assemblée plénière.
Les comités sont composés d'évêques mandatés par la Conférence pour des durées plus longues, et examinent des problèmes qui sortent des attributions des commissions :
- l'information et la communication
- le droit canon
- les relations internationales
- les questions économiques de la Conférence.
Maison de la Conférence épiscopale de France
[modifier | modifier le code]Acquis fin avril 2004 pour un montant de 15,4 millions d'euros[29], des locaux situés avenue de Breteuil à Paris, qui appartenaient précédemment à la congrégation des sœurs de Notre-Dame du Cénacle[Note 6], accueillent l'ensemble des instances de la Conférence épiscopale de France à partir de 2007[30], soit, à cette époque, un effectif d'environ 130 salariés[31],[32]. Jusqu'à cette date, les différents services de la Conférence étaient dispersés au sein d'une vingtaine de sites en région parisienne[33]. Cependant, la délégation catholique pour la coopération et les services pour les relations avec l'islam et le judaïsme n'avaient pas prévu d'y déménager immédiatement[32].
La chapelle Saint-François-de-Sales, bâtie dans les années 1930, est constituée de deux nefs perpendiculaires[Note 7] se rejoignant au niveau du chœur. La nef principale, dont les piliers sont décorés de chapiteaux sculptés, est parcouru d'un chemin de croix en bas-relief. Ses extrémités sont percées de baies en force d'ogives, dont les fenêtres, hautes, sont ornementées de vitraux à losanges. Le chœur, de plan carré ou cruciforme, est plus haut que les nefs. Il est couvert d'une voûte segmentaire, un arc surbaissé, sur pendentif. Le plafond est percé d'une rosace à châssis ouvrants et de la lanterne d'une ouverture zénithale, jouant le rôle de puits de lumière[34]. Réaménagée suivant le plan de l'architecte d'intérieur Florence Cosse[35], qui dispose l'assemblée autour de l'ambon, et place l'autel « bleu profond » sous la coupole, où la grande croix dorée contraste avec les pierres, les briques et l'enduits de chaux[36], elle peut désormais accueillir une centaine de personnes[37].
Actions et prises de position
[modifier | modifier le code]Formation religieuse
[modifier | modifier le code]En 1991, la conférence des évêques de France publie le Catéchisme pour adultes.
Après la promulgation de la Ratio fundamentalis institutionis sacerdotalis par la Congrégation pour le clergé en 2016, qui est un nouveau document pour la formation des futurs prêtres, la CEF travaille à une déclinaison applicable aux séminaires et lieux de formation des prêtres en France[38].
Évangélisation
[modifier | modifier le code]À la suite du rapport Proposer la foi dans la société actuelle de Claude Dagens, publié en 1994, la conférence des évêques de France publie en novembre 1996 la Lettre aux catholiques de France[39]
Le , la CEF lance le site jesus.catholique.fr[40] qui a pour vocation de parler de Jésus, sur une base officielle, et toucher ainsi les internautes en étant facile d'accès.
Mariage, famille et filiation
[modifier | modifier le code]La CEF s'exprime sur des sujets liés à la famille, la parentalité, le mariage ou la filiation, en s'alignant sur l'enseignement de l'Église.
Après que plusieurs évêques ont individuellement déploré l’absence d’un véritable débat sur l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, la CEF élabore un document de réflexion intitulé Élargir le mariage aux personnes de même sexe ? Ouvrons le débat ![41], publié en septembre 2012[42]. Le texte est rédigé par le Conseil Famille et Société, composé d'évêques mais aussi de professionnels et universitaires réunis pour l'occasion. Ce document est la convergence de compétences pluridisciplinaires, et propose une analyse des enjeux de la nouvelle loi. Il est aussi une pressante interpellation éthique.
En novembre 2012, anticipant la réforme annoncée du mariage en France, le cardinal Vingt-Trois (alors président de la CEF) encourage les catholiques à « se manifester » pour qu’ils apportent au débat national leur contribution réfléchie[43].
Avortement et euthanasie
[modifier | modifier le code]La Conférence des évêques de France exprime régulièrement son opposition à l'interruption volontaire de grossesse, en publiant, ou en relayant différents textes et documents qui expliquent les raisons de la position de l'Église à ce sujet[44].
En septembre 2015, alors que le gouvernement français s'apprête à libéraliser davantage le recours à l'avortement, la CEF publie un communiqué signé par son porte-parole Olivier Ribadeau Dumas, qui entend rappeler « l'impérieuse nécessité de ne pas considérer l'avortement comme une anecdote de la vie mais comme un acte grave qui engage et marque bien souvent profondément et durablement les personnes qui le vivent : les femmes mais aussi les hommes et les familles »[45].
La CEF est également opposée à l'euthanasie, préférant une meilleure assistance aux personnes en fin de vie. En 2018, lors de l'Assemblée plénière des évêques, la CEF réaffirme son « opposition éthique » à un changement de la loi permettant l'euthanasie et l'assistance médicale au suicide. Les évêques de France publient une déclaration pour défendre « l'urgence de la fraternité ! », et appellent les catholiques à prendre part « sereinement » aux débats[46],[47].
Solidarité internationale
[modifier | modifier le code]La Conférence des évêques de France a donné mandat au CCFD-Terre Solidaire afin de mobiliser la solidarité des chrétiens en faveur des plus pauvres et démunis des pays du Sud et de l'Est.
Le 14 mars 2017, la Conférence des évêques de France, représentée par son vice-président Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis, a co-signé à l'Elysée un protocole d'accueil en faveur des réfugiés permettant à 500 syriens de quitter les camps de réfugiés du Liban et de gagner la France par avion[48].
Accompagnement des pauvres et exclus
[modifier | modifier le code]La CEF attire régulièrement l'attention sur l'accueil des migrants, l'accompagnement des personnes vulnérables dans la société française, en particulier les plus pauvres et exclus.
Le mouvement Diaconia 2013 et les rassemblements suscités font partie de la sensibilisation menée par l'Église catholique en France au sujet de la lutte contre la pauvreté sociale. La CEF a invité toutes les paroisses à faire écrire aux fidèles un « livre des merveilles » et un « livre des fragilités », pour découvrir les merveilles dans les personnes les plus vulnérables. Un rassemblement national a été organisé à Lourdes (lieu de l'assemblée plénière de la CEF), du 9 au , avec pour objet de partager les démarches mises en place en faveur des personnes pauvres, ou vivant des situations d'exclusion sociale. Diaconia 2013 a été la « grande cause des diocèses de France »[49].
La démarche de Diaconia consiste à refuser la spécialisation de la charité, afin de généraliser la pratique à toutes les personnes, et montrer qu'elle n'est pas réservée aux diacres ou aux associations de solidarité. Ce projet a notamment rassemblé, en mai 2013[50], puis en [51], « les personnes parmi les plus pauvres et ceux qui les accompagnent ».
Handicap et personnes malades
[modifier | modifier le code]La Conférence des évêques de France soutient différentes initiatives en faveur des personnes handicapées, ou malades, et ce par différentes actions.
En 2021, la CEF souhaite améliorer davantage la place des personnes handicapées dans l’Église en France, et s'associe avec la revue Ombres & Lumière (magazine chrétien du handicap et de la fragilité), laquelle réalise une enquête auprès des catholiques français, afin d'identifier de nouvelles actions nécessaires[52].
Bioéthique
[modifier | modifier le code]Attachée à la « dignité de la personne humaine », la CEF travaille à une participation active de l'Église de France aux États généraux de la bioéthique, et comprend officiellement un groupe de travail bioéthique[53].
La CEF est favorable à la procréation médicalement assistée dans des cas très restrictifs[54]. La procréation doit avoir lieu dans le mariage, et dans l’acte conjugal compris comme donation mutuelle des conjoints ; de même, l’embryon doit être respecté comme une personne.
La Conférence des évêques de France s'oppose à la gestation pour autrui, sans aucune exception.
Patrimoine culturel
[modifier | modifier le code]La Pastorale du tourisme[55] est une mission sociétale de l'Église romaine, qui a pour mission de valoriser le patrimoine culturel religieux.
La CEF décline cette mission en France, première destination touristique mondiale, afin d'accompagner le tourisme à la découverte du patrimoine religieux. L'idée est de répondre à la recherche spirituelle autant qu'à la curiosité des touristes[55]. Chaque diocèse est donc invité à développer un service en lien avec les paroisses en formant et fédérant des initiatives locales[56].
Dialogue interreligieux
[modifier | modifier le code]En 1969, le père dominicain Bernard Dupuy fonde le Service national pour les relations avec le judaïsme (SNRJ), qui cherche à favoriser le dialogue avec les autorités juives de France. Depuis 2019, ce service propose deux nouveaux outils au service des relations entre juifs et chrétiens : un nouveau site internet relationsjudaisme.catholique.fr[57], et une lettre d'information mensuelle. Le site propose des contenus de formation, des outils de référence, un point sur les enjeux et l’historique du dialogue entre l’Église et le Judaïsme, ainsi que les actualités du service. En 2023, le SNRJ publie, sous la direction du père Christophe Le Sourt, l'ouvrage Déconstruire l'antijudaïsme chrétien, préfacé par Haïm Korsia, grand rabbin de France, en vue de faire connaitre l'enseignement de l'Église catholique sur les relations entre judaïsme et christianisme et de renforcer le dialogue entre juifs et chrétiens[58].
En 1975, le père blanc Michel Lelong, fonde le Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM), qui a pour mission de servir la rencontre entre les responsables catholiques et responsables musulmans, et de former et soutenir les catholiques engagés dans ces relations. En 2005, dans 64 diocèses (sur 90), l'évêque a nommé un délégué ou correspondant pour les relations avec l’Islam[59]. Comme pour le judaïsme, un site internet est créé, qui remplit les mêmes fonctions : relations-catholiques-musulmans.cef.fr.
Écologie et environnement
[modifier | modifier le code]En 2000, les évêques de France ont publié un document sur « le Respect de la Création », invitant les chrétiens au civisme écologique.
En 2010, un groupe de travail composé d’évêques, de théologiens et d’experts a présenté un rapport sur les enjeux et les défis en matière d’environnement et d’écologie[60].
Un pôle « Écologie et Société », piloté par Elena Lasida, vise à faire connaître et vivre l’encyclique Laudato si’ et à développer les initiatives en faveur de la sauvegarde de la Création dans les diocèses de France. Chaque diocèse est appelé à désigner un référent diocésain à l’écologie intégrale et à créer, pour l’aider, un poste de service civique, en vue de constituer un réseau national[61].
Du 28 au 31 mars 2017, lors de l'Assemblée plénière de printemps à Lourdes, les évêques réfléchissent aux nouveaux modes de vie liés aux questions écologiques, dans l'esprit de l'encyclique Laudato si’ du pape François. Ils publieront par ailleurs à l'issue de leur Assemblée un texte avec comme titre « Pour de nouveaux modes de vie, l’appel de Laudato si' »[62].
Depuis août 2017, la Conférence des évêques de France porte avec la Fédération Protestante de France, l’Assemblée des évêques orthodoxes de France et le Conseil d'Églises chrétiennes en France, le label Église verte, qui vise la « conversion écologique » des communautés chrétiennes[63].
Les deux premiers jours de l'assemblée d'automne des évêques de France à Lourdes les 5 et 6 novembre 2019, la question de l'écologie intégrale, chère au pape François, est évoquée. Ce thème fédérateur est l'occasion de changer les méthodes de travail afin de faire émerger une intelligence collective pour une Église plus synodale[64].
En 2023, la CEF publie l'ouvrage Ensemble pour notre Terre, qui rassemble des présentations des initiatives en faveur de la sauvegarde de la Création dans les diocèses de France[65].
Abus sexuels dans l'Église
[modifier | modifier le code]La question de la pédophilie dans l'Eglise est abordée pour la première fois en Assemblée à Lourdes en novembre 2000[66], les échanges et les réflexions en plénière amenant l'ensemble des évêques de France à faire une déclaration commune[67]. À la suite notamment des condamnations du prêtre pédophile récidiviste Gérard Mercury, et de l’évêque Pierre Pican pour ne pas avoir signalé à la justice les actes pédocriminels de l'abbé René Bissey, la CEF crée, en , le Comité consultatif en matière d'abus sur mineurs. Celui-ci est composé de 11 membres, il est présidé par Bernard-Nicolas Aubertin. Trois objectifs lui sont fixés : « Offrir une aide aux victimes ; organiser le suivi des personnes condamnées ; renforcer la formation des acteurs de la pastorale en matière de prévention »[68],[69].
La brochure Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs est publiée par la Conférence des évêques de France en 2003 puis elle est rééditée et mise à jour en 2010 et 2017[70],[71],[72]. Elle donne des pistes pour détecter les comportements à risque, pour saisir la justice et insiste sur la nécessité d'en finir avec la loi du silence[73].
Devant la vague de révélations d'affaires de pédophilie impliquant des membres du clergé[74], le Conseil permanent de la Conférence épiscopale annonce le 12 avril 2016 la mise en place de nouvelles mesures pour lutter contre la pédophilie[75] : la création de la Commission nationale d’expertise sur la pédophilie présidée par Alain Christnacht[76], la fondation de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP)[77],[Note 8] et la mise en place de cellules au niveau des diocèses ou des provinces ecclésiastiques, la création d'un site internet dédié notamment à l'accueil des victimes, luttercontrelapedophilie.catholique.fr[78], et l'ouverture d'une adresse mail aux victimes.
En , Jean-Marc Sauvé est nommé par la Conférence des évêques de France à la tête de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église depuis les années 1950[79], sur la proposition de Georges Pontier[80]. La Commission rend son rapport en octobre 2021[81].
En novembre 2022, lors de l'assemblée des évêques de France marquée par la question des abus sexuels dans l’Église, un an après le rapport Sauvé et la récente révélation des abus sexuels de l'évêque Michel Santier, Éric de Moulins-Beaufort annonce qu'actuellement onze affaires d'abus concernant des évêques relèvent de la justice civile ou de la justice de l'Église[82]. Il cite notamment le cardinal Jean-Pierre Ricard, ex-président de la Conférence des évêques, qui vient d'avouer un abus sur une mineure de 14 ans quand il était curé à Marseille il y a 35 ans[83]. Eric de Moulins-Beaufort demande que ceux qui « parmi nous (…) se sont rendus coupables d’actes de ce genre le fassent connaître d’eux-mêmes ». Quelques jours après, Jean-Pierre Grallet, déjà dénoncé par sa victime en décembre 2021, avoue publiquement avoir eu à la fin des années 1980 « des gestes déplacés envers une jeune femme majeure, comportement qu['il] regrette profondément ». Pour Cécile Berne, de l’association de victimes Comme une mère aimante, Jean-Pierre Grallet minimise les faits en employant des termes inappropriés. La Catholique Marie-Hélène Lafage précise « « Bonjour chers frères évêques, on va reprendre ensemble : on ne dit pas j’ai eu un geste déplacé, mais j’ai commis une agression sexuelle »[84].
Défense de l'image de la religion
[modifier | modifier le code]La conférence des évêques de France a déploré les scènes « de dérision et de moquerie du christianisme » lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris de 2024[85],[86], appelant néanmoins à l'unité lors de cet événement dans ce moment festif[87]. Bien que le communiqué de presse ne mentionne pas de passage précis, un des douze tableaux qui composait la cérémonie d'ouverture, intitulé "Festivité", a suscité de nombreuses réactions. En effet, la scène de banquet, qui introduit le tableau, a été interprété comme une parodie de La Cène[88].
Le metteur en scène de la cérémonie, Thomas Jolly, s'est défendu d'avoir voulu caricaturer qui que se soit[89], de même que le co-auteur de la cérémonie d'ouverture, Patrick Boucheron, qui n'a souhaité « ni blasphème ni moquerie ». Pour l'historien, la scène du banquet est une manière de lier la Grèce antique à la ville de Paris à travers la figure de Dionysos, ici défini comme le père de Sequana, la déesse du fleuve Seine, et le motif du festin des dieux[90]. Pourtant, ainsi que l'indique Léa Narès, « rien n’indique ni ne laisse présager une telle relation » entre Dionysos et Sequana[91].
Publications
[modifier | modifier le code]En mai 1991, la Conférence a publié un Catéchisme pour adultes ayant pour auteurs « Les évêques de France ». Moins précis mais également moins technique que le Catéchisme de l’Église catholique, il n'en a pas moins été élaboré en liaison avec le Saint-Siège[92].
En 2016, le conseil permanent de la Conférence des évêques de France publie Dans un monde qui change retrouver le sens du politique, Paris, Bayard, 2016[93].
En 2023, la Conférence publie l'ouvrage Ensemble pour notre Terre, qui rassemble des présentations des initiatives en faveur de la sauvegarde de la Création dans les diocèses de France[65].
Les présidents successifs
[modifier | modifier le code]Les présidents de l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France (1945 - 1966)[94] :
- 1945-1948 : Emmanuel Suhard, archevêque de Paris, cardinal
- 1948-1964 : Achille Liénart, évêque de Lille, cardinal
Les présidents de la Conférence des évêques de France sont élus lors des assemblées plénières annuelles pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois[95].
- 1964-1969 : Maurice Feltin, archevêque de Paris, cardinal
- 1969-1975 : François Marty, archevêque de Paris, cardinal
- 1975-1981 : Roger Etchegaray, archevêque de Marseille, cardinal
- 1981-1987 : Jean Vilnet, évêque de Saint-Dié puis de Lille
- 1987-1990 : Albert Decourtray, archevêque de Lyon, cardinal
- 1990-1996 : Joseph Duval, archevêque de Rouen
- 1996-2001 : Louis-Marie Billé, archevêque d'Aix-en-Provence puis de Lyon, cardinal
- 2001-2007 : Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, cardinal
- 2007-2013 : André Vingt-Trois, archevêque de Paris, cardinal
- 2013-2019 : Georges Pontier, archevêque de Marseille
- Depuis 2019 : Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims
Sanctuaire national
[modifier | modifier le code]La conférence épiscopale a élevé le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes au rang de sanctuaire national[Note 9] lors de l'assemblée plénière des évêques de France le 7 novembre 2020[96]. Le sanctuaire de Lourdes était considéré jusque-là comme un sanctuaire diocésain[97]. Après avoir obtenu la validation de Rome, les statuts canoniques du sanctuaire de Lourdes ont été publiés au bulletin officiel de la Conférence des évêques de France (CEF) le 17 février 2021[98], pour une entrée en vigueur rétroactive le 11 février de la même année, date anniversaire de la première apparition mariale à Bernadette Soubirous dans la grotte de Lourdes[99].
Selon le Code de droit canonique de 1983, l'approbation de la Conférence épiscopale est nécessaire pour qu'un sanctuaire soit qualifié de national[100]. Celle-ci est alors seule compétente pour approuver les statuts[101], qui déterminent « les buts du sanctuaire, l'autorité du recteur, la propriété et l'administration des biens »[102].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le document est publié en juin 1919.
- Ce poste prendra plus tard le titre de « secrétaire général de l'épiscopat ».
- Selon Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale, « chaque pôle sera animé par une instance d’orientation et de suivi composée d’un évêque élu par l’assemblée, d’un secrétaire général adjoint coordinateur, et de cinq évêques dont un ou deux membres du conseil permanent et cinq personnes de différents états de vie appelées par le président de l’instance » (cité par Youna Rivallain, « Réforme de la CEF : ce qu’ont décidé les évêques à Lourdes », La Vie, (lire en ligne , consulté le )).
- Le motu proprio Apostolos suos du 27 juillet 1998, qui définit la nature théologique et juridique des conférences épiscopales, dispose que ces dernières élaborent eux-mêmes leurs statuts, mais que ceux-ci doivent obtenir la reconnaissance de Rome (Jean-Paul II, « Sur la nature théologique et juridique des Conférences des éveques » [PDF] (Motu proprio), sur vatican.va, (consulté le ), § 18).
- Selon le canon 453, le Code de droit canonique prévoit au moins une réunion annuelle, « et, en outre, chaque fois que les circonstances particulières le demanderont, selon les dispositions des statuts ».
- La communauté s'était installée avenue de Breteuil en 1924 (DpmaisonCEF2007, p. 5).
- La plus grande des nefs était destinée au public et l'autre, aux religieuses (DpmaisonCEF2007, p. 5).
- En 2021, la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP) devient le Service national pour la protection des mineurs (SNPM). A la suite de la réforme des structures de 2023, le service a été absorbé par le domaine de compétences "Protection des personnes et prévention" (Conférence des évêques de France (CEF), « Domaine de compétences Protection des personnes et prévention », sur eglise.catholique.fr (consulté le ) au sein du pôle "Acteurs de l’Église" (Conférence des évêques de France (CEF), « Pôle Acteurs de l’Église », sur eglise.catholique.fr (consulté le )).
- Le site gcatholic.org classe le sanctuaire de Lourdes comme sanctuaire international (voir Gabriel Chow, « National Shrines », sur gcatholic.org (consulté le )), ayant vraisemblablement mal interprété une communication du Vatican (voir Bureau de presse du Saint-Siège, « Comunicato Stampa del Pontificio Consiglio per la Promozione della Nuova Evangelizzazione » [« Communiqué de presse du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation »], (consulté le )).
Références
[modifier | modifier le code]- Code de droit canonique de 1983, canon 450, § 1.
- Code de droit canonique de 1983, canon 448, § 1.
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- Code de droit canonique de 1983, canon 1231.
- Code de droit canonique de 1983, canon 1232, § 1.
- Code de droit canonique de 1983, canon 1232, § 2.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Valentin Favrie (dir.), Charles Mercier (dir.) et Christian Sorrel (dir.), Cent ans de gouvernement de l’Église catholique en France : De l’Assemblée des cardinaux et archevêques à la Conférence des évêques (1919-2019), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 300 p. (ISBN 978-2-7535-8264-4, DOI 10.4000/books.pur.163231 , lire en ligne).
- Christian Sorrel, « À l’heure du concile : Les débuts de la Conférence épiscopale française (1964-1974) », dans Frédéric Le Moigne et Christian Sorrel, Les évêques français de la Séparation au pontificat de Jean-Paul II, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Cerf Histoire », , 432 p. (ISBN 9782204095495, présentation en ligne), p. 329-344.
- Vatican (trad. Société internationale de droit canonique et de législations religieuses comparées), « Codex Iuris Canonici » [« Code de droit canonique »], Canons 447-459 sur les Conférences épiscopales [html] (Code juridique), sur vatican.va, (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Conférence des évêques catholiques du Canada
- Conférence des évêques catholiques des États-Unis
- Liste des évêques français
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la religion :